Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°56

14 millions de pauvres en Algérie/”10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays”

Par Abdou Semmar F | octobre 16, 2015


Le monde entier commémore demain le 17 octobre la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. L’Algérie n’est guère épargnée par la misère sociale et la précarité. Vendredi, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme ( LADDH ) a révélé des chiffres inquiétants qui font froid dans le dos.

Au moins 14 millions d’Algériens vivent sous le seuil de la pauvreté tel qu’il est défini par des critères internationaux, affirme le secrétaire national chargé des dossiers spécialisés au niveau de la LADDH, Houari Kaddour qui s’appuie sur une étude réalisée par la LADDH et qui a touché plus de 4500 ménages répartis à travers plusieurs régions en Algérie.

“Notre étude a révélé que les pauvres représentent 35% de la population algérienne, soit une estimation d’environ quatorze millions de personnes sur les quarante millions des algériens”, déplore le même responsable de la LADDH d’après lequel 93 % des Algériens interrogés dans cette étude confirment que leurs conditions de vie se sont détériorées depuis la chute des prix du pétrole. L’effondrement du pouvoir d’achat inquiète également la LADDH. Mais, celle-ci s’indigne contre l’ampleur des inégalités sociales qui minent notre : “seuls 10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays”, dénonce Houari Kaddour. Selon la LADDH, ces inégalités s’expliquent par la répartition inéquitable des richesses nationales. “Cette répartition ne se fait pas sur des paramètres garantissant l’équité. Il y a ségrégation dans la redistribution de la rente, faisant que certains sont gracieusement payés sans fournir aucun effort, alors que d’autres triment durement et sont mal payés, et que d’autres sont complètement exclus de ce processus de distribution”, regrette enfin la LADDH dans son communiqué parvenu à notre Rédaction.

Algérie focus 14

Revalorisations salariales

Santé : entre 4 500 et 18 000 DA d’augmentation



Les employés des différents corps du secteur de la santé, reçus au concours organisé en mai et juin 2015, bénéficieront d’une revalorisation salariale allant de 4 500 à 18 000 DA, a indiqué le directeur des ressources humaines au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, El-Hadj Bencherik.
Cette augmentation sera appliquée par les directeurs et gestionnaires des établissements sanitaires et concernera 2 120 médecins spécialistes, 4 030 chirurgiens-dentistes, 11 300 généralistes, 650 psychologues, 860 biologistes, 195 pharmaciens et 52 000 paramédicaux, dont 3 900 sages-femmes et 2 165 auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (Amar), outre ceux exerçant dans d’autres secteurs, a précisé M. Bencherik dans une déclaration à l’APS. Pour M. Bencherik, ce concours organisé après dérogation exceptionnelle du Premier ministre est venu pallier le retard enregistré dans la gestion des carrières des différents corps du secteur de la santé, lesquelles n’ont connu aucune évolution depuis la mise en œuvre de la nouvelle loi de 2008. Le directeur des ressources humaines a, en outre, formulé le vœu de voir cette augmentation contribuer à l’amélioration des conditions de travail dans les différents établissements sanitaires et la garantie d’une meilleure prise en charge du malade.
APS

LA DÉCLARATION D’INTENTION PRÉCÉDANT LA CHARTE D’ÉTHIQUE SIGNÉE PAR LES SYNDICATS DE L’ÉDUCATION

Cap sur une école d’excellence


Neuf syndicats se sont entendus, hier, avec la ministre de l’Education nationale sur l’engagement de signer le 16 novembre prochain la fameuse charte de stabilité.
La ministre de l’Education nationale semble réussir là où ses prédécesseurs ont lamentablement échoué : convaincre les partenaires sociaux du secteur, fort nombreux, de l’impératif de mettre le cap sur un vaste chantier, celui d’une école de qualité, voire d’excellence.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Pour ce faire, Nouria Benghebrit n’a pas trop perdu de temps à son intronisation à la tête du secteur en mai 2014 en déblayant le terrain dans un secteur où la «culture de l’impunité» a pris racine et qui a rarement connu de stabilité, en proie, qu’il était, à des perturbations récurrentes.
La ministre s’est, dès le départ, distinguée en se dotant d’une feuille de route toute visible avec des objectifs bien clairs qui lui ont valu bien d’invectives et d’attaques tout aussi acerbes que gratuites car infondées.
Un gros effort qui s’est matérialisé, avant-hier dimanche, par la réunion ayant regroupé l’ensemble des syndicats du secteur autour de la ministre au cours de laquelle des dispositions socioprofessionnelles, dont notamment la régularisation de la situation des personnels du secteur, près de 60 000 bénéficiaires, ont été entérinées.
Ce qui a fait dire à Benghebrit que ce conclave est «une nouvelle ère dans la vie du secteur». Ce fut ensuite, hier lundi, une autre étape importante franchie, «historique» même de l’aveu de la ministre et de nombre d’acteurs syndicaux, la signature par le ministère de l’Education nationale et les syndicats du secteur d’une déclaration d’intention qui précédera au paraphe de la Charte d’éthique et de stabilité, prévue le 15 novembre prochain.
Car d’ici là, même si 6 syndicats sont prêts à signer cette charte, comme nous le révélera l’inspecteur général au ministère pour qui ce jour «nouveau» était un «tournant», saluant la «pugnacité et l’abnégation» de la ministre à aller au bout de son projet, celui d’une école de «qualité et d’excellence» en réussissant le pari d’avoir l’adhésion de tous les partenaires sociaux, les autres entités syndicales ont sollicité un peu de temps pour permettre à leurs instances délibérantes de mieux se concerter. Et d’ici là, elles auront enrichi la mouture, dans le sillage de la «démarche consensuelle dans les finalités et les moyens» de ladite charte d’éthique.
Une démarche qui se donne comme objectif, pouvons-nous lire dans ladite déclaration commune des syndicats avant sa signature, «l’adhésion libre et consciente, rationnelle et raisonnée de tous les acteurs de l’école algérienne» à l’effet, d’une part, de sortir le secteur éducatif algérien de l’instabilité chronique qui l’a marqué ces dernières années et de créer des convergences dynamiques donnant lieu à l’émergence d’une famille éducative consciente des enjeux sociétaux actuels, d’autre part. Et de mettre le doigt sur le projet qui tient à cœur tant la ministre ; soit «l’ambition de développer une école de qualité, voire d’excellence» qui est, soit dit en passant, une «aspiration légitime de notre société».
Une ambition que partagent tous les partenaires sociaux du secteur ou presque, même si, comme le fera remarquer le secrétaire général du Snapest, le paraphe de cette charte est loin de constituer une quelconque «reddition», louant, au passage, le mérite de Benghebrit, la «seule ministre à avoir une visibilité et des objectifs clairs».
Ceci avant que Boualem Amour, le tout premier, n’estime que cette charte était un des vœux de son organisation, le Satef, le tout premier syndicat autonome du secteur, promettant «d’accompagner» la ministre dans son œuvre de mettre sur pied une «école républicaine et du peuple».
M. K.


Des syndicats de l’éducation veulent peser sur son contenu

La charte doit recadrer le rôle de l’école


Après avoir donné leur accord de principe de signer, en novembre prochain, la charte de la stabilité, les syndicats de l’éducation veulent à présent peser sur le contenu de ce texte pour qu’il garantisse à la fois stabilité dans le secteur et liberté d’action syndicale.

Selon M. Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), «signer une charte ne signifie pas renoncer aux revendications des travailleurs». M. Meriane indique que les instances du syndicat se réuniront du 29 octobre au 4 novembre afin de dégager des propositions. «La charte doit avoir pour rôle de dresser les outils concrets pour gérer les problèmes posés quotidiennement avec les moyens disponibles.
Il s’agit aussi de fixer les responsabilités de chacun pour éviter les situations de blocage», soutient le coordinateur du Snapest, qui plaide pour une application rigoureuse des textes qui proposent que le terme «stabilité» soit supprimé de l’intitulé du texte pour rester une référence pour la profession. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) n’a pas encore dévoilé les propositions qu’il soumettra à la tutelle. «Mais nous en avons déjà parlé. Il s’agit de définir les droits et les devoirs des enseignants et des autres composants de la communauté scolaire.
Pour nous, cette charte ne doit pas se substituer aux textes régissant les relations de travail, mais doit se pencher sur les dysfonctionnements relevés dans la pratique du métier éducatif de tous les jours», explique Messaoud Amraoui, chargé de la communication à l’Unpef, qui rendra publiques ses propositions «au moment opportun». Quant au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), il insiste sur le fait qu’aucune déclaration ou charte ne peut anéantir ou affaiblir les droits collectifs des travailleurs.
Nouar Larbi, coordinateur national de ce syndicat, estime que le texte proposé par le département de Mme Benghebrit est basé sur des «généralités», d’où la nécessité pour tous les signataires d’évoquer toutes les situations concrètes vécues et les solutions proposées.
Autrement dit, mettre chaque membre de cette communauté scolaire devant ses responsabilités, allant de l’agent de sécurité jusqu’à la plus haute hiérarchie, et ce, pour définir le cadre voulu dans lequel s’exercera le métier d’enseignement.
Selon M. Nouar, il faut éviter les généralités et «il est temps d’appeler les choses par leur nom». Le Cnapeste espère aboutir à une réglementation fixant des règles concrètes pour des situations réelles. «Quand on nous dit une tenue décente, il faut définir ce que c’est… Quand on parle de morale, il faut fixer ce que c’est et non se contenter de définitions vagues susceptibles d’être interprétées subjectivement, selon les personnes et les orientations», explique le même syndicaliste.
La mouture présentée en avril dernier aux syndicats rappelle les engagements de l’Algérie pour la protection des droits de l’enfant et des conventions internationales ratifiées. Le texte, tel que proposé par le département de Nouria Benghebrit, stipule que le droit à la grève «ne peut être exercé qu’une fois que les autres recours ont échoué».

El watan Fatima Arab

Benghebrit : L’Etat engagé à répondre «favorablement» aux revendications syndicales

par R. N. le quotidien d’Oran

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé hier l’engagement de l’Etat à répondre «favorablement» aux revendications syndicales, «malgré le conjoncture difficile» que traverse le pays. «L’Etat, à travers son gouvernement, a bien voulu répondre favorablement aux doléances malgré la situation difficile que traverse le pays, avec la baisse des rentrées financières liée à la baisse du prix du baril du pétrole», a indiqué Mme Benghebrit à l’occasion d’une rencontre avec les partenaires sociaux du secteur. Pour la ministre, les syndicats ne devraient pas demeurer «en posture de confrontation», mais deviennent une «force de proposition». La ministre a fait part de sa «confiance» quant à la volonté du partenaire social d’aller de l’avant en faisant de l’école un «lieu d’excellence où les intolérances et les intégrismes de tout bord sont bannis». Elle a plaidé, à ce propos, pour la réhabilitation de l’éthique et de la morale professionnelle, ainsi que l’engagement et la mobilisation «au service des élèves et de leur épanouissement». Il s’agit, a-t-elle expliqué, de «la refonte pédagogique à travers la réécriture des programmes, la mise en œuvre d’une stratégie nationale de remédiation et la gouvernance à travers le collège inspectorat, l’assainissement des dossiers en suspens des fonctionnaires et la numérisation». Mme Benghebrit a estimé, à ce titre, que «c’est par la formation, l’accompagnement et la motivation de nos fonctionnaires, et plus particulièrement de nos enseignants que nous pourrions réaliser et mettre en œuvre la stratégie du secteur». «En tant que fonctionnaires, nous sommes redevables de probité, de neutralité et de moralité», a-t-elle mentionné, exhortant les syndicats à signer avec la tutelle la charte d’éthique et de stabilité afin de «préserver le service public d’éducation».

LE SNAPEST «SATISFAIT»

Invité à réagir aux propos de Mme Benghebrit, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, affirme que les syndicats «ont toujours été une force de proposition». «Plusieurs de nos revendications sont suivies de propositions de notre part, pour solutionner les problèmes, mais aussi pour éviter les crises».

Concernant la réunion d’hier avec la ministre, le coordinateur du Snapest affirme qu’elle a été organisée pour «nous faire part des résultats des négociations qui ont eu lieu entre la Fonction publique, le ministère des Finances et celui de l’Education, qui s’est soldée par une directive interministérielle. Cette directive concerne la prise en charge de plusieurs dossiers».

Parmi les «dossiers solutionnés» concernant l’enseignement secondaire, M. Meriane cite : «l’intégration des professeurs d’enseignement technique comme PES avec possibilité de promotion aux grades de professeur principal et professeur formateur ; les primes pour les proviseurs des lycées ; la promotion pour les PES de passer au grade de professeur principal catégorie 14 et professeur formateur catégorie 16, avec dispositions particulières». Les points qui n’ont pas trouvé échos lors de ces négociations concernent «la prime des enseignants du Sud n’est pas toujours actualisée par rapport au nouveau salaire de base, mais aussi les directeurs d’études des lycées qui se trouvent toujours à l’échelle 14 malgré leur ancienneté dans l’éducation». Le syndicat a demandé à ce que soient trouvées des solutions à ces revendications. Mais globalement, le coordinateur du SNAPEST, Meziane Meriane, affiche sa «satisfaction» et affirme que ces résultats «sont une véritable avancée, même si on aurait voulu que toutes nos revendications soient solutionnées». M. Meriane annonce aussi que le bureau national du SNAPEST va se réunir «entre le 29 octobre et le 4 novembre» pour débattre de la «charte d’éthique et de stabilité qui nous est proposée».

Education
Les syndicats en attente des réponses de Benghebrit

La réunion prévue demain entre la ministre de l’Education nationale et les syndicats du secteur suscite beaucoup d’attente. Les syndicats accordent une dernière chance à leur tutelle pour donner des réponses concrètes à leurs préoccupations avant de revenir à la charge.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le rendez-vous de la dernière chance ? La ministre de l’Education nationale a réussi son pari de faire une rentrée sans couacs. Réussira-t-elle à garder cette stabilité durant toute l’année scolaire ? Les syndicats du secteur de l’éducation attendent de pied ferme leur réunion avec la ministre de tutelle pour entendre ses réponses.
Le rendez-vous est fixé pour demain matin entre Benghebrit et les syndicats durant lequel la ministre de l’Education nationale devrait faire des annonces concernant la satisfaction des revendications soulevées par les syndicats.
La ministre a programmé au départ des rencontres bilatérales avec les syndicats, pour discuter des revendications de chacun, mais elle a décidé de les réunir tous ensemble autour de la même table. Quelles réponses donnera la ministre ?
L’organisation d’un concours pour la promotion de 45 000 enseignants dans les trois cycles, la promotion systématique des enseignants dits en voie de disparition et l’évolution de la révision du statut particulier des travailleurs du secteur sont entre autres les réponses essentielles attendues par les représentants des travailleurs. «Nous nous attendons à des réponses par rapport à ce qui reste de nos revendications, nous avons déjà eu l’aval du gouvernement en mars dernier et il ne reste que leur concrétisation de la part du ministère de tutelle qui tarde à le faire», estime Larbi Nouar coordonnateur du Cnapest.
Les syndicats se sont engagés à ne pas perturber l’école en contrepartie de la satisfaction de ces revendications qu’ils estiment urgentes sur un délai qu’ils ont fixé.
La ministre de l’Education a promis, pour sa part, de répondre favorablement aux revendications légitimes.
Tout en installant en mars dernier une commission mixte pour la révision du statut particulier, elle a proposé un délai de cinq ans pour aboutir à résoudre «en toute responsabilité» les points encore en suspens. Selon elle, il y a 28 corps de métiers, 46 grades et 8 catégories professionnelles à qui il faudra donner la parole.
Le problème du premier statut, reconnaît Benghebrit, est qu’un syndicat du secteur «s’est taillé un costume pour lui-même sur mesure, oubliant les autres catégories qui ont fini par se rendre compte de cette injustice qu’il faut absolument lever». En contrepartie, elle exige aussi des syndicats de signer la charte d’éthique et de la stabilité du secteur. D’ailleurs, le contenu de cette dernière a été finalisé et devra être soumis au partenaire social.
Sans qu’il suscite leur enthousiasme, les syndicats ont toutefois décidé d’attendre de voir le contenu pour décider du sort de ce document.
Une chose est sûre, Benghebrit ne tolérera plus le caractère illimité des mouvements de protestation déclenchés par les syndicats durant chaque année scolaire.
De leur côté, les syndicats n’excluent pas le recours à la protestation s’ils n’ont pas gain de cause.
S. A.

Oran :
Syndicat national des travailleurs de l’éducation, SNTE

par M. S. le quotidien d’Oran

La Coordination de wilaya des conseillers d’éducation, affiliée au SNTE, monte au créneau pour réclamer le droit à la promotion systématique de ce corps au poste de directeur de collège.

La commission qui s’est réunie au siège du syndicat autonome a élaboré une plate-forme de revendications composée de huit points, notamment le droit à la promotion automatique, la révision du classement de ce corps et l’octroi de la prime d’encadrement. La commission réclame aussi la création du grade de conseiller formateur, le rétablissement de la formation résidentielle, la création d’une prime spécifique pour les chargés de gestion administrative et pédagogique, l’affectation de logements de fonction au profit des conseillers et l’ouverture de postes budgétaires pour les conseillers de l’éducation. Les conseillers d’éducation exigent des aménagements de leur statut particulier, surtout en ce qui concerne leur classification. Ils soutiennent que leur classification ne reflète ni leur qualification ni les différentes tâches qu’ils assurent dans les établissements scolaires. L’autre point qu’ils mettent en avant est leur plan de carrière. Selon le décret exécutif n°08-315 du 11 Chaoual 1429 correspondant au 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale, les conseillers de l’Education sont chargés d’accompagner les élèves sur le plan pédagogique, de veiller à leur assiduité et ponctualité, de superviser les mouvements et les études surveillées, ainsi que le service de la demi-pension et de l’internat, selon le régime de l’établissement. Ils assistent le directeur de collège et le censeur de lycée dans les tâches pédagogiques et administratives, veillent au bon fonctionnement des laboratoires dans les collèges et coordonnent les activités des adjoints et des adjoints principaux de l’Education.


Libertés syndicales en Algérie : Euromed-Droits tire la sonnette d’alarme


Guy Ryder, Directeur général du Bureau international du travail (BIT), effectuaient, dernièrement, une visite en Algérie, durant laquelle, il a signé, en marge des travaux de la tripartie à Biskra, une convention relative au programme de financement de la coopération sud-sud en matière de dialogue et de protection sociale.

Dans une lettre adressée à Ryder, avant cette visite, le réseau euro-méditerranéen de la défense des droits humain « Euromed Droits » a regretté « vivement » que cette visite n’ait eu aucun effet, autre que pour soutenir cette tripartie, et la signature de ladite convention.

« Aucune mesure concrète n’a été prise par les autorités algériennes, en particulier afin de procéder à l’enregistrement des syndicats autonomes qui en ont fait la demande ainsi qu’à la réintégration des syndicalistes suspendus ou licenciés en raison de leur activité syndicale », lit-on dans ladite lettre.

Là, on fait allusion au Syndicat national autonome de Personnel des Administrations publiques (SNAPAP), membre, faut-il le rappeler, de l’« EuroMed Droits », qui a créé, en 2013, en collaboration avec des syndicats d’autres secteurs, ce qui avait été appelé « la Confédération générale des Travailleurs autonomes en Algérie (CGATA) », et qui, jusqu’au jour d’aujourd’hui, n’a pas été agréé malgré les différentes demandes d’enregistrement.

« Par ailleurs, 43 membres de syndicats affiliés au SNAPAP et à la CGATA font actuellement l’objet de suspensions ou licenciements arbitraires », ajoute-t-on dans la même lettre.

Et d’ajouter : « La multiplication des actes d’harcèlement dans cette année 2015 contre le mouvement syndical autonome, condamnée à plusieurs reprises par plusieurs ONG internationales, ainsi que par le Parlement européen dans sa résolution du 30 avril 2015, montrent l’urgence d’agir pour mettre un terme à ces pratiques entravant l’exercice des libertés syndicales en Algérie »

Avant sa visite, Guy Ryder, et en sa qualité a été de Directeur général du BIT, a été saisi par « EuroMed Droits » pour « exhorter » les autorités algériennes à « cesser de criminaliser et harceler les syndicalistes dans les secteurs public et privé, garantir le droit à la création de syndicats et permettre à une pluralité d’acteurs de s’exprimer et participer au dialogue social, conformément aux engagements internationaux de l’Algérie ».

Cependant, rien de cela n’a été fait, puisqu’aucune déclaration officielle n’a été accordée par Ryder sur ce dossier, avant, durant et même après sa visite en Algérie.

El goual Boualem Rabah


Entre 70 et 80% de taux de suivi, selon le syndicat

Le personnel des AE est en grève de trois jours depuis lundi.

©Louiza Ammi/Archives Liberté

Au premier jour de la grève des personnels des Affaires étrangères, hier mardi, le taux de suivi se situait entre 70 et 80%, selon le SG du syndicat autonome des MAE, Ali Lakhal.
Le personnel des Affaires étrangères est passé, hier, à l’action pour une grève de trois jours qui sera reconduite chaque semaine. Selon le nouveau SG du syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae), Ali Lakhal, le taux de mobilisation qu’il juge “satisfaisant”, était entre 70 et 80%.
La veille lundi, une réunion a eu lieu entre le syndicat et l’administration pour tenter de désamorcer la crise. “L’administration a essayé pour un premier temps de nous convaincre que la grève était illégale. Comme nous n’avons pas cédé sur le principe, il nous a été demandé d’assurer un service minimum à hauteur de 50%. Là encore, nous avons décliné. Un service minimum de 5% a été toutefois assuré. Nous ne travaillons pas dans un hôpital où il y a des cas urgents à prendre en charge. Notre tâche est strictement administrative”, a-t-il relevé. Pourtant, explique Ali Lakhal, le bureau du syndicat a organisé un vote le 5 octobre dernier, et 293 sur les 386 travailleurs syndiqués se sont prononcés pour le recours au débrayage.
Le 12 du même mois, poursuit-il, un préavis de grève a été déposé auprès de l’administration des Affaires étrangères, du ministère du Travail et de l’inspection de travail compétente. Selon toujours le SG du Sapae, plusieurs réunions ont eu lieu ces dernières semaines avec l’administration et la plateforme de revendications est sur la table des négociations depuis maintenant six mois.
Le recours à la grève, assure-t-il, était la dernière solution. Pour rappel, les deux points de revendication essentiels du personnel du MAE, sont “l’attribution de la prime de souveraineté à tous les ayants droit et l’accès aux sorties en poste à l’étranger pour tous les corps communs”. Et c’est surtout le deuxième point qui pose le plus de problème chez le Sapae. Ali Lakhal avait remis en cause dans l’édition du 7 octobre 2015, de Liberté, les articles 2 et 3 du décret présidentiel 91-335 du 22 septembre 1991, définissant les modalités de sortie en poste à l’étranger. L’article 2 stipule que “les fonctionnaires (…), totalisant une ancienneté minimale de quinze ans de service au sein de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères, peuvent être affectés dans les postes diplomatiques et/ou consulaires pour une période maximale n’excédant pas quatre années”. Mais l’article 3, que le SG du Sapae juge “flou”, stipule que “les décisions d’affectation sont prises en fonction des besoins des services extérieurs du ministère des Affaires étrangères, des disponibilités budgétaires et de l’aptitude à servir des fonctionnaires concernés”.
En clair, le syndicat préconise “d’offrir une chance au personnel du MAE de sortir à l’étranger et améliorer ses conditions socioprofessionnelles, plutôt que de recruter sur place parmi la communauté nationale établie à l’étranger pour les tâches consulaires”. Contacté à plusieurs reprises, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, est resté injoignable.
M. M.


La grogne à l’APC de Constantine continue

par A. Mallem le quotidien d’Oran



Les 4000 travailleurs et fonctionnaires de la mairie de Constantine avaient bon espoir mercredi de pouvoir toucher, dans la journée même, leur paie du mois de septembre. «Notre silence ne signifie pas absence de colère. Rendez-vous dimanche matin devant l’hôtel de ville pour nous entendre dire ce que nous avons sur le cœur», nous ont déclaré des fonctionnaires communaux rencontrés le matin au siège de la mairie centrale. Les représentants des deux syndicats UGTA et SNAPAP qui ont signé le 12 octobre un communiqué commun annonçant la tenue d’un sit-in de 2h, de 10h à midi, pour ce dimanche devant l’hôtel de ville, nous ont affirmé également qu’ils sont au comble de la colère parce que le maire n’a pas daigné les recevoir, ni lundi, ni mardi comme c’était convenu, et parce que l’administration de la commune n’a pas respecté les engagements qu’elle a signés avec eux de verser chaque mois les salaires dans un délai ne dépassant pas le 10 du mois. «Aussi, nous ne reculerons pas devant l’engagement pris envers les travailleurs que nous avons appelés à être nombreux pour le sit-in de protestation ce dimanche», nous a déclaré par ailleurs le secrétaire général de la section syndicale UGTA M. Mohamed Salah Sehali.

Pour sa part, le président de l’APC, M. Seifeddine Rihani, à qui nous avons posé la question mercredi, a estimé que la menace du sit-in brandie par les syndicats n’est qu’un prétexte pour faire calmer leurs troupes. «De toute façon, a-t-il souligné, nous avons le droit jusqu’au 30 du mois pour verser la paie, «après service fait», comme le stipule la loi. Et les syndicats ne sont donc pas du tout fondés à réclamer». Pour le maire, on ne peut pas imputer le retard dans l’établissement et le virement de la paie du personnel à des problèmes de manque de personnel où à des difficultés techniques. «Ces retards peuvent résulter de l’apparition de nouveaux textes réglementaires qui surviennent au courant du mois, comme au changement dans la matrice des salaires par suite de rappels, etc.». Mais les syndicats n’ont pas accepté ces arguments. «Pourquoi avoir signé alors l’engagement de virer la paie dans des délais précis et de quelle échéance parle-t-il, ont-ils rétorqué en faisant valoir que le sit-in de demain dimanche ne concerne pas uniquement la paie, mais il intervient en protestation des retards accumulés dans le règlement des autres droits des travailleurs tels que le retard dans le règlement des allocations familiales, de la prime de scolarité, des primes d’échelons, ainsi que l’application du nouvel organigramme contenant plus de 300 nouveaux postes, de la prime de guichet, etc.»

Hier vendredi, nous avons appris que des membres du personnel de l’APC ont pu toucher leur paie du mois de septembre aux distributeurs automatiques de billets (DAB) installés dans les banques et à la poste.


Est :

Direction de l’urbanisme:
La justice ordonne l’arrêt de la grève

par A. E. A. le quotidien d’Oran



Le tribunal administratif de Sidi Mabrouk a tranché, hier, dans la grève illimitée des travailleurs de la direction de l’urbanisme, la considérant comme illégale et ordonnant la reprise du travail.

Décision de justice qui répond, ainsi, favorablement à la requête du directeur, demandant l’annulation du débrayage et ce, en considération de son caractère illégal.

Interrogé juste après la décision de justice, le secrétaire général de la section syndicale des employés de l’urbanisme, Fouad Mellah, dira qu’il respecte le verdict du tribunal et qu’il va appeler ses collègues travailleurs et cadres de la direction de l’urbanisme et de la construction a exécuter l’ordre de reprise du travail, même s’il estime pour ce qui le concerne ne pas trouver assez d’équité dans ce jugement. « Mais dès demain, ajoutera-t-il, nous allons convoquer une assemblée générale des travailleurs et je vais lire la décision devant tous les présents, car la dite assemblée est souveraine et c’est à elle de décider en définitive ». Et sans discuter l’ordre de reprise prononcé par la justice, il affichera la teneur de la décision dans les locaux de l’administration, en priant ses collègues à rejoindre leurs postes de travail sans commentaire. Et de poursuivre en estimant qu’en tout état de cause, « cela ne signifie pas la fin de la contestation, bien au contraire, rien ne nous empêche de la reprendre, sous d’autres formes et même, pourquoi pas, recourir au dépôt de préavis de grève, le cas échéant, et si rien ne change dans la gestion et le comportement du 1er responsable du secteur».

Est :

Grève à la DUC: La direction saisit la justice

par A. El Abci le quotidien d’Oran

Le directeur de l’urbanisme de la wilaya de Constantine, Mehdi Lahbib, a affirmé, mercredi dernier au cours d’une conférence de presse tenue au cabinet du wali, que son administration a entamé les procédures judiciaires en raison de l’illégalité de la grève illimitée déclenchée depuis lundi dernier par les travailleurs, considérant que la réclamation de départ du directeur est de nature personnelle. Et d’indiquer que le secrétaire général de section syndicale se déplaçait à Alger dans des missions pour le compte du syndicat SNAPAP, auquel il est affilié, et non pour celui de l’administration de l’urbanisme, et de ce fait, il n’ouvre pas droit au payement des frais de mission.

Réfutant point par point le contenu de l’avis de grève, il accusera à son tour le SG de n’avoir signé aucune des fiches de présence et ce, contrairement à ses collègues, en exhibant certains exemplaires devant la presse. Il fera de même pour ce qui a trait à ses réponses à des questionnaires qui lui ont été adressés et qu’il qualifiera de « légères et irrespectueuses ».

Concernent la revendication de la prime de rendement, le conférencier notera qu’elle n’est payée réglementairement qu’au terme échu de trois mois et qu’il n’y a pas de lenteur en la matière, mais application des lois. Pour le point afférent aux ponctions sur salaires, il le justifiera par l’absence des employés concernés à leur poste de travail, en sus de leur non respect des horaires de présence au bureau.

Pour les « prétendues indignités » subies de la part d’étrangers au niveau du siège de la direction, il s’étonnera de n’avoir jamais été destinataire de plainte en ce sens. Et de faire savoir, dans ce sillage, que la direction a entamé les procédures à l’effet de transférer le dossier devant la justice, pour lui permettre de trancher dans cette affaire. « Le PV de l’huissier est déjà prêt, précise-t-il, en attendant le parachèvement des autres procédures ». Le chef de cabinet du wali, qui était présent, a estimé que l’exigence du départ du directeur est illégale, car il est nommé par décret présidentiel et il n’appartient pas aux travailleurs d’en décider autrement.


Des employés de Djezzy : «On nous renvoie comme des esclaves»

Soixante-dix travailleurs se sont vu signifier leur fin de contrat par l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, a appris Algeriepatriotiqueauprès des concernés. «C’est l’histoire de soixante-dix personnes qui ont tout donné à Djezzy et qui, au final, seront mises à la porte comme des esclaves dont on n’a plus besoin», regrettent ces contractuels qui ont été licenciés sans avoir pu obtenir un quelconque dédommagement, dans un message adressé à notre site. «En 2009, expliquent-ils avec amertume, nous avons été recrutés et avons vécu la grave crise causée par le fameux match de football entre l’Algérie et l’Egypte. Nous avons subi les insultes des clients à longueur de journée, mais nous avons, malgré cela, accompli notre mission avec succès en permettant à Djezzy de retrouver l’image dont cet opérateur jouissait avant ces évènements». Ces travailleurs en voie d’être licenciés affirment que «bon nombre» d’entre eux connaissent aujourd’hui des problèmes d’audition à force de porter un casque sur les oreilles six heures par jour, durant six longues années. «Malgré cela, nous n’avons reçu aucune reconnaissance de la part de la direction. Pis, nous avons, année après année, été contraints de signer des contrats à durée déterminée d’un an pour éviter que nous ouvrions droit à des contrats à durée indéterminée», dénoncent ces victimes qui accusent leur ancien employeur d’avoir «clairement transgressé» le Code du travail. «Aujourd’hui, nous allons être mis à la porte comme des esclaves dont on n’a plus besoin, sans aucune pitié ni indemnité, sachant que parmi nous se trouvent des pères de famille qui payent un loyer avec le maigre salaire que leur octroyait Djezzy», alertent-ils. Ils regrettent d’être restés «passifs durant des années» et disent être décidés, aujourd’hui, à dire «halte à la hogra !» (Déni de droit, ndlr). Ces victimes de cet opérateur qui a défrayé la chronique par les pratiques mafieuses de son ancien propriétaire et son ancien directeur général, les Egyptiens Naguib Sawiris et Tamer El-Mahdi – condamné par la justice algérienne à deux ans de prison ferme mais qui est en fuite –, réclament le droit «d’être considérés comme des employés titulaires d’un CDI et non comme des esclaves qu’on jette à la rue après les avoir exploités». Ils appellent les citoyens à les soutenir et les autorités publiques à réagir.
Karim B. Algérie patriotique

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