Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°66

Dans une plainte adressée au BIT, trois syndicats dénoncent

Les libertés syndicales menacées en Algérie


Les droits des travailleurs sont en danger et les libertés syndicales sont menacées en Algérie. C’est l’amer constat fait par trois syndicats autonomes, dans une requête adressée au Bureau international du travail (BIT), basé à Genève (Suisse). Ainsi, dans une déclaration rendue publique, le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snateg), le Syndicat national autonome des postiers (Snap) et le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), disent subir “des pressions” de la part de l’État et indiquent que le ministère du Travail “reste muet” face à leurs nombreuses plaintes. “Nous sommes des syndicats qui subissent de fortes pressions et une oppression de la part du gouvernement algérien”, accusent-ils en précisant que plusieurs syndicalistes sont “injustement et arbitrairement” poursuivis en justice. Les auteurs du document soulignent que ces griefs constituent “une violation flagrante de l’accord international n°135, portant sur la protection des droits syndicaux, notamment les articles
2, 3, 4 et 5”. Pour étayer leurs accusations, les trois syndicats citent les exemples de trois délégués du Snateg, récemment condamnés à de fortes amendes. Les syndicats accusent également le gouvernement “d’avoir violé explicitement la charte de l’Organisation internationale du travail”. “L’État a explicitement fait fi des recommandations du comité d’experts de l’Organisation internationale du travail, qui avait recommandé à l’Algérie, lors de la session de juin 2015, de réintégrer tous les travailleurs licenciés en application de la convention n°87 relative au droit syndical”, arguent-ils en appelant le BIT à “intervenir rapidement”, afin de faire respecter ladite charte. Dans le même ordre d’idée, ces syndicats autonomes dénoncent ce qu’ils qualifient d’acharnement, voire de “harcèlement” de la part du pouvoir afin de “faire taire les syndicats”. “Nous exhortons le gouvernement à respecter la loi 90-14 et sa section relative au droit syndical”, écrivent-ils. Cette plainte auprès de la plus haute instance du travail constitue un véritable camouflet pour le gouvernement, qui ne cesse de marteler que les libertés syndicales en Algérie sont “optimales et garanties par la Constitution”. Cette sortie médiatique intervient dans un contexte assez particulier où la nouvelle Constitution est présentée comme “un modèle” en matière de libertés individuelles et syndicales.
RAMDANE BOURAHLA


Est :

Malaise à l’UGTA
par A. Mallem le quotidien d’Oran



Le conflit opposant, au sein de l’Union de wilaya de l’UGTA de Constantine, des responsables des Unions locales au secrétaire général de l’Union de wilaya, M. Rahma Boudjemaa, vient d’éclater au grand jour avec cette motion de retrait de confiance introduite contre ce dernier et décidée par les 2/3 des membres de la commission exécutive (CE) de wilaya réunis le 16 du mois en cours.

En effet, selon le procès-verbal de constat établi par l’huissier de justice, document dont nous détenons une copie, 37 sur les 55 membres de la CE ont signé le retrait de confiance au secrétaire général de wilaya, lui reprochant d’avoir dévié des statuts et règlements de l’organisation syndicale et le rendant totalement responsable de la situation conflictuelle dans laquelle se trouve le syndicat à Constantine. Les membres de la CE frondeurs ont désignés 3 des leurs à la tête du secrétariat de wilaya jusqu’à la désignation d’un nouveau secrétaire général. Il s’agit des secrétaires des Unions locales, Bensaha Zoheir, Benhafed Rabah et Bilami Hamza, selon le document en notre possession.

Rencontré jeudi en train de distribuer les convocations pour une conférence de presse qu’animeront des cadres de la CE le 22 février prochain, M. Amar Bessaou, membre de cette instance syndicale, nous a déclaré textuellement : «Nous avons appliqué à M. Rahma Boudjemaa les statuts et règlements de l’UGTA et nous considérons que celui-ci n’est plus secrétaire général de wilaya depuis le 17 janvier dernier quand il a refusé de convoquer une session extraordinaire de cette instance pour statuer sur la situation locale de l’organisation. Et c’était ce jour-là qu’une majorité des la CE a signé le retrait de confiance. Et cette décision a été communiquée à la centrale syndicale. Mais l’intéressé a continué dans son poste en prenant des décisions arbitraires d’exclusion des rangs de l’UGTA contre des syndicalistes. Nous signalons aussi que c’est la troisième procédure de retrait de confiance à M. Rahma que nous signons cette année», a ajouté M. Amar Bessaou. Toutefois, des syndicalistes que nous avons rencontrés le même jour, nous ont expliqué que les véritables raisons de ce conflit sont ailleurs. «Ce conflit est né lorsque le secrétaire général de wilaya a voulu procéder au renouvellement des Unions locales en application de l’article 204 du règlement intérieur qui stipule que ces instances doivent être renouvelées tous les 4 ans. Or, ces instances syndicales n’ont pas été renouvelées depuis plus de 10 ans et certains de leurs membres sont encore en poste depuis bientôt 30 ans !». Et c’est à ce moment, ont considéré nos interlocuteurs, que des secrétaires généraux d’Unions locales, suspendus de leurs postes pour certains d’entre eux, sont entrés en rébellion ouverte contre le secrétaire général de wilaya et ont réussi à mobiliser contre lui une partie des membres de la commission exécutive. Nous avons essayé, hier, de contacter M. Rahma Boudjemaa, mais toutes nos tentatives ont échoué. En tout cas, ce dernier nous a confié récemment, bien avant l’apparition de ce «malaise», qu’il allait s’attaquer à un gros morceau, le renouvellement des Unions locales en l’occurrence, et il savait pertinemment que cela devrait susciter un vent de mécontentement. Mais, vaille que vaille, la procédure est engagée en étroite collaboration et concertation avec la centrale syndicale, avait-il relevé dans ce sillage.


«Employés» du filet social dans les APC

L’administration, «employeur esclavagiste»


Des milliers d’employés dans le cadre de la formule du filet social viennent de recevoir leur notification de fin de contrat.

Cette nouvelle est tombée comme un couperet sur les employés de plusieurs administrations, notamment les communes qui restent le premier employeur à puiser dans cette main-d’œuvre bon marché. Plusieurs enquêtrices sociales ayant fait pratiquement toute leur carrière à l’APC d’Alger-Centre ne savent plus à quel saint se vouer. La fin de ce contrat, annoncée pour juillet pour grand nombre d’entre elles, signifie qu’il n’y a plus d’espoir de se voir intégrer parmi les effectifs réglementaires de cette administration.
Adieu donc le poste tant attendu. «J’ai donné 19 années de ma vie pour les services de cette APC, et au lieu d’une régularisation dans le poste, on me signifie la fin de mon contrat», témoigne une enquêtrice sociale de cette APC, racontant les maintes démarches effectuées auprès de la direction de l’action sociale et auprès de l’APC où elle travaille pour se faire réintégrer, en vain.
Ils seraient quelque 75 000 employés à être recrutés dans le cadre du filet social, mis en place dans les années 1990 pour une insertion des jeunes dans le monde de l’emploi, selon les statistiques du ministère du Travail. «Une solution temporaire aux conséquences actuellement ingérables», approuve Mme Meghraoui, secrétaire nationale au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Les jeunes recrutés via ces contrats, avec des salaires de misère ne dépassant pas les 5000 DA/mois, étaient censés être régularisés dans des postes permanents dès que l’occasion se présente.
Or, des milliers de travailleurs ont constaté que la régularisation n’est pas systématique. «Les postes sont libérés ont été confiés à d’autres postulants, certainement plus chanceux, du moment qu’ils n’ont pas été contraints de subir l’attente et la précarité.» Un comité des employés du filet social est d’ailleurs né pour défendre leur droit à une intégration parmi les effectifs permanents et bénéficier ainsi d’une certaine stabilité aussi bien salariale que sur les prestations de la Sécurité sociale.
Il faut savoir que pour un salaire mensuel de 5000 DA, ces employés ne bénéficient que de l’accès gratuit aux médicaments. Cette formule d’emploi ne garantit donc pas de retraite. «Imaginez qu’après toute une vie passée à travailler, pour un salaire minable, vous ne pourrez même pas espérer un centime à la fin de vos jours. Cela ne vous effraie-t-il pas ?», lâche une autre employée, désespérée d’avoir «perdu ma vie à attendre».
Les employés du filet social assurent pourtant des tâches quotidiennement, tout comme leurs camarades permanents, c’est-à-dire exposés aux mêmes risques qu’eux, notamment pour les emplois nécessitant des déplacements. Enquêteur social, l’employé au filet social pourrait être appelé à travailler comme surveillant durant l’année scolaire, ou secrétaire, agent polyvalent ou agent de l’état civil, mais sans que son salaire soit revu.
Le Collectif national des travailleurs du filet social accuse les administrations qui emploient des effectifs entiers sans se soucier de leur devenir, de pratiques «esclavagistes». «Si des milliers d’employés sont piégés dans ces postes, c’est qu’on leur a fait miroiter l’espoir de se faire intégrer plus tard, c’est une fois qu’ils ont dépassé l’âge de postuler à d’autres fonctions qu’ils se rendent compte de leur situation», souligne un syndicaliste du Snapap qui estime que «si les recrutements dans l’administration s’étaient faits dans la transparence, ce problème là ne se poserait pas».
Le collectif dénonce la fin de contrat infligée à ces employés de manière «sournoise», indique Mme Meghraoui. «En plus de la précarité, les travailleurs du filet social doivent s’attendre à la fin de leur contrat à n’importe quel moment et sans aucune explication», s’inquiète-t-elle, dénonçant ainsi «le flou total» entourant cette formule.
Une vingtaine d’années après leur lancement, le filet social et les autres formules d’emploi temporaire ont engendré un véritable casse-tête. La baisse des ressources ne fait qu’aggraver la situation. Les conséquences risquent d’être plus graves, sachant que près d’un millions d’employés sont sous contrat de travail temporaire (ANEM, DAIP et dont le salaire n’atteint pas le SNMG), financé par le Trésor public. Mme Maghraoui redoute le pire : «Dans une dizaine d’années, ces formules précaires auront abouti à des milliers d’effectifs de travailleurs sans retraite, appauvris, encore dans la précarité et sans aucune autre ressource !»

Fatima Arab el watan

Syndicat national des praticiens de Santé publique :
«Privatisations hasardeuses», détournement et accès aux grades

par M. Aziza Le quotidien d’Oran



Le syndicat national des praticiens de Santé publique revient à la charge pour dénoncer «le démantèlement programmé de la santé publique», à travers des projets de privatisation «hasardeuse», annoncés par le ministre de la Santé concernant les CHU et le secteur de la Formation médicale. Les praticiens de la Santé alertent et laissent présager une désarticulation du secteur, dans les années à venir, «le secteur public sera réservé, dans cinq ans, exclusivement aux personnes démunies», ont-il alerté en s’interrogeant «à savoir sur quel critère on définira le citoyen démuni, d’ici là ?» Le président du SNPSP, Lyès Merabet, a affirmé, hier, lors d’une conférence de presse, que son syndicat est contre la privatisation «hasardeuse» du secteur de la Santé, notamment, dans les conditions actuelles des choses, où le secteur public souffre de sérieux problèmes de dysfonctionnements. Pour Merabet, l’idée de créer des hôpitaux privés de 500 lits, avec l’idée d’ouvrir le secteur de la Formation médicale, au secteur privé, annoncée par le ministre Abdelmalek Boudiaf, est une «aventure hasardeuse» au moment où le secteur public a besoin d’être davantage soutenu et renforcé. Pour Lyès Merabet, cette privatisation, à la hâte, ne fait que fragiliser, davantage, le secteur public.

Et de faire rappeler que, déjà, le niveau des dépenses de la Santé publique, en Algérie, est en-deçà des pays voisins. Il précise que selon des statistiques de l’OMS, les dépenses totales de l’Algérie pour le secteur de la Santé, comparativement au PIB, sont de 4 %, durant les 10 dernières années, alors que les niveaux des dépenses en Tunisie et au Maroc, sont de l’ordre de 6 à 6,2 % du PIB.

Le SNPSP s’est dit, également, opposé, voire rejeter, le nouveau système de pointage par empreinte digitale, pour les personnels hospitaliers, annoncé par le ministre. Pour le SNPSP, cette pratique est en fait une restriction des libertés individuelles «et elle n’est pas en mesure de lutter contre le phénomène de l’absentéisme, constaté dans les hôpitaux et les polycliniques». Lyès Merabet, explique que les récalcitrants peuvent bien faire le pointage le matin et repartir pour prendre un café, ils iront aux cliniques privées pour exercer et revenir en fin d’après-midi, pour pointer.

Pour Lyés Merabet «c’est l’activité complémentaire que nous avons, catégoriquement, rejetée qui a ouvert la porte à ce genre de comportement». Il a signalé que la mise en place de ce système de pointage coûtera un budget considérable, à l’Etat au moment où on parle d’efficience et de restriction budgétaires dans le secteur public. Le Dr Merabet a affirmé qu’un seul appareil coûte une moyenne de 400.000 DA. Et de préciser que le dernier hôpital devra au moins installer une dizaine, et sachant que nous avons 500 structures hospitalières, la facture sera lourde.

Pour le conférencier, le personnel hospitalier est déjà régi par une série de mesures administratives et déontologiques qui l’obligent à assurer sa disponibilité, à travers le système de brigade, de la garde et d’autres. Et de signaler que le travail de contrôle doit être assuré par les chefs de services et les DRH dans les administrations.

Le syndicat défend le corps médical du secteur public et dénonce les injures proférées, par certains responsables, «ils nous traitent de mercenaires, ils font croire aux citoyens que nous sommes une association de malfaiteurs», dira-t-il. Et de souligner «que certains propos nous touchent profondément, au moment où nous avons tant besoin d’encouragement pour régler certaines dysfonctionnements dans le secteur».

DES INTERROGATIONS SUR LES ŒUVRES SOCIALES DE MUSTAPHA BACHA

Le syndicat national des praticiens de la Santé publique a affirmé son soutien aux délégués syndicaux de l’hôpital Mustapha Bacha, qui font l’objet de pressions, après avoir déposé plainte, auprès de la justice, sur la gestion douteuse des Œuvres sociales de l’hôpital Mustapha Bacha.

Lyès Merabet a affirmé que son syndicat ne dit pas qu’il y a eu détournement ou pas, mais dit-il, la justice a été sollicitée, la brigade des Finances et une brigade de la Gendarmerie sont en train d’enquêter. Il faut laisser ces instances travailler conformément à la loi. Les élus des syndicats, SNPSP, Snapap et Snapsy ont eu des soupçons sur le sort de 67 milliards de centimes des oeuvre sociales, « n’importe quel travailleur a le droit de connaître le cheminement, ou le sort des œuvres sociales du moment que 3 % sont prélevés de son salaire». Lyes Merabet dit ne pas comprendre pourquoi certains fonctionnaires ont observé un sit-in, au CHU Mustapha Bacha à Alger, pour soutenir la directrice générale de l’établissement, installée par intérim depuis six mois. Pour Merabet, ni un sit-in de soutien, ni un sit-in de dénonciation ne peut prouver s’il y a eu détournement ou pas, «seule l’enquête déterminera le sort de l’argent des Œuvres sociales». Le Dr Merabet s’est interrogé, pourquoi la commission chargée de gérer les Œuvres sociales n’a pas été renouvelée depuis quatre ans, et pourquoi l’Administration a accepté de travailler dans de telles situations, «en manque de transparence?» Lyes Merabet conclut «nous sommes contre les pressions exercées sur les délégués syndicaux et il n’est pas question de se taire». Le conférencier a fait état de mutations abusives des délégués syndicaux, et de menaces agressives suite à cette affaire, à l’encontre de certains syndicalistes.

A QUAND L’APPLICATION DE L’ACCES AUX GRADES POUR TOUS

Le SNPSP réclame l’application des résultats du concours pour l’accès aux grades, du mois de juin passé. Une application partielle a été enregistrée, pourtant, des instructions ont été données, par le ministère de la Santé, par celui des Finances et les responsables de la Fonction publique pour l’application des résultats, avant la fin de l’année.

Le Dr Lyès Merabet, a affirmé que certaines wilayas, telles que Tizi Ouzou, Tipaza, Ouargla, Sétif, Annaba, Sidi Bel- Abbés ont refusé, carrément, d’appliquer les résultats du concours relatif à l’accès aux grades, sous prétexte, qu’il n’y a pas eu des postes budgétaires. Pis, les contrôleurs financiers de certaines wilayas ont demandé de contrôler les feuilles d’examen et le barème de correction, des candidats pour pouvoir débloquer les rappels. Le conférencier a voulu attirer l’attention du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière qui avait dit que ce dossier est clos, «on vous a présenté un dossier incomplet sur l’état d’avancement et l’application des résultats du concours», alerte Merabet. A noter que le SNPSP tiendra un conseil national extraordinaire, le 3 mars prochain, dans le but de plancher sur plusieurs points en suspens, entre autres la réouverture du dossier du statut particulier, vu les anomalies.


El-Tarf – Retard de la paie :
les enseignants font grève

par A.Ouelaa le quotidien d’Oran



Les enseignants de plusieurs lycées comme ceux de Dréan, Echatt, Merzoug à El-Tarf, Aïn Assel et El-Kala, ont observé une grève jeudi passé pour protester contre le retard de leurs traitements qui a dépassé les 15 jours.

Etat de fait qui n’arrange pas les calculs de ces enseignants contraints par des créances ou des charges dont ils doivent s’acquitter. Contacté, le coordinateur du CNAPEST dira que ce débrayage a eu lieu d’une manière délibérée ; que la paye comme convenu avec la D.E est perçue entre le 10 et le 14 de chaque mois.

Par conséquent, une réunion sur le problème va se tenir le 15 du mois prochain avec tous les concernés et s’il y a récidive, une grève générale aura lieu. Pour leur part, des économes nous ont déclaré qu’en l’absence d’un directeur de l’éducation, suspendu depuis quatre mois, celui de Annaba qui assure l’intérim n’assume pas la fonction d’ordonnateur d’ou l’obligation d’acheminer l’état de paye vers Alger pour signature


Régions : Aïn Defla
Le Cnapeste et l’Unpef déposent un préavis de grève pour mercredi


Après consultation de leurs bases respectives, les deux formations syndicales les plus représentatives du secteur de l’éducation, l’Unpef qui compte dans ses rangs des milliers d’adhérents des trois paliers, et le Cnapeste, présent surtout dans le cycle du secondaire, ont déposé un préavis de grève auprès des instances concernées, pour un débrayage pour la journée du mercredi 24 février prochain.
Selon les communiqués transmis à toutes les instances et dont des copies nous ont été transmises par les coordinateurs de ces associations syndicales, et les réunions élargies qui ont été tenues, «le recours à la grève nous a été imposé par le directeur de l’éducation qui a adopté la politique de la fuite en avant, le refus de dialoguer avec les partenaires sociaux, faisant ainsi fi des instructions itératives de Mme la ministre de l’Education, et surtout une gestion chaotique du secteur dans son ensemble dans ses différents volets, pédagogique, financier et matériel» nous a-t-on déclaré. Pour l’Unpef, il s’agit là d’une décision qui fait suite à de nombreuses démarches entreprises pour nouer le dialogue avec le responsable du secteur afin de trouver ensemble des solutions aux multiples problèmes auxquels sont confrontés les différents personnels, des démarches qui se sont heurtées à des portes closes, au refus de dialoguer et à la fuite en avant. «Nous n’avons pas le droit de garder le silence face à la situation désastreuse que vit le secteur aussi, nous avons décidé de lancer le mot d’ordre de débrayage d’une journée, celle du mercredi 24 février et si le responsable du secteur continue dans sa fuite en avant, nous nous réservons le droit de recourir à tous les moyens inscrits dans la loi pour faire aboutir les revendications des travailleurs».
Lors de la réunion de l’assemblée élargie du conseil de wilaya tenue mardi dernier, lors du débat engagé, certains intervenants n’ont pas hésité à dire «si le directeur de l’éducation persiste et signe dans cette attitude, il n’est pas exclu que nous revendiquerons son départ de la wilaya de Aïn Defla». C’est dire à quel point la situation dans le secteur est sous tension. On indique que la session de l’assemblée extraordinaire reste ouverte pour suivre le développement de la situation.
Le Cnapeste dresse à son tour, dans son communiqué, une longue liste de griefs à l’encontre de la situation que vit le secteur, contre le refus de dialoguer du directeur de l’éducation et de sa gestion anarchique du secteur, de l’ignorance des lois qui régissent les relations de travail des lois faites pour assurer justement une stabilité permanente du secteur et pour offrir et assurer les meilleures conditions de travail possibles pour tous et pour les élèves et pour les personnels enseignant et administratif en vue d’accroître le rendement et les performances du système éducatif. Le Cnapeste affirme dans son communiqué avoir sollicité des séances de travail avec le directeur de l’éducation. En réponse, le responsable a invité cette association à une séance qui a été prévue pour le 26 janvier dernier. On indique que le jour venu, le directeur du secteur n’a pas honoré son engagement à tenir cette réunion et s’est trouvé «absent».
Une autre séance a été aussi prévue pour le 3 février dernier, toujours sur invitation émise par le directeur de l’éducation. Ce jour-là, le Cnapeste s’est présenté mais le directeur et le secrétaire général se sont trouvés tous les deux «absents» ; seuls, se sont présentés deux chefs de service non habilités à prendre une quelconque décision pour régler le moindre problème, et la séance de travail n’a pas eu lieu.
Ainsi, comme chaque année, le secteur de l’éducation, un secteur des plus sensibles, sinon le plus sensible, est appelé à vivre des perturbations qui ne manqueront pas de se répercuter sur tout le système éducatif. La «faute» à qui ? Qui aura à endosser la responsabilité des conséquences que ne manqueront pas de générer ces perturbations, le personnel enseignant et administratif ? Les élèves ?
Karim O. le soir d’Algérie


Biskra : Les adjoints de l’éducation crient au mépris


le 18.02.16 |

Criant à l’injustice et au mépris de la part de leur administration de tutelle et du règlement afférent à leur statut, des dizaines d’adjoints d’éducation (ex-surveillants) en poste dans des établissements scolaires du moyen et du secondaire de la wilaya de Biskra.

Rassemblés mardi matin devant le siège de la direction de l’éducation pour brandir un certain nombre de revendications socioéconomiques à même de les rétablir dans leurs droits de travailleurs «dépréciés sur le plan social et financier.», selon eux. Ceux-ci dénoncent en premier lieu le flou caractérisant leur fonction. «Sommes-nous des membres du staff administratif ou pédagogique ?» s’interrogent-ils en précisant qu’ils ne bénéficient ni de primes, ni d’allocations et droits à un logement d’astreinte auquel ont droits les uns et des autres dans le secteur de l’éducation nationale.
En second lieu, ces auxiliaires «jouant un rôle important dans le respect du règlement intérieur des structures scolaires, de l’établissement de divers documents administratifs, de la surveillance et de l’accompagnement des collégiens et lycéens tout au long de leur cursus», rappellent-ils en souhaitant aussi pouvoir prétendre à des postes de proviseur, directeur et censeur selon des critères de promotion à établir. Le dernier point abordé par ces travailleurs dont certains totalisent plus de 20 ans de travail a trait à la surcharge de travail qui leur incombe. «En l’absence flagrante de renforcement de nos rangs par des opérations de recrutement de personnel gelées depuis des mois, nous travaillons parfois le double des horaires réglementaires sans aucun avantage pécuniaire», se plaignent-ils.
Hafedh Moussaoui El watan


Aïn Témouchent

Sit-in de salariés mis en chômage pour six mois


La cinquantaine de salariés de la plus importante station-service de Témouchent ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, ce jeudi. Ils protestaient contre leur mise en chômage pour six mois suite à une fermeture décrétée par la direction des mines.

La station en question, dite «Benadla», est située sur la RN35, à proximité de la localité de Sidi Ben Adda. Très fréquentée du fait de sa position sur un axe routier important, particulièrement par les véhicules venant ou se dirigeant vers la wilaya de Tlemcen, où la distribution du carburant est problématique.
L’on s’y arrête également parce qu’elle comprend un restaurant et un café avec leurs indispensables dépendances. Ce ne sont en conséquence pas seulement les employés s’occupant des pompes qui se sont retrouvés sans travail mais également ceux du restaurant et du café. Selon leurs dires, ils ont cru que la fermeture relevait de la répression de la contrebande sur le carburant sachant que les «hallaba» écument les stations du Témouchentois. Un officier de police qui s’est adressé à eux pour les disperser les a détrompés.
Il leur a expliqué, selon les informations recueillies auprès du chef de cabinet du wali, que leur station a été fermée en raison de réserves quant à la fiabilité des équipements en matière de sécurité. Et pour clore les récriminations, l’officier a usé d’un argument qui a désarmé les protestataires : «J’admettrais votre sit-in si, à la limite, les réserves de l’administration avaient été levées par votre patron».
Mohamed Kali el watan


Mascara : Des fonctionnaires de la DJS observent un sit-in


Des fonctionnaires de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Mascara ont observé, hier à 10h, un sit-in de protestation devant le siège de leur direction pour réclamer une enquête sur la gestion financière des œuvres sociales durant la période allant de 2005 à 2015.

Affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), les protestataires ont, en outre, réclamé la dissolution pure et simple du bureau chargé de la gestion des œuvres sociales désigné par l’union générale des travailleurs algériens (UGTA) en tant que représentant majoritaire. Les travailleurs mécontents représentés par le secrétaire de la section syndicale du SNAPAP, Mohamed Benkorbaa, sont allés jusqu’à revendiquer l’organisation d’une assemblée générale pour le renouvellement du bureau des œuvres sociales.
Contacté par nos soins, le président des œuvres sociales de la DJS, Mohamed Benmiloud, a rejeté en bloc les accusations formulées et a affirmé que les bilans financiers et moraux des années allant de 2005 à 2015 ont été vérifiés par les services compétents et aucune anomalie n’a été constatée. Pour ce qui est de la dissolution du bureau chargé de la gestion des œuvres sociales, notre interlocuteur a précisé que le dernier mot revient aux fonctionnaires de la DJS.
Abdelouahab Souag el watan


Ils dénoncent le non respect des critères de recrutement :
Des matelots en grève de la faim au port d’Arzew

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran



Se sentant écartés de l’opération de recrutement lancée au mois d’août dernier par l’entreprise portuaire d’Arzew (EPA), des matelots, détenant des diplômes de matelots qualifiés, sont en grève de la faim depuis le mercredi dernier.

Dès l’annonce des résultats, 19 matelots ont décidé d’entamer une grève de la faim en signe de protestation contre ce qu’ils qualifient d’«injustice» dans le recrutement de ce personnel de navigation. Selon un représentant des grévistes, «bien que l’avis de recrutement affiché au mois d’août définissait clairement les conditions d’accès à ce poste, plusieurs critères n’ont pas été pris en considération et par conséquents, plusieurs candidats ont été écartés sans justificatifs». En effet, dans l’offre d’emploi affiché par l’EPA, il est clairement mentionné que «dans le cadre de ses besoins en matière de recrutement, nous avons l’honneur de vous informer que l’Entreprise Portuaire d’Arzew sollicite le recrutement de cinquante et un matelots qualifiés».

Concernant les conditions d’accès, elles se résument en sept points : être titulaire de fascicule au commerce en cours de validité, être titulaire d’un certificat de matelots qualifié ou autre, être titulaire des certificats STCW (base unique, E.M.S, feu avancé, ISPS code) en cours de validité, avoir un niveau terminal scientifique et plus souhaité, être âgé de moins de quarante ans, être dégagé du service national et être libre de toute engagement.

Pour les grévistes, il s’agit de critères qui n’ont pas été pris en considération puisque, a expliqué le représentant des grévistes, «de tout le personnel recruté, 63 en tout au lieu des 51 annoncés dans l’offre d’emploi, sept seulement détiennent le diplôme de matelot qualifié, les autres ont la qualification de nettoyeurs de bateaux». «Nous ne comprenons pas», dira-t-il, «pourquoi les candidats qualifiés ont été écartés alors qu’ils avaient présenté dans leur dossier le diplôme de matelot qualifié délivré par l’école technique de formation et d’instruction maritime de Mostaganem et pourquoi la direction n’a pas affiché la liste des candidats retenus, se contentant de les appeler par téléphone».

Devant cette situation, les grévistes ont déposé des recours auprès de la direction de l’EPA mais sans résultat, nous fera savoir le même interlocuteur. Le recours à la grève de la faim a été le moyen de dénoncer ce qu’ils considèrent comme «injustice» et d’attirer l’attention des autorités locales et du ministère du transport sur leur situation et les conditions de recrutement.

LES RETRAITES DE L’ARMEE SE MOBILISENT

15 wilayas de l’Est se préparent pour le congrès extraordinaire du 13 avril à Alger


La commission nationale de l’Organisation des retraités de l’armée vient d’être installée à Khenchela dans le but de préparer le congrès national et élire un nouveau bureau national pour remplacer l’ancien qui a fait l’objet d’un retrait de confiance après les perturbations qu’a vécues l’Organisation depuis des années.
Cette commission présidée par Boulakroune Saïd est secondée par Taleb Mohamed, Ben Azouz Ali et autres. Selon Bourakba Mohamed, chargé de la coordination et les relations sociales, elle a pour but de faire primer le dialogue et élire des compétences qui peuvent faire réunir tout le monde et mettre l’Organisation des retraités de l’armée sur la bonne voie.
Notre interlocuteur ajoute qu’une commission d’enquête devrait être dépêchée pour faire la lumière sur tous les dépassements de l’ancien président, à savoir les milliards des voitures des retraités, l’affaire des lots de terrains et l’argent des cartes d’adhérents.
Benzaïm A. le soir d’Algérie

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