Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°57

Il a quitté l’union de wilaya d’alger de l’UGTA

Djenouhat “poussé” à la démission


L’ex-organique de l’UGTA aurait été invité par le secrétariat de l’UGTA à choisir entre “une démission” et “une suspension”.
Aucune raison n’a été avancée justifiant la démission surprise du secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA d’Alger, Salah Djenouhat, longtemps considéré comme l’homme fort de la Centrale syndicale. Une démission diversement appréciée par les syndicalistes dont certains la qualifient de “démission forcée” puisque l’ex-organique de l’UGTA aurait été invité par le secrétariat de l’UGTA à choisir entre “une démission” ou “une suspension”. Et c’est Sidi Saïd qui aurait insisté auprès de son “vieil ami” pour l’implorer de quitter son poste pour ne pas subir une “blessante” sanction, nous a affirmé hier une source syndicale.
Le secrétariat de l’UGTA a aussitôt désigné Louassa Noreddine, actuel secrétaire chargé des finances de la Centrale syndicale et ex-secrétaire de l’Union locale de Ben-Aknoun, pour Iui succéder en qualité d’intérimaire à la tête de l’Union de wilaya d’Alger. Un autre coup porté à l’endroit de Djenouhat considérant que le nouveau responsable de l’Union de wilaya n’est autre que son concurrent, celui qui lui a “volé” le siège qu’il occupait à la Centrale syndicale.
De son côté, Djenouhat a adressé aux sections syndicales de la wilaya d’Alger une lettre dans laquelle il les remercie pour leur solidarité et leur soutien durant les multiples mandats qu’il a exercés à la tête de l’Union de wilaya.
Selon nos informations, il se pourrait qu’il existe “d’autres raisons” ayant amené Sidi Saïd à se séparer de son ancien camarade. Mais la déduction la plus probable demeure, selon des syndicalistes, les élections controversées d’Algérie Poste dont la conduite et les modalités de choix des délégués pour la conférence nationale du 29 octobre n’auraient pas plu aux membres du secrétariat de l’UGTA.
Ces élections ont été dénoncées aussi bien par des syndicalistes d’Algérie Poste que par le département organique de la Centrale syndicale. “Ces élections ne sont que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase car le conflit entre Djenouhat et Sidi Saïd couve depuis plusieurs années”, affirme un syndicaliste d’Alger. Plus précisément à mars 2008, date de la tenue du 11e congrès de l’UGTA, lorsque Djenouhat, considéré comme “le faiseur des rois”, voulait introduire une disposition statutaire visant la création d’un poste de “vice-secrétaire général de l’UGTA” qu’il convoitait, témoigne un syndicaliste. “Sidi Saïd avait qualifié cette proposition de coup de poignard dans le dos, mais il n’a pas tenu rancune bien qu’il ait été très affecté”, ajoute notre interlocuteur. Depuis cette date, et diminué par le manque de soutien de Sidi Saïd, Djenouhat entame une “descente aux enfers” et va perdre le poste d’organique à l’UGTA puis celui de membre du bureau national du RND. “Ses amis qu’il a lui-même façonnés et ramenés au secrétariat de l’UGTA, dont certains y sont toujours, l’ont lâché, et ce sont eux qui ont fait pression sur Sidi Saïd”, affirme une source syndicale. Un autre syndicaliste regrette qu’au niveau de l’Union de wilaya d’Alger, hormis la zone de Rouiba et le port d’Alger, le syndicalisme était totalement absent dans la région algéroise.
De nombreux cadres syndicaux feront les frais du démantèlement des puissantes fédérations syndicales, pour des calculs électoraux, et qui faisaient la force de l’organisation. S’ensuivent un immobilisme et une cadence jamais constatés dans la vie de l’organisation créée par Aïssat Idir. Une situation qui va contraindre de nombreux syndicalistes formés durant de longues années à l’UGTA à fuir l’organisation pour créer des syndicats autonomes qui vont, par la suite, damer le pion à l’UGTA. “Qui sème le vent récolte la tempête”, indique un syndicaliste, qui ajoute que ces décisions contre-productives, devenues aujourd’hui une règle, ont été menées… avec l’aval de Sidi Saïd et d’autres membres du secrétariat.
M. T.

L’ex-organique de l’UGTA aurait été invité par le secrétariat de l’UGTA à choisir entre “une démission” et “une suspension”.
Aucune raison n’a été avancée justifiant la démission surprise du secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA d’Alger, Salah Djenouhat, longtemps considéré comme l’homme fort de la Centrale syndicale. Une démission diversement appréciée par les syndicalistes dont certains la qualifient de “démission forcée” puisque l’ex-organique de l’UGTA aurait été invité par le secrétariat de l’UGTA à choisir entre “une démission” ou “une suspension”. Et c’est Sidi Saïd qui aurait insisté auprès de son “vieil ami” pour l’implorer de quitter son poste pour ne pas subir une “blessante” sanction, nous a affirmé hier une source syndicale.
Le secrétariat de l’UGTA a aussitôt désigné Louassa Noreddine, actuel secrétaire chargé des finances de la Centrale syndicale et ex-secrétaire de l’Union locale de Ben-Aknoun, pour Iui succéder en qualité d’intérimaire à la tête de l’Union de wilaya d’Alger. Un autre coup porté à l’endroit de Djenouhat considérant que le nouveau responsable de l’Union de wilaya n’est autre que son concurrent, celui qui lui a “volé” le siège qu’il occupait à la Centrale syndicale.
De son côté, Djenouhat a adressé aux sections syndicales de la wilaya d’Alger une lettre dans laquelle il les remercie pour leur solidarité et leur soutien durant les multiples mandats qu’il a exercés à la tête de l’Union de wilaya.
Selon nos informations, il se pourrait qu’il existe “d’autres raisons” ayant amené Sidi Saïd à se séparer de son ancien camarade. Mais la déduction la plus probable demeure, selon des syndicalistes, les élections controversées d’Algérie Poste dont la conduite et les modalités de choix des délégués pour la conférence nationale du 29 octobre n’auraient pas plu aux membres du secrétariat de l’UGTA.
Ces élections ont été dénoncées aussi bien par des syndicalistes d’Algérie Poste que par le département organique de la Centrale syndicale. “Ces élections ne sont que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase car le conflit entre Djenouhat et Sidi Saïd couve depuis plusieurs années”, affirme un syndicaliste d’Alger. Plus précisément à mars 2008, date de la tenue du 11e congrès de l’UGTA, lorsque Djenouhat, considéré comme “le faiseur des rois”, voulait introduire une disposition statutaire visant la création d’un poste de “vice-secrétaire général de l’UGTA” qu’il convoitait, témoigne un syndicaliste. “Sidi Saïd avait qualifié cette proposition de coup de poignard dans le dos, mais il n’a pas tenu rancune bien qu’il ait été très affecté”, ajoute notre interlocuteur. Depuis cette date, et diminué par le manque de soutien de Sidi Saïd, Djenouhat entame une “descente aux enfers” et va perdre le poste d’organique à l’UGTA puis celui de membre du bureau national du RND. “Ses amis qu’il a lui-même façonnés et ramenés au secrétariat de l’UGTA, dont certains y sont toujours, l’ont lâché, et ce sont eux qui ont fait pression sur Sidi Saïd”, affirme une source syndicale. Un autre syndicaliste regrette qu’au niveau de l’Union de wilaya d’Alger, hormis la zone de Rouiba et le port d’Alger, le syndicalisme était totalement absent dans la région algéroise.
De nombreux cadres syndicaux feront les frais du démantèlement des puissantes fédérations syndicales, pour des calculs électoraux, et qui faisaient la force de l’organisation. S’ensuivent un immobilisme et une cadence jamais constatés dans la vie de l’organisation créée par Aïssat Idir. Une situation qui va contraindre de nombreux syndicalistes formés durant de longues années à l’UGTA à fuir l’organisation pour créer des syndicats autonomes qui vont, par la suite, damer le pion à l’UGTA. “Qui sème le vent récolte la tempête”, indique un syndicaliste, qui ajoute que ces décisions contre-productives, devenues aujourd’hui une règle, ont été menées… avec l’aval de Sidi Saïd et d’autres membres du secrétariat.
M. T.

Démission de Salah Djenouhat

UGTA : vers de nouveaux équilibres

La démission récente du secrétaire général de l’UGTA au niveau de la wilaya d’Alger, Salah Djenouhat, de son poste de responsabilité, est-elle le prélude de changements que va, peut-être, connaître la direction nationale de l’UGTA ? Après le refus d’Abdelkader Malki de renouveler son mandat de secrétaire national de l’UGTA, puis le désaccord affiché publiquement entre le parti FLN et le RND autour de l’Alliance présidentielle, il n’est pas à exclure que le départ de Djenouhat va profiter au parti FLN et à ses syndicalistes. Comme il n’est pas écarté que cette démission surprise obéisse à une nouvelle logique initiée par le parti d’Ahmed Ouyahia.
Une logique qui consiste d’une part, à prendre de la distance vis-à-vis de l’ancien parti unique et, d’autre part, à isoler le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd qui, en 2013, considérait “la nomination de Saâdani à la tête du FLN, comme une reconnaissance à l’UGTA”, en rappelant fièrement que celui-ci “est un enfant de l’UGTA”.
Le refus courtois du RND à l’adresse d’Amar Saâdani de rejoindre le front large pour soutenir le programme du chef de l’État en dit long sur les batailles déjà engagées pour le maintien du pouvoir et le contrôle des ex-organisations de masse. Des luttes qui, dans le contexte actuel, pourraient être instrumentalisées à des fins personnelles et ainsi précipiter l’alignement de l’UGTA sur le courant politique qui sortira vainqueur.
Pour rappel, l’UGTA est née le 24 février 1956, en pleine guerre de Libération nationale. Ce syndicat, créé à l’époque sur orientation du “Front”, n’est pratiquement jamais arrivé à recouvrer son indépendance. Dans une interview au quotidien Liberté, publiée le 5 janvier 2015, au lendemain du dernier congrès national de l’UGTA ayant porté le SG sortant à la tête du syndicat, le sociologue Nacer Djabi avait déclaré que “tout ce qui s’applique au système politique (algérien) s’applique également à la Centrale syndicale (UGTA)”. Non sans préciser que Sidi-Saïd représente “l’État profond’’.
Le spécialiste du monde syndical avait, en outre, observé que la nouvelle direction de l’UGTA est “l’une des plus illégitimes”, qu’elle “ne travaille pas pour les intérêts nationaux”, rappelant à juste titre qu’elle est “très contestée” par sa base. Cela se confirme, en effet, avec la création d’un Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS-UGTA), composé de syndicalistes UGTA, pour qui le syndicat doit être “crédible, unitaire, rassembleur et réellement démocratique, capable d’apporter les solutions les plus justes aux problèmes sociaux professionnels du monde du travail”.
Dans un de ses derniers appels, le CNRS a alerté sur le risque de mainmise sur l’UGTA, par les “forces bureaucratiques et rentières antisyndicales, antinationales et antipatriotiques”.
Même le PT semble soucieux de corriger son agenda syndical, annonçant récemment qu’il travaillerait avec les syndicats autonomes pour la défense des travailleurs. Finalement, la démission de Djenouhat pèsera-t-elle sur les “équilibres” partisans de… l’UGTA et des partis dits de l’opposition ?
H. A. Liberté


Retraite anticipée, code du travail, crise à Naftal…
Vers un conclave des fédérations UGTA


C’est une réunion considérée comme «très importante» qui se tiendra le 5 du mois en cours au niveau du siège de la maison du peuple Abdelhak-Benhamouda. Il s’agit de la réunion des secrétaires généraux des fédérations, qui se tiendra sous la houlette du premier responsable de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd.

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Deux remarques s’imposent : la première est relative à l’invitation adressée aux secrétaires généraux des fédérations, les conviant à pendre part à cette réunion. Dans cette invitation, il n’a pas été mentionné l’ordre du jour de la réunion.
La seconde observation concerne la non-participation à cette rencontre, du moins pour le moment, des secrétaires généraux des Unions de wilaya. Toutefois, a en croire une source proche du secrétariat national, il est fort possible que la réunion du 5 novembre prochain soit élargie aux responsables des structures horizontales. Si cela venait à être confirmé, cela suppose que la rencontre en question sera celle qui regroupera l’état-major de l’UGTA.
Cette réunion interviendra une quinzaine de jours après la dernière tripartite, dont les recommandations n’ont pas été largement explicitées à l’opinion publique.
Il n’en demeure pas moins que la réunion du 5 novembre prochain aura notamment à débattre les conclusions de cette rencontre, en prenant comme référence le discours inaugural prononcé par le Premier ministre.
Pour rappel, lors de son intervention, Abdelmalek Sellal avait évoqué la «nécessité de réviser le système actuel de retraite à travers notamment l’approche relative à la retraite anticipée». La question sera-t-elle débattue lors de la réunion du 5 ? Dans le cas échéant, quelle sera la position qu’aura à adopter la Centrale syndicale ?
Selon des indiscrétions, le secrétaire général aurait saisi les responsables syndicaux des fédérations des retraités, les invitant à engager la réflexion sur la question. Le code du travail et l’état des avancées des discussions avec la tutelle seront sans aucun doute évoqués lors de cette réunion. L’UGTA saisira la tenue de cette réunion organique pour répliquer aux critiques portées à son encontre par le ministre du Travail.
M. Mohamed El Ghazi, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale avait imputé à la centrale syndicale la responsabilité du retard dans l’élaboration du nouveau code du travail. Une accusation à laquelle l’UGTA doit répondre pour «cerner réellement les enjeux du problème».
L’autre point qui sera sûrement évoqué à l’occasion de cette rencontre est celui relatif au conflit à peine voilé qui oppose le syndicat national d’entreprise Naftal au président-directeur général.
Les différentes parties concernées par le conflit se sont réunies jeudi passé au siège de l’entreprise Sonatrach, l’entreprise-mère de Naftal. Mais à en croire notre source, aucune solution n’a été trouvée entre les deux parties (syndicat-employeur) pour éviter le bras de fer.
Enfin, les questions organiques seront probablement évoquées lors de cette réunion. On pourrait évoquer à ce titre la situation organique qui prévaut au sein de l’Union de wilaya d’Alger ou encore la crise qui secoue certains syndicats d’entreprise à l’image de ce qui se passe ces jours-ci au sein du syndicat d’entreprise d’Algérie Télécom.
A. B.

Polémique «souterraine» sur le futur Code du travail


Le nouveau Code du travail consacrerait un nouvel «esclavagisme» au profit des patrons. Photo : DR
Le projet de la révision du Code du travail continue à nourrir une polémique souterraine, entretenue par les syndicats autonomes d’une part, et par l’UGTA et l’administration d’autre part. Prévue depuis 2009, cette révision, réclamée surtout par les patrons privés et devant consacrer une certaine «libéralisation» de la relation de travail, tarde à voir le jour en raison des risques qu’elle fait peser sur l’avenir du monde du travail et des travailleurs. Du moins, elle est interprétée de cette façon, particulièrement après les bribes de révélations qu’avait faites l’ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, en 2013. Ce dernier, dans un entretien accordé à l’Aps le 28 janvier 2013, avait dit que le nouveau code du travail «prendra naturellement en considération l’évolution du contexte économique et social enregistré dans le pays et dans le monde, ces dernières années, à l’effet de donner davantage de fluidité à la relation de travail avec le double souci de répondre aux attentes des employeurs d’une part et d’assurer la protection des droits des travailleurs d’autre part».
Il est évident que la deuxième tranche de la réponse est destinée à apaiser le front social et «amadouer» les syndicats. Il avait précisé sa pensée en affirmant que «la tendance au niveau mondial s’oriente vers une flexibilisation de plus en plus accentuée des marchés du travail. Cette tendance est imposée par l’ouverture des marchés et l’obligation de compétitivité pour arracher et maintenir des parts de marché dans un contexte marqué par une rude concurrence, ce qui ne permet pas aux entreprises de s’engager sur le long terme en matière de relations de travail et qui les pousse à adapter continuellement leurs effectifs à la consistance de leurs plans de charge».
Depuis lors, le dossier de révision du Code du travail a subi un black-out en bonne et due forme. La situation de crise financière du pays ajoutera un peu plus à l’appréhension de toutes les parties.
Au cours de la semaine passée, une source au sein de l’UGTA a expliqué que la mouture révisée du code du travail est «implicitement» ajournée en raison du caractère «catastrophique» de ses implications sur le monde du travail, du fait qu’elle prévoit, par exemple, la généralisation des contrats à durée déterminée (CDD) en raison de la fluctuation des plans de charge et des commandes des entreprises, et une «limitation» de l’activité syndicale, l’éloignant des comités de participation et du vote dans les conseils d’administration. Selon les premiers échos parvenus aux syndicalistes, le nouveau code du travail consacrerait un nouvel «esclavagisme» au profit des patrons.
Le syndicat de la fonction publique (Snapap) dit ne pas comprendre l’attitude du ministère du Travail, lequel s’est apparemment contenté d’adresser à la seule UGTA une copie de la première mouture du code du travail pour «enrichissement». Le Snapap dénonce cette politique de l’«exclusion».
Le caractère «explosif» de la révision du Code du travail a fait que, sa procédure de maturation -d’esquisse à l’avant-projet, qui devrait passer d’abord par le Conseil des ministres, puis déposé sur le bureau de l’APN en vue de le programmer en débats- a subi un statu quo dès la révélation de certains éléments de son contenu. La crise financière qui s’est installée depuis le milieu de l’année 2014 a conforté cette position de «black-out».
Impact24


Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE) a annoncé hier une Nouvelle grève de trois jours renouvelable.



«Un mouvement de grève sera observé à partir du 9 novembre pour appuyer nos revendications socioprofessionnelles», a indiqué le secrétaire général du syndicat, Fouaz Bouafia, dans un communiqué. Il regrette par là «l’absence de négociation avec la tutelle qui n’a aucune intention d’étudier sérieusement les revendications des travailleurs du secteur».
«Les menaces écrites et verbales de la direction ne vont en aucun cas dissuader les travailleurs de reprendre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications jugées légitimes», note le communiqué. Pour rappel, le SAPAE a déjà observé une grève de trois jours la semaine dernière, laquelle n’a abouti à aucun résultat. Le syndicat exprime, en outre, son soutient à un cadre du ministère suspendu de ses fonctions et soumis à un conseil discipline «parce qu’il a plaidé en notre faveur lors de la dernière grève», indique la même source.
«La décision d’une nouvelle grève est intervenue après avoir épuisé toutes les voies de recours légales», regrette le syndicat, qui estime que la «justification» de la prise de fonctions d’une nouvelle équipe à la tête des AE est infondée, puisque son syndicat a pour interlocuteur l’administration. La plate-forme de revendications du syndicat soumise il y a 6 mois à la direction contient six points sur lesquels il n’y a pas d’accord, hormis celui relatif à l’égalité dans le traitement de l’accompagnement de la valise diplomatique.
Les travailleurs du MAE exigent l’attribution de la prime de souveraineté, la généralisation aux corps communs de l’accès à des postes dans les 45 consulats à l’étranger. Le syndicat revendique aussi une réévaluation de la prime de déménagement pour les fonctionnaires rentrés au pays et une prime destinée aux agents exerçant au sein de l’état civil.
le temps d’Algérie F. A.



Les enseignants de la faculté des sciences exactes de l’université de Béjaïa toujours en grève


Le blocage de la faculté des sciences exactes de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa est loin de connaître son épilogue. À ce jour, enseignants et étudiants n’ont pas encore rejoint les amphithéâtres, deux mois après la rentrée universitaire. Et ce, malgré la décision du ministère de surseoir à la délocalisation de la fac en question au campus d’Amizour. La nouvelle du gel des salaires des enseignants pour le mois d’octobre initié par le nouveau doyen est tombée tel un couperet sur le corps pédagogique. Et la situation ne cesse de se dégrader à la faculté des sciences exactes.

Dans une lettre ouverte adressée ce lundi 2 novembre au ministre de l’Enseignement supérieur, le collectif d’enseignants grévistes a dénoncé d’emblée « la rétention » de l’information dont fait usage le recteur vis-à-vis des représentants des enseignants des cinq départements de la faculté en question affiliés au Cnes.

« Ainsi, nous avons été informés de la décision de surseoir à la délocalisation de la faculté des sciences exactes par voie d’un communiqué publié par l’agence officielle APS. Concernant la décision d’annulation de la délocalisation, nous avons été mis au courant par le biais de la presse nationale ». En outre, rajoutent les grévistes, « il semblerait, d’après l’annonce du recteur, qu’on envisage même de nous demander de rejoindre le campus de droits d’Amizour en 2016-2017. Plus grave, faisant fi de vos orientations, le premier responsable persiste dans sa logique destructrice et conteste le maintien de la faculté des sciences exactes à Targa-Ouzemour en brandissant l’argument d’une décision antipédagogique émanant de la tutelle ».

Selon les professeurs Djoudi Touazi et Fatah Benhmila, deux délégués du collectif enseignants que nous avons rencontrés ce lundi, le recteur et son doyen, « contestés », persévèrent dans leur « entêtement » et leur fuite en avant en installant de nouveaux panneaux, portant le nom de la faculté des sciences exactes à l’entrée du campus d’Amizour et en réceptionnant de nouveaux équipements pédagogiques et scientifiques destinés à cette même faculté. « Ces manœuvres signifient que le recteur a décidé de nous mettre devant le fait accompli pour nous obliger à abdiquer et à rejoindre le campus d’Amizour une fois la crise passée et notre mouvement éteint alors que ledit campus est clairement conçu et réalisé pour recevoir les activités de la faculté de droits et des sciences politiques », dénoncent les deux délégués.

Toujours dans leur lettre ouverte au premier responsable de l’Enseignement supérieur, les grévistes dénoncent « les multiples intimidations, exprimées notamment sous forme de mises en demeure signées par la sous-directrice du personnel de l’université et nous attirons votre attention sur les dérives que pourraient engendrer les tentatives de manipulation de la population locale d’Amizour par le recteur et son équipe, en avançant que le développement de la commune cesserait avec le retour de la faculté des sciences exactes à Targa-Ouzemour. »

Pour rappel, la faculté des sciences exactes de l’université de Béjaïa, qui compte pas moins de 4 300 étudiants dont 408 doctorants inscrits et 220 enseignants, est paralysée par une grève générale depuis la rentrée universitaire suite à la décision du rectorat de délocaliser la faculté vers un autre site nouvellement érigé dans la commune d’Amizour, initialement prévu pour une faculté de droits et de sciences politiques.


Grogne à la SNVI de Rouiba

Les travailleurs bloquent la RN5 reliant Rouiba à Alger

Des centaines de travailleurs de la SNVI ont bloqué, hier, la RN5 reliant Alger à Réghaïa pour protester contre le retard dans le paiement des salaires, notamment celui du mois d’octobre qui n’a pas encore été versé à ce jour. Les protestataires, issus pour la plupart des deux unités carrosseries industrielles de Rouiba (CIR) et véhicules industries de Rouiba (VIR) qui emploient à elles seules plus de 4 500 travailleurs, ont obstrué la route à l’aide de pneus et autres blocs de pierre paralysant la circulation dans les deux sens.
Mais le ras-le-bol des travailleurs ne se limite pas seulement au seul retard de la paie imputé à Algérie Poste, puisque les manifestants évoquent, une fois de plus, “le manque d’activités” enregistré depuis deux ans au niveau de leurs unités, ainsi que les problèmes de dédouanement des pièces détachées destinées aux différentes unités du complexe. Le retard des salaires est, en fait, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, estime un chef d’équipe de l’unité VIR qui parle de “lenteurs dans la livraison des pièces détachées et d’outils de travail” et “des traitements de faveur” accordés aux autres fabricants étrangers, tels que Mercedes Benz, dont l’usine jouxte les deux unités, alors que la SNVI peine toujours à acquérir ses pièces, affirme un autre travailleur. “Malgré l’aide accordée par l’État à la SNVI, les mêmes problèmes persistent encore”, précise-t-il.
Il y a lieu de rappeler qu’en date du 6 novembre 2014, suite à une grève des travailleurs de la même entreprise, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité du président du CPE (Conseil de participations de l’État), avait instruit le ministre des Transports et le ministre des Finances, ainsi que le directeur général de la douane à “lever le gel du dédouanement des importations du groupe SNVI pour bénéficier des avantages de l’exonération totale des droits de douane pour la fabrication des véhicules industriels”. Quelques mois après, le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, en visite au complexe, annonce la signature de la convention de crédit entre la SNVI et le syndicat bancaire pour un montant de 91,748 milliards.
Cette somme est destinée à la réalisation d’un plan de développement de l’entreprise qui s’articule autour d’une démarche de modernisation, d’un programme d’investissement et de formation, et enfin, de la réalisation de partenariats ciblés avec des leaders mondiaux, à l’image de ce qui a été réalisé avec les constructeurs Mercedes-Benz et Renault.
Liberté M. T.


a justice ordonne l’arrêt de la grève

Les employés de la DUC persistent et signent



Les employés de la DUC n’en démordent pas et refusent de reprendre le travail sans la satisfaction de leur seule et unique revendication : le départ du directeur.

En grève depuis le 12 octobre, les 143 employés maintiennent leur piquet de grève devant leur établissement en dépit de la décision de justice qui a déclaré illégale leur grève.
Le jugement rendu en référé le 21 du mois en cours par le tribunal administratif, a ordonné en effet à la partie incriminée, la section syndicale de la DUC, affiliée au Snapap, la suspension sans délai de la grève. Ceci sous prétexte de non-respect du service minimum exigé par la loi en cas de grève. Argument contesté par les syndicalistes qui estiment que la DUC ne fait pas partie des établissements concernés par le service minimum en pareil cas.
De leur côté, les employés ne tiennent pas compte de cette décision et réagissent comme un bloc soudé, en refusant la reprise du travail. Hier, El Watan a rencontré un groupe de grévistes qui affirment à l’unanimité que rien ne peut ébranler leur volonté et quelles que soient les formes de pression, ils ne céderont pas sur leur revendication. Mais qu’est-ce qui a créé un tel rejet, jamais manifesté auparavant vis-à-vis des nombreux directeurs ayant occupés ce même bureau et qui souvent n’ont pas forcement récoltés la sympathie du personnel ?
La réponse est formulée par les concernés dans ces termes forts : Harcèlement, mépris, représailles et menaces permanentes, le tout servi dans un langage blessant, raconte d’une seule voix les femmes, et «indigne de l’administration publique», répondent en écho leurs collègues. Les femmes semblent les plus touchées par le comportement du directeur et d’ailleurs, elles font montre d’une détermination inflexible dans leur position.
«Des cadres, les plus compétents et les plus chevronnés parmi nous, ont été poussés à la porte après des mois de harcèlement systématique», commente l’une d’elles en citant des cas précis.

Cécité
Des cas que nous ne pouvons nommer ici, et d’ailleurs même les intervenants ont préféré garder l’anonymat compte tenu de la situation. Par conséquent, nous avons décidé de ne pas citer non plus le nom du directeur en question, par souci d’équité. «Il préfère travailler avec les femmes, d’où l’écartement des hommes et la promotion de femmes à des postes dont souvent elles ne veulent pas», argumente une gréviste qui précise que l’apparence tient compte.
D’ailleurs, «une fille ayant décroché le concours de recrutement au poste de technicien supérieur en informatique et malgré l’accord de la direction de la fonction publique, n’a pas pu intégrer son poste faute de signature du directeur». Pourquoi ? «Parce que je crois qu’il n’aime pas son visage de moutahadjiba moultazima», ajoute encore notre source. Les exemples de brimades et d’injustice, cités par les uns et les autres, pourraient remplir des pages de journaux.
A charge de la tutelle et de la justice d’y croire ou pas, mais une chose est indéniable, la colère et le rejet ont rassemblé tout le personnel de cette administration sensible contre une seule personne et il serait hasardeux de ne pas en tenir compte.
D’ailleurs, toutes les manœuvres employées depuis deux semaines pour diluer le conflit et affaiblir le mouvement ne pèsent pas face à la détermination du personnel. Persister dans cette démarche aveugle serait volontariste et suicidaire pour l’administration.
Nouri Nesrouche El watan


Est :

Limogeages et suspensions au CHUC:
Le Snechu dénonce des décisions «arbitraires»

par A. Mallem le quotidien d’Oran



Réunis, hier, en assemblée générale au Centre hospitalo-universitaire (CHUC) Dr Benbadis de Constantine, les hospitalo-universitaires de Constantine, affiliés au Syndicat national des enseignants et chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), ont dénoncé « les méthodes brutales du directeur général de l’établissement utilisées contre leurs collègues qui sont arbitrairement limogés en violation des règlements administratifs ». Contactée hier, le Dr Benhassane Karima, présidente du bureau de Constantine de ce syndicat, a expliqué que « les membres de l’Assemblée générale de son organisation ont débattu de cette question de limogeages de leurs collègues prononcés par le directeur général de l’hôpital » et qui, selon elle, « ont été décidés de façon unilatérale et arbitraire » sans s’en référer aux textes réglementaires. « Normalement, a considéré notre interlocutrice, avant de prononcer le limogeage des cadres qui ont fauté, le DG aurait dû passer par une commission paritaire. Ce qui n’a pas été fait », déplora la présidente du bureau de wilaya du Snechu. Ajoutant : « Nous ne rentrons pas dans le fond du problème parce qu’il n’appartient pas au syndicat de gérer, mais nous nous prononçons sur la forme prise pour procéder aux limogeages ».

Et de protester concernant les méthodes expéditives utilisées par le DG de l’hôpital « qui fait un grand bruit médiatique » à chaque fois qu’il surprend des praticiens en faute, estimant que le DG ne cherche en fait qu’à « redorer son blason sur le dos des praticiens ». « Lorsqu’un médecin faute, estime la présidente du Snechu, il doit naturellement payer, mais il y a des règlements qui régissent ces cas. Il faut d’abord un questionnaire, une sanction suivant le degré de la faute, etc., avant d’arriver à la suspension, mais nous considérons que ce n’est pas la peine d’aller crier sur les toits de la ville, sur la radio et la presse comme il l’a fait, hier encore, dans l’affaire concernant le maître-assistant du service des urgences et son collègue. Parce qu’il a été constaté qu’à chaque fois que le DG agit de cette façon, il y a un regain d’actes hostiles au sein du service des urgences envers les médecins de ce service qui sont parfois atteints dans leur intégrité physique, ils sont agressés publiquement et même physiquement ».

Suite à cela, le Snechu a décidé de saisir le DG du Chu pour lui demander de mettre un terme à de tels agissements et à respecter la réglementation. Et aussi de faire un rapport au ministre de la Santé par le biais du syndicat national. « Et nous déciderons par la suite s’il faut faire une journée de protestation, ou autre chose », a laissé entendre notre interlocutrice. Cette dernière a signalé aussi que l’Assemblée générale a examiné le bilan des activités du syndicat depuis l’été dernier. « Nous avons également informé nos adhérents sur la teneur des réunions faites par le bureau national avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et avec le ministre de la Santé publique pour exposer les problèmes auxquels font face les hospitalo-universitaires et débattre d’un projet de texte régissant les chefs de service en cas de faute grave. Nous avons également parlé des conditions de travail au sein du Chu de Constantine et des réunions tenues avec le DG de l’hôpital concernant leurs droits socioprofessionnels et les échéances de règlement des droits qui n’ont pas été respectées, de l’accès à l’hôpital, de la circulation à l’intérieur et du parking », endroits où, selon eux, « la situation est devenue intenable depuis les dernières décisions prises par le DG ».

Reste à signaler que la démarche et les actions du DG du Chu de Constantine ont été dernièrement soutenues par plusieurs syndicats du secteur, dont l’UGTA et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP).

Oranie :

BECHAR: Les travailleurs de la SOGRAL en grève
par Hadj Fendaoui le quotidien d’Oran

Les travailleurs de l’entreprise publique SOGRAL, chargée de la gestion des gares routières, sont en grève depuis lundi, a-t-on constaté sur place. Un rassemblement gigantesque devant le siège l’entreprise est observé. Selon les responsables de la section syndicale, « ce débrayage est venu après plusieurs mois de discussion avec la direction de l’entreprise qui finalement continue de faire la sourde oreille et ne veut rien savoir en ce qui concerne le respect du plan d’organisation du travail, en application des textes en vigueur régissant ce secteur ». « Un grand nombre de travailleurs se trouvent lésés, voir exploités, puisqu’ils exercent plus de quatorze heures par jour sans être rémunérés sur les heures supplémentaires effectuées, et la direction refuse de procéder à des recrutements pour renforcer l’effectif en place », poursuivent-ils. Contacté par nous, la direction de SOGRAL a préférée observer le silence aussi, face à la presse. Il est à noter que la grève dans ce secteur est plutôt rare et quand cela arrive c’est vraiment la paralysie des voyageurs par route.


Oran :

Ils revendiquent le droit à la permanisation
: Sit-in des travailleurs saisonniers de la commune

par D. B. le quotidien d’Oran

Des dizaines de travailleurs saisonniers de la division des travaux neufs et de maintenance (DTNM) de la commune d’Oran ont organisé, dans la matinée d’hier, un sit-in de protestation devant le siège de la direction pour dénoncer leur mise à l’écart du processus de permanisation.

Selon les représentants des protestataires, les saisonniers ont déposé leurs dossiers de titularisation en 2012 et 2013 au niveau de la DTNM. « Nos dossiers n’ont jamais été envoyés au service du personnel », assure notre interlocuteur. Ce dernier indique que face à la colère des travailleurs, une proposition leur a été faite et qui consiste à réduire le nombre d’heures de travail des saisonniers et partant de revoir leurs salaires à la baisse.

« Nous rejetons catégoriquement cette proposition; nous revendiquons le droit d’être permanisés à l’instar des autres travailleurs », ajoute le même représentant des travailleurs. Aux environs de 11 heures, les protestataires se sont déplacés vers le siège de la direction du personnel de la commune pour un sit-in conjoint avec des saisonniers et vacataires qui avaient été promus depuis plus d’une année mais qui n’ont toujours pas reçu leurs arrêtés. Massés devant le siège de la direction du personnel, pendant plus d’une heure, les communaux ont revendiqué la régularisation de leur situation et leur droit à être permanisés avec tous les acquis sociaux y afférents, notamment en comptabilisant les années d’ancienneté cumulées comme saisonniers. Les protestataires affirment que certains travaillent à l’APC depuis plus de 20 ans en tant que saisonniers comme agents d’entretien, de voirie, de jardiniers avec un salaire de misère.

Certains de leurs camarades sont sortis en retraite avec ce statut de saisonnier qui n’existe nulle part ailleurs dans les autres APC d’Algérie. Nos interlocuteurs signalent que si aucune démarche n’est entreprise, les protestataires organiseront un sit-in devant le siège de la wilaya pour amener les responsables de cette instance à accepter la prise en charge de l’une des revendications centrales du personnel concerné, à savoir la titularisation des saisonniers dont nombreux souffrent de cette précarité depuis 20 ans. Il est de même pour les fonctionnaires qui ont bénéficié d’une promotion et qui attendent toujours son officialisation à travers un arrêté. Cette catégorie de personnel n’est pas à sa première action de protestation étant donné qu’au mois d’octobre de l’année dernière, une délégation de contractuels et de saisonniers de la commune d’Oran, représentant quelque 4.000 agents, a campé devant le siège de l’APC (Bd de la Soummam) pour attirer l’attention des responsables de l’inspection de la fonction publique pour statuer sur leur situation professionnelle. Ils dénoncent à chaque fois le fait que l’administration les ait «abandonnés».

Pour rappel, suite à des remarques de l’inspection de la fonction publique, l’APC d’Oran s’était engagée à permaniser une grande partie de son personnel, mais au final, ces centaines de contractuels et de saisonniers se sont vu maintenir dans un statut de simple contractuel ou saisonnier sans que soit prise en considération leur ancienneté.

La législation ignorée par les employeurs de l’est du pays
27 486 mises en demeure en 2014



L’inspection régionale du travail de Constantine, regroupant six wilayas de l’Est, a organisé, hier au siège de la Casnos, un séminaire portant sur la prévention des risques professionnels où, pas moins de 350 entreprises entre secteurs public et privé, un chiffre arrêté au 30 septembre de l’année en cours, sont poursuivies en justice.
Un chiffre révélateur du malaise qui prévaut dans le monde du travail. Les motifs, tels que rappelés par le directeur régional de l’inspection du travail de Constantine M. Mouloud Tina, demeurent le non-respect des dispositions réglementant le travail. Il s’agit, selon ce même responsable, d’entreprises qui font fi des règles de prévention des risques du travail ainsi que le non-respect des conditions d’hygiène et de sécurité.
Les entreprises du BTPH sont les plus concernées, tant les risques sont multiples pour les travailleurs qui sont exposés à de réels dangers. Ainsi, 9 006 entreprises ont été mises en demeure sur 10 915 missions de contrôle, un autre chiffre qui dénote le peu de considération accordé par ces entreprises à leurs ouvriers. L’on se rappelle le dernier accident mortel de deux ouvriers, victimes des conditions précaires dans lesquelles ils travaillent, mais aussi de l’implication de l’inspection quant aux rôles d’inspections qui lui sont assignés et dont les résultats restent très insuffisants. Insuffisants du fait que pour l’année 2014 et pour la seule agence de Constantine, l’on a enregistré 2 465 accidents de travail dont 32 mortels.
Des statistiques qui interpellent au plus haut point les responsables à multiplier les missions de contrôle, notamment pour celles du BTPH, où les conditions sont déplorables à vue d’œil.
Les travaux de ravalement de façades en plein centre-ville de Constantine ont laissé pantois les citoyens qui appréhendaient des drames du fait des risques encourus par des maçons d’infortune recrutés par des sous-traitants véreux avant qu’interviennent, l’été dernier, la tragédie de deux jeunes ouvriers victimes d’une chute du 9e étage à l’avenue Kaddour-Boumeddous (Ciloc).
L’on notera par ailleurs que près de 600 000 travailleurs sont actuellement affiliés à la Cnas de Constantine.
N. Benouar le soir d’Algérie


Régions Ouest Oran

Médecine du travail

521 entreprises rappelées à l’ordre


Pour non-respect par l’employeur de son obligation de faire procéder à l’examen médical de ses employés, l’inspection du travail de la wilaya d’Oran a verbalisé, depuis 2014, 521 entreprises, a-t-on appris de l’inspecteur régional, M. Bendib.

Selon ce responsable, 416 entreprises ont été verbalisées, en 2014, pour un effectif de 917 employés et 105 entreprises, en 2015, pour un effectif de 814 employés. «Nous avons constaté de nombreux dépassements en ce qui concerne la réglementation et les visites médicales périodiques des employés. Le plus grand nombre des infractions a été enregistré dans le secteur des services», a souligne M.Bendib.
La médecine du travail doit permettre d’éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail. Le médecin du travail est amené à surveiller régulièrement la santé des salariés. Au vu du résultat de ses visites, il peut proposer différentes mesures à l’employeur. Dans ce cadre, une journée d’étude régionale a été organisée, hier, par l’inspection régionale du travail en collaboration avec le laboratoire du droit de travail et de l’emploi de la faculté de droit de l’université de Mostaganem. La journée a regroupé les inspecteurs de 6 wilayas de l’ouest (Oran, Mascara, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Tlemcen) et les représentants de quelques entreprises, notamment du secteur du BTPH.
Quatre axes ont été abordés lors de ce regroupement ; à savoir, le rôle de l’inspecteur du travail dans le respect de la règlementation relatif à la médecine du travail, les normes internationales en matière de médecine de travail, le rôle du médecin de travail et enfin le rôle de la CNAS dans la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles. Notons qu’au niveau régional, 395 entreprises ont été verbalisées cette année, contre 1.063 en 2014, pour infractions au code de la médecine du travail.
Zekri S. el watan


Tiaret : Imposant sit-in des gardes communaux


La ville de Tiaret était inhabituellement quadrillée par des escouades de policiers dont des unités antiémeutes venues en renfort pour bien contenir les milliers de gardes communaux venus, une fois de plus, manifester devant le siège dit des «100 bureaux» où est logée, entre autres, la direction de la sécurité de la wilaya.
Les manifestants après s’être massés le long du boulevard des frères Saim ont été dirigés vers l’esplanade qui fait face au siège de la wilaya. Le porte-parole des gardes communaux, M. Bouzid, nous a remis un communiqué daté du 27 du mois courant où l’on a noté 8 revendications essentielles.
Il s’agit de «voir régler le contentieux lié aux activités de la commission des œuvres sociales gelées depuis 2009, de la régularisation du problème de logements pour certains agents qui vivent dans des conditions sociales déplorables, la désignation d’un représentant légal pour être l’interlocuteur des gardes communaux, le règlement des indemnités liées à l’allocation familiale et aux congés annuels, la prise d’une décision concernant les équipements stockés de manière aléatoire, la régularisation de la prime de risque, la nécessite de mettre à disposition de la représentation un bureau et enfin une rencontre avec le wali pour mettre en œuvre les solutions dégagées au niveau central».
Fawzi Amellal el watan

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