Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS N° 42

Retraites : La CNR rassure sur sa santé financière

par Salah-Eddine K. le quotidien d’Oran


La Caisse nationale des retraites ne connaît pas de difficultés, elle s’autofinance même.

Le DG de la Caisse nationale des retraites (CNR), Hassan Tidjani Haddam, a fait, hier, le point sur la situation financière de la CNR, sur son fonctionnement ainsi que sur des questions intéressant les retraités. L’hôte du ‘Forum d’El-Moudjahid’ en présentant un exposé sur cette caisse, a assuré que la CNR ne connaît «aucune difficulté financière et arrive à s’autofinancer», grâce aux cotisations des salariés et autres fonctionnaires. Et ce, contrairement aux thèses évoquant une imminente faillite de la CNR en raison du non-paiement des cotisations par nombre d’employeurs.

Reconnaissant que la Caisse est passée par une période difficile, durant les 10 dernières années, son DG soulignera qu’aucun recours n’a été fait pour utiliser l’argent du Fonds national de réserve des retraites (FNRR) pour payer les retraités, et ce, depuis la création de ce fonds, en 2006, avec pour but d’assurer pérennité et viabilité du Système national des retraites.

Le conférencier a indiqué, dans ce même sillage, que la CNR dépense la somme de 77 milliards de DA, en chaque fin de mois, représentant les pensions de 2,6 millions de retraités, à travers le territoire national. Le système de retraite qui a connu plusieurs modifications (1983, 1984, 1996, 1997 et 2000), «devra aussi connaître de nouveaux changements, afin de le perfectionner au mieux» a indiqué le conférencier.

Le conférencier a, aussi, fait part de l’effort fait par la CNR pour se rapprocher, autant que possible, de la population des retraités. Mis à part les missions de gérer les pensions et allocations de retraite des retraités et ayants-droit ainsi que d’assurer le recouvrement des cotisations, la CNR s’est investie, également, dans la communication et dans la prise en charge des doléances des retraité en leur assurant une information continue, sur toutes les questions les concernant en leur prodiguant une assistance pour les déplacements des retraités, particulièrement malades. La CNR a même eu le mérite d’innover, en mettant, en place des cellules pour communiquer en Tamazight (dans toutes ces variantes) avec les retraités parlant cette langue.

Il y a lieu de rappeler qu’une rencontre ayant pour thème « la communication institutionnelle en Tamazight» a été organisée, dans la semaine, par la CNR en collaboration avec le haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) pour l’apprentissage de cette langue aux chargés d’accueil, au niveau des Agences de la CNR.

Des retraités, présents sur les lieux de la conférence, se sont montrés inquiets du taux de majoration de la retraite de cette année qui a été en- deçà de leurs espérances. Le conférencier répondra que le taux d’augmentation de 5% de cette année (alors qu’en 2014 il a été de 12%), a été décidé suivant des paramètres qui sont la pérennité de la CNR, la situation financière, l’équilibre financier et le pouvoir d’achat du retraité ainsi que par rapport au taux d’inflation.

Il ajoute que cette décision est prise par le ministère sur proposition du conseil d’administration de la CNR, composé de représentants de l’UGTA et de la Fédération des retraités (FNTR). Une réponse qui n’a pas convaincu. Au sujet de la durée que doit accomplir le travailleur avant son départ à la retraite, il répondra que la loi est la même et aucun changement n’est intervenu.

Une grève perturbe le transport ferroviaire

par Houari Barti le quotidien d’Oran


Les personnels roulants relevant de la direction régionale ferroviaire (DRF) d’Oran de la Société nationale de Transport ferroviaire (SNTF) ont rejoint, avant-hier, leurs collègues d’Alger, de Constantine et de Annaba, en grève ouverte, depuis mercredi.

Cette décision de rejoindre le mouvement de grève est prise «en solidarité avec les collègues des personnels roulants (contrôleurs, chefs de train et personnel d’encadrement) qui ont entamé, en cette fin de semaine, un mouvement de débrayage», affirme le secrétaire général de la Section syndicale des trains d’Oran. Une décision prise à l’issue d’une réunion tenue, jeudi, entre les représentants de la section syndicale et le directeur régional ferroviaire d’Oran, souligne-t-on de même source. Dans le PV sanctionnant cette réunion, cette décision de rejoindre le mouvement de grève est justifiée, tout d’abord, par «les promesses non tenues du directeur des Ressources humaines de la SNTF, concernant la classification des postes des agents roulants, contrôleurs, chefs de train et personnels d’encadrement. Elle est, également, motivée, selon le même document, par le fait que «le projet d’harmonisation et de révision de la filière «trains», estime-t-on, stagne dans les locaux de la DRH d’Alger». On dénonce, également, «les promesses non tenues du DRH, lors de son passage dans la région-ouest, en janvier dernier». Enfin, est-il écrit dans le procès-verbal de la réunion de ce jeudi : «Nous déplorons avec amertume l’harmNouvel articleonisation des autres services voisins en grade et en rémunération (…) en excluant les agents roulants de cette opération».

Il est à noter que de fortes perturbations dans le trafic ferroviaire sont constatées, depuis jeudi.

A Oran, hier, les départs vers Alger, Tlemcen et Maghnia ont été annulés. Seul le transport des marchandises, notamment des hydrocarbures a été maintenu, affirme-t-on de source syndicale.

A noter que cette grève a été lancée par les instances syndicales de base et non par le Syndicat national. Le personnel roulant représente quelques 1.000 travailleurs, à l’échelle nationale, entre contrôleurs et chefs de train. Dans la région-ouest, ce nombre avoisine les 280, indique-t-on de source syndicale.

Tramway d’Oran : Les travailleurs mettent fin à leur grève

le Mardi 19 Mai 2015 | la Nation

Les travailleurs du tramway d’Oran, en grève depuis le 1er mai, ont mis fin hier à leur mouvement de protestation après l’appel de l’Union de wilaya de l’UGTA à la reprise du travail. Une réunion s’est tenue entre les représentants des travailleurs grévistes et les responsables syndicaux de l’UW de l’UGTA. Ces derniers ont donné aux protestataires l’assurance de régler, par le dialogue, les différents problèmes qui les préoccupent.
Une Assemblée générale des travailleurs de la SETRAM, qui gère le tramway d’Oran, s’est tenue, dimanche en fin d’après midi, durant laquelle les agents grévistes ont convenu de reprendre le travail à compter de lundi 18 mai. Les grévistes réclament l’application des dispositions relatives à l’octroi des indemnités des heures supplémentaires, une meilleure réorganisation de la gestion et le départ de l’actuel directeur de SETRAM. Ils demandent également plus de sécurité au sein des rames pour les conducteurs et les agents de contrôle, le transport du personnel en milieu de journée et l’abandon des poursuites judiciaires contre les grévistes. La direction de SETRAM avait appelé, en vain, les agents en arrêt de travail à regagner leurs postes de travail, lors d’une assemblée générale tenue le 12 mai dernier en son siège à Oran, avec le secrétariat général de la section syndicale. Un service minimum a été assuré par les conducteurs non grévistes.
Le tribunal d’Es-Sénia avait déclaré, le 4 mai dernier, cette grève illégale.

Oran : La marche des traminots empêchée

par Houari Barti le quotidien d’Oran


La marche des traminots prévue hier matin à Oran a finalement été empêchée par la police. Des représentants des travailleurs, parmi lesquels le secrétaire général de la section syndicale et le chargé de l’organique ont été interpelés par la police avant même qu’ils n’arrivent au lieu à partir duquel était prévu le départ de la procession. Des sources syndicales avancent en effet le chiffre de « six personnes interpellées », restées injoignables pendant plusieurs heures car « on leur a confisqué leurs téléphones portables », affirme-t-on.

Ils ont tout d’abord été emmenés vers le commissariat d’Es-Senia, avant d’être transférés vers le commissariat de Haï Sabah pour être auditionnés et enfin conduits vers le siège de la sûreté de wilaya. Jusqu’en milieu d’après-midi, les six personnes interpelées se trouvaient toujours dans les locaux de la police, affirment les mêmes sources.

Selon les représentants des travailleurs, un impressionnant dispositif de sécurité, mobilisé dès les premières heures, a empêché la marche de démarrer de son point de départ à Es-Senia. Une partie des protestataires, quelque 150 personnes, a pu tout de même déjouer le cordon de sécurité et réussit à rallier le siège de la direction des transports où un sit-in a été tenu.

A noter que le conflit qui oppose les travailleurs de la Setram d’Oran à leur direction depuis maintenant 17 jours s’enlise de jour en jour. L’interdiction de la marche d’hier par les services de sécurité a fait réagir la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) à travers un communiqué diffusé par son bureau d’Oran. « La police anti-émeute vient d’intervenir pour tenter de bloquer la marche de protestation prévue par le Collectif des travailleurs de la Setram Oran qui sont en grève depuis une quinzaine de jours pour exiger l’application par une direction française du droit du travail algérien aux Algériens qui exercent en Algérie », lit-on en guise de préambule dans le communiqué de la LADDH. Dans ce même communiqué, la LADDH estime que « derrière la modernité en matière de technologie qui se veut être le visage de l’entreprise Setram est tapi un esclavagisme vu comme unique moyen de réguler les relations de travail ». La LADDH cite comme principales infractions commises par Setram « le non respect de la durée légale de travail », « le non paiement des heures supplémentaires », et le « non respect de la volonté commune des travailleurs et de l’employeur », qu’on estime « indispensable quand il y a changement des contrats de travail ». Le bureau d’Oran de la LADDH déclare ainsi son entière solidarité avec le collectif des travailleurs et leurs délégués et annonce son intention « d’initier avec la CGATA (Confédération syndicale autonome des travailleurs en Algérie) une campagne internationale de soutien » du collectif des travailleurs et de dénonciation de ce qu’il qualifie de « pratiques esclavagistes de la direction de la Setram».

Il est à noter enfin que quelque 350 travailleurs de la Setram réunis avant-hier en assemblée générale ont élu 11 représentants. Une élection qui vient marquer le divorce définitif avec la Centrale syndicale UGTA laquelle, rappelle-t-on, a récemment suspendu de toute fonction syndicale le secrétaire général et le chargé de l’organique de la section syndicale.


Aucune solution à l’horizon :
Nouvelle marche des traminots d’Oran

par Houari Barti Le quotidien d’Oran


Fin de semaine riche en rebondissements dans le conflit opposant les travailleurs de la Setram d’Oran à leur direction. Une réunion s’est tenue ce jeudi à Alger entre la direction générale de la Setram et une délégation du Conseil syndical de la Setram d’Oran composée de quatre membres en présence de représentants de la Centrale syndicale UGTA « sans donner beaucoup de perspectives aux revendications des grévistes », affirment des syndicalistes de la Setram d’Oran. « La réunion s’est achevée avec un seul mot d’ordre qui nous a été signifié par notre Centrale syndicale : il faut d’abord reprendre le travail pour pouvoir poursuivre les négociations ». L’autre rebondissement concerne une décision qui aurait été prise par la Centrale syndicale et qui porterait sur la suspension de leurs fonctions syndicales du secrétaire général et du chargé de l’organique du Conseil syndical de la Setram d’Oran. Une décision qui n’est pas encore officielle, affirment des sources syndicales, « vu qu’elle n’a été transmise qu’oralement aux concernés ». « Il est désormais clair pour nous que la Centrale syndicale a bel et bien choisi son camp. Le camp de l’administration, pas celui des travailleurs, malheureusement. Non seulement en épousant la vision de la direction de la Setram, mais en plus, si cela se confirme, en tentant d’évincer les représentants légaux des travailleurs de la Setram d’Oran, » estiment des sources syndicales locales en ajoutant qu’ « on est désormais seuls face à l’administration. Un constat qui s’est vérifié ce jeudi à Oran lorsque des travailleurs grévistes ont été interdits par l’administration d’accéder au siège de l’entreprise, et ce en présence du directeur des transports de la wilaya d’Oran ». Une interdiction qui a été à l’origine du sit-in qui a été tenu par les grévistes dans la même journée devant le siège de la direction des transports. Face à ce durcissement de la position de l’administration, une nouvelle marche est programmée demain dimanche, à l’image de celle organisée en début de semaine dernière. Cette fois-ci, la marche démarrera du dépôt d’Es-Senia en direction du centre-ville avec comme destination finale le siège de l’Union de wilaya de l’UGTA, affirment les syndicalistes.

Pour rappel, les travailleurs de la Setram d’Oran sont en grève ouverte depuis le 1er mai dernier. Le conflit les opposant à leur direction sur des questions ayant trait notamment à des revendications salariales et de charge de travail se dirige depuis vers le pourrissement le plus total. « Plus de 500 employés, entre agents de sécurité, conducteurs, vendeurs de tickets, contrôleurs et mêmes des cadres administratifs sont menacés ouvertement de licenciement », avaient indiqué au Quotidien d’Oran des représentants des travailleurs. Ils affirment, en effet, disposer d’informations provenant de leurs collègues au sein de l’administration faisant état « de l’établissement, jusqu’à l’heure, de quelque 400 décisions de licenciement à l’encontre des grévistes ». Une information qui n’a été, à ce jour, ni confirmée ni infirmée par la direction. Depuis une semaine, les grévistes ont érigé une tente géante devant l’entrée du siège de la direction Setram à Sidi Maârouf. Les revendications des travailleurs se résument en deux points essentiels : assurer des salaires viables aux agents de sécurité et réduire le volume horaire de travail de 48 heures à 40 heures par semaine, conformément à la loi du travail. Les grévistes demandent également la réhabilitation de leur collègue « licencié abusivement », le paiement des heures supplémentaires effectuées durant les deux dernières années et le changement du plan de gestion de l’entreprise.

Le tribunal d’Es-Senia avait, au cinquième jour du débrayage, déclaré cette grève illégale.

Conférence régionale des Syndicats des communaux de l’Ouest
: Un conclave pour réitérer les revendications socioprofessionnelles

Nouvelle marche des traminots d’Oran
des travailleurs

par D. B. le quotidien d’Oran


C’est en présence de près de 180 cadres syndicaux des collectivités locales des wilayas de l’Ouest, que s’est tenue, jeudi, la conférence régionale de la Fédération nationale UGTA des Travailleurs des collectivités locales, à la Médiathèque d’Oran. Une rencontre consacrée, essentiellement, au débat autour de revendications socioprofessionnelles des travailleurs des collectivités locales. Le conclave, présidé par le Secrétaire général de la Fédération M. Zaalani, a été mis à profit par les représentants syndicalistes des différentes wilayas pour exposer les propositions de leurs bases.

Selon le communiqué ayant sanctionné ces travaux, après une étude sérieuse des propositions, émanant des bureaux de coordination des wilayas, les cadres syndicaux, réunis à Oran, ont élaboré une plate-forme sous forme de propositions. Considérant les disparités qui existent entre le statut particulier des travailleurs des collectivités locales et ceux des autres secteurs, et considérant aussi, que la conjoncture actuelle défavorise, beaucoup plus, les travailleurs des collectivités locales dont certains problèmes n’ont pas cessé d’être posés à la tutelle et n’ont toujours pas trouvé de solution, les cadres syndicaux des wilayas de l’Ouest, réunis à Oran, proposent, entre autres, la révision du décret exécutif 11 /334 du 22/11/2015. Sur ce point précis, les syndicalistes insistent sur la révision de la classification de certains postes, notamment, pour les agents des services d’hygiène. Ils proposent, aussi, la promulgation des textes réglementaires spécifiques aux postes supérieurs, le versement, dans les plus brefs délais, des indemnités des travailleurs de l’état civil, etc. Concernant les corps communs des collectivités locales, les représentants des travailleurs appellent à une révision du statut particulier des corps communs, notamment, la classification des chauffeurs, des OP1, OP2 et OPHC, la révision du régime indemnitaire, la régularisation de la situation professionnelle des vacataires, contractuels et saisonniers, etc. Tout en affirmant qu’ils privilégient, toujours, la voie du dialogue, les syndicalistes souhaitent qu’un dialogue et une concertation avec le ministère de tutelle, aboutissent à une meilleure approche dans l’intérêt des deux parties et insistent sur un partenariat responsable avec, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Avant de clore leur conférence les responsables syndicaux et à leur tête le secrétaire général du conseil syndical de la commune d’Oran, ont tenu à remercier lAucune solution à l’horizon :
Nouvelle marche des traminots d’Oran
e président de l’APC d’Oran, qui n’a pas lésiné sur les moyens pour la réussite totale de cette conférence régionale.

Grève des enseignants de l’ENSA d’El-Harrach le 18 mai



Les enseignants de l’Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA, ex-INA) s’élèvent contre la détérioration continue des conditions de travail au sein de cet établissement bien coté au niveau national. Dans un communiqué rendu public suite à une assemblée générale tenue le 12 mai dernier, les enseignants de l’ENSA décident de passer à l’action en organisant le 18 mai une journée de protestation contre la situation jugée «catastrophique» qui prévaut dans cet établissement qui a formé depuis son existence de nombreux hauts cadres de l’Etat. «Devant le mutisme de la tutelle, nous décidons d’organiser une journée de protestation le lundi 18 mai 2015 avec arrêt de toutes les activités pédagogiques (cours, TP, TD, réunions, surveillances, etc.), et un rassemblement la matinée devant le siège du MESRS pour les interpeller une dernière fois à trouver une issue à la situation délétère qui prévaut à l’ENSA», écrivent les enseignants qui refusent de se taire devant ce qu’ils qualifient de «situation insoutenable» à tout point de vue. Tout en se réjouissant de l’annulation des classes préparatoires par le biais d’une note officielle de la direction générale des enseignements et de la formation supérieure du MESRS, signée le 17 mars dernier, et le retour du tronc commun au sein de l’école, les protestataires estiment que beaucoup reste à faire pour redonner ses lettres de noblesse à cette école. Le retour au tronc commun est, pour les enseignants, le fruit d’un long combat de sensibilisation mené sans relâche dans l’intérêt de l’établissement. Mobilisés depuis plusieurs mois, ces enseignants réaffirment leur détermination à continuer la mobilisation jusqu’à l’assainissement de la situation au sein de l’établissement. L’ENSA d’El-Harrach fait partie de ces grandes écoles que l’Etat veut renforcer pour former l’élite de demain dans divers domaines. Elle dispose d’un large choix de spécialités, allant de la botanique à l’économie rurale en passant par la foresterie, le génie rural, les productions végétales et animales, les sciences du sol, la zoologie et la technologie alimentaire. Des spécialités qui répondent à des besoins en matière de développement de l’économie nationale.
Sonia Baker Algérie patriotique

Praticiens de la santé :
Le syndicat accuse la tutelle de maintenir le flou

par M. Aziza le quotidien d’Oran


Au-delà des décisions qui devraient être prises à l’issue du conseil national extraordinaire du SNPSP, prévu lundi prochain, le syndicat extrapole en brandissant la menace de reprendre les mouvements de protestation à la rentrée sociale pour faire valoir ses revendications malgré les engagements du ministère de la Santé.

Le syndicat national des praticiens de la santé publique est outré par l’attitude de la tutelle qui continue à maintenir le flou autour des revendications socioprofessionnelles des praticiens. Pourtant, le ministère de la Santé s’est engagé lors d’une réunion de conciliation le 04 mai, à travers un PV, à répondre positivement aux revendications de la corporation des praticiens. Ce qui a conduit à la suspension de la protestation.

Mais, selon les déclarations de Lyès Merabet qui s’est exprimé hier dans une conférence de presse, les choses ne suivent pas leur cours naturel.

Le conférencier alerte: « au lieu de permettre un retour à une relation de travail saine par la mise en place deMédecins résidents :
Le ministère fait des concessions
s décisions prises en réunion de conciliation, l’on assiste à une espèce de fermeture des voies du dialogue devant un partenaire social largement représentatif des corps des praticiens médicaux généralistes ».

Il a précisé qu’aucun indice n’a été révélé sur la tenue d’une réunion entre le ministre et le syndicat. « Pis, ils refusent de réponde à nos appels téléphoniques ; des responsables au ministère ont même refusé de nous recevoir au siège du département de Abdelmalek Boudiaf », atteste avec regret M. Merabet en précisant que « des instructions ont été données par certains responsables du ministère pour casser le syndicat ».

Il affirme que des voies s’élèvent pour accuser le SNPSP de vouloir faire de la politique avec «des revendications politiciennes».

Lyès Merabet répond: «trouvez-moi une seule revendication politique parmi celles qui ont été présentées lors de la dernière réunion de conciliation?

Pourquoi les responsables du ministère n’ont-ils pas rejeté ces revendications, lors de la réunion, en justifiant et en démontrant qu’elles sont d’ordre politique ?»

Pour le SNPSP, cette démarche du Médecins résidents :
Le ministère fait des concessions
ministère de la Santé entretient la contradiction, nourrit le doute et consolide les informations faisant état d’une volonté délibérée, du côté du MSPRH, de casser l’organisation syndicale SNPSP et « en finir une fois pour toutes avec ce syndicat», pour reprendre les déclarations de certains cadres au niveau central.

Enfin, les premiers responsables du syndicat croient dur comme fer que cette démarche n’est pas la politique de l’Etat, mais la politique de personnes au sein du secteur.

Le syndicat en appelle au 1er ministre Abdelmalek Sellal pour amener les institutions de l’Etat à respecter leurs engagements.

En cas de non réponse, « il y aura des surprises pour la prochaine rentrée sociale », a-t-il averti.

«L’AVANT-PROJET DE LOI, L’AFFAIRE DE TOUS»

Le SNPSP continue à exprimer certaines réserves quant à l’avant-projet de loi sanitaire qui devrait faire l’objet de débat aux deux chambres (APN et Sénat). Il exhorte les autorités pour que le débat parlementaire sur l’avant-projet ne soit pas programmé durant le mois de ramadan « pour toutes les raisons que tout le monde connaît». Les syndicalistes plaident pour un débat responsable dans les deux chambres qui impliquera la participation et la contribution de tous les acteurs concernés notamment les syndicats du secteur et la presse. Pour Lyès Merabet, « la nouvelle loi sanitaire est l’affaire de toutes et de tous ; nous sommes tous concernés, syndicats, praticiens, professeurs, importateurs de médicaments ou de matériels, dentistes, pharmaciens, experts …»Médecins résidents :
Le ministère fait des concessions
. « Bien que l’avant-projet de loi contienne des avancées considérables, il ne devrait pas être débattu dans la précipitation, car il y a certaines réserves de taille».

Le Dr Chibbane intervient pour relever quelques ambiguïtés notamment par rapport à la notion de gratuité des soins. Il précise qu’ « on parle de maintien de la notion de la gratuité des soins aux Algériens dans l’avant-projet de loi mais la plupart des textes encouragent le développement du secteur privé. La preuve, le privé est aujourd’hui concerné par le programme de prévention et les programmes de formation et de la recherche, alors qu’elles relevaient exclusivement du secteur public ». Le syndicat réclame des précisons sur les textes pour ne pas être confronté au fait accompli. Le SNPSP affirme ne pas être contre le secteur privé ; il appelle l’Etat à soutenir financièrement et fiscalement les investisseurs privés pour qu’ils s’installent dans le Sud et à l’intérieur du pays tout en gardant la notion de service public. «Le privé ne doit pas concurrencer le secteur public, il vient en complément».

Sur la question de l’activité complémentaire très contestée par le SNPSP, Dr Chibbane a souligné que dans le projet de la loi, on évoque la suppression de l’activité complémentaire, mais aucun article n’a mentionné cette suppression expressément. En ce qui concerne la décentralisation prônée dans la nouvelle loi, les conférenciers ont précisé que pas moins de 15 articles mentionnés dans l’avant-projet de loi renvoient aux décisions ou aux autorisations du ministre de la Santé. Le syndicat est contre le fait que le haut conseil de la santé soit chapMédecins résidents :
Le ministère fait des concessions
eauté par le ministère. « Il doit être chapeauté par le président de la République ou par le Premier ministre, comme ça se passe ailleurs». Les conférenciers expliquent que le haut conseil doit lui-même, avec l’aide des experts, des syndicats, organisation du secteur, élaborer une politique de santé que le ministère doit exécuter pour qu’elle soit évaluée par la suite par ce haut conseil.

Médecins résidents :
Le ministère fait des concessions

par Sofiane M. le quotidien d’Oran


Le bras de fer engagé au début du mois entre les médecins résidents et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique devrait connaître un début d’épilogue après une réponse favorable de la tutelle traduite par une instruction datée du 19 mai 2015 instaurant l’évaluation de résidents de la deuxième année qui se fera désormais sur l’appréciation du chef de service ou du directeur de stage et validation du carnet de résident par le comité pédagogique régional de spécialité (ancien système). Les concessions de la tutelle ne convainquent pas pour autant le syndicat des résidents qui se garde de crier victoire trop tôt dans la mesure où de nombreuses revendications restent à satisfaire et en particulier la révision de l’arrêté 709. «Nous assistons aujourd’hui à une réponse partielle de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique traduite Médecins résidents :
Le ministère fait des concessions
par une instruction datée du 19 mai 2015, instaurant l’évaluation de résidents de la deuxième année qui se fera sur l’appréciation du chef de service ou du directeur de stage et validation du carnet de résident par le comité pédagogique régional de spécialité (ancien système) en attendant de revoir l’arrêté 709. Nous comprenons aussi que les résidents de première année passeront leurs examens conformément à l’ancien système.

Le syndicat national des médecins résidents accueille avec précaution la première décision et ne cessera pas son mouvement de protestation avant d’avoir les garanties suffisantes quant à la réforme pédagogique qui constitue l’essence même du mouvement», précise cette organisation syndicale dans un communiqué datant du 20 mai en cours. Et d’enchaîner : «le SG de notre syndicat, qui s’est déplacé accompagné du SG de la fédération des travailleurs de la santé au siège du ministère de la Santé, a eu une entrevue avec le directeur des ressources humaines et le chef du cabinet qui s’est engagé à établir une communication avec le ministère de l’Enseignement supérieur dans les plus brefs délais. Aussi, la haute autorité de l’UGTA a émis un courrier pour conforter nos revendications, déposé par nos délégués contre accusé de réception. La position de notre syndicat est le maintien du mouvement jusqu’à nouvel ordre et des réunions régionales seront tenues incessamment».

Il est à rappeler que le syndicat national des médecins résidents algériens a organisé depuis le début du mois en cours deux grèves de deux jours ponctuées par des rassemblements de protestation dans les hôpitaux. Le syndicat avait aussi décidé le boycott des examens intercalaires. Une AG nationale est prévue le 28 mai en cours pour évaluer le mouvement de contestation et décider des actionsMédecins résidents :
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futures à entreprendre pour appuyer les revendications des médecins résidents. La principale revendication des résidents demeure l’élaboration d’un carnet du résident. «Nous exigeons un nouveau cahier des charges reposant sur des objectifs pédagogiques précis à atteindre, tant sur le plan théorique que pratique, et ceci pour chaque spécialité et pour chaque année d’étude. Nous nous battons pour une formation de qualité avec un système d’évaluation équitable et objectif», affirme un délégué des résidents.


Des sit-in dans les hôpitaux :
Grève des résidents les 26 et 27 mai

par Sofiane M. le quotidien d’Oran


Le syndicat national des médecins résidents algériens, a décidé samedi soir, à l’issue d’une assemblée nationale des délégués de spécialités, qui s’est tenue à la bibliothèque du CHU ‘Lamine Debaghine’ de Bab El Oued, Alger (ex-La Chapelle), de lancer une «nouvelle grève nationale les 26 et 27 mai 2015 avec des sit-in dans les mêmes formes que précédemment», a-t-on appris, hier matin, auprès des délégués des résidents.

Le préavis de grève sera déposé, aujourd’hui, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les délégués ont aussi décidé de tenir des sit-in dans les CHU du pays, aujourd’hui, lundi, à 13h. Ils ont, aussi, annoncé le boycott des examens intercalaires. Une AG nationale est prévue le 28 mai, enMédecins résidents :
Le ministère fait des concessions
Médecins résidents :
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cours, pour évaluer le mouvement de contestation et décider des actions futures à entreprendre pour appuyer les revendications des médecins résidents. La réunion nationale de samedi a eu pour ordre du jour la refonte de la formation pédagogique au cours du résidanat et la révision de l’arrêté 709 du 06 décembre 2010.

Dans le PV de cette réunion que nous avons consulté, les délégués syndicaux se sont, essentiellement, attardés sur la refonte pédagogique. «Le système pédagogique ne porte que son nom, les médecins résidents des différentes spécialités sont insatisfaits de la progression et de la qualité de la formation, de ce fait, ils voient une urgence prioritaire à la refonte de ce système, laquelle a été criée et réclamée à maintes reprises. Il est illusoire de penser à perpétuer l’évaluation sommative et sanctionnante, sans définir des objectifs pédagogiques clairs et pertinents. De surcroît, le carnet de résident est totalement inadapté et dépassé, face à l’exigence que demande la médecine d’aujourd’hui. La réactualisation des programmes d’enseignement, leurs méthodologies et la révision des mécanismes de l’évaluation ne doivent plus rester un projet», lit-on dans le PV de cette réunion nationale. Concernant l’arrêté 709, les délégués des résidents ont jugé que ce texte est «inadapté et sans effet, compte tenu de ses visas et références anciennes (comme le décret exécutif n° 96-149 du 27 avril 1996, portant statut du résident en Sciences médicales, remplacé par le décret exécutif n°11-236 du 03 juillet 2011) et contradictoire (comme le décret 82-492, modifiant le nombre d’années d’études) le rendant obsolète et hors d’état d’application». «Le ministère de l’Enseignement supérieur et de laMédecins résidents :
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Recherche scientifique a promulgué l’arrêté 358 du 07 mai 2011, après proposition des comités pédagogiques nationaux de spécialité, demandant aux doyens des facultés de surseoir à l’application de l’arrêté 709 et de considérer l’évaluation comme un acte pédagogique non sanctionnant, et en les instruisant à œuvrer pour la représentation des résidents et de revoir les modalités d’évaluation.Médecins résidents :
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Cinq ans après, les mêmes acteurs et sans avoir élaboré aucun programme ni aucun support pédagogique, décident de ne pas prendre en compte nos préoccupations et renouent avec le mode sanctionnant». Il est à rappeler que les médecins résidents avaient observé une grève de 2 jours les 12 et 13 mai en cours, ponctuée avec des sit-in dans les hôpitaux.

CNES: Remous en perspective à l’université

par A. Mallem Le quotidien d’Oran


Réunis le 9 mai dernier à Alger, les représentants des enseignants de 8 syndicats affiliés au Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES) des universités de Constantine, Sétif et Bordj Bou-Arreridj ont décidé d’entrer dans un cycle de protestations qui se traduira, notamment, par un mouvement de grève pendant les journées des 19, 20 et 21 mai courant, période qui correspond avec les examens universitaires, et d’organiser en même temps un sit-in le 20 mai devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour demander la généralisation de la prime spécifique de poste à toutes les universités du pays. Rencontré jeudi dernier à Constantine, M. Milat Abdelhafid, coordinateur de la section CNES de l’université Emir Abdelkader de Constantine, nous a remis une copie du «communiqué commun», élaboré et signé le 9 mai courant à Alger par les syndicats CNES des trois universités tout en déclarant que «dans le cas où notre revendication n’obtient aucun écho venant de la tutelle, le mouvement sera radicalisé et il pourrait fort bien déboucher sur une grève générale ouverte». Et notre interlocuteur d’expliquer le motif de la fronde des enseignants du supérieur en se demandant pourquoi cette prime de poste spécifique instituée par la loi, et représentant 80% du salaire, est accordée aux enseignants des universités de Batna, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Guelma, Souk Ahras et Tébessa et à 17 autres dans le pays, toutes situées dans la même zone géographique, à l’exclusion de toutes les autres, notamment les universités de Constantine, de Sétif, de BBA. Il ajoute que ce mouvement ne date pas d’aujourd’hui et a commencé en 2013. «Seulement, les syndicats des universités concernées agissaient en solo. Mais à partir du 9 mai dernier, ils ont décidé d’unifier leur mouvement pour agir de concert».

Les contestataires considèrent qu’il y a eu une erreur d’appréciation à la base de l’institution de cette prime controversée qui ne vise pas la zone mais la nature du poste. Et ce genre de poste existe dans d’autres secteurs de la fonction publique comme l’Education nationale et la Santé. «Etant donné que nous partageons les mêmes conditions géographiques et climatiques avec les wilayas bénéficiaires de la prime, pourquoi sommes-nous exclus de son bénéfice ? Pourquoi à poste et aux conditions de travail égaux, un enseignant de l’université d’Oum El-Bouaghi, par exemple, touche-t-il 80% de plus que ses collègues de Constantine et Sétif ? On peut admettre cette disparité pour les wilayas sahariennes, mais pas entre celles situées dans le nord», s’est interrogé M. Milat pour justifier le mouvement de contestation que le CNES a lancé. Il reconnaîtra que, durant les premières journées des 12, 13 et 14 mai, le mouvement de protestation n’avait pas eu un impact significatif au niveau des universités des 3 pôles de l’Est. «Mais cela n’est qu’un début. L’important est la coordination que nous venons de créer pour unifier notre action», a-t-il considéré. Pour terminer, notons que notre interlocuteur a estimé à plus de 5.000 le chiffre des professeurs affiliés au CNES et enseignant au niveau du seul pôle universitaire constantinois, qui est composé, comme on le sait, des trois universités classiques des Frères Mentouri, Abdelhamid Mehri et Rabah Bitat, de l’université islamique Emir Abdelkader et de l’Ecole normale supérieure du plateau du Mansourah.

Le CLA dénonce «la dilapidation des fonds des œuvres sociales de l’Education»


Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) boycottera les élections de renouvellement des commissions de wilayas et nationales en charge de la gestion des œuvres sociales du secteur de l’Education, qui auront lieu le 26 mai. Il appelle les travailleurs à suivre ce mode de contestation. Par Mehdi Bsikri
Le CLA dénonce la gestion opaque du fonds des œuvres sociales. Photo: New Press
Le porte-parole du syndicat, Bachir Hakem, explique dans un document rendu public mercredi 20 mai, que « le CLA ne cautionnera pas la dilapidation des biens des travailleurs ».
Selon lui, « le budget annuel des œuvres sociales est de 1 500 milliards de centimes, dont 1 25O milliards pour la commission nationale et le reste pour les commissions de wilayas ». Il explique que « le budget de fonctionnement de ses commissions s’élève à 15 milliards de centimes ».
Les sommes allouées sont réparties comme suit : « Les dépenses pour les activités culturelles et sportives sont de 65 milliards de centimes. Le montant des crédits octroyés pour l’acquisition de véhicules est de 227,5 milliards de centimes et celui octroyé pour l’acquisition de logement est de 300 milliards de centimes. Le montant des primes de départ à la retraite est de 375 milliards de centimes. Le budget de la solidarité nationale est de 2 milliards de centimes est celui des opérations chirurgicales est de 10 milliards de centimes ».
Le CLA ajoute que « 400 milliards de centimes sont investis dans des projets qui n’ont pas eu lieu encore ». Dans la foulée, Bachir Hakem avance que « chaque membre de commission nationale ou de wilaya touche plus de 25 000 DA par mois pour une moyenne de 5 réunions ».
Le CLA déplore «les promesses non tenues». « Après trois ans de gestion opaque », le CLA constate que « les premiers bénéficiaires de l’argent des travailleurs sont les concessionnaires de voitures particulièrement Peugeot (4 550 voitures), les agences de voyages et les membres des dites commissions ».
Le syndicat exige ainsi « une commission d’enquête et d’inventaire sur l’ancienne gestion », de même qu’une «transparence dans la gestion, des comptes-rendus aux travailleurs au moins une fois par an et l’affichage du bilan annuel ».
Tout en considérant les prochaines échéances d’ « élections de la honte », le CLA revendique également, « la décentralisation de la gestion des œuvres sociales pour permettre aux travailleurs de l’Education de gérer eux même leur argent afin de mettre fin à la mafia qui l’entoure ».
M.B. impact24.info


Un sit-in régionaldevant le siège de la wilaya

par Sofiane M. le quotidien d’Oran



Un sit-in régional des délégués de l’Oranie des corps communs et ouvriers professionnels de l’Education nationale aura lieu aujourd’hui devant le siège de la wilaya d’Oran avec la présence du président du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels (Snccopen), Ali Bahari, a-t-on appris jeudi de sources syndicales. D’autres rassemblements régionaux se tiendront simultanément à Annaba, Blida, Ouargla et Naama. Cette nouvelle démonstration de force de l’organisation syndicale intervient quelques jours seulement après une grève de trois jours menée par cette frange pour exiger la prise en charge des revendications des quelques 200.000 employés faisant partie de ce corps. Le syndicat réclame notamment une refonte du statut particulier et une révision du système indemnitaire de cette frange de travailleurs qui continue de percevoir des salaires «misérables». Cette organisation syndicale ne cesse de dénoncer la marginalisation par la tutelle des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur. Il est à rappeler que les revendications de cette organisation syndicale tournent autour de sept points. Elle réclame notamment l’obtention du titre de «travailleurs de l’éducation» conformément au décret exécutif 315/08 et l’accréditation par le ministère du Travail et de l’Emploi de l’organisation syndicale. Les autres revendications concernent la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l’augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent aussi le versement par les œuvres sociales d’un mois de salaire de réserve, l’organisation d’un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l’indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l’application de la note de titularisation et l’ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles : la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent.

Sonelgaz: Les travailleurs protesteront le 18 mai
contre le «salaire de la honte»



Le bras de fer qui oppose le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et gaz (Snateg) à la direction de Sonelgaz ne prendra pas fin de sitôt. Les travailleurs de l’entreprise publique annoncent une journée de protestation à travers toutes les unités, directions et sociétés de distribution du groupe public pour le 18 mai. Mot d’ordre : dénoncer le salaire « de la honte » du mois en cours et réitérer la plateforme de revendications, dont l’augmentation des salaires, la révision du régime indemnitaire et des primes. Dans un appel diffusé hier, le syndicat agréé dénonce l’illégalité des procédures entamées par les responsables du groupe pour le calcul de la paie du mois de mai, réduite à « un sous-salaire », après avoir été « vidée de ses composants ». Selon le Snateg, qui se dit «surpris » par la décision des services de la direction générale de Sonelgaz, au moment où un processus de conciliation était engagé, ce calcul a été fait sans avoir informé le coordinateur des travailleurs et du syndicat. Ce qui ressemble à des retenues sur salaire « injustifiées », estime-t-on de mêmes sources. Après plusieurs mois d’accalmie, le syndicat appelle ses militants à se mobiliser pour refuser ce qu’il qualifie d’« esclavagisme » et de « mépris » envers les travailleurs. Ceci au moment où il allait tenir des réunions de conciliation avec la direction générale du groupe public, avec la médiation de l’Inspection du travail. Aussi, la « provocation » de l’administration de Noureddine Bouterfa intervient alors que le syndicat a remis sur table sa plateforme de revendications, avec comme points essentiels, « une augmentation de salaires à raison de 60%, la révision du régime indemnitaire et des primes ». Pour les travailleurs, qui se plaignent déjà d’un « salaire insultant », la direction générale « veut nous envoyer des messages sur sa volonté de nous ridiculiser et nous humilier». Cette même direction, écrit le Snateg, « est déterminée à faire face à tous ceux qui revendiquent leurs droits et s’entête dans sa politique de mépris ». Le syndicat veut faire de l’action de protestation du 18 mai « un jour de colère » durant lequel les travailleurs se libèreront de «l’esclavagisme ».
Outre « l’explication du calcul » du salaire du mois de mai, les travailleurs affiliés au Snateg demandent l’amélioration de leurs conditions de vie à travers une revalorisation salariale conséquente. Les salaires de simples travailleurs « ne suffisent plus » pour subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles, « eu égard à la flambée des prix des produits de large consommation », estime le syndicat. Ce dernier, qui, faut-il le rappeler, ne cesse de dénoncer « la politique du deux poids, deux mesures envers les syndicats agréés », exige du P-DG de Sonelgaz «l’annulation de toutes les décisions et poursuites disciplinaires prises contre les syndicalistes et « à mettre fin aux pratiques répressives et de musellement des libertés syndicales, à travers l’ensemble des unités et sociétés du groupe et à tous les niveaux ». Par ailleurs, le Snateg appelle à « la réintégration de tous les travailleurs radiés » appartenant aux sociétés de sécurité et de maintenance. Pas moins de 37 travailleurs, dont des syndicalistes, à leur tête Abdellah Boukhalfa, président du Snateg, sont, en effet, suspendus depuis plusieurs mois. Leurs multiples requêtes adressées aux ministres de l’Energie, du Travail ainsi qu’au Premier ministre n’ont pas abouti.

Aïssa Moussi reporters

Des employés de la Sonelgaz contestent une ponction sur leurs salaires


La Sonlegaz est-elle en difficultés au point de décider des ponctions sur salaires? Photo DR
Des employés de la Sonelgaz reprochent à leur direction de les avoir privés de 15 jours de salaire. Selon des agents, le virement s’effectue du 25 au 30 de chaque mois. Or, la période allant du 1er au 15 mai n’a pas été comptabilisée lors du calcul des salaires. «Les employés se sentent lésés. Pourtant, plusieurs courriers ont été envoyés à la direction, demandant des explications sur ces ponctions sur les salaires», indique notre source.
La colère bouillonne dans les rangs des équipes du groupe Sonelgaz. Ils ne comprennent pas pourquoi l’administration a pris une telle mesure. «Si la Sonelgaz a des problèmes financiers, cela ne doit pas se faire sur le dos des travailleurs», affirme-t-on.
D’autre part, le Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz, annonce la tenue d’une journée de protestation fixée au lundi 18 mai, et ce, pour dénoncer des «comportements abusifs et des dépassements, ainsi que les retenues non réglementaires sur les salaires», peut-on lire dans un communiqué rendu public.
Nous avons tenté de joindre la cellule de communication de la Sonelgaz. Mais en vain.
Par Tahar Hamidi Impact 24.Info

Grève illimitée et remous à l’ENIE Sidi-Bel-Abbes

«Les grévistes sommés d’évacuer les lieux»


La situation qui prévaut depuis plus d’une semaine a versé dans le pourrissement, selon nos sources, et les grévistes ont été délogés de l’enceinte de l’entreprise dans la journée de mercredi dernier. 
D’après des sources bien informées, la Direction générale a décidé, après une semaine de grève des travailleurs notamment des unités de production apparemment sans issue favorable, de sommer ces derniers de quitter l’enceinte de l’entreprise. Selon les mêmes sources, lors de cette semaine de grève, la tension est montée d’un cran entre l’administration et les travailleurs. Face à cette situation houleuse, la Direction générale dit préférer sauvegarder les intérêts de l’entreprise en évacuant les grévistes de crainte d’un dérapage pouvant porter atteinte à la sécurité de l’entreprise. La Direction contactée par téléphone a réitéré sa décision de protéger l’entreprise avec l’évacuation des grévistes, notamment des unités de production qui sont, depuis le début du conflit, à l’arrêt suite à un mouvement de grève illimitée décidée par les travailleurs, il y a plus d’une semaine.
La Direction nous a fait part des problèmes auxquels buterait l’entreprise actuellement. Des dettes à hauteur de 19 milliards de centimes et des produits fabriqués par cette entreprise à savoir, des téléviseurs qui peinent à être écoulés vu la concurrence féroce et déloyale qui règne sur le marché. «Nos stocks sont pleins de téléviseurs et nous peinons à les vendre malgré leur très bonne qualité car d’autres marques nous concurrencent avec leur prix. Comment peut-on répondre favorablement à ces demandes d’augmentation de salaires et de primes ? Nous n’avons pas les moyens. C’est pourquoi nous leur demandons de patienter. L’horizon est prometteur, car nos projets sont autres que la production de téléviseurs. Ils concernent les panneaux solaires, les photovoltaïques, les caméras de surveillance, les fibres optiques.
Une usine a ouvert ses portes dernièrement, une autre le sera dans quelque temps, tout cela pour améliorer la situation financière de l’entreprise. La Direction nous a fait part de son incapacité de répondre favorablement à ces revendications dans l’immédiat.
Pour rappel, les travailleurs ont entamé un mouvement de grève illimitée il y a plus d’une semaine, pour demander 90% de la prime de rendement collectif et non 30% comme c’est le cas actuellement, 8% du reliquat de l’alignement de la grille de salaire avec Alfatron et la révision de la date de la prise d’effet du plan de carrière avec un effet rétroactif.
A. M. le soir d’Algérie


ENIE de Sidi Bel Abbès : La grève s’installe dans la durée
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le 20.05.15 | el watan


Le conflit opposant la direction du complexe électronique de Sidi Bel Abbès et le conseil syndical de l’entreprise s’est manifestement installé dans la durée.
Quinze jours après le déclenchement de la grève des travailleurs, les deux parties semblent, en effet, camper fermement sur leurs positions qui, selon une source proche du complexe électronique, ont tendance à se durcir davantage en portant, du reste, un sérieux coup à la production dans son ensemble.
Ce faisant, ajoutera la même source, aucune solution ne semble, pour l’heure, se profiler à l’horizon. Un horizon qui risque de s’assombrir inéluctablement pour l’entreprise si le conflit venait à perdurer. Les principales revendications formulées par les grévistes, rappelle-t-on, ont trait notamment à la révision du plan de carrière des travailleurs avec effet rétroactif, ENIE de Sidi Bel Abbès : La grève s’installe dans la durée
Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte l’octroi d’un taux de 30% relatif à la prime de rendement collectif et au versement de l’indice de 8% calculé sur l’alignement de la grille de salaire à celle de l’unité «Alfatron», une filiale rattachée à l’entreprise nationale des industries électroniques (ENIE).

Sit-in à l’appel de l’UNPEF

par A. El Abci Le quotidien d’Oran


Le bureau local de l’Union nationale des personnels de l’Enseignement et de la Formation (UNPEF), a tenu, hier, un sit-in devant la direction de l’Education de Constantine et ce, en solidarité avec une collègue, chargée du service de l’économat, au CEM ‘Mohamed Benmoussa’ de Boussouf, où elle était traduite en commission de discipline pour faute professionnelle.

Selon le président du bureau de wilaya du syndicat, Salim Zair, « nous contestons ce passage en conseil de discipline au motif assez vague de faute professionnelle, où il est possible de fourrer n’importe quoi ». Et de poursuivre, qu’« en vérité, c’est là, la goutte qui a fait débordé le vase, en ce sens que déjà trois autres collègues du même corps, des intendants, ont été touchés par des mutations arbitraires pour, à peu près, le même motif de faute, alors qu’il ne s’agit, en réalité et pour la plupart du temps, que de problèmes avec le chef de l’établissement ». Et de citer, dans ce cadre, les cas de l’économe du CEM ‘Abdelhafid Boussouf’ de la localité de Békira, de ‘Sadek Hammani’ de la cité de Daksi et de ‘Roquia Boughaba’ du Ciloc, à Constantine.

« Les sanctions de mutation contre les concernés, ont été prises à la va-vite et un peu à la légère, estimera-t-il, sinon comment comprendre que de telles mesures soient décidées, sans nomination de commission d’enquête d’abord ». Et à propos de commission d’enquête, notre interlocuteur, fera savoir que pour le cas de la chargée de l’économat du CEM ‘Mohamed Benmoussa’ de Boussouf, qui passait, hier, lundi, en commission de discipline, « deux commissions d’enquête ont été nommées. La première a été contestée par le bureau de Constantine de l’UNPEF pour son caractère local et pour la qualité de son président, qui n’est autre que l’inspecteur de l’intendante sanctionnée.



Skikda : Grève des travailleurs d’une entreprise chinoise

par A. Boudrouma _le quotidien d’Oran


Les travailleurs d’une entreprise du bâtiment chinoise chargée du projet de réalisation de 400 logements à Ramdane Djamel, à une quinzaine de kilomètres au sud de Skikda, observent une grève depuis hier. Ils réclament la prise en charge de leurs revendications d’ordre socio-professionnel, notamment l’alignement de leurs salaires avec ceux de leurs collègues de la même entreprise travaillant au niveau des chantiers de Hamadi Krouma et de Azzaba. Ces derniers sont mieux cotés au plan salarial puisqu’ils sont rémunérés sur la base de 140 DA/heure alors que pour les travailleurs contestataires, le taux appliqué est inférieur puisqu’il atteint un taux de 102 DA/heure seulement. Par ailleurs, ils réclament le versement de la prime de transport affirmant que c’est leur droit. En attendant, le chantier a été contraint au stand by.

Mondial au Qatar : promesses non-tenues envers les travailleurs migrants

Le Monde Le Monde


AP Lors d’une visite de presse organisée par le gouvernement sur un chantier à Doha, le 4 mai 2015. Dans un rapport publié jeudi, Amnesty international accuse le pays de ne pas mener les réformes qui pourraient améliorer la situation.
Le Qatar n’a pas tenu ses promesses de réformes de son code du travail, au centre de vives critiques en vue de l’organisation de la coupe du monde de football en2022, selon l’ONG Amnesty International.
Dans le dernier de ses rapports publié jeudi 21mai et dénonçant «l’exploitation généralisée des travailleurs migrants au Qatar», Amnesty accuse le pays d’avoir failli à sa promesse, faite en mai2014, d’introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires, le système de parrainage dit «Kafala», qui met l’employé à la merci de son employeur, ou les restrictions sur un changement d’employeur. Pour Mustafa Qadri, un chercheur d’Amnesty sur les expatriés du Golfe, il y a «de sérieux doutes sur l’engagement du Qatar à lutter contre les abus sur les migrants».
« Simple opération de relations publiques »
Selon le rapport intitulé «Promettre peu, faire moins», l’organisation de défense des droits de l’Homme, qui se base sur des statistiques obtenues auprès des gouvernements de l’Inde et du Népal, les deux plus grands pourvoyeurs de migrants, 441 travailleurs originaires de ces deux pays sont morts au Qatar en2014. Amnesty ne précise pas les causes des décès.
«Le gouvernement avait fait des promesses pour améliorer les droits des travailleurs migrants au Qatar, mais dans la pratique il n’y a pas eu de progrès significatifs», ajoute Qadri en soupçonnant l’émirat d’avoir voulu faire «une simple opération de relations publiques».
Amnesty énumère neuf domaines «fondamentaux» pour la réforme et affirme que Doha n’a réalisé que «des progrès limités» dans cinq de ces domaines. Le Qatar est notamment visé pour son manquement à désigner 300 inspecteurs du travail avant fin 2014 et pour la lente introduction d’un système électronique pour la paie des salaires, même si cette dernière mesure est «la plus importante réforme» entreprise jusqu’ici.
Des responsables ont admis début mai que les réformes prenaient plus de temps que prévu, tout en réaffirmant leur volonté de changer la situation. Le ministre du travail, Abdallah Ben Saleh al-Khulaifi, a ainsi déclaré qu’il était «à 90%» certain que le système de la «Kafala» serait remplacé vers la fin de cette année, ajoutant que le système de protection des salaires serait opérationnel d’ici la mi-août, tout comme des améliorations dans l’hébergement des migrants.
Réponse de la Fifa
Amnesty a par ailleurs appelé la Fédération internationale de football (Fifa) à «accorder la priorité» à ce dossier et à «exhorter les autorités qataries, publiquement et en privé, à mettre en œuvre de véritables réformes pour protéger les droits des migrants». La Fifa a répondu par un communiqué en affirmant avoir, «de manière répétée, alerté publiquement» le Qatar à ce sujet, et vouloir «continuer d’exhorter les autorités qataries à accomplir les réformes et abolir le système de la “Kafala”».
L’organisme dirigeant du football mondial se félicite que sa Coupe du monde «serve de catalyseur à un changement significatif» de la situation des travailleurs immigrés et souligne «qu’aucun des incidents mentionnés dans le rapport ne s’est déroulé sur les sites des stades». La Fifa espère que les «standards» imposés aux entreprises collaborant à ces chantiers «soient étendus pour servir de référence dans le pays entier».
La publication du rapport survient dans un contexte de turbulences pour l’émirat. Lundi, la BBC a indiqué qu’un de ses journalistes avait été détenu pendant 24heures à Doha après avoir filmé un groupe de travailleurs népalais employés sur un des chantiers. En outre, deux sponsors officiels de la Fédération internationale de football (Fifa), Coca Cola et Visa, ont exprimé mercredi leurs inquiétudes sur les conditions de travail des immigrés sur les chantiers.

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