Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS N°53

Ils menacent de recourir à la protestation:
Les syndicats autonomes disent non à l’austérité



Des enseignants dans la rue pour revendiquer leurs droits

On ne cautionnera aucune mesure d’austérité susceptible d’être entreprise par le gouvernement et qui peut nuire au pouvoir d’achat des travailleurs suite à l’effondrement des prix des hydrocarbures et de la dévaluation du dinar», ont expliqué, hier, les responsables de syndicats autonomes de l’éducation et de la santé, invités au forum d’El Mihouar El Youmi.
On n’est pas prêts à cautionner des mesures qui peuvent encore alourdir la baisse du pouvoir d’achat des Algériens», soutient Meziane Meriane du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).
Pouvoir d’achat en berne
«Les gouvernements qui se sont succédé durant plus de 25 ans n’ont réussi à produire que de l’échec. Les solutions qui doivent intervenir dans l’élaboration d’une nouvelle politique des salaires et l’introduction de mécanismes d’urgence pour la mise en place d’une économie réelle doivent être accompagnées par des mesures applicables depuis le haut de l’escalier avant de demander aux travailleurs de serrer davantage la ceinture», a ajouté M. Meriane, qui a rappelé les mauvaises prestations des Exécutifs ayant géré le pays durant «l’opulence». «Nous n’avons pas été associés à la gestion de la richesse et nous tenons à ne pas être sacrifiés pour faire face à la crise», soutient M. Boudiba du Cnapeste, qui prévient contre toute forme de prélèvement sur les salaires ou autres mesures visant à «étrangler» encore le budget des salariés qui ont déjà du mal à faire face aux conséquences de l’inflation et de la non-productivité depuis plusieurs années.
«La riposte doit être collective et plus globale, de toute la société», plaide M. Meriane, qui estime par la même occasion que les syndicats ne devraient pas être livrés à eux-mêmes dans ce combat pour la préservation du pouvoir d’achat des Algériens, qui est sérieusement menacé dans le contexte actuel.
Un appel est ainsi lancé à toute la société pour «refuser de cautionner et de payer pour la mauvaise gestion prônée durant plusieurs décennies sans aboutir à une économie de base». Idir Achour, du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), redoute une explosion sociale anarchique dont les conséquences seraient désastreuses. Le syndicat estime que la meilleure riposte serait une initiative collective et réfléchie pour désamorcer les dérapages et exiger des mécanismes pour la protection des acquis des travailleurs «sérieusement menacés avec l’avènement de la crise et la dévaluation de la monnaie nationale».
Protéger les acquis
Les syndicats considèrent que la création de l’Observatoire national de protection du pouvoir d’achat et de la valeur du SNMG pourrait être un des moyens de veiller à la préservation des acquis des fonctionnaires. Concernant le secteur de la santé, le docteur Merabet, représentant du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), dénonce le détournement de l’opinion des véritables enjeux, dont les plus importants restent l’accès aux prestations et le financement de la santé et de la sécurité sociale.
Bref, pour ces représentants des travailleurs, tant d’argent dépensé n’a pas servi à la réalisation des structures nécessaires pour la prise en charge de la santé des Algériens. Les personnels médical et paramédical souffrent de la mauvaise gestion des sommes colossales censées développer le secteur, accuse Lounès Ghaci du Syndicat national des paramédicaux (SAP).

Stabilité dans le secteur de l’éducation : «Tout dépend de Mme Benghebrit»
L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) estime que le bon déroulement de l’année scolaire ne dépend que de la volonté du ministère de l’Education nationale, invité à l’application des points compris dans les accords signés avec les représentants des travailleurs.
Sadek Ziri, représentant de ce syndicat, rappelle que la ministre de l’Education est interpellée sur la question relative à la régularisation des fonctionnaires promus et le règlement des arriérés d’indemnités, «comme convenu en mars dernier».
Le Snapest exige, quant à lui, «du concret» concernant l’actualisation de la valeur de la prime de zone et des solutions concernant «les oubliés du statut régissant le secteur». Le CLA, quant à lui, estime que le calme ayant caractérisé la rentrée «cache mal les insuffisances».
Pour Idir Achour, le travail n’a commencé réellement que dans 30% des établissements. Selon ce syndicaliste, la surcharge des classes, le manque d’enseignants et de personnels d’encadrement et d’administration auront des conséquences négatives dans les jours à venir.
Pour rappel, le ministère de l’Education rencontrera, à partir du 15 octobre, les syndicats du secteur pour la signature d’un pacte de stabilité et de déontologie. F. A.

Fatima Arab El watan

ALORS QUE LA BANQUE MONDIALE SUGGÈRE DES SUBVENTIONS «CIBLÉES»
L’Ugta réplique: « Gardez vos conseils! »

Par Brahim TAKHEROUBT – 17 Septembre 2015 l’expression


L’Ugta qualifie les propos de la Banque mondiale d’ingérenceL’Ugta qualifie les propos de la Banque mondiale d’ingérence

Surtout pas la remise en cause des subventions. La Centrale syndicale ne veut même pas en entendre parler. Elle y tient comme à la prunelle de ses yeux.
S’exprimant sur ce dossier, le vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena, Hafez Ghanem, a estimé que le système des subventions actuellement pratiqué en Algérie est «porteur d’injustices». Aussi, a-t-il fait remarquer que «celui qui consomme le plus, donc le plus riche, tire le plus de profit de ces subventions, notamment celles liées aux prix des produits énergétiques».
Le responsable de la BM a conseillé aux responsables algériens de s’inspirer des exemples de pays qui ont réussi leurs politiques de subventions comme le Mexique et le Brésil. «Ce sont des pays qui dépendaient des subventions comme mécanisme de protection sociale. Ils sont passés aujourd’hui à un autre mécanisme, celui des transferts en liquide», a-t-il indiqué insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une question «d’équilibre budgétaire, mais une question d’équité sociale». Pour M.Ghanem, la réduction des investissements publics constitue la meilleure thérapie pour juguler les effets de la crise. Il affirme que tous les pays qui doivent faire face à la baisse des recettes budgétaires dans un contexte de crise ont fait recours à cette démarche. Il délivre même la recette du remède miracle. Il s’agit, en premier lieu, explique-t-il de projets dont l’exécution devra être différée. Il faut pouvoir faire passer les projets prioritaires. Les pays qui prennent ce genre de mesure doivent choisir les projets qu’ils continueront d’exécuter et les projets qui seront différés. Elle est donc inévitable cette remise en cause des subventions en Algérie à bien suivre le raisonnement du même responsable. Cette certitude a fait sortir l’Ugta de ses gonds qui réplique dans un communiqué à ces affirmations de la Banque mondiale. «Encore une fois, nous demandons aux experts des institutions financières internationales de nous dispenser de certains conseils qui, pour nous, n’apportent aucune plus-value», s’emporte le communiqué de la Centrale syndicale qui rappelle que «le Pacte national économique et social de croissance ratifié par les partenaires de la tripartite en février 2014 consacre les secteurs économiques publics et privés sans aucune dualité ni distinction ni discrimination». Pour l’Ugta, la question des transferts sociaux, telle que soulevée par la Banque mondiale, «lesdits commentaires et conseils ne reflètent nullement au jour d’aujourd’hui la réalité sociale et sociologique de l’Algérie». Pis encore, l’Ugta qualifie ces propos d’ingérence. «Nous considérons ce point de vue comme une ingérence dans la gestion du tissu social de notre pays. Les transferts sociaux font partie d’une culture de l’État algérien à l’endroit des catégories démunies et ces transferts sociaux leur permettent de faire face à la vie quotidienne», tranche le même communiqué avant de souhaiter «que les institutions financières internationales ne s’immiscent plus dans les politiques sociales de notre pays».



Oran :
Application du nouveau SNMG :
Près de 500 entreprises verbalisées

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran


Les premières sanctions à l’encontre des entreprises en infractions à l’application du nouveau salaire national minimum garanti (SNMG), conformément à l’article 87 bis, abrogé par la loi de finances 2015 promulguée en août 2014, sont tombées. L’inspection régionale du travail a verbalisé, suite aux contrôles menés entre le mois de janvier et le mois d’août 2015 dans six wilayas de l’Ouest, 474 entreprises des 2014 lieux de travail inspectés. Des PV d’infraction ont été dressés à l’encontre de ces entreprises pour non respect du nouveau SNMG. Selon le directeur régional de l’inspection du travail, M.Mohamed Bendib, les entreprises de services et du BTPH, privées et étrangères, sont classées en première position par rapport au non respect de la nouvelle règlementation. Ces établissements ont été donc sommés de régler la situation des travailleurs afin d’éviter les sanctions prévues par la loi, à savoir des amendes et des peines d’emprisonnement en cas de récidive. Ces opérations de contrôle ont, en effet, révélé que sur les 2014 lieux de travail inspectés, la situation de 6.699 travailleurs a été vérifiée. Les inspecteurs ont recensé un effectif non déclaré à la caisse nationale de l’assurance sociale (CNAS) de 814 que les employeurs doivent inscrire à la CNAS sous peine d’amende. Le directeur régional du travail a révélé que pour ces entreprises le problème le plus relevé est celui des primes, sachant que le nouveau SNMG comprend « le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature, à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur tel que la prime de panier, la prime de transport et les frais de mission. Dans le cadre de l’application du nouveau SNMG, les entreprises doivent obligatoirement définir la grille des salaires, la grilles des primes et indemnités et faire la différence entre les primes et indemnités de droit et celles qui doivent être ajoutées au SNMG. Ainsi calculé, le SNMG doit être supérieur à 18.000 DA en comptant le salaire de base plus les primes et indemnités non exclues, plus les indemnités exclues et moins les charges fiscales et parafiscales.

Pour mieux vulgariser ce nouveau dispositif, l’inspection régionale du travail a organisé jeudi dernier un regroupement régional au profit des inspecteurs du travail des six wilayas de l’Ouest avec la participation des cadres de la CNAS, la CASNOS et CACOBAT. L’objectif est de coordonner le travail entre l’inspection du travail et les différentes caisses et l’installation de brigades mixtes. Les membres de ces brigades sont chargés de faire un travail commun et s’entendre sur le même mode de calcul du nouveau SNMG et sur une même fiche de visite pour les trois organismes.



Projet de loi sanitaire :
Les opposants se mobilisent

par Sofiane M. le quotidien d’ORAN

La pétition lancée il y a quelques jours par le collectif des médecins algériens, unis contre le projet de loi sanitaire, semble largement soutenue par le personnel médical dans les établissements hospitaliers d’Oran où 1.000 signatures ont été recueillies par les initiateurs de cette requête qui mènent depuis le début du mois une campagne de mobilisation parmi le corps médical. La quasi-totalité des signataires se recrutent parmi les jeunes médecins (hospitalo-universitaires, généralistes, chirurgiens, résidents…) qui demeurent, comme nous l’avons constaté durant une visite à l’un des hôpitaux de la ville, parmi les plus farouches opposants à ce projet de loi. Ce jeune hospitalo-universitaire que nous avons interrogé soutient que ce projet de loi est une «menace pour la pratique médicale en Algérie». Il dénonce notamment la pénalisation de l’acte médical qui aura des répercussions néfastes sur toute la corporation. Les délégués des médecins résidents ont également tenu de leur côté une réunion la semaine écoulée avec pour ordre du jour «le nouveau projet de loi sanitaire 2015 qui confirme le caractère obligatoire du service civil et qui fixe sa durée à 03 ans, sans respecter le droit de mérite pour le choix des postes des médecins spécialistes fraîchement diplômés» et la «Réforme de l’arrêté 709 du 06/12/2010 portant sur l’organisation et les modalités d’évaluation et de progression du cycle de formation en vue de l’obtention du diplôme d’études médicales spéciales». Après concertation et discussion, les délégués des différentes spécialités médicales et chirurgicales ont décidé de tenir une réunion nationale dans les prochains jours pour débattre de ce projet de loi qui semble rejeté par le syndicat des médecins résidents. Une AG des médecins résidents de la wilaya d’Oran devra se tenir le 29 septembre en cours pour procéder au vote des résidents quant aux prochaines actions à entreprendre.


PERSISTANCE DU CONFLIT À AMPTA
L’union de wilaya UGTA réagit


Après plus de quatre mois et demi d’une grève générale et illimitée en soutien à des revendications socioprofessionnelles auxquelles l’employeur ArcelorMittal pipes & tubes Algeria (Ampta) refuse d’y répondre favorablement, arguant d’une situation financière délicate, l’union de wilaya de Annaba de la centrale syndicale UGTA interpelle la direction générale, qualifiant la situation de l’entreprise de «catastrophique».
Dans une correspondance à la direction générale d’Ampta, signée par le chargé des conflits à l’union de wilaya UGTA dont une copie a été adressée au Soir d’Algérie, il est fait un rappel des différentes réunions des deux parties tenues sous l’égide de la direction du travail en présence de représentants de l’UWUGTA.
Ces réunions qui ont été marquées par des concessions «n’ont malheureusement pas abouti», affirme-t-on dans le document. Comme il est fait état des «dépassements constatés et infractions à la législation du travail en vigueur par l’inspection de travail territorialement compétente».
Revenant au licenciement des deux syndicalistes, sans avoir informé préalablement l’organisation syndicale tel que prévu par la loi, la correspondance reproche à la DG d’être en totale contradiction avec les textes législatifs. «Vous leur reprochez des actes en relation avec leurs activités syndicales» et pour lesquels «ils sont comptables devant l’organisation syndicale seule habilitée à prendre des mesures à leur encontre», estime la correspondance.
Plus grave, le document relève que l’assesseur au tribunal social ayant rendu des jugements dans l’affaire Ampta se trouve être «votre collaboratrice et salariée dans l’entreprise. Cela s’appelle un conflit d’intérêt (on ne peut pas être juge et partie)», souligne le rédacteur de la correspondance tout en précisant que «les engagements tenus et les propositions faites par les représentants de l’UWUGTA sont maintenus».
Toutefois, il est précisé qu’«il suffit simplement que les concessions de l’entreprise soient à la hauteur des attentes et souhaits de l’ensemble des acteurs pour enterrer définitivement ce problème».
A. Bouacha le soir d’Algérie

Protestation des travailleurs de l’ex-TSS ArcelorMittal



Quatre grévistes de la faim victimes de malaises


La chronique de la sidérurgie-métallurgie à Annaba tend à se réduire à un interminable feuilleton de confrontations entre la direction et les syndicats, ainsi qu’à une suite de débrayages et de grèves de la faim.
N’ayant pu faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles, malgré une grève générale, qui se prolonge depuis la fin du mois d’avril, une vingtaine de travailleurs de l’Ampta (ex-Tuberie sans soudure d’El-Hadjar) ont décidé de camper de jour comme de nuit dans l’enceinte de l’entreprise et d’y observer un jeûne de protestation.
Une grève de la faim sans assistance médicale, faut-il le signaler, qu’ils ont entamée en désespoir de cause, mardi dernier et qu’ils sont déterminés à poursuivre jusqu’à ce que les responsables de l’ex-TSS satisfassent à leurs revendications et surtout qu’ils reviennent sur la décision de licenciement dont font l’objet le secrétaire général et le président du Comité de participation de l’entreprise, insistent les grévistes. Dénonçant, tour à tour, l’indifférence des pouvoirs publics et l’attitude détachée et irresponsable des instances syndicales locales et nationales devant ce mouvement de contestation, qui ne trouve pas son épilogue, Lotfi Farah, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise de tuberie métallique, avoue ne plus savoir à quel saint se vouer, tant la situation s’est enlisée. “Le site de l’entreprise est coupé du reste du complexe sidérurgique alors que le service minimum n’est assuré que par 12 personnes. De plus, la direction d’ArcelorMittal a privé cette zone d’eau et d’électricité depuis que nous y observons notre grève de la faim pour nous forcer, avec les quarante autres travailleurs qui sont à nos côtés, à quitter les lieux. Comble de la provocation, la direction a ordonné aujourd’hui (hier) qu’on bloque l’accès à tout véhicule et donc aux ambulances médicalisées de s’approcher de l’endroit où nous nous trouvons”, s’indigne le représentant des travailleurs. Et de signaler que quatre d’entre ses compagnons, qui se sont avérés atteints de troubles cardiaques et respiratoires, ont éprouvé des malaises et ont été transférés vers la clinique du complexe avec les moyens du bord. “Personne ne veut plus se pencher sur le sort de l’entreprise et des 350 chefs de famille, qui y travaillent. C’est comme si ce conflit se passait ailleurs qu’en Algérie à la différence que les forces de sécurité, en l’occurrence les éléments de la Gendarmerie nationale, sont là pour nous malmener lorsque l’employeur le demande. Nous n’avons été jusqu’ici contactés que par l’ancien directeur général de l’Ampta, Saâd Djakani, qui a été délégué par le Groupe sidérurgique pour me proposer personnellement de casser la grève contre des avantages. Ce responsable m’a clairement offert un poste dans une autre entreprise du groupe si j’accepte de me retirer de ce conflit. Ce que j’ai bien évidemment refusé en faisant comprendre à l’émissaire marocain que les Algériens ont encore suffisamment de dignité pour mener jusqu’au bout un combat qu’ils jugent juste”, a déclaré encore Lotfi Farah que nous avons contacté, hier, par téléphone. En revanche, il a été impossible de connaître la position de la direction générale de l’Ampta, l’ensemble des responsables étant injoignable.

A. A Liberté


mouri Noureddine. SG du syndicat d’entreprise AMA
«Aucun mouvement de grève depuis 15 mois»


Nous sommes très satisfaits du lancement effectif du plan d’investissement au profit de notre complexe sidérurgique.
Cela a été préparé auparavant avec la signature du pacte de stabilité avec l’employeur, à l’effet d’assurer un climat serein nécessaire pour la concrétisation de cette opération de modernisation générale de notre outil de travail. Depuis voilà 15 mois, aucun mouvement de grève n’a été observé par les employés d’ArcelorMittal Algérie. Mieux encore, nos sidérurgistes ont accueilli cet événement avec beaucoup de satisfaction, puisque cela entraînera une amélioration certaine de leurs conditions de travail et assurera la pérennité de leur emploi», s’est félicité Noureddine Amouri, secrétaire général du syndicat de l’entreprise AMA depuis juin 2014. Il est aussi membre du conseil de l’exécutif de l’UGTA.

Mohamed Fawzi Gaïdi El watan

ORAN: 1 257 communaux saisonniers veulent être permanisés


Revoilà la contestation sociale qui surgit à l’APC d’Oran, avec un mouvement de protestation avortée hier. Les communaux qui bataillent depuis des années pour faire aboutir un certain nombre de droits socioprofessionnels ont renoncé à la dernière minute à protester alors que 1 257 d’entre eux au statut de saisonniers attendent depuis des lustres d’être permanisés.
Un statut inique, qui maintient dans la précarité des pères de famille. La section syndicale des communaux qui a une plate-forme de revendications en attente depuis des années a signalé dans un communiqué que la Wilaya a promis d’intervenir pour ce qui est du cas des saisonniers. Il faudra pour ce faire obtenir l’aval du ministère de tutelle et de la Fonction publique.
C’est avec l’emploi de jeunes, le dispositif Blanche Algérie, le filet social que le dernier maillon des emplois précaires existe encore dans le monde du travail et surtout dans la Fonction publique.
Fayçal Moulay le soir d’Algérie


Sidi Bel Abbès : Des titularisations contestées à l’APC


La récente publication d’une liste nominative des employés nouvellement titularisés par la commune de Sidi Bel Abbès, vient de faire réagir bon nombre de leurs collègues n’ayant pas bénéficié d’une telle procédure.
S’estimant particulièrement lésés par ce qu’ils considèrent comme une «exclusion manifeste», ces derniers n’ont exprimé leur profond désappointement en organisant, mardi, un mouvement de protestation pour remettre en cause la procédure de titularisation qu’ils qualifient d’inopportune. Les contestataires qui activent accessoirement dans le cadre du filet social, ont demandé l’annulation pure et simple de ladite liste avant d’exhorter les responsables locaux concernés de les tirer de cette situation dans laquelle ils se considèrent comme des «laissés-pour-compte».
M. Habchi El watan

Pour demander la levée de la sanction syndicale pour trois délégués
Sit-in des cheminots devant la direction de la SNTF


Les cheminots ont manifesté devant le siège de la direction de la SNTF en guise de solidarité avec trois délégués syndicaux qui faisaient, selon eux, l’objet d’une sanction syndicale arbitraire.
Ils étaient des dizaines de délégués syndicaux des cheminots à observer, hier matin, un sit-in devant le siège de la direction de la Société de transport ferroviaire (SNTF) à Alger. Après ce bref débrayage, ils ont eu gain de cause, car ils réclamaient la réintégration de 3 autres délégués exclus “abusivement” du syndicat. Les grévistes dénoncent les agissements de l’un des leurs, responsable à l’organique, ainsi que d’un cadre au ministère des Transports. “C’est la commission provisoire de la Fédération des cheminots, affiliée à l’UGTA, qui dénonce ces deux responsables”, ont-ils dit sur place.
Ils accusent ces deux responsables “de vouloir déstabiliser l’entreprise”, mais aussi “de créer des problèmes à l’actuel directeur général”. Le but, expliquent les manifestants, “est d’ouvrir la voie à d’autres responsables pour faciliter leur mainmise sur la société”. Tout en apportant leur soutien à l’actuel DG, M. Bendjaballah, ils estiment que “le ministre des Transports et le SG de l’UGTA doivent intervenir”.
Chose faite après une réunion à la Centrale syndicale, où les deux parties se sont entendues pour réintégrer les trois personnes exclues du syndicat par Hamarnia Mohamed-Tayeb. “On a eu gain de cause et nos délégués exclus ont été réintégrés”, a expliqué Ahmed Ladjali, délégué syndical, avouant que “le premier responsable de l’UGTA et les autorités ont promptement réagi”. M. Ladjali a expliqué, par ailleurs, que 17 délégués sur les 21 que compte la Fédération des cheminots ont débrayé, hier.
Il a regretté que “tous les efforts de l’État pour remettre sur pied l’entreprise font face aujourd’hui à une tentative de déstabilisation”. Les autres délégués ont accusé un cadre au ministère des Transports d’être impliqué dans cette “tentative de déstabilisation de la Fédération des cheminots”. M. Ladjali a informé aussi que cette tentative est orchestrée à la veille du début des négociations sur le tableau des filières.
De ce fait, a-t-il expliqué, ils veulent que les travailleurs optent pour la grève afin “de mettre de la pression sur le DG”. Ce que réfutent les
délégués rencontrés sur place, car ils estiment que “la société est un bien de tous les travailleurs”, de ce fait “ils vont dénoncer toute tentative de déstabilisation”. M. Ladjali a souligné que les délégués syndicaux ont pris la décision de “démissionner” dans le cas où le problème ne serait pas réglé.
Appelé à l’issue de la réunion tenue au siège de l’UGTA, il a indiqué que tout est rentré dans l’ordre et que l’idée d’une démission ou d’un autre débrayage est évacuée du plan d’action du syndicat. “Notre objectif est de hisser l’entreprise au niveau voulu et attendu”, ont-ils dit, avouant que d’autres problèmes minent l’entreprise, mais “il faut agir avec douceur”.

M.M. Liberté

Orascom Construction Industries
Des cadres dénoncent des licenciements «abusifs»



Les travailleurs écartés d’Orascom veulent interpeller le ministre du Travail

Des centaines de cadres d’Orascom Construction Industries Algeria ont reçu leur notification de suspension.
Un collectif de travailleurs d’Orascom Construction Industries Algeria dénonce le licenciement «abusif» et massif de travailleurs sous couvert de départ volontaire. Plus de 15 cadres de la direction générale ont passé, hier, leur dernière journée de travail au sein de cette entreprise et près de 350 des autres sites attendent la notification de la décision de la suspension de leur contrat de travail pour des raisons officiellement «liées à la crise». Ainsi, «la baisse du plan de charge» et «l’arrêt de plusieurs projets détenus par l’opérateur» expliqueraient, selon le directeur des ressources humaines, M. Toumi, rencontré hier au siège de la direction à Alger, cette décision de réduire les effectifs au niveau de la direction générale et d’autres sites, dont celui d’El Hamiz.
Des arguments rejetés en bloc par les cadres rencontrés au siège de la direction générale ayant été «surpris», au début du mois, de figurer sur la liste du personnel écarté sans aucun motif objectif. «C’est un licenciement abusif et illégal», estiment la plupart des cadres suspendus «illégalement», qui réclament leur réintégration immédiate ou une indemnisation conformément à la loi.
Ce personnel concerné affirme que la santé financière de l’entreprise est loin d’être aussi catastrophique que le supposent ses dirigeants, du fait que si la réduction de l’effectif devrait être envisageable, la direction de l’entreprise doit déclarer ses difficultés financières. «Or, l’entreprise a raflé plusieurs marchés et son plan de charge est assez conséquent», explique un cadre des finances concerné par cette mesure, déçu par «l’indifférence des autorités face à ces dépassements commis par les employeurs étrangers».
Selon les cadres écartés, le licenciement «s’est fait en violation de la loi algérienne». «Il s’est fait de manière illégale. Nous avons apporté le meilleur de nous-mêmes pour cette société et nous voilà aujourd’hui destinataires de notifications d’arrêt du contrat de travail, alors que nous sommes détenteurs de CDI, et l’employeur est tenu de notifier cette procédure au moins six mois à l’avance». Plusieurs désormais ex-cadres de cette entreprise refusent de subir «une injustice qui n’a que trop duré».
Car, selon ces employés, les postes occupés touchés par cette compression d’effectif ont été remplacés par d’autres. Il est reproché à la DRH d’avoir fait appel également à des expatriés avec ce que cela implique comme avantages. «Tous les travailleurs concernés par cette décision sont des Algériens, bien que l’entreprise compte 20% d’effectif égyptien», soulignent les cadres suspendus. Des accusations rejetées toutefois par M. Toumi, qui affirme que les éléments écartés seront récupérés «dès que la situation financière de l’entreprise le permettra». Les travailleurs écartés interpellent le ministre du Travail sur ces «dépassements».

Fatima Arab el watan


Est : La grève des travailleurs de la SOREST se poursuit

par A.El Abci le quotidien d’Oran


Les 500 travailleurs de l’entreprise de bâtiment et de construction « Sorest », poursuivaient, hier, pour le quatrième jour consécutif, leur grève « illimitée » déclenchée depuis dimanche dernier et ce, pour réclamer des augmentations de salaire, le payement de la prime sociale et la création d’une section syndicale, notamment. Les protestations ont commencé par la tenue d’un sit-in devant le siège de la société au niveau de la zone industrielle Palma, avant que le mouvement ne se durcisse. En effet, les protestataires ont alors procédé à la fermeture des portes du siège de la société et empêché le directeur et son staff d’accéder à leurs bureaux, paralysant ainsi aussi bien l’administration que les chantiers de construction sis à la nouvelle ville de Ali Mendjeli. Il s’agit essentiellement de deux projets de réalisation de logements de type social, à savoir celui de la construction de 350 unités au niveau de l’unité de voisinage (UV) 18 et de 150 autres à l’UV 20.

L’empêchement de travailler du directeur et des cadres de la société a nécessité l’intervention des forces de l’ordre pour rouvrir le portail central de la société et débloquer la situation, incitant les deux parties à reprendre langue autour d’une table. Cependant, cette médiation pour l’ouverture du dialogue, à l’effet de traiter les différents points de la plateforme de revendications des travailleurs, a fait long feu et a très vite avorté laissant place à l’escalade.

Ainsi, des dizaines de travailleurs de Sorest ont continué à tenir des rassemblements de protestation, en criant des slogans et brandissant des pancartes exigeant le départ du directeur de la société, à côté des autres revendications liées à l’augmentation des salaires, la distribution des bénéfices annuels et la création d’une section syndicale.

Pour sa part, le directeur a déclaré que les procédures sont en cours pour l’avancement du payement des salaires, qui seront réglés dès le début de la semaine prochaine. Et de poursuivre que concernant les primes, il a été décidé d’attribuer une prime sociale d’un montant de 5.000 dinars et ce, « dans les limites des moyens financiers de la société», ajoutera-t-il.

Bouira
Les enseignants de la Faculté de droit en colère


Les enseignants de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’université Akli-Mohand-Oulhadj ont observé hier matin et pour le deuxième jour consécutif un sit-in de protestation après les menaces proférées par un étudiant exclu envers un enseignant.
L’étudiant en question, qui avait fait l’objet d’exclusion dernièrement pour une année après une tentative de copiage lors d’un examen suivie d’agression verbale envers un enseignant, a récidivé en ce début de la rentrée universitaire lorsque, ce lundi il se présenta malgré son exclusion, à la faculté pour passer les examens de rattrapage.
Ayant été rabroué, le fameux étudiant s’est mis en colère et a failli encore une fois agresser un autre enseignant qui venait de lui refuser l’accès à la salle.
Excédés par ces comportements récurrents et constatant le manque de sécurité au sein de leur faculté, les dizaines d’enseignants de la Faculté de droit ont suspendu dans un élan de solidarité avec leur collègue, tous les examens de rattrapage en demandant au doyen et au recteur plus de sécurité à l’intérieur de la faculté.
D’après certains enseignants de cette faculté, l’anarchie a atteint un niveau intolérable tel, que les étudiants sont devenus les maîtres des lieux dictant leurs propres lois surtout pendant cette période d’examens de rattrapage. Aussi, après la journée de lundi où tous les examens avaient été suspendus, hier matin, une assemblée générale a eu lieu en présence de l’ensemble des enseignants qui ont débattu de leurs problèmes avec le doyen et le recteur.
A la fin, un terrain d’entente a été trouvé avec en premier lieu, l’interdiction formelle d’accès à l’enceinte universitaire à l’étudiant dont l’exclusion pour la présente année universitaire court toujours, ensuite, le renforcement de la sécurité au sein de la faculté pour permettre aux enseignants un bon déroulement des examens de rattrapage que beaucoup d’étudiants attendent avec impatience pour être fixés sur leur avenir.
Aussi, après cette rencontre, les enseignants de la Faculté de droit ont décidé de reprendre ces examens de rattrapage, au grand soulagement des étudiants.
Y. Y. le soir d’Algérie


Est :Grève illimitée à la société italienne CMC Di Ravenna

par A. El Abci Le quotidien d’Oran



Les travailleurs de la société italienne Di Ravenna, chargée de la réalisation des stations de péage sur le tronçon Est de l’autoroute Est-Ouest, ont finalement déclenché jeudi dernier une grève «illimitée» et ce, suite au «refus de dialogue» de la direction et à la «non-satisfaction» de la plateforme de revendications qui lui a été soumise, selon le secrétaire de la section syndicale, Abdelhafid Bougueria. D’après ce responsable syndical, «cet arrêt de travail, qui paralyse les chantiers de la société depuis Bordj Bou Arréridj jusqu’à Skikda, durera jusqu’à ce que la direction revienne à de meilleurs sentiments, ouvre le dialogue et s’engage fermement à satisfaire nos revendications», dira-t-il. Revendications qui ont trait, ajoutera-t-il, grosso modo à «l’indemnité de licenciement, à la prime de rendement collectif (PRC), aux œuvres sociales, au respect du poste de travail comme spécifié sur les contrats et ne pas demander à un soudeur de faire grutier». Et notre interlocuteur de poursuivre que «tous les travailleurs sont à leurs postes et présents sur les chantiers, pour le 1er jour de débrayage, mais ils ont paralysé toute activité sur tout le tronçon Est du pays en observation strict de l’appel à la grève». Et d’indiquer qu’à partir d’aujourd’hui samedi, il y aura en sus de la présence physique des travailleurs, «l’affichage de pancartes et banderoles expliquant notre mouvement et mentionnant nos réclamations». Et «nous comptons continuer nos protestations» de cette manière jusqu’à faire revenir la direction à plus de considération pour ses travailleurs.

Pour sa part, le chargé des conflits à l’Union de wilaya UGTA Constantine, M. Bilami, fera savoir que «la hiérarchie syndicale soutient ce mouvement de protestation» des employés de CMC Di Ravenna, contre l’attitude négative de celle-ci et ses sanctions arbitraires contre le SG de la section syndicale de Constantine, qui a reçu un avertissement et dont le salaire a été diminué de 50%, ainsi que contre un autre syndicaliste d’El Bordj, tout récemment. Et ce, en faisant fi de la législation, qui interdit aux employeurs de révoquer, de muter ou toute autre sanction disciplinaire en raison des activités syndicales.

Pour sa part, le directeur financier et commercial de la CMC, M. Berrami, dira que «la société ne reconnaît pas cette grève et la considère illégale» car les dispositions règlementaires en la matière non pas été respectées, selon ses dires. Et d’indiquer, également, que la décision d’arrêter le travail pour la journée de ce jeudi a été une surprise en quelque sorte, puisque «dimanche dernier, ils étaient tous, les délégués syndicaux et lui-même, à l’inspection du travail, qui leur a recommandé d’organiser des rencontres mensuelles pour discuter et trouver des solutions aux différends existant entre les deux parties». Et de noter que «les portes du dialogue sont ouvertes».


Oran :Direction régionale de l’emploi :
Près de 11.000 placements depuis le début de l’année

par K. Assia le quotidien d’Oran


La direction régionale de l’emploi d’Oran continue à développer sa politique d’information quant aux mesures d’encouragements et d’appui afin de promouvoir l’emploi au profit des différentes catégories de jeunes. La journée d‘information organisée jeudi au siège de la CCIO et à laquelle ont pris part M. Benachiba, responsable régional de l’agence de l’emploi, M. Kessal, directeur de wilaya de l’ANEM, et le responsable de la caisse nationale de sécurité, a été une occasion pour les intervenants d’expliciter les mécanismes mis en place pour améliorer l’insertion des demandeurs d’emploi. L’accent est désormais mis sur le contrat du travail aidé CTA et le contrat de formation insertion économique (CFI), des dispositifs que les responsables comptent développer et améliorer davantage afin de s’inscrire dans une démarche innovatrice à la fois pour les employeurs comme pour les jeunes. Le bilan d’activité communiqué à l’occasion fait ressortir une progression de l’ordre de 123% par rapport aux objectifs tracés par la tutelle, a indiqué M. Benachiba. Pas moins de 14.722 placements ont été effectués au titre de l’année 2014 dans différents secteurs d’activités. Grâce aux différents dispositifs, l’ANEM a réussi à faire diminuer la demande et à améliorer l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi. Durant l’année en cours et précisément de la période allant du 1er janvier au 31 août dernier, quelque 10.786 placements ont été effectués au niveau local. Selon notre interlocuteur, cette nette progression vient en application des directives de la direction générale qui visent à améliorer le rapprochement à travers une intensification de la communication et de l’information. Le but de cette journée est, selon M. Kessal, d’informer les entreprises du secteur économique sur les mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi mises en place par les pouvoirs publics dans le cadre des dispositifs CTA et CFI. Les résultats réalisés du 2 janvier au 31 juillet dernier indiquent que 827 placements ont été effectués dans le cadre du CTA et 1.322 placements dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle. Les responsables optent désormais pour le secteur économique eu égard au nombre croissant des entreprises et surtout à l’importance que revêt ce secteur dans le développement et la promotion de l’économie nationale. Les nouvelles mesures relatives au recrutement dans le cadre du travail aidé, CTA, lequel est destiné aux jeunes universitaires, techniciens supérieurs et diplômés des centres de formation professionnelle, prévoient une contribution de l’Etat sur le salaire de poste pour tout recrutement allant de 12.000 DA pour les diplômés de l’enseignement supérieur, 10.000 DA pour les techniciens supérieurs et 8.000 DA pour les sortants de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle. Les employeurs du secteur économique pourront également bénéficier d’une réduction de la part patronale. Au lieu de verser 25%, l’employeur est appelé à verser 15% pour le recrutement de tout demandeur d’emploi ayant déjà travaillé, 5%, pour le recrutement d’un primo demandeur d’emploi et 2, 5% pour tout recrutement dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. D’autres avantages sont également prévus dont une aide mensuelle de 1000 DA pendant trois années au maximum pour tout recrutement en contrat à durée indéterminée. Par ailleurs, pour des placements de jeunes dans des ateliers d’artisanat, selon la formule insertion, l’Etat prend en charge les jeunes apprentis pendant une année. Ces jeunes bénéficient d’une bourse mensuelle de 4000 DA et d’une prise en charge totale de la couverture sociale. Dans le cas où l’artisan conclut un contrat de travail aidé après que la formation a été achevée, il pourra bénéficier d’une contribution mensuelle de l’Etat de 6000 DA au salaire de poste en plus d’un abattement des charges patronales. Les jeunes sans qualification et sans diplôme insérés dans le cadre du CFI, bénéficient du dispositif six mois renouvelables un an avec un placement des chantiers de travaux divers dont les chantiers d’utilité publique, les entreprises économiques, les entreprises de production et les maîtres artisans.

Ces jeunes vont bénéficier d’une couverture sociale et d’une rémunération mensuelle pendant six mois renouvelables une fois. Par ailleurs, le représentant de la caisse nationale de la sécurité sociale a rappelé les différentes mesures d’allégement et d’assouplissements instaurées au profit des employeurs dans la prise en charge des demandeurs d’emploi particulièrement dans le secteur économique.


Est :Insertion des jeunes chômeurs
8200 contrats signés en trois ans


par A. Mallem le quotidien d’Oran
Le processus d’insertion des jeunes chômeurs auprès des entreprises économiques de la wilaya, selon la formule du Contrat de Travail Aidé (CTA), ne va pas sans poser des problèmes d’adaptation. Le phénomène a été évoqué jeudi par le directeur de l’emploi de la wilaya, M. Khelil Zine, en marge de la journée d’information et de sensibilisation des responsables des entreprises employeurs qui a été organisée par son département à la maison des jeunes de la cité Filali à Constantine. Minimisant toutefois ces difficultés, notre interlocuteur a affirmé que son département travaille pour les régler avec le concours du secteur de la formation professionnelle. Il révèle tout de suite que le problème en question réside dans la spécialisation. « Les entreprises qui accueillent ces jeunes chômeurs souhaitent autant que possible avoir à faire à des agents spécialisés pour les intégrer où les besoins se font sentir le plus. Qu’à cela ne tienne, dira M. Khelil, nous allons y remédier avec le concours de la formation professionnelle et un programme de formation spécialisée a été déjà lancé. Mais nous avons quand même sensibilisé les entreprises à dispenser une formation spécialisée sur site à ces jeunes, par exemple dans le cadre du contrat formation/emploi (CFE) et la direction de l’emploi participera à hauteur de 60% de la facture de la formation ».

Revenant ensuite au sujet du jour, le directeur de l’emploi expliquera qu’il s’agit d’une journée d’information à l’intention des entreprises du secteur économique pour leur expliquer les avantages présentés par le CTA et le CFE (contrat de formation emploi), en essayant de leur faire toucher du doigt les nombreux avantages qui viennent d’être confirmés et enrichis par la loi de finances complémentaire 2015. « Les avantages fiscaux et parafiscaux offerts par cette loi sont assez intéressants pour inciter les entreprises à s’engager dans ce processus de l’emploi », estime M. Khelil.

Au cours des trois dernières années 2013/2014 et 2015, révéla ce dernier, sa direction a placé 8200 jeunes chômeurs dans les différentes entreprises du secteur économique de la wilaya, dont 75 % sont des cadres universitaires, 22 % des cadres de niveau de techniciens et 3 % des agents sans niveau. « Pour le compte des 9 mois de l’année 2015, a poursuivi le directeur de l’emploi, le chiffre est de 1600 contrats. Ces jeunes qui sont insérés touchent des salaires mensuels de niveau SNMG, dont une partie équivalente à 12000 dinars sous forme d’aide de l’Etat, pendant trois années. Le reste sera payé par l’employeur à raison de 10.000 dinars pour les techniciens supérieurs, 8000 dinars pour les sortants de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle et 6000 dinars pour les sans qualification pendant une année. Dans ce dispositif, la part patronale cotisable sera de 5 % au lieu de 25 % et ces avantages sont accordés pour une durée maximale de trois années tant que la relation de travail est maintenue ».

Les entreprises ont présenté, dans des communications, le nombre des jeunes insérés et leurs prévisions de 2016 pour ce type de contrat. Selon M.Khelil Zine, il y a des entreprises du secteur économique qui ont accueilli plus de 1200 employés durant ces trois dernières années. Et l’industrie mécanique, localisée dans le pôle constantinois de Ain-Smara et Oued-Hamimime, vient en tête.

Signalons pour terminer que la journée de jeudi a réuni tous les directeurs des dispositifs de l’emploi : Ansej, Angem, Cnac, Anem, ainsi que des organismes comme la Casnos, Cacobat, Coprebat, la fonction publique, la Cnas, les élus ainsi que la formation professionnelle. Bien entendu, les représentants d’une quarantaine d’entreprises privées et étatiques ont tenu des stands d’exposition dans la salle de la maison des jeunes Filali.


Khenchela
Une employée agressée par son directeur et mise à la porte



Une employée dans une société de gestion foncière dont le siège se trouve au chef-lieu de la wilaya a déposé une plainte auprès des services de la police accusant le premier responsable de cette société d’agression physique et d’humiliation verbale pour des raisons inconnues et qualifiée par la victime de hogra, de dictature et de mépris.
La victime transportée par les membres de la Protection civile et évacuée aux urgences dans un état lamentable après l’agression a été mise à la porte par l’administration pour des raisons qui restent inconnues pour son époux et sa famille.
Cependant, la victime mère de famille a déclaré que ce comportement indigne et inhumain vient dévoiler l’esprit de la vengeance et de règlement de compte de la part d’un responsable qui était sous la responsabilité et la tutelle de son père ex-directeur et que son frère a eu le même sort, radié et exclu de la société. Devant ce fait accompli, la victime interpelle le DG et tous les responsables centraux d’intervenir immédiatement pour mettre fin à cette injustice et à cette dictature.
Benzaïm A. le soir d’Algérie

Les commentaires sont clos.