Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°43

70 e anniversaire de la FSM

Un séminaire y sera consacré les 3 et 4 juin au siège du SNAPEST

Femmes travailleuses et le droit au travail



Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) organisera, demain et après-demain, à Hussein-Dey, un séminaire consacré aux “femmes travailleuses et (au) droit du travail”, l’occasion pour célébrer le 70e anniversaire de la création de la Fédération syndicale mondiale (FSM), dont il est membre.
Le programme de la première journée comportera, outre l’allocution d’ouverture du secrétaire général du Snapest, Meziane Meriane, l’intervention de la représentante de la FSM, Alexandra Liberi, qui portera sur les positions et les actions de l’organisation syndicale internationale en matière de travail féminin et de droits des salariés. Sans omettre de rappeler le contexte de “crise capitaliste mondiale marquée par le chômage et la réduction des salaires et des retraites, par l’attaque contre tous les droits sociaux et les droits des ouvriers”.
Des cadres syndicalistes et militantes des droits des femmes, à l’exemple de Ouahiba Bougeurra et de Soumia Salhi, se succéderont à la tribune pour faire l’état des lieux actuel du monde du travail, mais aussi pour s’exprimer sur les avancées et les contraintes rencontrées par la femme travailleuse en Algérie, sur la problématique de la syndicalisation en liaison avec la défense de la dignité humaine et celle des droits socioprofessionnels, ainsi que sur les conséquences de la “mondialisation” sur le droit du travail, en général, et le droit des femmes travailleuses, en particulier.
Dans ce cadre, des expériences syndicales, comme celle de la commission nationale Femmes de l’UGTA, seront revisitées et suivies de débat. L’ancien SG de la Fédération nationale des retraités, en l’occurrence Abdelmadjid Azzi, sera également de la partie et présentera son ouvrage, Le mouvement syndical à l’épreuve de l’indépendance.
Ce livre fera l’objet d’une vente-dédicace en marge des travaux du séminaire. La matinée du jeudi se veut “la continuité de la mobilisation et de la solidarité” du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique envers les peuples en lutte, notamment envers les femmes sahraouies et palestiniennes. Ainsi, il est prévu un meeting de solidarité animé par les représentants de la Fédération syndicale mondiale et du Snapest, où il sera question des “70 ans de lutte internationale et militante” de la FSM. De plus, un hommage sera rendu à la moudjahida Louisa Ighilahriz, qui sera présente à la manifestation.
Puis, deux films documentaires seront projetés, l’un sur le combat des Palestiniens et l’autre sur la lutte des femmes sahraouies, suivi d’une intervention du représentant de la RASD en Algérie. Enfin, l’art, à travers la poésie et une exposition de peinture, sera à l’honneur à la rencontre d’Hussein-Dey, aux côtés des débats et des actions de solidarité.
Pour rappel, la FSM a été fondée en 1945. Elle est l’“enfant de la victoire antifasciste”, conscient du “besoin de solidarité internationaliste et d’unité de classe”.
Aujourd’hui, la FSM représente 90 millions de travailleurs dans le monde, adhérant à des organisations syndicales dans 126 pays (africains, asiatiques, latino-américains et européens), dont l’Algérie. Elle entretient des relations avec l’OIT et d’autres organisations syndicales, à l’exemple de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (Ousa) et de la Fédération des syndicats arabes (Icatu).

H.A.


SIDI SAÏD A BOUMERDÈS :
«L’UGTA est au même niveau que les syndicats suédois»

L’Union générale des travailleurs est arrivée au même niveau que les syndicats suédois et l’Algérie est au plan social, le meilleur pays au monde,» lance devant des syndicalistes dont la majorité dépasse largement la soixantaine, Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, à partir de l’institut hôtelier d’El Kerma à l’Est de la ville de Boumerdés, où il est venu présider l’ouverture du 6e congrès de l’Union de wilaya (UW) de cette localité.
Le wali de Boumerdès et les autorités électives administratives ont également pris part à ce conclave qui a réuni 159 délégués. Avant de s’attribuer cette position élogieuse et d’asséner ce satisfecit, le chef de la Centrale syndicale a fustigé, par allusions, les syndicats autonomes, les partis de l’opposition et toutes personnes ou instances qui ne soutiennent par le chef de l’Etat. «Il n’y a pas de frontière entre les cadres gestionnaires et les syndicalistes, entre le wali et le secrétaire général de l’UW, entre la fédération et le ministre, entre le secrétaire général de l’UGTA et le Président. Il y a une cohésion à tous les niveaux. Certains veulent détruire cette cohésion. Nous nous sommes des défenseurs des droits des travailleurs mais aussi les soldats de la République. Nous défendons la stabilité du pays. Certains sont jaloux et ils veulent casser cette stabilité. Ne les écoutez pas ! Ils sèment la zizanie !» clame-t-il devant son auditoire avant d’ajouter : «En jouant sur la stabilité du pays, ils veulent nous faire revenir vers la décennie noire.»
Les observateurs et syndicalistes présents sont, cependant, restés sur leur faim s’agissant de la position de l’UGTA sur certains dossiers notamment la récente déclaration alarmante du Premier ministre qui craint la survenue d’une grave crise économique dans le pays, les prix des denrées alimentaires qui flambent à la veille du mois de Ramadhan, le comportement du FCE qui s’érige, selon l’avis d’un grand nombre de citoyens et acteurs de la société civile, en instance politique nationale du pays, la réforme du code du travail, la concrétisation réelle de l’abrogation du fameux article 87 bis et d’autres points chauds de l’actualité sociale.
A la fin de son discours, alors qu’il accompagnait le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, vers la sortie de l’établissement, des confrères l’avaient abordé pour lui poser quelques questions. «Je reviens tout de suite», leur a-t-il dit. Il est monté dans son véhicule pour filer sans aucune considération pour ces journalistes.
Au sujet de l’abrogation de l’article cité plus haut, Sidi Saïd dit une chose et son contraire.«Des gens, pour semer le trouble, vous mentent et nous critiquent au sujet de l’application. Ne les croyez pas. C’est une décision du président de la République. Qui osera remettre en cause une décision de Bouteflika.» Puis, l’orateur se perd dans des explications au sujet de cette l’application «c’est un problème de technicité. Des responsables de l’Ugta font, avec les responsables des entreprises publiques ou des administrations, des simulations pour savoir combien cela coûtera», dira-t-il précisant que c’est une augmentation salariale qui ne dit pas son nom.
Abachi L. le soir d’Algérie

Deux sit-in annoncés :
Les praticiens de la santé renouent avec la protesta

par M. M. le quotidien d’Oran



Le conseil national du syndicat national des praticiens de la santé publique a décidé de reprendre son mouvement de protestation.

Deux sit-in nationaux sont prévus les 3 et 10 juin prochain, respectivement devant le ministère de tutelle (MSPRH) et le Premier ministère.

Dans un communiqué, le syndicat explique sa décision après avoir constaté «le choix délibéré des représentants du MSPRH de ‘refermer’ les portes du dialogue juste après la réunion de conciliation et la décision du SNPSP de geler le mouvement de protestation le 05 mai 2015″.

Il est également fait état «d’ingérence de l’administration de tutelle dans le fonctionnement des organisations syndicales» et de «démarche du fait accompli adoptée par l’administration centrale dans l’organisation des concours de promotion aux grades de « principal » et « en chef» en décidant d’exclure le SNPSP de tout le processus organisationnel et en se désengageant de l’accord conclu en réunion de conciliation». Concernant ces concours, le SNPSP rejette leur programmation «dans la précipitation» et «en pleine période d’examens scolaires de fin d’année (BEM), sachant que des milliers de praticiens sont déjà réquisitionnés pour assurer la couverture médicale des élèves». Le syndicat demande de «reporter, à la rentrée sociale, le concours de promotion afin de permettre une concertation sur les modalités de son organisation et garantir un déroulement dans la transparence pour l’ensemble des praticiens médicaux généralistes de santé publique».

Le SNPSP proteste aussi contre «le fait qu’aucune suite n’a été donnée aux engagements laissés par le MSPRH» consignés dans «plusieurs procès-verbaux de réunion, pour le règlement de l’ensemble des points de la plate-forme des revendications en souffrance depuis 2012″.
Un sit-in national des praticiens de santé publique est donc prévu le 3 juin à 11h «devant le siège du ministère de la Santé», et un autre le 10 juin à 11h «devant le palais du gouvernement», annonce le communiqué du SNPSP.

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Le Cnes dénonce l’intimidation des syndicalistes


Des actions en justice sont entreprises dans différentes universités à l’encontre des sections syndicales. D. R.
Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) se déclare profondément préoccupé par les provocations que subissent les représentants syndicaux à travers plusieurs universités du pays. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Cnes signale «des actions en justice entreprises dans différentes universités, à l’encontre des sections syndicales, comme c’est le cas à l’université Constantine 2, Constantine 3, l’Ecole normale supérieure, l’université Emir-Abdelkader l’université de Naâma, de Laghouat et de Saïda». Pour le Cnes, certains recteurs d’université veulent utiliser la justice «comme un outil pour briser le travail syndical». Face à ce «comportement honteux de certains recteurs d’université et le silence de la tutelle», le Cnes «condamne fermement ces actes et appelle à une intervention urgente et immédiate pour mettre un terme aux actions punitives». Le bureau national du Cnes relève, par ailleurs, des incohérences dans les propos du nouveau ministre en charge du secteur et lui demande de ne pas prendre «des décisions qui mettent en péril l’avenir de l’université». Il est à rappeler que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souligné récemment la nécessité d’évaluer «le système LMD (licence-master-doctorat)». Intervenant lors d’une cérémonie organisée à l’Université d’Alger 1 à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant, le ministre a indiqué que le système LMD nécessitait «une évaluation» pour cerner ses points positifs et négatifs. Il a également relevé que l’évaluation du système «exige la participation de toutes les composantes de la famille universitaire (organisations estudiantines, étudiants, enseignants et acteurs socio-économiques). Il a, en outre, souligné la nécessité d’actualiser les programmes de l’université afin qu’elle puisse accompagner le progrès scientifique, d’une part, et le développement de la société, d’autre part, soulignant l’importance d’associer les acteurs socio-économiques aux conseils d’administration de l’Université pour définir les critères à remplir par les diplômés universitaires.
Meriem Sassi Algérie patriotique



La grève des résidents se poursuit
par Sofiane M. le quotidien d’Oran

La grève cyclique enclenchée début mai en cours par le syndicat national des médecins résidents (SNMR) se poursuit. Les résidents ont renoué hier matin avec la contestation en désertant les services et en organisant des piquets de grève et des marches dans plusieurs établissements hospitaliers à travers le territoire national.

«La grève cyclique s’est étendue hier à de nouvelles wilayas, essentiellement à Tizi Ouzou et Batna. Le mouvement de contestation est suivi à 100% dans les établissements hospitaliers», déclare Djawed Djelad, membre du bureau national de l’organisation syndicale. Malgré une rencontre organisée la semaine dernière avec la tutelle, le syndicat des résidents veut une «réponse officielle» à ses revendications d’ordre pédagogiques.

Les délégués des résidents, qui espéraient un début d’épilogue suite à une réponse favorable de la tutelle traduite par une instruction datée du 19 mai 2015, instaurant l’évaluation de résidents de la deuxième année qui se fera désormais sur l’appréciation du chef de service ou du directeur de stage et validation du carnet de résident par le comité pédagogique régional de spécialité (ancien système), ont vite déchanté. «On n’a eu droit à aucune réponse du ministère de tutelle», affirme le même syndicaliste tout en prévoyant un durcissement du mouvement de contestation dans les prochains jours. Une AG nationale des délégués des résidents est d’ailleurs prévue ce jeudi pour évaluer le mouvement de contestation et décider des actions futures à entreprendre pour appuyer les revendications des médecins résidents.

La principale revendication demeure l’élaboration d’un carnet du résident. «Nous exigeons un nouveau cahier des charges reposant sur des objectifs pédagogiques précis à atteindre, tant sur le plan théorique que pratique, et ceci pour chaque spécialité et pour chaque année d’étude. Nous nous battons pour une formation de qualité avec un système d’évaluation équitable et objectif», affirme un délégué des résidents. Il est à rappeler que le syndicat national des médecins résidents algériens a organisé depuis le début du mois en cours deux grèves de deux jours ponctuées par des rassemblements de protestation dans les hôpitaux. Le syndicat avait aussi décidé le boycott des examens intercalaires.



Ils annoncent un sit-in national :
Les résidents reconduisent leur grève

par Sofiane M. le quotidien d’Oran

Le mouvement de contestation déclenché au début du mois par les médecins résidents se radicalise. Le syndicat national des médecins résidents algériens (SNMR) a décidé, à l’issue d’une AG des délégués de spécialités tenue en fin de semaine dernière à l’amphithéâtre du service de dermatologie de l’hôpital Mustapha Bacha Alger, de reconduire sa grève cyclique de deux jours (mardi et mercredi) et de tenir un sit-in national le 10 juin 2015 devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L’organisation syndicale a aussi annoncé le boycott des examens intercalaires quelque soit la forme pour toutes les spécialités et de ne plus reconnaître l’ancien carnet de résident comme moyen d’évaluation. Des actions de protestation régionales sont aussi prévues dans les facultés de médecine. L’AG présidée par le SG du syndicat Mazit Amine et les membres du bureau exécutif a été consacrée à l’évaluation du taux de participation de chaque Wilaya et la rédaction d’une plateforme précise des revendications.

Le SG du syndicat des résidents a rappelé durant son intervention qu’aucune réponse officielle aux doléances soulevées lors de l’AG du 16 mai 2015 n’a été adressée de la part des ministères destinataires du préavis de grève, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il avait soumis au vote l’option d’une médiation proposée par d’autres syndicats, mais la proposition fut rejetée à l’unanimité avec la décision de n’accepter aucun dialogue établi en dehors d’une rencontre officielle avec les tutelles concernées. Le SNMR est en fait affilié à la fédération nationale des travailleurs de la Santé (FNTS/UGTA). Les délégués ont annoncé lors de cette AG que le taux de suivi de la grève a été de 80% à 100% dans l’ensemble des facultés, avec prédominance de la région de l’Oranie qui a enregistré un taux de 100% dans toutes les structures. Les différents délégués ont transmis ensuite leurs propositions, et il a été retenu de considérer la réforme pédagogique comme maître mot et principal vecteur de nos doléances. «La question du service civil a été abordée par les régions du centre et de l’est, compte tenu de sa reconduction dans la nouvelle loi sanitaire dans une démarche régressive et une flagrante atteinte des libertés et malgré ses néfastes répercussions sur la santé du citoyen et la vie du médecin. Les propositions de notre Syndicat concernant cette loi sanitaire n’ont pas été prises en considération, contrairement aux autres syndicats». Les délégués ont par la suite rédigé une plateforme de revendications commune comportant sept points : la mise en œuvre, après consultations d’experts et des représentants des résidents, du nouveau carnet du résident comme principal moyen d’évaluation, l’annulation de l’arrêté 709 du 06 décembre 2010, et procéder à l’élaboration d’un nouveau guide régissant le cursus de résidanat répondant aux normes mondialement reconnues, l’amendement de l’arrêté 101 du 11 octobre 2006 relatif à l’organisation et au fonctionnement des comités pédagogiques régionaux et nationaux de spécialités, en prenant en considération le droit des résidents de se faire représenter par un délégué élu au niveau de chaque comité pédagogique, la consultation par le ministère des experts dans tout le processus des réformes proposées, la définition d’un prorata du temps imparti à la formation universitaire en dehors des structures de stage, inexistant à présent, la révision de la formule du service civil et l’installation d’une commission mixte permanente de formation garantissant une bonne coopération pour le bon déroulement de la formation spécialisée.


Après l’agression d’une infirmière : Protestation à l’EPSP


Le personnel paramédical affilié au Syndicat autonome des paramédicaux (SAP) et des médecins ont observé, en fin de matinée d’hier, un rassemblement devant le siège de l’EPSP de Bouira pour «dénoncer l’agression d’une infirmière avant-hier à la polyclinique de Oued D’hous», au chef-lieu de wilaya.
«Tout a commencé lorsqu’un jeune est entré dans la salle de soins», racontent des infirmières qui ont assisté à la scène. « L’agresseur s’est mis à hurler, il a fermé la porte derrière lui et a agressé notre collègue. Il a fallu que les agents de sécurité cassent la porte de la salle de soins pour sauver l’infirmière qui est, faut-il le souligner, enceinte.
Elle est admise depuis avant-hier au service de gynécologie de l’EPH Mohamed Boudiaf», dit une infirmière, qui ajoute que l’agresseur a continué de menacer le personnel de la polyclinique même après l’arrivée des éléments des services de sécurité. Cet acte a suscité une profonde inquiétude parmi les personnels de santé. «Nous dénonçons les violences dont fait l’objet le personnel médical et paramédical dans les structures de santé de Bouira. Nous appelons les responsables concernés à prendre les mesures nécessaires pour assurer notre sécurité et celle des malades aussi», a déclaré M. Habel, membre du SAP.
Ali Cherarak el watan

Les cheminots suspendent leur grève
par Houari Barti le quotidien d’Oran

Les cheminots ont décidé hier de suspendre leur mouvement de grève à l’issue d’une réunion ayant regroupé les membres de la section syndicale des trains d’Alger avec le directeur général de la SNTF.

La direction générale de la SNTF s’est en effet « engagée à l’issue de cette réunion de prendre en charge le dossier relatif à la révision du tableau des filières et à la classification des postes de travail, indique un communiqué de la direction générale de la SNTF diffusé hier. De son côté, a précisé le secrétaire général de la section syndicale des trains d’Alger, M. Balamane Zoubir, « la direction générale de la SNTF s’est engagée à finaliser ce dossier relatif au tableau de filières et à la classification des postes de travail », notamment ceux ayant trait au personnel roulant (contrôleurs, chefs de train et encadrants) objet de la grève, d’ici le 6 juin prochain, d’où notre décision de geler le débrayage. Le syndicaliste souligne que près d’un millier de chefs de train et de contrôleurs n’ont pas bénéficié de reclassement depuis plusieurs décennies ». Dans son communiqué, la direction générale de la SNTF conditionne la mise en œuvre de cet engagement par « la mise en place de la Fédération nationale des cheminots (FNC) » dont le renouvellement est gelée depuis une année, et ce « dans un cadre global pour tous les employés en tenant compte des spécificités de chaque filière et de chaque fonction de l’entreprise avec effet du 01 janvier 2015 ». L’administration qui, lit-on de même source, « est persuadée que tous les travailleurs seront sensibles aux différentes dispositions déjà prises (maintien de tous les avantages lors de l’avancement en grade, promotions exceptionnelles pour agents non soumis à examen et ayant séjourné plus de 8 ans au même grade, etc.) appelle à la raison et à une vigilance plus accrue de tous pour la concrétisation de ces objectifs ». A la faveur de ce dénouement, le trafic ferroviaire a repris dès la mi-journée d’hier après trois jours de grève observée par des chefs de trains et des contrôleurs. « Le trafic des trains a repris aujourd’hui à 12h30 sur l’ensemble du réseau ferroviaire national », a indiqué à l’APS M. Yacine Bendjaballah. « Nous avons discuté avec les travailleurs et un accord a été trouvé » pour débloquer la situation, a-t-il ajouté. Mercredi dernier, rappelle-t-on, des chefs de train et des contrôleurs d’Alger, de Constantine et de Annaba avaient déclenché une grève illimitée, demandant notamment une accélération de leur reclassement avant d’être rejoints jeudi par leurs collègues de la direction régionale ferroviaire (DRF) d’Oran pour demander une nouvelle classification des postes.

Le trafic ferroviaire avait été paralysé sur l’ensemble du réseau national, avec un service minimum réservé uniquement au transport des marchandises, notamment des hydrocarbures. Avant-hier au soir, à la gare d’Oran, une centaine de passagers ayant acquis des billets à destination de Bechar s’est retrouvée bloquée à quai par la grève. Quelque 65 passagers ont été remboursés alors que 25 autres ont demandé à la SNTF de leur procurer un moyen de transport alternatif et ont dû passer la nuit à la gare dans les cabines du train.

Education : Pas de ponctions sur salaires pour les grévistes

par Salah-Eddine K. le quotidien d’Oran



«Encore une année de paix et l’Enseignement n’en sortira que plus renforcé», a affirmé, hier, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de son intervention au ‘Forum d’El Moudjahid’.

Optimiste à plus d’un titre puisque les classes d’examens (Bac, BEM ainsi que celles d’entrée au Moyen ) ont, à quelques exceptions près, selon la ministre, finalisé leur programme annuel et ce, en dépit de la grève d’un mois qu’a connue l’Education nationale, dans ses trois paliers, en février dernier. La ministre a expliqué que la grève n’a été, en fait que de 10 jours, puisqu’elle a coïncidé avec les vacances scolaires d’hiver. La ministre a déclaré avoir mis tous les moyens pour le rattrapage des cours perdus, en dispensant des cours, en classe ou par CD et autres moyens pédagogiques et cela, sous le contrôle d’inspecteurs spécialisés en la matière.

Benghabrit a estimé que l’Enseignement a besoin de stabilité qui s’installerait dans le secteur et qui est, à même, de lui donner un souffle nouveau pour aller vers les réformes attendues. Elle évoquera, à cet effet, la Charte de l’enseignant. Charte par laquelle enseignants et tutelle s’engageront, par un consensus, à mettra au-dessus, l’intérêt de l’élève et celui de l’enseignant. Autrement dit, explique l’intervenante, il y a lieu de concilier, entre le droit à la grève et le droit à l’enseignement, qui sont, tous deux, constitutionnels. Pour elle, «c’est, seulement, de cette manière que nous arriverons, ensemble, à résoudre les problèmes qui se posent à l’enseignant et à l’Education».

La ministre a appelé à ce que les enseignants fassent confiance à leur tutelle. Et de dire que le secteur a besoin de l’effort de tout un chacun pour l’améliorer. La ministre fera un plaidoyer pour la stabilité du secteur et annoncera, dans la foulée, la suspension des ponctions sur salaires et sur les primes de rendement dont ont fait l’objet les enseignants, après la grève de cette année. Evoquant d’autres préoccupations et, notamment, le déficit en encadrement, du secteur, la ministre a fait part de nouveaux recrutements de 19.000 enseignants et de son intention de réformer des écoles de formation de l’Education nationale, en modernisant leur contenu d’enseignement.

Le préscolaire, la réhabilitation des écoles primaires, la violence, en milieu scolaire, ont été, également, abordés par la ministre. Sur le premier point, elle indiquera qu’elle ne ménagera pas d’effort pour donner la chance, aux enfants, de passer par le préscolaire, avant d’aller à l’école. Elle estime que permettre aux enfants de faire le préscolaire c’est réparer une injustice, dès lors qu’une partie des enfants en a, déjà, bénéficié. La ministre s’est dite, en faveur de l’adaptation de l’école aux conditions géographiques et sociales des régions (Sud, montagne …) par contre, elle reste ferme sur les sujets des examens qui doivent être les «mêmes pour tous et qui restent le référent national».

Benghebrit s’est ensuite, longuement, étalée sur le sujet de la violence, en milieu scolaire. Elle expliquera que la violence est souvent accompagnée d’omerta ou loi du silence et dans beaucoup de cas les parents n’osent pas déposer plainte de peur de représailles. Enumérant les violences d’ordre physique et psychologique que subissent les enfants, la ministre indiquera qu’il n’y a pas pire violence que celle exercée contre les enfants car ils ne feront que subir cette violence avec de dramatiques conséquences. La ministre s’est dit pour la réactivation des cellules pédagogiques d’écoute et pense que des activités culturelles peuvent contribuer à réduire, grandement, le phénomène.


Sit-in des corps communs de l’Education
par Sofiane M. le quotidien d’Oran

Les corps communs de l’Education nationale semblent plus que jamais déterminés à poursuivre leur mouvement de contestation pour l’obtention du titre de «travailleurs de l’éducation» à part entière et la révision de leur statut particulier et du régime indemnitaire.

Les cinq rassemblements régionaux organisés, hier matin, à Blida, Oran, Annaba, Naama et Ouargla par le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Education nationale (SNCCOPEN) ont drainé des centaines de délégués de cette frange qui se considère comme le parent pauvre du secteur. Le syndicat des corps communs a dépêché hier les membres de son bureau national sur le terrain pour encadrer les cinq rassemblements régionaux et mobiliser les troupes. Le président de cette organisation syndicale, Ali Bahari, était hier aux premiers rangs du rassemblement régional tenu devant la wilaya d’Oran et qui a vu la présence des délégués de presque toutes les wilayas de l’Oranie (Oran, Relizane, Tlemcen, Mascara, Mostaganem, Tiaret et Aïn Témouchent). Les contestataires ont scandé des slogans hostiles au ministère de tutelle pour dénoncer la «politique du deux poids, deux mesures» et les promesses non tenues de la tutelle.

Sur les banderoles brandies, on pouvait lire: «Nous n’allons pas nous taire jusqu’à l’obtention de nos droits bafoués», «Contre les abus administratifs», «Non à la marginalisation» et «Samidoune Samidoune».

Le président du SNCCOPEN, Ali Bahari, que nous avons interrogé, a réitéré les revendications socioprofessionnelles des corps communs et notamment la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. Il a estimé que la tutelle se défile et continue de faire la sourde oreille aux préoccupations légitimes de cette frange de travailleurs. Le syndicaliste a regretté que le dialogue avec la tutelle se limite à des réunions protocolaires sans «résultats tangibles» pour les corps communs qui continuent de percevoir des «salaires de misère». «C’est aberrant ! Nous avons des travailleurs qui touchent aujourd’hui 13.000 dinars par mois. Ils n’arrivent plus à faire face à la cherté de la vie», lance le président du SNCCOPEN. Et d’enchaîner: «la ministre de l’Education nationale est une personne de bonne volonté, mais elle est paralysée par son entourage. Nous sommes un syndicat de dialogue. Nous sommes aujourd’hui contraints d’investir la rue à cause des pressions et des abus administratifs exercés par les directeurs de l’Education.

Nous voulons du concret et nous n’allons pas suspendre ce mouvement jusqu’à satisfaction de nos revendications». Questionné sur les actions prévues par le syndicat dans les semaines prochaines, il a annoncé l’organisation d’un sit-in national le 30 mai en cours devant le siège du ministère de l’Education nationale à Ruisseaux. Il est à rappeler que le SNCCOPEN réclame notamment l’obtention du titre de «travailleurs de l’éducation» conformément au décret exécutif 315/08, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l’augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels. Les corps communs veulent aussi le versement par les œuvres sociales d’un mois de salaire de réserve, l’organisation d’un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l’indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l’application de la note de titularisation et l’ouverture de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse des primes dites essentielles: la prime de danger, nécessaire aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de rendement ainsi que la prime de service permanent.


Aïn Defla : Suspension de la grève dans la formation professionnelle
29-05-2015 el moudjahid


Les travailleurs du secteur de la formation professionnelle, qui devaient entrer en grève les 7, 8 et 9 juin prochain, ont suspendu leur mouvement, et ce après intervention du secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la formation professionnelle, et du secrétaire de wilaya de l’UGTA, lit-on dans le communiqué qui nous a été transmis, du fait que «le préavis de grève coïncidant avec la visite de travail du ministre du secteur dans la wilaya». Dans le communiqué signé par le syndicat d’entreprise et les différentes sections syndicales des centres de formation, il est fait état «de la dégradation des conditions de travail, de même que le laisser-aller et la déperdition des centres de formation professionnelle». Relevant une «absence d’autorité», les syndicalistes demandent expressément une intervention pour assainir la situation dans le secteur.
A. M. A.


Unité de platre d’Ouled Djellel
Grève ouverte des travailleurs


En application d’un préavis de grève daté du 10 Mai, les travailleurs de l’unité de production de plâtre et dérivés d’Ouled Djellel, appartenant au Groupe Int Gobain PSE Algérie, paralysent l’entreprise depuis jeudi pour une durée indéterminée.
Dans un document transmis à la presse, ils revendiquent la révision de la convention collective signée en Juin 2013 avec la direction générale et dont «la majorité des articles ne sont pas concrétisés sur le terrain», notent les représentants syndicaux de ces travailleurs.
Selon eux, ils auraient épuisé tous les recours et initiatives pour inciter leurs responsables à négocier avant d’arriver à ce débrayage que plus de 98% des 93 ouvriers ont plébiscité. Ils veulent le réaménagement du règlement intérieur, du temps et des horaires de travail, la revalorisation des salaires, la constitution d’une commission disciplinaire à laquelle plusieurs responsables de l’unité devraient rendre des comptes pour «leurs décisions arbitraires et leurs manquements flagrants à leur devoir professionnels qui dégradent le moral des travailleurs», est-il précisé. Faire bénéficier les employés de cet unité industrielle des œuvres sociales telles que prévues par la convention collective et le code du travail algérien et ouvrir les voix du dialogue sont d’autres points soulevés par les grévistes.
A noter que ceux-ci ont mis en place un service minimum comme prévu par la législation en vigueur «pour ne pas léser les clients et assurer la continuité de certains services administratifs et techniques de cette unité», est-il souligné.
Exploitant les carrières de gypse de la wilaya de Biskra, le Groupe St-Gobain est présent dans 54 pays. Il a acquis l’unité d’Ouled Djellel via sa filiale BPB Placo, pour un montant de 8,89 millions de dollars. Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 40 milliards d’euros, Saint-Gobain est l’un des dix premiers groupes français.
L’unité d’Ouled Djellel ayant une capacité de production de 5600 t par mois couvre environ 75 % du besoin national en plâtre de construction, plâtre de moulage et plâtre extra fin. «Depuis des mois et à travers tous les canaux possibles, nous déplorons nos conditions de travail de plus en plus difficiles. La sourde oreille des responsables nous a poussés à une telle extrémité. Nous espérons qu’ils prendront les mesures nécessaires pour que le travail reprenne dans les plus brefs délais. Nous attendons des réponses concrètes à nos revendications.», affirment à l’unisson les protestataires.

Hafedh Moussaoui



L’ENPEC paralysée par une grève depuis 04 jours
27.05.2015 impact24.info


Les travailleurs de l’entreprise nationale des produits de l’électrochimie (ENPEC) de Sougueur entament leur 4eme journée de grève déclenchée le 24 mai courant pour revendiquer le départ de leur directeur et le pointent du doigt d’être derrière le déficit enregistré par l’entreprise. Lequel déficit est estimé à 3 milliards 800 millions de centimes. Hichem Benali

Ainsi la production des batteries est à l’arrêt depuis 4 jours. Tous les travailleurs sont en grève, excepté les agents de sécurité qui assurent le minimum de service. En ce qui concerne le déficit, les protestataires affirment que leur «entreprise n’a jamais enregistré un déficit jusqu’à l’arrivée de ce directeur». Ils citent en exemple l’année 2014 et le 1er trimestre de 2015 qualifiant la compression «de représailles suite à la dénonciation de dilapidation des deniers publics et pour laquelle plusieurs cadres étaient placés sous contrôle judiciaire pour acquisition de matériels non conformes pour la bagatelle de 13 milliards 500 millions de centimes».
Quant au partenariat avec le ministère de la Défense nationale et avec les Qataris pour la fourniture de batteries, les grévistes s’interrogent «s’agit-il d’un partenariat ou d’une concurrence ?». Mais ce qui inquiète le plus les travailleurs «c’est la compression des ouvriers initiée par le directeur et pour laquelle il privilège l’expérience comme critère dans le choix des ouvriers à maintenir» ajoutent-ils.
Les travailleurs sollicitent l’intervention de la direction générale pour l’ouverture d’une enquête et mettre fin à la situation délétère qui prévaut à l’unité ENPEC de Sougueur.
H.B.

Bouira : Rassemblement des gardes communaux

par Farid Haddouche le quotidien d’Oran

Les gardes communaux sont venus hier en grand nombre, de différentes localités de la wilaya de Bouira, pour se rassembler devant le siège de la wilaya, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire entre autres, « Reconnaissance officielle des 4 678 martyrs !» et « Nos revendications ne sont pas satisfaites ». Ils ont tenu à réitérer encore une fois leurs revendications socioprofessionnelles. A savoir, la réintégration des éléments renvoyés à l’exception de ceux qui sont impliqués dans des affaires liées au terrorisme, l’intégration de manière permanente des gardes communaux affectés aux institutions administratives et militaires, la révision du traitement des retraites, l’octroi des logements sociaux, l’établissement d’une pension permanente au profit des victimes du terrorisme, et la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux par la création d’un haut commissariat pour la sauvegarde de la République. En tout cas, ce sont les points contenus dans le communiqué que le coordinateur national du mouvement des gardes communaux libres, M Aliouat Lahlou, nous a remis. Ce dernier a tenu à faire savoir que 2 rassemblements des gardes communaux similaires se tenaient au même moment dans les wilayas de Blida et Relizane. « Vous savez fort bien que notre sit-in national ouvert qui se tient dans la wilaya d’Ain Defla depuis le 26 avril dernier est toujours maintenu, malgré l’indifférence totale des autorités. Nous avons eu 15 gardes communaux qui ont décidé d’opter pour la grève de la faim ; maintenant, 3 éléments parmi eux sont dans un état critique », a affirmé M Aliouat Lahlou. « Nous n’avons aucun contact avec le ministère de l’Intérieur, et d’autres négocient à notre place, mais ils oublient qu’ils ne représentent pas la majorité », a-t-il répondu.


Remous au Syndicat des retraités
par A. Mallem le quotidien d’Oran



L’approche du congrès de la Fédération nationale des Travailleurs retraités, prévu au mois de novembre 2015, a provoqué une crise et une scission au sein du bureau de wilaya provisoire de la Fédération des retraités de Constantine, conduit par M. Rebrab Abdesselem. Conséquence : les activités du bureau sont bloquées, au grand désappointement des retraités qui ne savent plus à quel saint se vouer pour exprimer leur mécontentement et faire parvenir, à qui de droit, leur message de détresse. Mais ils ne font que constater, avec tristesse, que leurs représentants sont habités par la division et sont, plutôt, occupés à se disputer les postes de responsabilité. «C’est la triste réalité», ont relevé les membres d’un groupe de retraités que nous avons rencontrés, hier matin, à la Maison du Syndicat ‘Abdelhak Benhamouda’, siège de l’Union de wilaya de l’UGTA de Constantine. Et de nous signaler l’échec du sit-in que le bureau de wilaya a organisé, le 25 mai dernier, devant la Maison du Syndicat, pratiquement, dans une indifférence totale.

Des retraités ont ajouté que, bien avant cette date, ils ont voulu organiser une action pour exprimer leur mécontentement, à propos de la prime annuelle de 5%, accordée, le 1er mai dernier, par le gouvernement aux travailleurs retraités, mais cela n’a pas été possible à cause, justement, de la scission intervenue au bureau de wilaya qui a été toujours le catalyseur de ce genre de manifestation.

Dans cette situation, des membres du bureau provisoire de wilaya des travailleurs retraités, de Constantine, conduits par le responsable organique, en l’occurrence M. Kartous Abdelhamid, ont mis à profit le statut de cette instance, installée le 3 mai 2011, par le secrétaire général de la FNTR, pour mener un mouvement de fronde, en contestant la légitimité du secrétaire général actuel, M. Rebrab Abdesselem. Ce dernier, indifférent à l’agitation entretenue par ses adversaires, cherche à couper l’herbe sous leurs pieds et il s’est mis à réclamer, à cor et à cris, l’intervention des autorités syndicales pour mettre fin à la situation provisoire du bureau de wilaya et demander l’organisation, dans les meilleurs délais, d’une assemblée générale pour l’élection d’un nouveau bureau, qui, selon ses dires, aura l’avantage de la légitimité. « Et c’est, seulement, de la sorte que nous pourrions engager le processus de préparation du Congrès national, de novembre prochain», a estimé M. Rebrab.

Nous avons fait cette demande à nos instances syndicales aux niveaux local et central, mais nous n’avons, malheureusement, obtenu aucune réponse, à ce jour», ajouta-t-il, désolé, en exhibant les documents officiels de sa désignation, à la tête du bureau, par le secrétaire général du bureau de la FNTRF ainsi que les correspondances qu’il a faites pour demander la tenue de l’AG élective. Et le conflit perdure en provoquant le blocage des activités du bureau de wilaya des retraités


Formation professionnelle à Béjaïa :
Les travailleurs protestent


Sous la houlette du syndicat national de la formation professionnelle (SNTFP) , les travailleurs et les formateurs des centres de formation professionnelle de la wilaya de Béjaïa ont observé ce matin une grève appuyée par un rassemblement de protestation devant le siège de leur tutelle.
Après une vaine action initiée le mois dernier, les travailleurs de ce secteur sont revenus ce matin à la charge pour exiger la reconnaissance du syndicat et la satisfaction des revendications socioprofessionnelles et accusent le directeur de l’enseignement et la formation (DEF) de «se dérobe» devant ses responsabilités, selon un syndicaliste. Les travailleurs grévistes ont demandé le maintien des quotas de logements de fonction dans chaque centre, la promotion des travailleurs qui cumulent de longues années de service, l’évolution de leurs carrières et la régularisation de leur situation administrative et financières, les glissement catégoriels et l’amélioration des conditions de travail qui sont précaires». Les syndicalistes ont été reçu spar le DEF. Une autre rencontre sera organisée prochainement entre les deux parties.

Salim S el goual


Cent travailleurs bangladais privés de salaire et de nourriture à Alger

1. juin 2015 – Algérie patriotique


Un chantier de construction chinois en Algérie. New Press
Des Bangladais employés dans des chantiers d’une entreprise chinoise chargée de la réalisation de logements LPP se trouvent dans une situation extrêmement grave. Privés depuis six mois de leurs salaires, ces employés, 100 au total, n’ont ni nourriture ni gîte. Ils vivent dans des conditions tellement déplorables que la société de placement de main-d’œuvre basée au Bangladesh se voit contrainte de faire appel à un cabinet d’avocats algérien en vue de réclamer à l’entreprise chinoise les droits de ces employés, garantis par le Code du travail algérien. La société d’avocats Goussanem et Aloui, chargée de défendre ces employés bangladais, parle de «cas humanitaires» vu «la situation lamentable» dans laquelle se trouvent ces travailleurs. Contacté par Algeriepatriotique, Me Khaled Goussanem qualifie leur situation de «très préoccupante», en ce sens qu’ils sont «à la merci de la société chinoise sachant qu’ils sont tous de condition très modeste». L’entreprise chinoise mise en cause n’est autre que Zhejiang Construction Investement Group Co Ltd (ZGIGC). Cette société est mise en demeure de respecter ses engagements contractuels envers les employés bangladais, notamment le paiement des salaires et les conditions de vie, comme convenu dans le contrat signé entre les deux parties, précise l’avocat selon lequel cette affaire remonte au mois de novembre 2013 quand la société ZCIGC chargée de projets LLP pour le compte du ministère de l’Habitat a fait une demande à une société bangladaise pour l’envoi de 700 ouvriers qualifiés en bâtiment. Après un long processus pour l’obtention des autorisations nécessaires (environ une année), un premier contingent d’employés (86) est arrivé en Algérie fin 2014, munis de leur visa de travail, explique l’avocat qui rappelle les conditions du contrat, à savoir un salaire, une prise en charge de la nourriture, de l’hébergement, de l’assurance santé et du déplacement de ces ouvriers. Ce que la société chinoise a accepté en signant un contrat en bonne et due forme avec l’entreprise de placement bangladaise. A leur arrivée en Algérie, les travailleurs ont été scindés en deux groupes : le premier de 49 travailleurs dirigés vers le site de la société à Oued Tlelat (Oran), le second (37) vers un site à Rouiba pour le compte d’une autre société chinoise, en l’occurrence Sarl Constructiuon et Engeneering de Dong Yang Zhe Jiang (Sarl Ceddy), «d’une façon obscure», dénonce le cabinet d’avocat. Et après trois mois de travail, la situation a commencé à se détériorer en raison du non-respect du salaire convenu. Ainsi, contrairement aux termes du contrat, la société chinoise ponctionnait du salaire mensuel fixe prévu chaque jour non travaillé à cause des conditions climatiques. A cela s’ajoutent les mauvaises conditions de vie. «Les ouvriers dorment sur des cartons, ont des toilettes communes, une nourriture non conforme aux préceptes de l’islam, sont victimes d’un traitement inhumain, etc.», précise l’avocat, qui affirme que pour beaucoup de Chinois, «les Bangladais sont des esclaves». Pour protester contre ces conditions épouvantables, les employés bangladais ont cessé de travailler. La société chinoise refuse toute négociation avec eux et décide de ne plus leur fournir de nourriture. Ces travailleurs vivent depuis des dons de la population oranaise et algéroise. Le cabinet d’avocats tente ainsi d’alerter l’opinion publique non pas sur les salaires et le contrat, mais sur la situation dramatique de ces expatriés. «En notre qualité d’avocats, nous avons déjà entamé les démarches légales nécessaires, mais vu que c’est un processus assez long, les employés étant toujours sur les sites de la société chinoise, la situation peut devenir encore plus pénible», prévient Khaled Goussanem. «Les sociétés chinoises refusent, selon ce cabinet d’avocats, de verser les salaires, de prendre en charge les ouvriers notamment sur le plan médical, de leur restituer leurs passeports et de terminer la procédure d’obtention du permis de travail pour qu’ils puissent être embauchés par une entreprise algérienne», dénonce-t-il. Deux employés présents sur le site de Rouiba sont gravement malades, relève l’avocat qui craint pour leur vie. Le pire, ajoute-t-il, est que la société chinoise en question refuse même de payer les billets d’avion pour leur permettre un retour à leur pays. Cela en dépit du fait que le contrat signé entre les deux parties oblige l’entreprise chinoise à payer les frais du transport. Le litige est dans une impasse. Les démarches au niveau de la justice prennent du temps, alors que la situation de ces employés se dégrade de jour en jour et risque de les emporter. Il s’agit de cas que les pouvoirs publics doivent prendre en charge rapidement, le cahier des charges liant la société chinoise et l’Etat algérien stipulant clairement que les ouvriers sont recrutés conformément aux dispositions de la législation algérienne. Nos tentatives de joindre la société chinoise pour avoir sa version des faits se sont avérées vaines.
Rafik Meddour

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