Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N° 80

Les salariés ont généré plus de 25% de la fiscalité ordinaire en 2015

L’impôt sur le revenu global (IRG) des salariés a généré en 2015 plus de 25% de la fiscalité ordinaire budgétisée, apprend-on auprès du ministère des Finances.

L’IRG sur salaires, un impôt retenu à la source, a ainsi rapporté 580 milliards de dinars (mds DA) en 2015 (contre 532 mds DA en 2014), alors que l’IRG sur les autres revenus s’est chiffré à 86,2 mds DA (contre 70,5 mds DA), selon les données du ministère.

L’IRG sur salaires a alors représenté 25,37% des recettes fiscales ordinaires effectives budgétisées en 2015 lesquelles se sont établies à 2.288,75 mds DA.

A noter que quelque 11,5 millions de salariés sont affiliés à la Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS).

Quant à l’impôt sur le revenu des sociétés (IBS), soumis au système déclaratif, il a rapporté au Trésor 334 mds DA (contre 270 mds DA en 2014).

Le produit des impôts divers sur affaires (TVA, TIC…) s’est chiffré à 803,2 mds DA (contre 765,2 mds DA).

La TVA imposée aux importations a rapporté 467 mds DA alors que celle imposée à la consommation intérieure a été de 265,3 mds DA.

Le Trésor a, en outre, encaissé 54,8 mds DA en 2015 grâce à la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) tandis que 81 mds DA ont été recouvrés au titre de l’enregistrement et des timbres.

Les recettes douanières recouvrées en 2015 ont atteint 395,5 mds DA (371 mds DA en 2014) alors que les recettes des Domaines, qui sont un produit non fiscal, ont été de 77 mds DA (contre 24,2 mds DA en 2014), en hausse de 320%.

Concernant les dividendes de la Banque d’Algérie, ils ont alimenté le budget de l’Etat à hauteur de 88,7 mds DA en 2015 (contre 122,65 mds de DA en 2014), en recul de 27%.

Les dividendes budgétisés de la Sonatrach ont été, quant à eux, de 100 mds DA en 2015, selon la même source.

Avec une fiscalité pétrolière budgétisée de 1.722,94 mds DA, les recettes budgétaires globales, effectivement encaissées en 2015, ont été de 4.480,2 mds DA (contre 3.927,74 mds de DA en 2014).

La loi de finances complémentaires de 2015 tablait sur 4.953 mds DA de recettes, ce qui donne un taux de réalisation de 90,45%, selon les données provisoires du ministère.

Quant aux dépenses, l’Etat a décaissé près de 4.592 mds DA pour le budget de fonctionnement en 2015 (4.972,27 mds DA dans la LFC), soit un taux de réalisation de 92,3%.

Les rémunérations (salaires), pensions et allocations ont représenté 36% de ces dépenses avec 1.665 mds DA en 2015 (1.553,4 mds DA en 2014), les rentes d’accidents de travail ont coûté à l’Etat 93,7 mds DA, les charges sociales à 355,7 mds DA, les pensions aux Moudjahidines à 211 mds DA, les

subventions aux hôpitaux à 316,3 mds DA et les subventions aux établissements publics administratifs à 413,6 mds DA.

Les transferts sociaux ont été de 145,3 mds DA en 2015 (contre 222 mds DA en 2014) dont 56 mds DA alloués aux allocations familiales (23,6 mds DA en 2014) et 43,3 mds DA pour le dispositif de l’emploi des jeunes (contre près de 59 mds DA).

En outre, près de 43 mds DA ont été dépensés par le Trésor public au titre des bonifications des taux d’intérêts bancaires (contre 129 mds DA en 2014), soit une baisse de 67% en un an.

L’Etat a également dépensé 42,53 mds DA pour le paiement du service de la dette publique (contre 37,8 mds DA en 2014).

Les actions éducatives et culturelles ont, par ailleurs, consommé une enveloppe budgétaire de 34,6 mds DA (contre 33,2 mds DA).

Pour ce qui est des dépenses d’équipement, elles ont été de 3.154,3 mds DA en 2015 (3.781,4 dans la LFC 2015), soit un taux de réalisation de 83,4%.

el goual



RÉGULARISATION DES COTISATIONS ANTÉRIEURES DE LA CNAS
Le délai prolongé jusqu’à fin 2016

Par Abdelkrim AMARNI – Samedi 25 Juin 2016 l’expression


47% des employeurs bénéficient de ces mesures exceptionnelles.
Le délai accordé aux employeurs pour régulariser leur situation en matière de cotisations antérieures, a été prolongé jusqu’à la fin de l’année 2016, a affirmé jeudi à Alger le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi lors d’une visite d’inspection qu’il a effectuée à la direction générale de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) à Ben Aknoun. Le ministre a indiqué que la prolongation de ce délai exceptionnel à été accordée «au regard du nombre important des employeurs qui se sont présentés pour régulariser leurs situations en matière de cotisations antérieures vis-à-vis de la Cnas». Un exposé sur les résultats enregistrés dans le cadre de la mise en oeuvre de la LFC 2015 en matière de sécurité sociale, a été présenté au ministre à cette occasion. Cette communication a montré que «18.1000 échéanciers ont été accordés et 16.288 affiliations volontaires ont été enregistrées à la Cnas». Ces résultats ont permis également de relever que «47% de la population des employeurs, soit 170.266, ont bénéficié des mesures exceptionnelles, dont 83% d’entre eux (141 166) se sont acquittés de la totalité de la cotisation principale et ont bénéficié de l’annulation des majorations et de pénalités de retards» qu’ils ont encourues. Le nombre des salariés déclarés au cours du premier trimestre 2016, représente 80% des effectifs qui le furent durant l’exercice 2015, ce qui montre une évolution positive du processus rassembleur enclenché par le ministère de l’Emploi. Le même bilan a fait ressortir «une augmentation des recettes de 10%» durant le premier trimestre 2016 par rapport «à la même période de l’exercice précèdent». Le ministre a par ailleurs donné des orientations aux responsables de la Cnas sur la formation, lors de sa visite d’inspection au site de l’Ecole supérieure de la sécurité sociale situé au Centre familial de Ben Aknoun. Les travaux de réalisation de cette école sont en phase finale et El Ghazi a même annoncé que l’inauguration officielle de cette école est prévue le 5 juillet prochain. La réalisation de cette école, prévue pour une capacité pédagogique de 400 places, constitue une démarche stratégique dans le cadre du programme de formation et de développement de la ressource humaine dans le domaine de la protection sociale. La promotion des connaissances et des compétences nécessaires à la mise en place et à la bonne gestion des systèmes nationaux de la protection sociale conformément aux normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) et le développement de la formation supérieure dans le domaine de la protection sociale au profit des ressources humaines des pays africains, figurent parmi les objectifs tracés de cette école. Ce programme de formation devra favoriser l’échange d’expériences et d’expertises en matière de protection sociale à l’échelle régionale et internationale.


ELLE SERA APPLIQUÉE AVEC EFFET RÉTROACTIF

Revalorisation des pensions de retraite en juillet



La revalorisation des pensions de retraites pour l’année 2016 interviendra le 1er juillet prochain avec effet rétroactif à compter du 1er mai dernier, a-t-on appris de source sûre. L’augmentation sera de 2,5 % et touchera plus de 2,3 millions de retraités.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Contrairement aux dix dernières années, la revalorisation des pensions annuelle connaîtra cette année son taux le plus faible. Elle sera de 2,5% soit moins de 50% par rapport à l’an dernier, où la revalorisation était de 5%.
Toutefois, les cadres syndicaux de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) affiliée à l’UGTA ne perdent pas espoir de voir le premier responsable du département du travail, de l’emploi et de la sécurité revisiter la décision prise il y a trois mois par le conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite (CNR) et revoir ainsi à la hausse le taux de la revalorisation.
C’est ce qui explique qu’au niveau de la FNTR, on évite d’avancer le moindre commentaire, encore moins annoncer le moindre taux. Selon d’autres sources proches des milieux des retraités, «si le taux en question venait à être consolidé par la tutelle, cela suppose qu’il s’agit d’un réel recul de la prise en charge du dossier de retraite en terme de revalorisation». Au début des années 2000, le taux de revalorisation avait atteint deux années de suite les seuils de 12% pour descendre à 5% en 2015, arguant la thèse de «l’austérité» du budget de l’Etat. Cette nouvelle donne intervient au moment où la question de retraite occupe les devants de la scène médiatique.
Pour rappel, lors de la dernière tripartite, il a été décidé de revisiter certaines dispositions du système de retraite, soit «l’abrogation du départ à la retraite sans condition d’âge et la proportionnelle».
Lors de la séance de clôture de la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat), le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé un nouveau projet de loi modifiant l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge. Une commission sera mise sur pied pour élaborer ce projet de loi qui fixe l’âge de départ à la retraite à 60 ans, par souci d’équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale des retraites, a-t-il ajouté.
L’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 stipule dans son article 6 bis que «le bénéfice de la pension de retraite peut être accordé avec jouissance immédiate, avant l’âge prévu (60 ans) à l’article 6 dans les cas et selon les modalités», cités par la loi. Il est précisé que la retraite peut être accordée «sans aucune condition d’âge lorsque le travailleur salarié a accompli une durée de travail effectif ayant donné lieu à un versement de cotisations égales à 32 ans au moins».
Or, cette annonce a fait réagir les différents collectifs de syndicats, notamment ceux communément appelés «syndicats autonomes». Ces derniers sont montés au créneau en constituant un large mouvement de solidarité, ce qui a contraint le gouvernement à «faire quelque peu marche arrière en déclarant qu’aucune mesure dans ce cadre n’a été prise».
A. B


Est :
Constantine –
Le renouvellement des structures de la FNTR se fait toujours attendre

par A. Mallem le quotidien d’Oran


De nombreux retraités constantinois nous ont fait part de leur désarroi et de la situation inconfortable dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui sur le plan des pensions et dans le domaine de la préservation et la défense de leurs droits. Et pour exprimer ce désarroi, ils promettent de sortir dans la rue pour faire entendre leur voix. «Une pension érodée par l’inflation qui tend à réduire à néant notre pouvoir d’achat, une augmentation annuelle des pensions qui n’a pas dépassé 2,5% cette année et dont le versement demeure encore problématique, une représentation syndicale totalement absente. Avouez que notre situation n’est pas brillante», ont considéré les plaignants.

S’en prenant ensuite à la Fédération nationale des retraités (FNTR), ils se sont demandé qu’est-ce qu’ils font leurs représentants syndicaux. «Leur rôle n’est-il pas de défendre nos droits ?», ont-ils relevé. Il évoqueront ensuite la situation du bureau de wilaya de la FNTR dont la commission provisoire qui le dirige depuis plusieurs années a vu son mandat expirer le 3 mai dernier, mais ses membres n’en continuent pas moins d’exercer leurs fonctions dans l’illégalité.

Ancien président de la commission transitoire des retraités de la wilaya de Constantine, M. Rebrab Abdesselem, est intervenu pour expliquer que le mandat de la commission actuelle a expiré le 3 mai dernier et le secrétaire national de la FNTR a parlé dernièrement du renouvellement de celle-ci en vue de la préparation d’une assemblée générale pour élire un nouveau bureau. «Mais jusqu’à présent, nous sommes au mois de juin et il n’y a rien eu de tel. Nous demandons le départ des membres de l’actuel bureau et exigeons une assemblée générale pour élire un bureau officiel et représentatif qui sera à même d’assurer et de défendre les droits de 115.000 retraités de la wilaya de Constantine. Nous voulons restructurer le bureau de wilaya et l’amener à activer sous l’égide du secrétariat de wilaya de l’UGTA», estime Rebrab.

Interrogé hier, M. Kartos Abdelhamid, coordinateur de la commission provisoire, a rétorqué que la prérogative du renouvellement de l’actuel bureau est détenue par la Fédération. «Les membres actuels du bureau ne sont pour rien dans cette histoire, c’est la fédération qui a tout gelé en attendant la tenue de son propre congrès». Pour M. Rahma Boudjemaa, le secrétaire général de l’union de wilaya de l’UGTA de Constantine, que nous avons contacté également hier, la Fédération des retraités doit intervenir rapidement pour régler la situation du bureau de Constantine ; c’est une commission provisoire composée au début de 11 membres qui avait été installée il y a plus de quatre ans à la tête du bureau de wilaya avec pour mission de préparer l’assemblée générale des retraités qui élira un bureau de wilaya représentatif. «Cette commission a échoué dans sa mission et il ne reste que quatre membres en son sein, a dit M. Rahma. Aussi, a-t-il ajouté, je pense que la balle est dans le camp de la FNTR qui doit intervenir dès la fin de ce ramadan pour lancer la procédure de tenue d’une assemblée générale élective», a conclu Rahma en estimant que les retraités de la wilaya de Constantine ne peuvent rester plus longtemps sans un organe syndical officiel qui les représente.


Départ à la retraite

La FNTR plaide la pénibilité de la carrière professionnelle



N’ayant fait jusque-là aucun commentaire depuis les travaux de la 19e tripartite, notamment sur la question de retraite, la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), par le biais de son secrétaire général, s’est invitée dans le débat. Le syndicat des retraités plaide pour la «prise en compte de la pénibilité dans la carrière professionnelle».

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a appelé à la prise en compte de la pénibilité dans la carrière professionnelle, lors de la révision de l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge. Il s’agit de la première sortie publique de cette structure syndicale affiliée à l’UGTA.
Son secrétaire général, M. Smaïl Boukhris, dans une déclaration faite à l’APS a indiqué que «la FNTR propose de prendre en compte les travailleurs des professions pénibles dans certains secteurs d’activité», lors de la révision de cette ordonnance. Ce même responsable a souligné, ajoute la même source, «la nécessité de permettre à ces catégories de travailleurs de bénéficier de leurs pensions de retraite dès l’âge de 55 ans, en raison précisément de la pénibilité de leur carrière professionnelle». Dans ce sens, il a appelé à promulguer un décret en se référant à l’article 7 dans la loi 83-12 relative à la retraite, lequel stipule : «Les travailleurs occupés dans des emplois présentant des conditions particulières de nuisance bénéficient de la pension avant l’âge prévu à l’article 6 de la loi», qui est de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les femmes.
«Ce décret fixera alors la liste des emplois présentant des conditions particulières, les âges correspondant ainsi que la durée minimale écoulée lors de ces exercices», a-t-il expliqué. Sur un autre chapitre, le SG de la FNTR a plaidé également pour «bonifier le calcul de la retraite des travailleurs aux longues carrières et ayant à leur actif plus de 32 ans de travail, et ce, lors de leur départ à la retraite, à l’âge de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Il s’agit des travailleurs ayant entamé leur activité professionnelle très jeunes, ce qui leur ouvre droit à une bonification lors du calcul de leurs pensions de retraite, une fois dépassée la durée de travail réglementaire fixée à 32 ans».
Cette sortie médiatique de la Fédération nationale des travailleurs est intervenue au moment où le monde du travail est en pleine ébullition, rejetant la mesure prise par la tripartite sur le dossier de retraite. D’ailleurs, la Caisse nationale de retraite (CNR) a intervenu dans le débat en portant un démenti aux «informations faisant état du gel des dossiers de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge».
En effet, la CNR a indiqué n’avoir reçu «aucune instruction» pour geler les dossiers de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge. «La Caisse n’a reçu aucune instruction pour geler les dossiers de départ à la retraite», a affirmé la même source, tout en précisant que la CNR «continue de recevoir et liquider les dossiers liés à la demande de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge». Or, il y a quelques jours, des comptes rendus de presse ont fait état d’une circulaire émanant du département du travail, de l’emploi et de la Sécurité sociale et de la Direction générale de la Fonction publique signée en date du 11 juin dernier, instruisant les différents responsables des différents services de «surseoir momentanément à l’étude des demandes de départ à la retraite proportionnelle ou sans condition d’âge».
Pour rappel, conformément aux résolutions de la dernière tripartite, une commission sera installée pour élaborer le nouveau texte qui fixera l’âge de départ à la retraite à 60 ans «par souci d’équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale des retraites».
A. B. le soir d’Algérie

Les syndicats autonomes préparent des protestations pour la rentrée sociale

26 Jun, 2016 Algérie patriotique

Des dizaines de syndicats autonomes s’élèvent contre les décisions de la tripartite, relatives aux conditions du départ à la retraite. Ces syndicats autonomes dénoncent la suppression du départ à la retraite avant l’âge légal de 60 ans. Dans une déclaration sanctionnant une réunion tenue le 25 juin, les syndicats autonomes disent refuser qu’on fasse payer les mauvaises politiques de développement économique aux travailleurs. Ainsi, ces syndicats exigent l’annulation des décisions prises lors de la dernière tripartite relatives à la suppression de la retraite anticipée. Ils réclament également qu’ils soient associés au dialogue tripartite et à la prise de décisions en ce qui concerne directement les salariés. Ces syndicats dénoncent les propos du Premier ministre qui a déclaré qu’il n’y aura pas d’augmentation de salaires des fonctionnaires en 2016 et en 2017. Ces syndicats exigent la revalorisation des salaires pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Ces syndicats se disent déterminés à défendre les acquis des travailleurs. Ils décident d’organiser des actions de protestation à la rentrée sociale pour préserver les acquis sociaux et les libertés individuelles et collectives. Ces syndicats affichent leur prédisposition à dialoguer. Ils estiment que le dialogue peut servir à traiter les problèmes des travailleurs. Ces syndicats autonomes appellent les autres organisations syndicales activant dans les différents secteurs. Ils appellent à une forte mobilisation pour défendre les droits sociaux professionnels des travailleurs et faire face à cette nouvelle orientation économique aux relents ultralibéraux. Ainsi, la mobilisation des syndicats autonomes annonce une rentrée sociale explosive. L’augmentation de l’inflation qui se traduit par la hausse des prix des produits de consommation risque de mettre le feu aux poudres.
Sonia Baker

Suppression de la retraite sans condition d’âge
Syndicalistes et experts au secours du gouvernement
Pour le gouvernement, il y a un risque sur l’avenir de la Caisse nationale des retraites.


Tous soulignent la pertinence de la mesure en faisant valoir l’argument des finances de la CNR et du principe de l’équité dans le départ à la retraite.

L’annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek lors de la dernière tripartite, inhérente à l’âge du départ à la retraite, n’a pas manqué de provoquer une tension dans le milieu du travail. Dans sa tentative de contenir la grogne des travailleurs opposés à cette mesure les empêchant de partir en retraite avant l’âge de 60 ans, le gouvernement appelle au secours tous ses relais pour convaincre, en sollicitant des syndicalistes, des experts. Tous ont accordé leurs violons pour soutenir que le départ à la retraite sans limite d’âge constituerait un “risque pour l’avenir” de la Caisse nationale des retraites.
“À l’UGTA, nous sommes de ceux qui ont toujours considéré que l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 instituant le départ à la retraite sans limite d’âge a été un acquis pour les travailleurs, mais aujourd’hui, elle est devenue un risque pour l’avenir de la CNR, notamment en ce qui concerne son équilibre financier”, a, en effet, nuancé, hier à l’APS, Mohamed Lakhdar Badredine, conseiller aux affaires économiques et sociales du secrétaire général de l’UGTA. Pour lui, la loi de 1997 ne peut pas être considérée comme un acquis permanent. “C’est plutôt un acquis conjoncturel pour une situation conjoncturelle”, a-t-il soutenu, mettant en avant l’argument que le nombre des retraités dépasse aujourd’hui celui des travailleurs actifs comparativement aux années précédentes. Il fait référence à la conjoncture des années 90 lorsque cette mesure transitoire était prise dans le cadre du Plan d’ajustement structurel (PAS), imposé à l’Algérie par le FMI en 1994. Affirmant que la retraite demeure un “droit syndical”, M. Badredine a, par ailleurs, estimé qu’“il est maladroit d’agir de manière ouvriériste”, appelant à prôner “une vision d’avenir à même de préserver les équilibres financiers de la CNR ainsi que les droits des retraités”. Un point de vue partagé par nombre d’experts pour pour qui la retraite pour tous à 60 ans se justifie par un souci d’équité mais aussi de préservation des équilibres financiers de la Caisse des retraites”. Le président de l’Association nationale des économistes algériens, Saadane Chebaiki, estime, à ce titre, que “l’annulation de la retraite anticipée est une décision qui permet d’assurer l’équilibre financier de la Caisse nationale de la retraite et, à l’instar des autres pays, le travailleur doit donner le maximum et le meilleur de lui-même pour pouvoir jouir d’une retraite à la fin de sa carrière”. À ceux qui revendiquent le maintien de la retraite anticipée,
M. Chebaiki juge qu’ils “n’ont pas d’arguments ou de justificatifs à faire valoir”. Cela dit, il n’a pas manqué de recommander de continuer d’appliquer “éventuellement le départ à la retraite sans limitation d’âge à une certaine catégorie de travailleurs”, citant, à cet effet, ceux qui exercent des métiers pénibles comme ceux des hauts fourneaux des complexes sidérurgiques ou ceux qui sont sur le terrain au Sud du pays, dans les champs et les forages pétroliers. Le vice-président du Conseil national économique et social (Cnes), Mustapha Mekideche, estime, quant à lui, que “la révision du système des retraites n’est pas une priorité”, jugeant que le contexte ne s’y prête guère pour “ouvrir d’autres fronts”. De son côté, l’économiste universitaire, Kamel Rezig, a rappelé que le départ à la retraite sans condition d’âge est “une exception qui a fini par devenir une règle”. M. Rezig a considéré que cette disposition aurait du être rectifiée juste après avoir dépassé cette crise, après les années 90.
À son tour, Walid Merouani, chercheur et universitaire, estime que la révision de l’âge de départ à la retraite est une décision “sage, mais pas la meilleure qui soit pour assurer la pérennité du système algérien de retraite”. Pour lui, cette mesure doit être accompagnée d’autres réformes complémentaires. “La suppression de la préretraite décidée lors de la dernière tripartite est une solution sage qui aura un impact significatif sur les dépenses de la CNR dans la mesure où ces dernières vont forcément ralentir. En même temps, la croissance des recettes devra s’accentuer sur le long terme vu que les travailleurs cotiseront plus longtemps”, explique-t-il.

Farid Abdeladim


Oran : santé
Une réunion, en juillet prochain, pour préparer une action national

par S. M. le quotidien d’Oran


Le mouvement de contestation, entamé il y a plusieurs semaines, par des médecins spécialistes en formation dans les établissements hospitaliers de trois wilayas de l’Oranie (Oran, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès) pour contester le projet de loi sanitaire, a été gelé, momentanément, suite à une AG des délégués des concernés, tenue à Oran. La suspension de la grève cyclique a été décidée, selon un délégué, pour mieux mobiliser les troupes à travers tout le territoire national avant de lancer une autre action de grande envergure, en septembre prochain. Il est, ainsi, prévu une AG nationale des délégués des résidents, en juillet prochain, pour fixer une date-butoir du mouvement de contestation qui aura lieu, durant la prochaine sociale. Le dernier geste d’apaisement du ministère de la Santé, qui a promis de désigner un délégué des résidents à la commission chargée d’élaborer les modalités du service civil, ne semble, aucunement, rassurer les résidents qui restent sur leur garde. Une plate-forme des revendications avait été remise au cabinet du ministère de la Santé, par une délégation composée de quatre délégués des contestataires. Le recours au mouvement de contestation avait été décidé, rappelle-t-on, le 28 avril 2016, lors d’une AG des délégués des médecins résidents qui avait pour but de discuter des modalités de protestation concernant le nouveau projet de loi sanitaire. «Il n’est plus secret, que la politique employée par notre ministère excelle dans la persécution du jeune médecin algérien, ce citoyen qui, au quotidien, fait face, seul, à une population de plus en plus croissante et de plus en plus agressive, vu la défaillance d’un système de santé basé sur un concept erroné ou tout au moins obsolète.

Il est clair aujourd’hui que pour notre tutelle, nous ne représentons pas plus que des chiffres qu’il faut disperser sur l’ensemble du territoire national, prenant en otages nos vies, nos familles, nos années de sacrifices, nos projets, et notre avenir; et cela se passe, malheureusement, dans une atmosphère où règne le silence et l’indifférence (…) Ce nouveau projet de loi sanitaire proposé par le ministre de la Santé n’a vu des changements que concernant les mesures répressives, à l’encontre des médecins avec des mesures pénales injustifiées, un changement drastique des modalités du service civil qui ouvre le champ à la corruption, à la bureaucratie et à l’abus de pouvoir», lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette AG.


Actualités : Benghebrit rencontre aujourd’hui les partenaires sociaux
Éducation, l’heure du bilan

La ministre de l’Education nationale rencontre aujourd’hui les partenaires sociaux. Les deux parties vont faire le point sur les épreuves partielles du bac, les résultats du BEM et de la 5e. Au menu également, la préparation de la rentrée scolaire prochaine qui se déroulera sous le signe du changement.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – C’est l’heure du bilan pour le ministère de l’Education nationale. Nouria Benghebrit réunit aujourd’hui les syndicats autonomes et les associations de parents d’élèves pour faire le point sur plusieurs dossiers.
Les deux parties reviendront, apprend-on, sur les examens de fin d’année et essentiellement sur le déroulement des épreuves partielles du bac. Le département de l’éducation veut faire une évaluation des examens nationaux pour corriger les lacunes. D’ailleurs, le taux d’échec dans les examens de fin de cycle primaire et moyen est important. Et beaucoup réussissent leur passage d’un palier à un autre grâce au rachat.
Partant du principe que la scolarisation est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, le ministère de l’Education ne voit pas l’intérêt de faire passer un examen sanctionnant aux élèves de la 5e année primaire. C’est pourquoi, cet examen deviendra un test d’évaluation des compétences des élèves. Cependant, la suppression de cet examen ne devrait pas intervenir à la rentrée prochaine. Puisque l’urgence pour la rentrée de septembre c’est la refonte du bac. Le ministère de l’Education, en partenariat avec les partenaires sociaux, a travaillé tout au long de cette année sur ce dossier dont les résultats seront annoncés prochainement. Sur les trois examens nationaux, seuls les examens de fin de cycle primaire et de la troisième année secondaire seront réformés.
Pour l’instant, Nouria Benghebrit n’a pas évoqué de changements dans les épreuves du BEM. Au niveau de ce palier, la réflexion concerne plutôt le problème de l’orientation.
La ministre de l’Education et le partenaire social vont également discuter de la prochaine rentrée scolaire et ses préparatifs. Une rentrée 2016-2017 qui se déroulera sous le signe du changement.
S. A


APC de Boumerdès : Grève pour dénoncer l’insécurité


Les employés des différents services au niveau l’APC de Boumerdès sont en grève depuis lundi dernier pour dénoncer l’insécurité sur leur lieu de travail.
Ce mouvement de protestation se voulait en soutien à un employé des services techniques de l’APC qui a été agressé par un individu durant les heures de service. 3 jours auparavant, une autre employée travaillant au service d’état civil a été aussi victime d’une agression devant de nombreux citoyens.
Ces atteintes récurrentes à l’intégrité physique du personnel de l’APC de Boumerdès font planer un climat de peur et d’insécurité parmi les travailleurs. Le bon déroulement des affaires courantes des citoyens au niveau des différents services de la municipalité est entravé. Réuni en session extraordinaire, le conseil communal de Boumerdès a décidé de déposer une plainte contre les agresseurs.
Omar Arbane el watan


Concours de recrutement des enseignants: Report des résultats des épreuves écrites au 27 juin



Le ministère de l’éducation nationale a décidé le report de l’annonce des résultats des épreuves écrites du concours de recrutement des enseignants au 27 du mois de juin courant et l’organisation de l’examen oral les 02 et 03 juillet prochain pour l’annonce des résultats finales le jeudi 07 juillet.

Selon un communiqué du département de l’Education nationale rendu public jeudi, « Il a été décidé le report de l’annonce des résultats du concours de recrutement des ensignants au au 27 juin pour les épreuves écrites et les admis pourront retirer sur le même site les convocations pour l’examen oral, prévu le samedi 02 et le dimanche 03 juillet 2016 et l’annonce des résultats finales aura lieu le jeudi 07 juillet 2016 ».

La même source précise que « vu la situation compliquée induite par les fuites de certains sujets des épreuves du Baccalauréat et notamment la charge de travail qu’implique l’organisation de la session partielle, le ministère de l’Education nationale a donné la priorité aux résultats des examens scolaires (5ème et BEF) dont l’annonce a eu lieu aux dates prévues du 11 juin pour le premier et 17 juin pour le deuxième », ajoute le communiqué.

Par ailleurs, le communiqué rappelle que « l’annonce des résultats du Baccalauréat, toutes filières confondues, aura lieu au plus tard le 15 juillet 2016 ». Source APS

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