Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°61

Loi de finances 2016, privatisations, production nationale :
L’UGTA déclare la guerre à Haddad

par Ghania Oukazi le quotidien d’Oran



Une guerre sournoise semble s’installer entre la centrale syndicale et le patronat privé dont les responsables ont déclaré que Sonatrach, entre autres entreprises stratégiques, est «désormais» à privatiser.

L’article 66 de la loi de finances 2016 crée de grandes polémiques mais surtout donne libre cours à des élucubrations, des supputations et dévoile les ambitions des détenteurs de grosses fortunes. A les entendre expliquer l’article en question, conquérir Sonatrach, Sonelgaz ou Air Algérie relève désormais du possible puisqu’il permet l’ouverture bien grande de leur capital et d’autres entreprises publiques de tout gabarit. De « la règle 51/49 » que le gouvernement a trouvée pour se partager les dividendes des partenariats avec les étrangers, il table aujourd’hui sur la «66/34» pour lier le public et le privé ou le privé avec lui-même. Le ministre de l’Industrie et des Mines ainsi que celui des Finances ont tous deux précisé que l’ouverture du capital ne doit se faire qu’entre des entités nationales, de surcroît résidentes en Algérie, pas ailleurs. Une précision qui n’a pas levé toutes les équivoques autour d’une disposition que le gouvernement semble vouloir garder floue pour probablement lui laisser diverses brèches ouvertes. Tout dépendra, bien sûr, du degré de réactions des pour et des contre cette privatisation des entreprises stratégiques, qui n’a pas encore dit son nom.

Les inquiétudes du gouvernement face à « l’affaissement » des ressources financières du pays de plus de 40% suite à la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole et ses conséquences sur celui du gaz laissent, en tout cas, penser que tous les moyens sont bons pour reconstituer les réserves et combler les lourds déficits.

«IL NE FAUT PAS REVER DE LA PRIVATISATION DE SONATRACH»

Mais d’ores et déjà, en réponse aux dernières déclarations du patron du FCE à ce sujet, l’UGTA charge un de ses secrétaires nationaux pour préciser ses intentions sur l’article 66 de la loi de finances 2016. «Il ne faut pas délirer ou simplement rêver de la privatisation de Sonatrach ou Sonelgaz, ou même les autres entreprises publiques, il y en a qui ont essayé auparavant mais se sont cassé les dents et se sont même tapé la tête contre le mur », lâche sur un ton ferme, Ahmed Guetiche, secrétaire national de la centrale syndicale, chargé des relations générales avec les partis politiques et les associations. Les propos sont importants pour qu’ils soient considérés comme étant une simple réaction d’un secrétaire national, jaloux de ses principes d’une «gauche » en mal de repères. Il est clair que ses déclarations ont été maturées par son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui n’a pas dû avaler l’affirmation du patron du FCE au sujet d’un secteur qu’il a décidé de défendre pour l’inclure entièrement dans la bataille de la production nationale et pour la création d’une économie diversifiée. « Au lieu de s’échiner à remettre au goût du jour la privatisation des entreprises publiques, il y a mieux à faire et à réaliser par rapport à la crise économique qui risque de frapper de plein fouet les entreprises de tous les secteurs et de tout statut », dit Guetiche que nous avons contacté hier. La centrale syndicale estime qu’«au lieu d’utiliser des mots à la limite de la violence qui ne servent à rien sinon de se mettre en relief inutilement, il faut accompagner l’UGTA dans ses encouragements aux entreprises publiques et privées pour qu’elles puissent s’armer contre la crise en produisant national, et dans le travail de proximité qu’elle mène auprès du monde du travail pour le sensibiliser à produire et à consommer national ». La centrale syndicale demande par la voix de son secrétaire national de «conjuguer et de rassembler les efforts de tous, pour renforcer l’outil de production, adouber la production nationale à des processus de performance établis à travers le monde, préserver les emplois existants, en créer de nouveaux, et protéger le pouvoir d’achat des citoyens ». Elle demande à ce que ces revendications deviennent un leitmotiv pour et de tout le monde, quel que soit le statut ou le rang, c’est ce qui nous permettra de faire face à la crise économique et financière dont les conséquences nous feront mal à nous tous, sans exception aucune ».

L’UGTA MENACE

L’organisation de Sidi Saïd implore ceux qui veulent « uniquement ramasser de l’argent » en leur demandant « de grâce, soyons utiles à cette République et à ce pays ». Mais les avertit surtout « attention, si vous avez dans votre subconscient de vendre l’Algérie, attendez-vous à des chocs qui vont vous faire mal ! » Elle leur rappelle que « l’Algérie, grâce à ses institutions civiles et militaires et son valeureux peuple, s’en est sortie toute seule des affres du terrorisme et du programme d’ajustement structurel (PAS) imposé par le FMI, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons accepter que des apprentis sorciers nous replongent dans le désastre ». L’UGTA affirme par la voix de Guetiche que «si aujourd’hui, l’Algérie est devenue un havre de paix et de stabilité, et solvable à l’international, c’est grâce à deux décisions fondamentales du président de la République, la réconciliation nationale et le paiement de la dette par anticipation ». L’organisation de Sidi Saïd estime, selon son secrétaire national, que « nous n’avons pas plié sous le poids exterminateur du terrorisme et celui pénible du PAS, nous n’allons pas le faire sous la pression d’un prix de baril de pétrole en baisse alors que nous avons des potentialités nationales prêtes à relever le défi de la production nationale et la consommation nationale ». Pour peu, dit l’UGTA, que « nous arrêtons de nous insulter les uns les autres, de polémiquer sur des questions cruciales pour le pays et le peuple, et de nous mettre tous sérieusement au travail ».

Abdelmadjid Sidi Saïd : Bientôt des sections syndicales dans les entreprises privées


Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a annoncé, lors d’une visite qu’il a effectuée jeudi dernier dans certaines unités de production industrielle à Bordj Bou Arréridj et M’Sila, que les entreprises privées auront bientôt leurs sections syndicales. Photo : DR

Par Amar Naït Messaoud
Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a annoncé, lors d’une visite qu’il a effectuée jeudi dernier dans certaines unités de production industrielle à Bordj Bou Arréridj et M’Sila, que les entreprises privées auront bientôt leurs sections syndicales. Des négociations seront engagées avec les organisations patronales pour parvenir à un accord dans ce sens, a-t-il déclaré. Sidi Saïd a fait référence à un courrier transmis par la Centrale syndicale au ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, où il est question de créer une mutuelle des travailleurs salariés du secteur privé.
Les sections syndicales dans les unités du secteur privé visent, selon le secrétaire général de l’UGTA, à «créer des relations de complémentarité entre les entreprises et leurs travailleurs afin d’améliorer les conditions de travail, de renforcer la production et d’améliorer la qualité des produits». «L’action syndicale dans une entreprise n’est pas destinée, ajoute le patron de l’UGTA, à pousser à la confrontation ou à faire des pressions sur les patrons».
Outre un retard immense dans la syndicalisation dans le secteur privé, que l’on crédite pourtant de créer de l’emploi plus que ne le fait le secteur économique public, le premier responsable de l’UGTA vient de conférer une définition pour le moins étrange à l’action syndicale, en voulant l’éloigner de toute «pression sur les patrons».
A.N.M. impact24

Système des retraites :
Le gouvernement ne renonce pas aux acquis


Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, rassure. Les travailleurs ne perdront pas leurs «acquis» dans le cadre de l’actuel système des retraites, a-t-il affirmé mettant ainsi fin aux rumeurs.
«Je démens catégoriquement, au nom du gouvernement, les rumeurs sur la renonciation aux acquis des travailleurs dans le cadre du système actuel des retraites», a indiqué El Ghazi en marge de la cérémonie de remise des clefs de logements au titre du programme du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) à la cité 668 logements dans la commune des Eucalyptus (Alger).
«De telles décisions importantes concernant les travailleurs ne sauraient être prises sans y associer les partenaires sociaux», a-t-il tenu à préciser. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, a, de son côté, démenti ces rumeurs reconnaissant que «bien qu’infondées, ces allégations ont suscité une grande inquiétude auprès des travailleurs». Il a, dans ce contexte, appelé les médias à s’assurer de la véracité des informations avant de les rendre publiques, et ce, en contactant le premier responsable du secteur, à savoir le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale qui est «responsable de l’application des règlements et lois relatifs au monde du travail». L’«information qui n’est pas appuyée par une déclaration officielle ne peut être prise en compte», a déclaré Sidi-Saïd soulignant que ce «genre de décisions socioéconomiques qui concernent les travailleurs ont leur propre cadre qu’est la tripartite».
Le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR) avait affirmé qu’il n’y avait «aucune instruction» au sujet de la révision de l’âge légal de la retraite se disant satisfait du système des retraites algérien. Le nouveau décret exécutif relatif à la Sécurité sociale des non salariés qui exercent une fonction libérale ne prévoit aucune modification de l’âge de la retraire de cette catégorie de travailleurs. L’article 9 du décret exécutif 15-289 du 14 novembre 2015 relatif à la Sécurité sociale des personnes non salariées exerçant une activité pour leur propre compte, stipule que «sans préjudice des dispositions des articles 8 et 21 de la loi 12-83 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, l’âge donnant droit à la pension de retraite est de 65 ans pour les personnes de sexe masculin et 60 ans pour les personnes de sexe féminin». La rumeur colportée par certains journaux a suscité en effet de vives inquiétudes et des interrogations.
Le temps d’Algérie A. Ighil


L’ancien syndicaliste Noureddine Bouderba à une rencontre du PST :
«Il faut dresser le bilan de la privatisation»



«Il faut dresser le bilan de la privatisation», déclarait hier l’ancien syndicaliste et spécialiste des questions sociales, Noureddine Bouderba.
Cherif Bennaceur – Alger (Le Soir) – Invité à une rencontre-débats du Parti socialiste des travailleurs (PST), cet expert en relations sociales a estimé que le processus de privatisation qui a été enclenché voilà presque une vingtaine d’années poursuivi jusqu’à la moitié de la décade 2000, sera relancé.
Une relance qui sera concrétisée dans le cadre du projet de Code de l’investissement dont une mouture devra être examinée prochainement par le Parlement. Or, ce projet aura des répercussions aussi importantes que le projet de loi de finances pour 2016, adopté récemment par les deux Chambres du Parlement, considérera Noureddine Bouderba.
Et cela dans le contexte où l’économie nationale est dans une situation difficile au regard de la diminution des revenus du pays, compliquée et complexe, en prenant en compte la prégnance du discours ultralibéral, l’«offensive» de l’argent et du capital ainsi que les divergences «politiciennes» et dangereuse au regard de la remise en question et des transferts sociaux, voire du contrat social existant en Algérie.
Selon cet expert, il s’agit certes de cerner le bilan de la privatisation, ses résultats et ses effets sociaux, mais aussi de remettre en cause certaines idées reçues. Ainsi, il relèvera que si les partisans de la privatisation arguent qu’une enveloppe de l’ordre de 60 milliards de dollars a été injectée pour le développement du secteur public durant les quatre dernières décades, mais en vain, il faudra également prendre en compte les 10 milliards de dollars dont bénéficie annuellement le secteur privé depuis quelques années (sous forme d’avantages fiscaux et autres). Comme Noureddine Bouderba considère que les arguments avancés pour remettre en cause la politique des transferts sociaux ne sont pas pertinents, les subventions alimentaires n’ayant jamais dépassé selon cet ancien syndicaliste les 2 milliards de dollars (quelque 2% de la richesse nationale).
Il estimera ainsi que la démarche de «ciblage» des subventions sociales sera inopérante et que toute remise en cause des transferts sociaux ne fera qu’aggraver les inégalités.
C. B.


Harcèlement des syndicalistes et violation des libertés syndicales

Campagne régionale contre les pratiques du pouvoir algérien



L’Algérie sera concernée et ciblée par ces campagnes, notamment celle concernant la lutte contre la violation des libertés syndicales.

Défendre les libertés syndicales, sensibiliser la jeunesse sur l’importance de l’activité syndicale et lutter contre l’exploitation des enfants. Ces trois thèmes seront au centre de campagnes régionales décidées par l’Union arabe des syndicats, affiliée à la Confédération syndicale internationale (CSI).
Réunis du 10 au 13 décembre à Tunis à l’occasion d’un atelier sur «Les médias et l’activité syndicale dans la région arabe», les membres de l’Union arabe des syndicats ont décidé de faire de l’année 2016 celle de la lutte contre les violations itératives et systématiques des libertés syndicales, de la sensibilisation des jeunes à défendre leurs droits dans le cadre d’une organisation syndicale ainsi que la défense des enfants exploités dans certains pays de la région.
L’Algérie sera concernée et ciblée par ces campagnes, notamment celle concernant la lutte contre la violation des libertés syndicales. «Les pressions et les intimidations des syndicalistes ne cessent de prendre de l’ampleur. En violation des lois du pays, des syndicalistes sont suspendus, licenciés ou harcelés. De plus, les autorités refusent systématiquement d’enregistrer les syndicats autonomes», rappelle Idriss Mekidèche, représentant de la Confédération générale autonome des travailleurs (CGATA/Snapap) et membre de cette Union.
Outre l’Algérie, l’Egypte et le Bahreïn sont aussi concernés par ces campagnes. «Tous les syndicats affiliés mèneront, chacun dans son pays, des campagnes de sensibilisation autour des trois thèmes choisis aujourd’hui», souligne Mustapha Tlili, président de l’Union arabe des syndicats. Il dénonce le harcèlement des syndicats dans les pays arabes et en Afrique du Nord. «La notion de syndicat est faussée chez nous.
On essaye toujours, dans les pays dictatoriaux, de dénigrer les organisations syndicales en les qualifiant de frein à la production», déplore-t-il, avant de rappeler les pratiques positives dans les pays développés. «Les pays qui adoptent le dialogue avec les syndicats ont des économies réussies et plus développées», précise-t-il.
En définissant les thématiques des campagnes à mener dès le début de l’année prochaine, les participants ont convenu de marquer des haltes, chaque trois mois, «pour évaluer le travail fait et corriger les défaillances». Ces campagnes prendront plusieurs formes, dont des protestations, des conférences, des diffusion de vidéos, de caricatures et de photos en relation avec les thématiques choisies. La rencontre a été également l’occasion, pour les participants, de débattre de la réorganisation de l’Union qui doit, selon eux, être ouverte aux médias pour faire avancer la cause syndicale dans la région.
C’est dans cette optique que la filiale de la CSI a décidé de lancer, en janvier prochain, un site internet devant médiatiser davantage ses activités. En plus de ces campagnes, l’Union arabe des syndicats et la CSI ont déjà engagé une série d’actions contre l’exploitation de la main-d’œuvre étrangère au Qatar, l’esclavage en Mauritanie et la violence contre la femme dans le Monde arabe.

Madjid Makedhi


Cnan-Nord, filiale du groupe Cnan

Les travailleurs inquiets pour l’avenir de leur entreprise


Les travailleurs de CNAN-Nord ont tenu hier une réunion houleuse consacrée, nous a-t-on indiqué, à la situation interne du groupe, qualifiée par le syndicat d’«inquiétante».

En dépit de l’acquisition de cinq nouveaux navires et d’une ligne commerciale maritime des plus rentables, en l’occurrence vers la Turquie, CNAN-Nord, filiale du groupe CNAN, vit une situation «très difficile» qui inquiète «lourdement» le syndicat d’entreprise, affilié à l’UGTA. Hier, une assemblée générale a réuni les travailleurs au siège de la filiale à Kouba (Alger), autour d’un ordre du jour consacré essentiellement à la gestion de CNAN-Nord, mais également à la convention collective et aux questions salariales.
Contacté, le secrétaire général, Yacoub Hassain, a évoqué les débats «houleux» qui ont marqué cette réunion à laquelle ont répondu les travailleurs. Selon lui, «les préoccupations des travailleurs concernent surtout la convention collective et les salaires qui, pour l’instant, ne plaident pas pour une gestion rentable de l’entreprise. Il y a eu de nombreux départs de nos cadres, notamment de l’état-major navigant, mais leurs postes n’ont pu être totalement pourvus.
Malgré les offres intéressantes faites à nos retraités pour assurer un encadrement professionnel, beaucoup refusent de rejoindre la filiale. Ils préfèrent aller travailler ailleurs où les conditions sont plus attrayantes. Nous avons une ligne maritime rentable, mais le service commerciale n’est pas offensif pour assurer à CNAN-Nord un plan de charge à la hauteur des investissements». M. Hassain ajoute : «Nous allons revoir un minimum de trois nouveaux navires qui risquent de ne pas avoir de commandes.» Il est «urgent», pour le responsable de la filiale, de «prendre les mesures adéquates» pour reprendre des parts de marché du transport maritime.
«Nous avons décidé de transmettre une lettre au directeur général de la filiale afin qu’il prenne les mesures nécessaires, parmi lesquelles une rapide prise en charge de la convention collective, la révision des salaires et le recrutement du personnel de l’état-major navigant. Il est également souligné dans cette lettre la nécessité de libérer les initiatives et de rassurer les cadres dirigeants qui se résignent à l’inertie de peur de prendre des décisions liées à la gestion», explique le secrétaire général du syndicat.
Selon M. Hassain, l’affaire de la filiale CNAN-Med, qui a éclaboussé les cadres dirigeants, dont plusieurs sont sous le coup de poursuites judiciaires pour infractions au règlement des marchés publics, a suscité «un sentiment de peur» chez les cadres dirigeants des autres filiales. «Ces derniers sont paralysés. Ils ne veulent rien signer ni diriger. Ils acceptent d’être nommés à des postes de responsabilité sans pour autant assumer les risques de leurs fonctions.
Nous pensons que le directeur général doit intervenir et mettre un terme à une telle situation», déclare M. Hassain. Ce dernier précise qu’à la suite de la réunion avec le directeur général de la filiale dans les jours à venir, d’autres décisions seront prises. «Si les points contenus dans la plateforme de revendications ne sont pas pris en compte, le recours à la grève sera inévitable. Il y sera de l’avenir de la filiale.
Si demain le groupe va être dissous, comme on l’entend par-ci par-là, quel sera l’avenir de CNAN-Nord ? Nous voulons qu’elle reprenne sa part du marché, qu’elle soit offensive afin de survivre aux éventuelles décisions économiques que les autorités risquent de prendre. Les travailleurs sont conscients des enjeux. Raison pour laquelle ils étaient nombreux à l’assemblée générale», conclut le secrétaire général du syndicat de CNAN-Nord.

Salima Tlemçani el watan


Conflits syndicaux ou administratifs à Souk Ahras

Vague de contestation dans plusieurs secteurs


Les situations litigieuses qui persistent dans le monde du travail à Souk Ahras sont souvent le résultat d’une lecture erronée des textes, sinon d’une manœuvre passionnée ou encore d’erreurs commises par l’une des parties concernées par la gestion des dossiers de la corporation.

La direction des impôts a récemment connu une vive protestation des la part de ses employés, lésés par une promotion que les services de la Fonction publique leur refuse pour «non-conformité dans la forme».
Les contestataires qui n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère ont, tout de suite, répliqué en fonctionnaires chevronnés. «Si la thèse de l’erreur est compréhensible, l’absence de la volonté de la corriger et le choix d’un mois à forte pression pour les structures de contrôle financier, ne le sont pas», estime l’un des cadres lésés.
L’un de ses collègues ajoutera un canevas de griefs retenus contre les services de la Fonction publique et autant d’«erreurs dans la forme lors des concours professionnels organisés par la direction des impôts où les employés desdits services de la Fonction publique font montre d’anomalies préjudiciables». La DJS (Direction de la Jeunesse et des Sports), a été ébranlée, le même jour, par un regroupement à l’intérieur même du siège principal.
Ce dernier a été pris d’assaut par des travailleurs venus réclamer des arriérés de plusieurs mois, voire de plusieurs années. L’ETUSSA (Entreprise des Transports Urbain et Sub-urbain de Souk Ahras), vit elle aussi au rythme d’un bras de fer entre ses 70 employés et une section syndicale déclarée persona non grata mais épaulée par l’Union de wilaya de l’UGTA. Le chef de file des protestataires refuse à cette dernière son ingérence dans ce qu’il qualifie de destin des travailleurs. «Nous savons tous que les pseudo syndicalistes des instances locales du syndicat de Sidi Saïd maintiennent leurs hommes au gré des privilèges qu’ils peuvent assurer et nous en avons décelé une foultitude s’agissant de notre entreprise».
La direction des travaux publics n’en est pas épargnée et c’est avec professionnalisme que la directrice a su défendre les intérêts de sa direction en s’attaquant directement à la partie instigatrice d’une campagne de déstabilisation.
En tentant l’implantation sans avis des travailleurs d’une section syndicale fictive aux fins de mieux gérer les marchés d’élus locaux, et réduire ladite direction en espace à joutes, ladite partie, à savoir un membre de l’Union de wilaya, s’est retrouvé devant la justice pour faux et usage de faux. L’affaire est en cours au niveau du tribunal de Souk Ahras. D’autres secteurs, à savoir ceux de la formation professionnelle, des collectivités, de la santé….connaissent des situations similaires. Si ce n’est pas l’inspection de la Fonction publique, c’est le syndicat de Sidi Saïd qui est mis au devant de la scène.
Abderrahmane Djafri el watan


Oran :

Les syndicalistes licenciés par la SETRAM répondent à leur administration :
«Votre nouvelle section syndicale est illégitime»

par Houari Barti le quotidien d’Oran

En dépit de l’opposition exprimée par la centrale syndicale UGTA et des recommandations qu’elle a avait formulées auprès de la SETRAM Oran, cette dernière a finalement mis son projet à exécution en organisant ce jeudi le vote d’une nouvelle section syndicale. Une section, à peine née, accusée d’être «illégale» et «illégitime» et d’être «composée de membres désignés au préalable par l’administration» dans le seul but de «faire barrage à la véritable section syndicale».

En effet, la SETRAM Oran dispose déjà d’une section syndicale avec un mandat qui s’étale du 16 juin 2014 au 16 juin 2017, selon un PV d’installation datant du 22 juin 2014. Cette section s’est surtout distinguée entre 2014 jusqu’à juin 2015 par le bras de fer qu’elle avait mené contre l’administration pour défendre les revendications des employés. Mais dès fin juin 2015, le conflit prit une tout autre tournure. Deux membres de la section syndicale font l’objet de décisions de licenciement par l’administration de la SETRAM à cause leurs activités syndicales. Des décisions de licenciement « entachées d’infractions à la réglementation », selon l’inspection de travail de la wilaya d’Oran qui avait, dans un premier temps, mis en demeure la SETRAM d’Oran avant d’élaborer un PV d’infraction qu’elle a transmis aux juridictions compétentes dès qu’elle a constaté le refus de l’administration de réintégrer les deux syndicalistes. En plus du secrétaire général de la section et son chargé de l’organique, la Setram d’Oran procède au licenciement d’un troisième syndicaliste, le responsable de la communication. Le divorce est donc consommé entre le la direction de la SETRAM d’Oran et sa section syndicale. La justice devra rendre son jugement le 5 janvier prochain en prononçant soit la validité des licenciements, soit la réintégration des trois syndicalistes. Mais, à quelque semaines seulement de cette décision de justice tant attendue, l’administration tente de prendre les devants, affirment les syndicalistes licenciés en appelant à la tenue de nouvelles assemblée générales pour l’élection d’une nouvelle section syndicale. Une note interne destinée aux employés de la SERAM d’Oran avait en effet suscité la polémique parmi ces derniers et leurs représentants syndicaux plus particulièrement. Etablie par la direction générale de la SETRAM en date du 16 novembre 2015, la note en question a appelé les employés à élire leurs representants. La réaction de l’UGTA ne s’est pas fait attendre comme l’atteste l’écrit transmis par l’Unité territoriale d’Es-Senia à la SETRAM d’Oran en date du 14 décembre dernier. L’UGTA estime en effet que la section syndicale de la SETRAM jouit « d’une totale légitimité » pour cette année 2015 en se référant à la loi n° 90-14 du 02 juin 1990, relative aux modalités d’exercice du droit syndical, notamment ses articles 35, 37 bis (Ordonnance n°96-12) et surtout l’article 40 de la même loi relative au soucis d’assurer la représentation syndicale « qui n’est en aucun cas des prérogatives de l’employeur », souligne l’UGTA.


Est :

par A. El Abci le quotidien d’Oran



Les employés du registre de commerce de Constantine annoncent une grève ouverte qui prendra effet à partir de lundi prochain 21 décembre 2015 en réponse à l’appel du bureau national de leur syndicat, et ce jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications des employés, relatives notamment à la convention collective et à la grille des salaires. C’est ce qu’ont indiqué des membres de la section syndicale rencontrés à l’UGTA de Constantine jeudi dernier et qui nous ont remis une copie du communiqué signé par le SG de la section du syndicat du CNRC, Azziel Adlène.

Selon les termes de celui-ci, «suite au constat de lenteur manifeste du ministère du Commerce quant à la concrétisation de sa promesse et ses engagements en faveur d’une convention collective et d’une nouvelle grille des salaires, à parapher avant la fin du mois de novembre dernier, nous tenons à dénoncer ces louvoiements et retards». «Surtout, ajoute le document, que la tutelle n’a fourni ni explication ni une justification quelconque, alors que nous avons rencontré une fois le ministre et deux fois son chef de cabinet ; rencontres qui ont été couronnées de l’engagement en question, il est vrai qu’il n’a été que verbal». Et de poursuivre que «malgré notre correspondance en date du 7 décembre courant, pour nous envoyer le rapport présenté par les représentants du ministère, pour que ceux du syndicat le signent car ne portant pas leurs paraphes, malheureusement là non plus, c’est le silence radio avec aucune réponse ou indication officielle». Le ministère a, souligne le communiqué, «passé à la trappe la revendication principale des travailleurs, à savoir la convention collective et la grille des salaires, sachant que ces derniers, selon le chargé des conflits à l’union de wilaya UGTA de Constantine, M. Bilami, se situent dans une fourchette de 22.000 à 24.000 dinars par mois, soit les plus bas du pays». «Ce qui est largement insuffisant et ridiculement bas au regard de la cherté de la vie», dira-t-il, et gagnerait à être revalorisés substantiellement, car les travailleurs du registre de commerce sont peut-être les plus mal payés de la Fonction publique, estimera-t-il. Le communiqué du Syndicat national du centre du registre de commerce (CNRC), appelle tous les employés de toutes les sections locales et ceux de la direction générale à respecter la grève annoncée jusqu’à la satisfaction de «nos revendications légitimes et règlementaires», est-il souligné.


Sur un ton plein d’inquiétude, le secrétaire général de la section syndicale UGTA de l’unité de production Texal (Textile) de Chaab-Ersas, à Constantine, M. Mahcène Rabah, a brossé un sombre tableau de cette unité de production. «C’est le moins qu’on puisse dire, a-t-il commencé. Les travailleurs craignent beaucoup, ces jours-ci, pour l’avenir immédiat de leur outil de production qui fait vivre leurs familles. Car, pratiquement, tout est à l’arrêt depuis l’année 2014», a-t-il affirmé. Et de poursuivre, en axant ses propos sur une «mauvaise gestion de l’unité», a-t-il souligné en citant des exemples forts édifiants à ce propos. Les responsables de l’usine, a-t-il soutenu, ont confié la réalisation de la plate-forme destinée à recevoir les nouvelles machines réceptionnées, par le biais d’un «contrat de gré à gré» passé avec un entrepreneur. Les malfaçons repérées sur ce chantier étaient tellement visibles que la chose a été signalée au directeur par les travailleurs et les syndicalistes. «Malheureusement, il nous répondait, chaque fois, que cela ne nous regardait pas», indique notre interlocuteur. «Bref, après l’intervention du directeur général, la réception a été rejetée et l’entrepreneur est actuellement poursuivi en justice par la direction de l’unité», révéla Mahcène. «Et, pour s’en laver les mains, le directeur de l’unité a fait porter le chapeau à ses cadres. Ce qui démontre que notre unité est très mal gérée», a-t-il encore estimé.

D’autre part, poursuit Mahcène, «la production est nulle. Des ateliers sont sans courant électrique depuis deux mois à cause de certains postes qui ont sauté. Et ils n’ont pas été réparés. Et le seul atelier, actuellement en production, ne tiendra pas plus de deux mois». Ensuite, déclare-t-il, «tous les travailleurs de l’unité seront réduits au chômage technique. Voilà la situation que craignent les travailleurs : la psychose du chômage technique. Mais cela ne semble pas inquiéter, outre mesure, les responsables. Nous vivons sous l’épée de Damoclès d’une probable catastrophe. Et si ce n’est la direction générale de l’entreprise, à Alger, qui nous assure, tant bien que mal, les salaires, cela ne pourrait durer car, franchement, les travailleurs pensent que l’unité, de la façon qu’elle est gérée, actuellement, court immanquablement à sa perte». C’est pourquoi «nous lançons un appel aux responsables concernés de remplacer le directeur actuel de l’unité par un véritable gestionnaire qui puisse être capable de sauver les meubles», a conclu le secrétaire général de la section syndicale.

M. Belakhdar, le directeur de l’unité que nous avons joint au téléphone, a répondu, tout de suite, que «le syndicat n’est pas habilité à me demander des comptes» à propos de la gestion. «Seule ma tutelle, la direction générale de Texal peut me demander de rendre des comptes», a-t-il rétorqué. Et de poursuivre en disant que «le syndicat est ainsi, et on sait que ses membres font souvent dans la désinformation, en déformant la vérité et amplifiant les choses.

De toute façon, celui qui a décrit cette situation sous son seul angle de vision doit porter la responsabilité de ses dires et doit assumer la responsabilité de ses actes», a conclu le directeur de l’unité Texal de Chaab-Ersas.


Régions : OUM-EL-BOUAGHI
Qui sauvera le complexe Cabam de Aïn Mlila ?


Les travailleurs du complexe Cabam, un fleuron de l’industrie du bois spécialisé dans la production de cabines sahariennes sont en grève depuis quarante cinq jours, jour pour jour et le personnel ne désarme pas et continue d’observer un arrêt de travail.
Ne voyant aucune solution à l’horizon, les grévistes sont montés avant-hier d’un cran et ils n’ont pas trouvé mieux que de barrer la route au niveau de la RN 3, un axe principal reliant la ville de Aïn Mlila à Constantine.
Pour rappel, la plate-forme adressée à tous les responsables comporte un seul mot, le départ pur et simple du premier responsable auquel les travailleurs qui ont agi sous le couvert de leur syndicat affilié à l’UGTA reprochent des insuffisances dans la gestion.
Selon des sources en notre possession, ces travailleurs au nombre de 550 et dont l’entreprise Cabam dépend d’un groupe établi à Alger ont carrément demandé au ministre de tutelle d’intervenir et sauver cette situation qui tend vers le pourrissement .
De l’autre côté, le président-directeur général de l’entreprise aurait saisi la justice qui, selon certaines informations a débouté les grévistes pour illégalité de la grève, en attendant, c’est la situation financière de l’entreprise qui se dégrade ; seulement, selon certains travailleurs que nous avons rencontrés, ils sont prêts à relever le défi et récupérer le déficit occasionné par cette gréve à la seule condition du départ du directeur.
Moussa Chtatha le soir d’Algérie

Intendants de l’éducation nationale

La prime de gestion accordée



La prime de gestion, longtemps revendiquée par les intendants de l’éducation nationale, est accordée, a annoncé jeudi à l’APN la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit. “Les préoccupations des intendants concernant la prime de gestion avaient été prises en charge après une série de rencontres avec les représentants de ces derniers”, a fait savoir Mme Benghebrit. En précisant que le gouvernent a pris en charge le versement de l’indemnité de prime de gestion financière et matérielle à travers son décret constitutif du 19 octobre 2015, complétant le décret du 24 février 2010 concernant le régime indemnitaire du personnel de l’éducation. La ministre a rappelé, par ailleurs, que son département “n’a ménagé aucun effort pour l’établissement d’un dialogue permanent avec les travailleurs du secteur”. “Un engagement qui émane, a-t-elle soutenu, de la conviction de la tutelle quant à l’origine des conflits d’où la nécessité de promouvoir le dialogue comme garant de la stabilité du secteur.” Elle a souligné à cet égard que les fonctionnaires ont placé leur confiance en la tutelle à travers la signature de la charte d’éthique éducative qui constitue “une plateforme pour une école de qualité”.

La prime de gestion, longtemps revendiquée par les intendants de l’éducation nationale, est accordée, a annoncé jeudi à l’APN la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit. “Les préoccupations des intendants concernant la prime de gestion avaient été prises en charge après une série de rencontres avec les représentants de ces derniers”, a fait savoir Mme Benghebrit. En précisant que le gouvernent a pris en charge le versement de l’indemnité de prime de gestion financière et matérielle à travers son décret constitutif du 19 octobre 2015, complétant le décret du 24 février 2010 concernant le régime indemnitaire du personnel de l’éducation. La ministre a rappelé, par ailleurs, que son département “n’a ménagé aucun effort pour l’établissement d’un dialogue permanent avec les travailleurs du secteur”. “Un engagement qui émane, a-t-elle soutenu, de la conviction de la tutelle quant à l’origine des conflits d’où la nécessité de promouvoir le dialogue comme garant de la stabilité du secteur.” Elle a souligné à cet égard que les fonctionnaires ont placé leur confiance en la tutelle à travers la signature de la charte d’éthique éducative qui constitue “une plateforme pour une école de qualité”.
Liberté.


Mouvement de protestation des employés d’Air Algérie à l’aéroport d’Alger

20 décembre 2015 | Par Yacine Babouche |TSA


Un mouvement de protestation « inopiné » du personnel technique d’Air Algérie a eu lieu ce dimanche en fin de matinée à l’aéroport d’Alger Houari Boumediene, a annoncé la compagnie aérienne dans un communiqué.

Le mouvement de protestation a duré deux heures et a perturbé « légèrement le programme de vol, indique Air Algérie, qui précise que les retards occasionnés seront résorbés graduellement.

Oran :

Professeurs spécialisés en enseignement professionnel (PSFEP 2) :
Protestation aujourd’hui pour revendiquer la promotion exceptionnelle
par D. B. le quotidien d’Oran

Les professeurs spécialisés en enseignement professionnel (PSFEP 2) organiseront aujourd’hui une demi-journée de protestation pour réclamer la mise en application des dispositions prises par la tutelle relatives à la promotion exceptionnelle des enseignants, apprend-on auprès des concernés. Selon ces derniers, contactés hier, le recours à cette protestation vise à inciter les responsables concernés à se pencher sérieusement sur le cas des professeurs du 2e degré dont l’ancienneté dépasse les 10 ans. Il y a lieu de signaler que le mois d’août dernier, le ministre de la tutelle avait indiqué que pas moins de 8.000 employés administratifs et appartenant au corps d’enseignant bénéficieront, dès la rentrée sociale, d’une promotion exceptionnelle décidée par le gouvernement. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, qui s’exprimait lors d’une visite de travail à Tipaza, avait annoncé que « tous les fonctionnaires ayant passé dix ans et plus dans le même grade bénéficieront d’une promotion exceptionnelle. Leur nombre est estimé à 8.000 », précise-t-il. Selon lui, cette promotion, synonyme d’une valorisation de salaire, s’ajoute aux augmentations que percevront d’autres fonctionnaires de la formation professionnelle suite à l’abrogation de l’article 87 bis. Sur ce point précis, les enseignants affirment que depuis l’annonce de ces nouvelles dispositions, ils n’ont rien vu venir.

Chantier du téléphérique de Tizi Ouzou : Les travailleurs en grève illimitée

Des dizaines de travailleurs du chantier du téléphérique de Tizi Ouzou, affiliés à la section syndicale UGTA, ont observé, hier matin, un rassemblement devant la gare G3, sise à proximité du stade du 1er Novembre. Ils comptent entamer une grève illimitée à partir d’aujourd’hui pour réclamer le versement de leurs salaires non perçus depuis trois mois et la réintégration de leurs trois collègues arbitrairement licenciés.
Devant une telle situation, les protestataires appellent le premier magistrat de la wilaya, Brahim Merad, à intervenir. Ainsi, las d’attendre le versement de leurs salaires, les travailleurs de l’entreprise réalisatrice, la «SNC Bapiva», ont décidé de sortir dans la rue pour se faire entendre. «Nous sommes méprisés par notre employeur qui a bloqué nos salaires. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus subvenir aux besoins élémentaires de nos familles. Raison pour laquelle nous avons décidé de hausser le ton», a regretté un représentant de la section syndicale des travailleurs qui a préféré garder l’anonymat. Selon ce dernier, les représentants de la section syndicale ont déposé leur plate-forme de revendications au niveau de l’inspection locale du travail et de leur employeur au mois de novembre dernier.
A ce jour, rien n’a été fait. «Ces instances appliquent la politique de la fuite en avant. Nous remettons en cause le licenciement arbitraire de trois membres de notre section syndicale. C’est une atteinte à la liberté syndicale. Nous exigeons leur réintégration immédiate», a-t-on insisté, enchaînant : «Nous ne reprendrons le chemin du travail qu’à la satisfaction totale de nos doléances.»
le temps d’Algérie Z. C. Hamri

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