Luttes des travailleurs

Echos des Luttes des Travailleurs N°44

Entreprise d’exploitation des mines d’or:
500 employés sans salaire depuis 3 mois à Tamanrasset


A l’orée du mois de Ramadhan, les travailleurs de l’ENOR (Entreprise nationale d’exploitation de l’or) à Tamanrasset, se retrouvent sans salaire.

Pas moins de 500 employés travaillant dans les zones aurifères d’Amesmassa (500 km à l’extrême sud du chef-lieu de la wilaya) n’ont pas perçu leur rétribution depuis au moins trois mois, a-t-on appris des travailleurs. Malgré les grèves et les mouvements de protestation organisés, depuis plus de 90 jours, leur situation n’a toujours pas connu son dénouement. Pire encore, six employés parmi les 400 grévistes ont été «abusivement licenciés» par la direction de l’entreprise.
Ce qui n’est pas sans susciter l’indignation et la colère des employés qui ont sollicité l’intervention du wali et l’Amenokal de l’Ahaggar, Edaber Ahmed, pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré. «La décision de licenciement, qui ne repose de surcroît sur aucun motif légal, a été prise injustement», fulmine Mohamed Meradi. Père d’une fille âgée d’à peine cinq ans, Mohamed, hanté par le cauchemar du désœuvrement, ne sait plus comment faire pour couvrir les dépenses de sa famille.
Il n’est pas le seul à ressentir ces appréhensions après avoir tiré le diable par la queue, puisque cinq de ses collègues ont subi le même sort. En signe de solidarité, les employés de l’ENOR en appellent aux plus hautes autorités du pays pour réintégrer leurs collègues limogés qui n’ont vraisemblablement le tort que de dénoncer les graves dépassements impliquant les gestionnaires de l’entreprise, pour laquelle des enveloppes faramineuses ont été allouées dans cadre de son plan de redressement, affirment les employés.
A les croire, 2,9 milliards de centimes ont été alloués par le Comité participatif de l’Etat (CPE) pour remettre sur les rails cette société qui s’embourbe dans des difficultés financières depuis 2011. Toutefois, cette enveloppe, dénoncent-ils document à l’appui, n’a profité qu’à «certains cadres véreux qui ont d’abord procédé à la révision de la convention collective et la grille des salaires pour s’offrir des rémunérations mirobolantes, avant de passer des commandes en violation du code des marchés».
Le premier magistrat de la wilaya, Mahmoud Djemaâ, leurré sur les véritables problèmes ayant motivé les employés à investir la rue, dit avoir saisi le ministère de tutelle pour faire la lumière sur cette affaire qui a, faut-il le rappeler, nécessité le déplacement du DG de l’Enor et du PDG de Manal, en avril dernier, pour tenter de convaincre les employés à renoncer à leur mouvement de grève. Cependant, c’était peine perdue puisque les grévistes, motivés principalement par le changement du staff dirigeant et la délocalisation du siège de la DG d’Enor vers Tamanrasset, n’ont pas lâché prise.
La direction régionale de l’ENOR a appris à son tour que la grève a été gelée la semaine dernière et que les employés ont, à l’exception des licenciés, repris leur travail. A la question sur les salaires bloqués depuis 3 mois et les irrégularités enregistrées au sein de l’entreprises, notre source qui a parlé sous couvert de l’anonymat s’est contentée de préciser : «Seuls les travailleurs qui ont procédé à un mouvement de grève illégal sont concernés par cette situation. Les autres salariés ont tous perçu leur rémunération à temps. Pour ceux qui disent détenir des preuves incriminant l’administration, ils n’ont qu’à saisir la justice.»
Ravah Ighil el watan

SEPT TRAVAILLEURS DE l’ENOR EN SONT DÉCÉDÉS

Empoisonnement au cyanure à Tam



“Nous sommes restés pantois lorsqu’on a pris connaissance des résultats des analyses de sang d’Abdeslam, lesquels ont révélé une quantité de plomb, tenez-vous bien, 400 fois supérieure à la normale. C’était peu avant son décès”, a confirmé notre source.
Pas soucieux du risque ni du danger auxquels il s’était exposé, Mohamed R. ne savait pas que le travail qu’il faisait allait le conduire droit vers sa dernière demeure. Les quelques années passées à l’entreprise d’exploitation des mines d’or (Enor) de Tamanrasset en qualité d’agent d’exécution ont suffi pour que le cyanure — produit toxique et réactif utilisé dans le process de production aurifère — ait raison de lui.
Mohamed, la quarantaine bien entamée, est décédé en mai dernier, laissant derrière lui six enfants et une épouse ruinée qui l’ont pleuré sans savoir les véritables raisons de cette tragique disparition. “Il a eu un malaise soudain, le corps suintant de sueur froide. Il ne pouvait plus respirer”, raconte tristement un collègue proche de Mohamed. Et d’ajouter qu’en l’absence de moyens de prise en charge médicale dans leur base-vie, se trouvant à 500 km du chef-lieu de wilaya, “on était contraint de l’évacuer sous le sceau de l’urgence à l’hôpital de Tamanrasset”. Plongé dans un coma convulsif, il a ensuite été transféré vers l’hôpital de Ghardaïa (1 400 km au nord de Tamanrasset) où il a rendu l’âme, renchérit notre interlocuteur qui n’a pas manqué de sonner l’alerte face à ce problème qui serait à l’origine de plusieurs décès parmi les travailleurs de l’Enor.
Il nous est difficile d’avoir le chiffre officiel de victimes auprès des responsables de la direction générale d’Enor que nous avions vainement essayé de joindre à maintes reprises. Personne n’était disposé à répondre à nos appels. Il en est de même pour l’ex-médecin de l’entreprise, K. M., qui refuse toute déclaration à la presse.
Toutefois, pour M. M., membre du syndicat des employés, le chiffre donne déjà le tournis.
Le nombre de victimes s’élève à sept personnes, dont la plupart seraient exposées directement à l’acide cyanhydrique sans protection aucune. “On travaillait sans équipement et sans aucune norme de sécurité, édictée par la réglementation en vigueur”, s’indigne-t-il, précisant, au passage, que les travailleurs subissent périodiquement des tests médicaux, mais les résultats ne leur ont jamais été notifiés, de peur de se révolter contre les procédés de production appliqués.
Pour ne citer que cet exemple, B. Abdeslam, originaire de la wilaya de Mila, qui aurait souffert d’une oppression thoracique avant de quitter le monde des mortels, l’a appris à ses dépens. La réalité que les médecins de l’entreprise ont toujours cachée — des problèmes inhérents à l’inhalation excessive du cyanure — a été malheureusement confirmée. “Mais c’était trop tard”, se lamente notre source. “Nous sommes restés pantois lorsqu’on a pris connaissance des résultats des analyses de sang de Abdeslam, lesquels ont révélé une quantité de plomb, tenez-vous bien, 400 fois supérieure à la normale. C’était peu avant son décès”, a-t-elle corroboré. Du point de vue technique, Adila Kaoues, ex-directeur régional de l’Enor, par qui le scandale de l’arnaque monumentale fomentée par l’ex-actionnaire majoritaire de l’entreprise, GMA ressources, avait éclaté, a tenu à expliquer que l’utilisation du cyanure, “importé de surcroît avec de faux documents, a eu de graves répercussions sur l’environnement”. Dans un rapport adressé, le 23 juin 2011, aux autorités compétentes, dont nous détenons une copie, il a fait état de création de plus de 78 tonnes de déchets miniers pour chaque once d’or produite lors du processus du DMA (drainage minier acide), d’où se dégagent des toxines polluantes rendant impossible toute forme de vie dans les sites affectés et les zones environnantes.
78 tonnes de déchets miniers par once d’or
Plus explicite, M. Kaoues précise qu’une fuite de DMA s’infiltrera rapidement dans le sous-sol et contaminera par conséquent la nappe phréatique. C’est ce qui est plus grave à l’idée de savoir que 90% de la production d’or est actuellement soutirée des zones aurifères contenant au fond de leur entrailles d’importantes réserves d’eau dans cette partie aride de l’extrême Sud algérien.
Le malheur dans toute cette situation est que, malgré l’interdiction de ces produits, on continue à utiliser la technique consistant à déverser des tonnes de cyanure sur des amas de minerai pour séparer l’or.
Ce que les experts appellent la lixiviation au cyanure où on fait également usage d’une dizaine d’autres produits aussi dangereux les uns que les autres, sans même penser à “l’épuration de l’eau polluée ni au recyclage des produits utilisés”, regrette M. Kaoues.
Il convient de signaler que les risques de ceux-ci ont poussé nombre de pays à travers le monde à en interdire l’usage, notamment dans les mines à ciel ouvert. “Rappelons qu’en réaction à l’accident qu’a connu la Roumanie en 2000 suite à une fuite de cyanure contenu dans 130 000 mètres cubes d’eau qui s’écoulaient sur une distance de 150 kilomètres dans le bassin fluvial Tisza-Danube, des décisions portant interdiction définitive de ce produits toxique ont été prises”, souligne M. Kaoues. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour l’Algérie où la menace pèse encore sur l’écosystème et les habitants des zones aurifères. “C’est un carnage”, peste Abdallah, un nomade qui a essuyé une perte de plusieurs camelins et caprins qui se sont abreuvés dans des étangs pollués par les rejets du DMA à Amesmassa. “Les conséquences sont désastreuses sur les plans écologique et agricole”, maugrée le président de l’Assemblée populaire de wilaya (P/APW), Dahmane Hamza, qui dit avoir saisi les autorités compétentes pour dépêcher une commission d’enquête devant faire la lumière sur la pollution causée par l’exploitation des mines d’or dans cette région et sur les problèmes relatifs à l’utilisation irrationnelle des produits chimiques. “Il n’y a pas que les employés de cette entreprise qui sont exposés aux risques de ces produits mais aussi le cheptel ; des éleveurs enregistrent des pertes considérables chaque semaine. Il est temps d’engager une commission d’enquête dans cette région qui fait face à un sérieux problème écologique”, a-t-il demandé. Las d’attendre la réaction du gouvernement, les employés d’Enor ont décidé d’entreprendre une action de protestation pour faire valoir leurs droits.
En grève depuis plus de 90 jours, ils sont plus que déterminés à faire aboutir leur plateforme de revendications socioprofessionnelles à même de révéler les secrets que l’administration de l’entreprise tenterait d’enterrer avec les employés décédés.

R.K.

“Nous sommes restés pantois lorsqu’on a pris connaissance des résultats des analyses de sang d’Abdeslam, lesquels ont révélé une quantité de plomb, tenez-vous bien, 400 fois supérieure à la normale. C’était peu avant son décès”, a confirmé notre source.
Pas soucieux du risque ni du danger auxquels il s’était exposé, Mohamed R. ne savait pas que le travail qu’il faisait allait le conduire droit vers sa dernière demeure. Les quelques années passées à l’entreprise d’exploitation des mines d’or (Enor) de Tamanrasset en qualité d’agent d’exécution ont suffi pour que le cyanure — produit toxique et réactif utilisé dans le process de production aurifère — ait raison de lui.
Mohamed, la quarantaine bien entamée, est décédé en mai dernier, laissant derrière lui six enfants et une épouse ruinée qui l’ont pleuré sans savoir les véritables raisons de cette tragique disparition. “Il a eu un malaise soudain, le corps suintant de sueur froide. Il ne pouvait plus respirer”, raconte tristement un collègue proche de Mohamed. Et d’ajouter qu’en l’absence de moyens de prise en charge médicale dans leur base-vie, se trouvant à 500 km du chef-lieu de wilaya, “on était contraint de l’évacuer sous le sceau de l’urgence à l’hôpital de Tamanrasset”. Plongé dans un coma convulsif, il a ensuite été transféré vers l’hôpital de Ghardaïa (1 400 km au nord de Tamanrasset) où il a rendu l’âme, renchérit notre interlocuteur qui n’a pas manqué de sonner l’alerte face à ce problème qui serait à l’origine de plusieurs décès parmi les travailleurs de l’Enor.
Il nous est difficile d’avoir le chiffre officiel de victimes auprès des responsables de la direction générale d’Enor que nous avions vainement essayé de joindre à maintes reprises. Personne n’était disposé à répondre à nos appels. Il en est de même pour l’ex-médecin de l’entreprise, K. M., qui refuse toute déclaration à la presse.
Toutefois, pour M. M., membre du syndicat des employés, le chiffre donne déjà le tournis.
Le nombre de victimes s’élève à sept personnes, dont la plupart seraient exposées directement à l’acide cyanhydrique sans protection aucune. “On travaillait sans équipement et sans aucune norme de sécurité, édictée par la réglementation en vigueur”, s’indigne-t-il, précisant, au passage, que les travailleurs subissent périodiquement des tests médicaux, mais les résultats ne leur ont jamais été notifiés, de peur de se révolter contre les procédés de production appliqués.
Pour ne citer que cet exemple, B. Abdeslam, originaire de la wilaya de Mila, qui aurait souffert d’une oppression thoracique avant de quitter le monde des mortels, l’a appris à ses dépens. La réalité que les médecins de l’entreprise ont toujours cachée — des problèmes inhérents à l’inhalation excessive du cyanure — a été malheureusement confirmée. “Mais c’était trop tard”, se lamente notre source. “Nous sommes restés pantois lorsqu’on a pris connaissance des résultats des analyses de sang de Abdeslam, lesquels ont révélé une quantité de plomb, tenez-vous bien, 400 fois supérieure à la normale. C’était peu avant son décès”, a-t-elle corroboré. Du point de vue technique, Adila Kaoues, ex-directeur régional de l’Enor, par qui le scandale de l’arnaque monumentale fomentée par l’ex-actionnaire majoritaire de l’entreprise, GMA ressources, avait éclaté, a tenu à expliquer que l’utilisation du cyanure, “importé de surcroît avec de faux documents, a eu de graves répercussions sur l’environnement”. Dans un rapport adressé, le 23 juin 2011, aux autorités compétentes, dont nous détenons une copie, il a fait état de création de plus de 78 tonnes de déchets miniers pour chaque once d’or produite lors du processus du DMA (drainage minier acide), d’où se dégagent des toxines polluantes rendant impossible toute forme de vie dans les sites affectés et les zones environnantes.
78 tonnes de déchets miniers par once d’or
Plus explicite, M. Kaoues précise qu’une fuite de DMA s’infiltrera rapidement dans le sous-sol et contaminera par conséquent la nappe phréatique. C’est ce qui est plus grave à l’idée de savoir que 90% de la production d’or est actuellement soutirée des zones aurifères contenant au fond de leur entrailles d’importantes réserves d’eau dans cette partie aride de l’extrême Sud algérien.
Le malheur dans toute cette situation est que, malgré l’interdiction de ces produits, on continue à utiliser la technique consistant à déverser des tonnes de cyanure sur des amas de minerai pour séparer l’or.
Ce que les experts appellent la lixiviation au cyanure où on fait également usage d’une dizaine d’autres produits aussi dangereux les uns que les autres, sans même penser à “l’épuration de l’eau polluée ni au recyclage des produits utilisés”, regrette M. Kaoues.
Il convient de signaler que les risques de ceux-ci ont poussé nombre de pays à travers le monde à en interdire l’usage, notamment dans les mines à ciel ouvert. “Rappelons qu’en réaction à l’accident qu’a connu la Roumanie en 2000 suite à une fuite de cyanure contenu dans 130 000 mètres cubes d’eau qui s’écoulaient sur une distance de 150 kilomètres dans le bassin fluvial Tisza-Danube, des décisions portant interdiction définitive de ce produits toxique ont été prises”, souligne M. Kaoues. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour l’Algérie où la menace pèse encore sur l’écosystème et les habitants des zones aurifères. “C’est un carnage”, peste Abdallah, un nomade qui a essuyé une perte de plusieurs camelins et caprins qui se sont abreuvés dans des étangs pollués par les rejets du DMA à Amesmassa. “Les conséquences sont désastreuses sur les plans écologique et agricole”, maugrée le président de l’Assemblée populaire de wilaya (P/APW), Dahmane Hamza, qui dit avoir saisi les autorités compétentes pour dépêcher une commission d’enquête devant faire la lumière sur la pollution causée par l’exploitation des mines d’or dans cette région et sur les problèmes relatifs à l’utilisation irrationnelle des produits chimiques. “Il n’y a pas que les employés de cette entreprise qui sont exposés aux risques de ces produits mais aussi le cheptel ; des éleveurs enregistrent des pertes considérables chaque semaine. Il est temps d’engager une commission d’enquête dans cette région qui fait face à un sérieux problème écologique”, a-t-il demandé. Las d’attendre la réaction du gouvernement, les employés d’Enor ont décidé d’entreprendre une action de protestation pour faire valoir leurs droits.
En grève depuis plus de 90 jours, ils sont plus que déterminés à faire aboutir leur plateforme de revendications socioprofessionnelles à même de révéler les secrets que l’administration de l’entreprise tenterait d’enterrer avec les employés décédés.

liberté R.K.


ENOR: les conditions de sécurité et de santé réunies
au gisement aurifère d’Amesmessa


– Les activités d’exploitation au gisement aurifère d’Amesmessa (Tamanrasset) sont menées dans des conditions répondant aux normes professionnelles et de santé requises par ce type d’activités, ont assuré dimanche des responsables de la direction régionale de la société d’exploitation de ce site minier (ENOR). « Toutes les conditions professionnelles et de santé des travailleurs sont réunies au niveau de ce gisement, pour la préservation de la sécurité et la santé de ses travailleurs », a affirmé à l’APS le président du comité de participation à la direction régionale de l’ENOR, Ali Katchou. Selon le même responsable, des orientations sont données quotidiennement aux travailleurs, avant qu’ils n’entament leurs travaux, sur les modes de manipulation des produits chimiques utilisés dans l’effritement de la roche et l’isolation du minerai d’or, en plus d’autres conseils de précautions sécuritaires. Réagissant à une information faisant état de sept cas de décès, au niveau du gisement d’Amesmessa, rapportée dimanche par un quotidien national, M.Katchou a indiqué qu’il s’agissait de « cas de décès recensés depuis le début de l’exploitation du site, en 1992, à ce jour, et ce, de mort naturelle n’ayant rien à voir avec l’acide cyanhydrique ». « Des rapports l’attestent », a-t-il martelé. Les médicaments anti-empoisonnement stockés au niveau du gisement, depuis son entrée en exploitation, n’ont pas été utilisés pour la simple raison qu’il n’y a pas eu d’intoxication des travailleurs, a-t-il fait encore remarquer, assurant aussi que les travailleurs sont dotés de tenues de protection. Le gisement d’Amesmessa devra connaitre prochainement un regain d’activités, avec le « vaste » plan d’investissement projeté et qui devra dépasser les 2,9 milliards DA, a affirmé, pour sa part, le directeur régionale de l’ENOR, Fateh Helaoua. Le programme permettra notamment d’acquérir des engins et du matériel d’exploitation moderne, en plus d’équipements de transport du personnel, a-t-il signalé. Il sera aussi procédé à l’aménagement du siège de la direction régionale de l’ENOR, situé au quartier Sorro à Tamanrasset, et à la mise en œuvre d’un plan de formation des travailleurs de l’entreprise, dont le nombre avoisine les 500, et exerçant sur toute la chaine de l’exploitation du gisement, selon le même responsable

Source:07 juin 2015 reporters

Grève des travailleurs à l’ENPEC (Sougueur) : La justice déboute la direction



C’est en substance ce qui est consigné dans le jugement rendu le 2 juin par la chambre sociale au niveau du tribunal de Tiaret qui a été saisie par la direction de l’entreprise au motif que la grève est illégale.

Nonobstant cet épisode lié à la réglementation, les travailleurs par le biais de leur syndicat n’abdiquent pas et semblent décidés à en découdre jusqu’à la satisfaction des revendications contenues dans la plateforme du 1er avril qui a été adressé au PDG du groupe basé à Sétif.
Pis encore, les grévistes jusque-là pacifistes dans leur mouvement voudraient hausser le ton dès ce dimanche si la direction ne daigne pas ouvrir le dialogue avec le syndicat.
Pour rappel, le syndicat affilié à l’UGTA de l’ENPEC, une entreprise nationale des produits de l’électrochimie, avait pondu un texte dans lequel il exprimait sa crainte de voir cette entité publique disparaître si d’aventure les responsables en place ne prennent pas la mesure du danger qui plane.
Dans la copie de la déclaration qui nous a été remise, les travailleurs ont évoqué une gestion loin de répondre aux critères de compétitivité et ont émis des réserves sur le contrat de partenariat conclu avec les Qataris.
Globalement, les protestataires soulèvent, outre des problèmes d’ordre socioprofessionnel, l’amélioration des conditions de travail, l’activation de la commission hygiène et sécurité. Jusque là, la tutelle garde le silence après 15 jours de grève
Fawzi Amellal el watan

Oran :
En dépit des engagements de l’administration :
Deux syndicalistes de la Setram licenciés

par Houari Barti le quotidien d’Oran

Ce qui a été fortement redouté par les travailleurs de la Setram d’Oran au moment de signer l’arrêt de la grève, le 18 avril dernier, a fini par arriver. Les deux représentants syndicaux de la section Setram d’Oran au sein de la commission provisoire chargée de négocier avec la direction générale de la Setram viennent de faire l’objet d’une décision de licenciement de la part de leur administration. Selon M. Houari Sifi, chargé des conflits au sein de la section syndicale de la SETRAM d’Oran, « cette décision représente un défi à la Centrale syndicale de l’UGTA, vu que cette dernière avait obtenu de la part de la direction générale de la SETRAM, comme en témoigne le PV de réunion signé entre les deux parties, l’engagement ferme de l’administration de ne mener aucune action de représailles contre les grévistes ou leurs représentants syndicaux. » Si les travailleurs ont accepté de suspendre la grève, affirme le même syndicaliste, « c’est sur la base de cet accord qui prévoit également une reprise des négociations avec les membres de la commission provisoire composée au total de six syndicalistes, deux membres de chaque wilaya (Oran, Alger et Constantine). La décision de licenciement des deux membres représentants la Setram d’Oran au sein de cette commission, traduit, selon notre interlocuteur, « une véritable volte face de la part de l’administration et un reniement flagrant de ses engagement vis-à-vis des travailleurs de la SETRAM et de la Centrale Syndicale. Une délégation des travailleurs de la SETRAM d’Oran devait se déplacer, pour la deuxième fois cette semaine, hier après-midi, au siège de l’Union de wilaya de l’UGTA, note-t-on, par ailleurs.


Regain de tension à la Setram d’Oran :
Deux syndicalistes suspendus par la direction

par Houari Barti le quotidien d’Oran



Après une relative accalmie, la tension est montée d’un cran cette semaine après la décision de la direction de la Setram d’Oran de suspendre deux syndicalistes, à savoir le secrétaire général et le responsable de l’organique de la section.

Une décision qui fera l’objet d’une assemblée générale des travailleurs aujourd’hui au siège de la Setram en présence de représentants de l’union de wilaya (UGTA). A noter que les deux syndicalistes suspendus sont également membres de la commission provisoire chargée de négocier avec la direction générale de la Setram. Une commission qui est, rappelle-t-on, composée de six membres, deux de chaque wilaya (Oran Alger et Constantine). On note également que cette commission nationale dont la mission est de prendre en charge les affaires courantes, a été installée sur décision de la fédération nationale des travailleurs des transports en date du 28 mai dernier, en plein période de crise durant la grève des 17 jours observée par les travailleurs de la Setram d’Oran.

Pour ce qui est du ou des motifs officiels de cette décision de suspension, les concernés affirment qu’à ce jour elle ne leur a pas été notifiée. « Tout ce qu’on sait à ce jour, c’est qu’on est suspendus et qu’on est interdits d’accès au siège de la société », affirme-t-on. Contactée hier pour comprendre les raisons de cette suspension, la direction de la Setram d’Oran, par la voix de son responsable de communication, affirme « s’abstenir de tout commentaire » sur le sujet. Pour les deux syndicalistes, l’attitude de la direction donne une fois de plus une preuve de sa volonté à replonger la société dans la crise car elle refuse toujours « d’ouvrir les négociations avec les représentants légitimes des travailleurs», lit-on dans un communiqué de la section syndicale de l’unité Setram d’Oran. Ceci représente, selon la même source, « une véritable volte-face de la part de la direction qui n’hésite pas ainsi à renier tous ses engagements auprès des travailleurs, pris pourtant en présence du secrétaire général de l’union de wilaya de l’UGTA lors de la dernière assemblée générale tenue au siège de la Setram. Une assemblée qui avait pourtant permis de mettre fin au mouvement de grève après que des garanties ont été données de reprendre les négociations dans un délai ne dépassant pas un mois avec la commission provisoire nationale. Selon les syndicalistes, la direction s’est également engagée lors de cette réunion avec les travailleurs de n’entreprendre « aucune action de représailles contre les travailleurs grévistes ou leurs représentants légitimes ».

ILS RÉCLAMENT LA REVALORISATION DU SYSTÈME INDEMNITAIRE ET DE LEUR STATUT

Les vétérinaires n’écartent pas une action de protestation

Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP) a exprimé, hier, à travers un communiqué de presse «sa colère contre les pouvoir publics «qui ne prennent pas les bonnes dispositions pour résoudre les problèmes liés à l’exercice de leur métier». Jointe au téléphone, la chargée de la communication du syndicat, Mme Djitli Zakia, a demandé à ce que les pouvoirs publics s’impliquent davantage afin d’assurer de meilleures conditions de travail, et de prendre en considération les risques du métier (allergies, risque de contamination…). Selon elle, le SNVFAP veut absolument une revalorisation des indemnités du travail. Dans le cas contraire, «il n’écarte pas la possibilité de recourir à une action de protestation». Toujours selon notre interlocutrice, «le statut des vétérinaires doit être revu profondément pour leur permettre d’accomplir leurs tâches dans de meilleures conditions, sachant que la période estivale est très délicate et où la santé du consommateur encourt un grand risque». «Après deux années de négociations sans résultats probants, le syndicat dénonce l’attitude nihiliste de l’administration de tutelle (agriculture, intérieur et pêche) tout en remettant en cause la fiabilité des commissions créées, qui sont chargées de régler ce genre de situation», explique-t-elle. Madame Djitli assure que «les vétérinaires sont astreints au service permanent, et à ce titre, il est très important de les motiver».
H. K. le soir d’Algérie

Les médecins résidents gèlent leur grève


Les résidents le ministère poursuivent les démarches pour la suppression de l’obligation du service civil. Photo : DR
Le Syndicat national des médecins résidents (SNMR) gèle son mouvement de grève qui a débuté fin mai dernier, indique son secrétaire général, Amin Mazit.
Les pourparlers entamés avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sont à l’origine de cette décision, tout comme celle relative à l’annulation du sit-in prévu hier devant le ministère à Alger.
Le SNMR et le ministère ont décidé de poursuivre les démarches pour la suppression de l’obligation du service civil.
Mehdi Bsikri Impact24.Info



Santé : La tutelle s’engage à satisfaire les revendications des résidents
par Sofiane M. le quotidien d’Oran



Les négociations, entamées, lundi soir, entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Syndicat national des médecins résidents algériens (SNMR) ont évolué vers un dénouement. «Le ministre s’est engagé, personnellement, à satisfaire toutes les revendications des médecins résidents et, essentiellement, la révision de l’arrêté 709 du 06 décembre 2010, par des comités consultatifs avec la contribution de tous les partenaires sociaux, la mise en œuvre, dès septembre prochain, après consultations d’experts et des représentants des résidents, du nouveau carnet du résident, la création d’une Commission interministérielle (Enseignement supérieur/Santé) pour veiller à la validité des terrains de stages et, enfin, l’annulation de toute mesure répressive, à l’encontre des résidents et de leurs délégués», se félicite Dr Benlhadj, délégué des résidents et membre du SNMR. Le directeur central de la Formation doctorale, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait reçu, lundi, durant deux heures, une délégation composée de six représentants des résidents pour discuter de la plate-forme de revendications.

Les six délégués ont été ensuite reçus, durant deux heures, entre 16h45 et 18h30 par le ministre qui s’est engagé à prendre en charge toutes les revendications des médecins. Un PV a été établi, entre les deux parties, et devait être validé, hier, mardi. Une AG nationale des délégués des médecins résidents s’est tenue, hier, à partir de 14h dans l’amphithéâtre du Pavillon 5 de l’hôpital d’Oran, pour décider de l’avenir du mouvement de contestation, enclenché début mai dernier. Selon les premiers éléments d’information, dévoilés par des délégués, le mouvement de contestation devra être gelé par l’assemblée générale.

Il est à rappeler que le SNMR avait rédigé, la semaine écoulée, une plate-forme des revendications communes des résidents, comportant sept points : la mise en œuvre après consultations d’experts et des représentants des résidents du nouveau carnet du résident comme principal moyen d’évaluation, l’annulation de l’arrêté 709 du 06 décembre 2010, et procéder à l’élaboration d’un nouveau guide, régissant le cursus de résidanat répondant aux normes, mondialement, reconnues, l’amendement de l’arrêté 101, du 11 octobre 2006, relatif à l’organisation et au fonctionnement des comités pédagogiques régionaux et nationaux de spécialités, en prenant en considération le droit des résidents de se faire représenter par un délégué élu dans chaque comité pédagogique, la consultation par le ministère des experts, dans tout le processus des réformes proposées, la définition d’un prorata du temps imparti à la formation universitaire en dehors des structures de stage, inexistant à présent, la révision de la formule du service civil et l’installation d’une commission mixte permanente de formation garantissant une bonne coopération pour le bon déroulement de la formation spécialisée.

MILA:Sit-in des travailleurs de la S.D.E.
par B. Bousselah le quotidien d’Oran



Des dizaines des travailleurs de la S.D.E. de Mila ont observé, jeudi dernier, un sit-in devant le siège de la direction de la S.D.E. de Mila, pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Selon un communiqué syndical, remis à toutes les instances et dont nous détenons une copie, on lisait que : « malgré les multiples requêtes adressées aux responsables de la tutelle, la situation, s’est empirée en plus, notamment, du réseau d’assainissent (douches, toilettes, etc.) et le mobilier est devenu, quant à lui, obsolète ».

Face à cette situation, une commission régionale de la S.D.E. a été dépêché de Constantine pour discuter avec les protestataires. Il leur a été signifié que la société recoura, dans les tout prochains jours, à la location de nouveaux locaux, après avoir convaincu les travailleurs à reprendre le travail. La commission s’est rendue, ensuite, dans les centres de paiement de Mila, Ferdjioua et Tadjenant, qui vivent la même situation.

AFFAIRE DE L’EPH AÏN BESSEM

14 associations apportent leur soutien au personnel protestataire


La crise qui secoue l’hôpital de Aïn Bessem, à 26 kilomètres au sud-ouest de Bouira, n’en finit pas. Ce mardi, alors que de sources sûres, une commission ministérielle est sur place suite au mouvement de protestation de la semaine dernière initié par une centaine de fonctionnaires et travailleurs de cet hôpital qui se sont soulevés contre certaines pratiques de leur directeur et qui avaient, rappelons-le, organisé quatre sit-in dont deux devant leur propre établissement hospitalier et deux autres devant le siège de la Wilaya de Bouira, plusieurs associations activant dans différents domaines de la vie au niveau de cette daïra, ont envoyé une requête signée selon eux par d’autres citoyens, au ministre de la Santé et de la Population lui demandant le départ du directeur, objet de plusieurs griefs. En effet, dans cette requête dont nous détenons une copie et dans laquelle figurent, entre autres, les représentants de la section locale de la LADDH, ceux de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit, l’Onvitad, la section locale UGTA de l’APC de Aïn Bessem, outre les décisions abusives prises à l’encontre de certains fonctionnaires au niveau de cet hôpital, décisions qui ont créé un mouvement de protestations au sein du personnel médical et paramédical, les signataires ont soulevé également les effets néfastes de cette mésentente entre ce directeur et son personnel. Une mésentente qui s’est traduite, selon eux, par un manque flagrant de prise en charge des malades de cette importante région qui compte plusieurs daïras et des centaines de milliers de citoyens. D’après nos informations, les représentants de ces associations, qui ont remis en main propre leur requête aux inspecteurs du ministère venus enquêter sur place sur les tenants et les aboutissants de ce mouvement de protestation, ont saisi également plusieurs responsables au niveau de la wilaya, aux fins de faire partir ce directeur qui est sur place depuis plus de 8 ans.
Y. Y. le soir d’Algérie

Fraudes sur les réseaux sociaux et erreur de l’énoncé au BAC

Les syndicats s’indignent et accusent
Si le responsable du Cnapeste accuse l’administration, celui du Snapest pointe un doigt accusateur vers les ennemis de Mme Benghebrit.

Si le responsable du Cnapeste accuse l’administration, celui du Snapest pointe un doigt accusateur vers les ennemis de Mme Benghebrit.
S’ils sont unanimes à s’indigner des irrégularités et de la fraude qui entachent la session du baccalauréat 2015, les syndicats du secteur sont, toutefois, partagés dans leur analyse de cette situation. Cette situation qui, à la fois, pénalise les candidats et porte préjudice au département de l’Education nationale.
Contacté hier par téléphone, Nouar Larbi, coordinateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), juge que c’est “un acte prémédité par certains responsables administratifs et non pas une œuvre des candidats”. Il accuse ouvertement les directions de l’Éducation qui, selon lui, “veulent perturber le déroulement de cet examen important”. Ce qui affecte la présente session du bac (notamment les fraudes sur les réseaux sociaux et la faute dans l’énoncé du sujet de langue arabe), rappelle à Nouar Larbi le triste épisode de 1992 où la fuite des sujets avait alors poussé à la démission le ministre de l’époque, en l’occurrence Ali Benmohamed. Le responsable du Cnapeste a estimé que “ni les enseignants-surveillants, ni les chefs de centres d’examen et encore moins les candidats n’ont accès aux sujets pour se permettre de les diffuser sur les réseaux sociaux, et que seules les directions de l’Éducation peuvent commettre cet acte condamnable”. D’où sa conviction que “c’est un acte prémédité et que les commanditaires doivent être sévèrement sanctionnés”. Il persiste et signe : “C’est une faute impardonnable ; il y a vraiment quelque chose qui vise la sérénité du secteur.” Nouar Larbi souhaite ainsi voir les autorités prendre les sanctions qui s’imposent, car, dit-il, “cela y va de la crédibilité de l’État”.
Plus prudent, Meriane Meziane, porte-parole du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), préfère, pour sa part, attendre de voir plus clair pour juger si l’acte de diffuser les sujets sur facebook est prémédité ou pas. Également joint par téléphone, M. Meriane considère que “la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux est l’œuvre de candidats qui les ont photographiés dans les salles d’examen”. Pour lui, l’acte est donc commis “loin de l’administration”. Meriane se demande, en outre, si la responsabilité des surveillants et des chefs de centres ne serait pas engagée ? En attendant les résultats de l’enquête ouverte par la justice, le responsable du Snapest qualifie cette situation de “dramatique”. Une situation, regrette-t-il, qui affecte le moral et des candidats et de leurs parents. S’agissant de la faute dans l’énoncé du sujet de langue arabe, Meriane est sans appel : “C’est une faute impardonnable !”. Il a rappelé que les sujets du bac passent par un long processus de contrôles et à des niveaux différents, avant d’être validés : ils sont établis par des professeurs qui le soumettent à l’appréciation des inspecteurs avant d’arriver aux commissions des choix des sujets de l’Office national des examens et des concours, (Onec). M. Meriane se demande si cette faute n’aurait pas été préméditée par des opposants à la ministre, Nouria Benghebrit ?
Selon des observateurs, Mme Benghebrit ferait l’objet d’une campagne de sabotage préméditée par des responsables “islamistes” qui gangrènent les institutions relevant de son département.

F.A.

Si le responsable du Cnapeste accuse l’administration, celui du Snapest pointe un doigt accusateur vers les ennemis de Mme Benghebrit.
S’ils sont unanimes à s’indigner des irrégularités et de la fraude qui entachent la session du baccalauréat 2015, les syndicats du secteur sont, toutefois, partagés dans leur analyse de cette situation. Cette situation qui, à la fois, pénalise les candidats et porte préjudice au département de l’Education nationale.
Contacté hier par téléphone, Nouar Larbi, coordinateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), juge que c’est “un acte prémédité par certains responsables administratifs et non pas une œuvre des candidats”. Il accuse ouvertement les directions de l’Éducation qui, selon lui, “veulent perturber le déroulement de cet examen important”. Ce qui affecte la présente session du bac (notamment les fraudes sur les réseaux sociaux et la faute dans l’énoncé du sujet de langue arabe), rappelle à Nouar Larbi le triste épisode de 1992 où la fuite des sujets avait alors poussé à la démission le ministre de l’époque, en l’occurrence Ali Benmohamed. Le responsable du Cnapeste a estimé que “ni les enseignants-surveillants, ni les chefs de centres d’examen et encore moins les candidats n’ont accès aux sujets pour se permettre de les diffuser sur les réseaux sociaux, et que seules les directions de l’Éducation peuvent commettre cet acte condamnable”. D’où sa conviction que “c’est un acte prémédité et que les commanditaires doivent être sévèrement sanctionnés”. Il persiste et signe : “C’est une faute impardonnable ; il y a vraiment quelque chose qui vise la sérénité du secteur.” Nouar Larbi souhaite ainsi voir les autorités prendre les sanctions qui s’imposent, car, dit-il, “cela y va de la crédibilité de l’État”.
Plus prudent, Meriane Meziane, porte-parole du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), préfère, pour sa part, attendre de voir plus clair pour juger si l’acte de diffuser les sujets sur facebook est prémédité ou pas. Également joint par téléphone, M. Meriane considère que “la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux est l’œuvre de candidats qui les ont photographiés dans les salles d’examen”. Pour lui, l’acte est donc commis “loin de l’administration”. Meriane se demande, en outre, si la responsabilité des surveillants et des chefs de centres ne serait pas engagée ? En attendant les résultats de l’enquête ouverte par la justice, le responsable du Snapest qualifie cette situation de “dramatique”. Une situation, regrette-t-il, qui affecte le moral et des candidats et de leurs parents. S’agissant de la faute dans l’énoncé du sujet de langue arabe, Meriane est sans appel : “C’est une faute impardonnable !”. Il a rappelé que les sujets du bac passent par un long processus de contrôles et à des niveaux différents, avant d’être validés : ils sont établis par des professeurs qui le soumettent à l’appréciation des inspecteurs avant d’arriver aux commissions des choix des sujets de l’Office national des examens et des concours, (Onec). M. Meriane se demande si cette faute n’aurait pas été préméditée par des opposants à la ministre, Nouria Benghebrit ?
Selon des observateurs, Mme Benghebrit ferait l’objet d’une campagne de sabotage préméditée par des responsables “islamistes” qui gangrènent les institutions relevant de son département
Source: Liberté


Garde communale : Le dossier au centre d’une réunion au ministère de l’Intérieur

11 Juin 2015 la nation



Le dossier de la Garde communale a été au centre d’une réunion entre le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et les cadres de son département, a indiqué une source du ministère. Lors de cette rencontre, M. Bedoui a souligné que « le ministère de l’Intérieur est conscient de l’importance du corps de la Garde communale et de son rôle efficient dans la préservation de l’unité de la nation ». Cela apparaît, a-t-il ajouté, à travers « la prise en charge par le ministère des revendications et des préoccupations de cette catégorie et l’ouverture des portes du dialogue et de la concertation », a précisé la même source.
Dans ce cadre, le ministre a relevé « la reconnaissance par le gouvernement des énormes sacrifices consentis par les éléments de la Garde communale dans les moments difficiles qu’a connus l’Algérie et leurs efforts pour la préservation de la sécurité et la stabilité du pays ». « Les acquis enregistrés ont été réalisés grâce à la sagesse et la sérénité des éléments de la Garde communale « , a-t-il ajouté. Soulignant la nécessité de soutenir ce corps, indissociable du secteur de l’Intérieur et des collectivités locales, le ministre a appelé à « continuer à œuvrer pour réunir toutes les conditions matérielles et humaines nécessaires, aplanir tous les obstacles et examiner les moyens à même de permettre la prise en charge des revendications et des préoccupations de ce corps dans le cadre de la politique de dialogue constructif ».


Bouira : Sit-in des gardes communaux
par Farid Haddouche le quotidien d’Oran



Les gardes communaux, avec à leur tête M. Lahlou Aliouat, se sont rassemblés, hier, mercredi, devant le siège de la wilaya de Bouira. Mais, cette fois-ci, ils ont été empêchés par les forces de l’ordre d’accéder à l’esplanade du siège où ils avaient l’habitude de se réunir, pour écouter le discours de leurs animateurs, selon M. Lahlou Aliouat. Ils se sont contentés de se rassembler devant le grillage de la clôture, sur lequel ils ont accroché leurs banderoles. Ils ont réitéré leurs revendications, notamment la reconnaissance officielle du statut de martyrs pour les 4.678 gardes communaux morts sur le champ de la résistance au terrorisme, et d’autres exigences socioprofessionnelles qui ont été formulées.

Comme à l’accoutumée, M Lahlou Aliouat a pris la parole pour animer le rassemblement. «En ce moment, nos collègues de la wilaya de Bordj Bou Arreridj organisent un autre sit-in dans leur ville, en signe de soutien à nos camarades qui sont en sit-in ouvert à Ain Defla, depuis le 26 avril passé», a affirmé le coordinateur des gardes communaux. Les protestataires se sont séparés, par la suite, dans le calme


Chlef : Les gardes communaux manifestent de nouveau


Après avoir manifesté la semaine dernière au centre de Chlef, les gardes communaux sont de nouveau sortis dans la rue, hier, pour exiger la satisfaction de leurs revendications. Ils ont organisé un rassemblement à l’entrée du siège de la délégation des gardes communaux, avant de marcher le long de la cité administrative, scandant des slogans d’ordre social et politique.
En effet, lors du sit-in observé devant le siège de la wilaya, le délégué des protestataires a dénoncé les tentatives de division des représentants des gardes communaux et demandé la prise en charge de leurs doléances socioprofessionnelles d’une manière effective et urgente. Il a invité le chef de l’exécutif à répercuter leur requête à qui de droit tout en réclamant le droit au logement et à la couverture sociale, entre autres. Il faut rappeler que, depuis la dissolution de ce corps, la contestation n’a pas cessé de croitre au sein de cette catégorie de patriotes qui ont vaillamment contribué à la lutte contre le terrorisme aveugle.
Ahmed Yechkour

Débrayage de plus de 130 ouvriers algériens
sur le chantier de construction du nouvel hôpital de Aïn Defla



Hier, dès le début de la matinée, l’ensemble des ouvriers employés par la société indienne qui réalise un hôpital de 240 lits à l’entrée est de la ville de Aïn Defla pour protester contre les conditions de travail qu’ils qualifient d’ «abusives» qu’ils disent subir, imposées par les gérants de l’entreprise titulaire du marché.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon les contestataires, a été l’affichage, mardi, d’une longue liste portant les noms des ouvriers dont les contrats de travail sont arrivés à terme et qui n’allaient pas être renouvelés, en un mot, frappés de licenciement. Selon les dires des contestataires, cela signifie des lendemains difficiles surtout que nous sommes à une semaine du mois de Ramadhan. Par ailleurs, ils dénoncent une nette discrimination, à travail égal entre ouvriers indiens et algériens, en constatant que si le maçon ou le coffreur algérien touche 30 000 DA par mois en travaillant même le samedi, et que l’ouvrier simple est payé à 22 000 DA mensuellement, à qualification égale, l’employé indien touche un salaire 4 fois supérieur. Cette mesure de licenciement qu’ils trouvent arbitraire fait suite à l’arrivée, il y a quelques jours, de 50 ouvriers indiens venus d’ailleurs. Ils constatent qu’au fur et à mesure que chaque fois que ces groupes d’ouvriers indiens arrivent, le nombre d’ouvriers algériens décroit, ce qui fait qu’actuellement le nombre d’ouvriers indiens a atteint le chiffre de 260 contre 130 Algériens. Toujours selon les contestataires, c’est le slogan «tu acceptes ces conditions et tu travailles ou… tu dégages» qui est mis en application. Les contestataires placent leurs espoirs dans l’intervention du wali pour qu’ils puissent garder leurs emplois. Ils disent avoir fait part de leur préoccupation à l’Inspection du travail qui «n’a pas donné suite». Nous avons nous-mêmes tenté de contacter cette Inspection du travail, chargée de faire respecter le code du travail en vigueur pour en savoir plus … mais en vain.
Karim O. le soir d’Algérie

LE FUTUR CODE DU TRAVAIL DEVRAIT L’ENCADRER DAVANTAGE

L’emploi des étrangers non qualifiés reste autorisé

L’emploi de la main-d’œuvre étrangère non qualifiée restera autorisé, Mohamed El-Ghazi laissant entendre que le futur code du travail devrait encadrer davantage l’employabilité des non-Algériens.



Cherif Bennaceur – Alger (Le Soir) – Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale était l’hôte, jeudi dernier, du Conseil de la Nation, à l’occasion d’une séance de questions orales. Une seule question a été posée au ministre du Travail, portant sur l’emploi des étrangers dans les secteurs qui accusent un grand déficit de main-d’œuvre, notamment le BTPH et l’agriculture, et sur la nécessité de revoir la législation relative. Répondant, Mohamed El-Ghazi indiquera que la réglementation régissant le recrutement des étrangers, en vigueur depuis 1981 (la loi 81-10 du 11 juillet 1981), autorise le recours à la main-d’œuvre d’autres pays, notamment quand elle n’est pas qualifiée. Ainsi, le ministre de l’Emploi indiquera que des permis de travail temporaires ont été octroyés à 31 315 étrangers dont 28 276 activant dans le bâtiment et les travaux publics, 2 267 dans l’industrie, 731 dans les services et 11 dans l’agriculture. Ces permis ont été octroyés, précise le ministre du Travail, à des personnes dont le niveau est inférieur à celui de technicien et qui sont autorisées à suppléer à la main-d’œuvre locale. Ce type de recrutement dont les conditions sont définies par la réglementation de 1981 ainsi que par les divers amendements apportés ultérieurement, s’opère en fonction de besoins précis, notera le ministre du secteur qui rappelle que des instructions ont été formulées pour davantage de «flexibilité». Voire, la question de l’emploi des étrangers tant qualifiés que non devrait être encadrée par le futur code du travail, un texte qui est soumis à concertation. C’est ce que laisse entendre Mohamed El-Ghazi même s’il ne précisera pas la nature des dispositions attendues. De même qu’il éludera la problématique de la régularisation des indus employeurs et la prise en charge des étrangers qui travaillent dans l’informel, dans des conditions de précarité sociale et économique assez éprouvantes. De fait, le recrutement de non-Algériens se poursuivra même si le ministre arguera davantage de la faible employabilité des étrangers. Ainsi, il indique que la main-d’œuvre étrangère recensée et recrutée à titre temporaire ne représente que 0,87% du nombre global des travailleurs. Soit, à la fin 2014, 62 976 étrangers détenteurs de titres de travail, dont 51 717 dans le bâtiment, 3 387 dans l’industrie, 2 835 dans le secteur tertiaire et 37 dans l’agriculture. Quant à l’amélioration de la main-d’œuvre locale, Mohamed El-Ghazi indiquera essentiellement que son département ministériel et celui de la formation et de l’enseignement professionnels ont signé une convention en vue de stimuler la qualification et booster l’employabilité dans les secteurs économiques déficitaires.
C. B.

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