Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°78

Les Syndicats plaident pour un autre examen
– Bac : l’échec

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran

Après les réunions et concertations avec les différents syndicats de l’Education, rien n’est encore tranché sur la suite à donner à l’examen du baccalauréat de 2016 qui a fait l’objet de fuites de sujets, à travers les réseaux sociaux. Même si les candidats retiennent leur souffle, les spéculations vont bon train, en attendant une réaction du gouvernement puisque c’est à lui que revient la décision finale. La journée du jeudi a marqué, donc, l’achèvement de l’examen du Bac et aussi l’annonce des premiers résultats de l’enquête menée sur les fuites des sujets. L’affaire a dépassé le ministère de l’Education puisque le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a indiqué, jeudi, que les procureurs de la République, dans certaines wilayas du pays, avaient ordonné à la police judiciaire de la Gendarmerie nationale, d’ouvrir une enquête sur les faits liés à la fuite des sujets du Baccalauréat. « Lorsqu’il s’agit de faits à caractère pénal, la justice n’attend pas », selon les déclarations de M. Louh, rapportées par l’APS, en marge d’une séance plénière, à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. Le ministre a précisé que « les procureurs de la République, dans certaines wilayas, dont la capitale, ont ordonné à la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’ouvrir une enquête sur ces fuites de sujets». «Les résultats des investigations, menées sous le contrôle du ministère public, seront présentés à la justice, conformément à la loi», a souligné le ministre, rappelant que la législation nationale est «claire», s’agissant des sanctions prévues contre les auteurs de crimes électroniques

31 personnes impliquées

Les premiers résultats de l’enquête, déclenchée suite à la fuite des sujets, a révélé l’implication de 31 personnes identifiées par leur adresse IP qui ont été interpellées par les services de sécurité. C’est ce qui a été annoncé par le chef de cabinet du ministère de l’Education, Abdelwahab Guellil, jeudi, sur les ondes de la radio nationale. Il a, également, indiqué que « les services de sécurité ont auditionné une femme qui pourrait être à l’origine de la fuite des sujets de l’épreuve d’Histoire et Géographie ». La mise en cause est, actuellement, sous contrôle judiciaire. Le chef de cabinet a ouvert une brèche, cependant sur « la nécessité de revoir les modalités de déroulement du Baccalauréat et de développer les moyens de travail de l’Office national des examens et concours (ONEC) qui ne cadrent plus avec le développement technologique et les méthodes pédagogiques ». Sur les premiers résultats de l’enquête, déclenchée mercredi dernier, le communiqué du ministère de l’Education fait, en effet, état que « les enquêtes diligentées, immédiatement, ainsi que les mesures élaborées, selon des protocoles précis, ont permis, notamment, au Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cyber-criminatité de la Gendarmerie nationale, d’identifier les plates-formes d’échanges (plus de 15) ainsi que les profils facebook (150 identifiés dont certains domiciliés à l’étranger ». Concernant les pratiques traditionnelles de triches et fraudes dans les salles d’examen, le ministère a indiqué qu’ils représentent 20% qui ont été, rapidement, détectées par les acteurs de l’Education (copiage, usage de documents miniaturisés). Les fraudeurs exclus des salles d’examen pour usage des technologies de la communication (téléphone portable) sont au nombre de 121 candidats. Quand aux sanctions des retardataires, le ministère a enregistrés 907 cas dont 728 candidats libres et 179 candidats scolarisés, représentant un taux de 20%. Quant à « la fraude sur intervention externe aux classes d’examen, par diffusion des sujets de la filière Sciences expérimentales, 7 cas ont été enregistrés pour lesquels des décisions fermes seront prises ». Un avis, largement, partagé par la communauté éducative, par souci de préservation de la crédibilité du Bac et des principes de mérite, d’équité et d’égalité des chances, entre tous les candidats.

Appel au boycott de la correction des épreuves entachées de fraudes

Réunis jeudi avec la ministre de l’Education et les représentants du ministère, les syndicats de l’Education ont proposé trois options dont : la réorganisation, en session extraordinaire, des épreuves du Baccalauréat dans son intégralité, après l’Aid El-Fitr ou la réorganisation partielle de l’examen, soit uniquement les épreuves dont les sujets ont fuité ou son maintien. Dans le communiqué signé, dans la nuit de jeudi à vendredi, par Mme Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale, M. Meziane Meriane, coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), M. Sadek Dziri, président de l’Union nationale des personnels de l’Education et de la Formation (Unpef), M. Boualem Amoura, Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la Formation (SATEF), M. Mohamed Hamidat, Secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l’Enseignement primaire (SNAPEP), M. Sidali Bahari, Secrétaire général du Syndicat national des Corps communs et ouvriers professionnels de l’Education nationale (SCCOPEN), M. Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves, Mme Dalila Khiar, présidente de la Fédération nationale des Associations des parents d’élèves, « les participants à cette réunion consacrée à la présentation de propositions, concernant la suite à donner au Bac-2016, sur l’ombre de fuites des sujets de certaines épreuves, via les réseaux sociaux, au deuxième jour de l’examen, ont été unanimes à affirmer que le dernier mot revient au gouvernement ». Le CLA qui ne figure pas parmi les signataires de ce communiqué, bien qu’il était présent à la réunion, a plaidé pour la réorganisation partielle de l’examen du Bac, à savoir : les matières touchées par la fraude et pour des enquêtes poussées sur cette affaire qui touche à la crédibilité du Bac. Le CLA a, également insisté, a indiqué son porte-parole, M. Hakem, sur la condamnation des responsables de ce qu’il a qualifié de « crime ».

Pour les autres syndicats signataires du communiqué, ils ont souligné l’impératif respect de l’égalité des chances et la préservation de la crédibilité du Baccalauréat. Le coordinateur national du SNAPEST, Meziane Meriane a estimé qu’« il est inconcevable de corriger les copies, en sachant qu’il y a eu triche». Avant cette réunion avec la ministre de l’Education, les syndicats du secteur étaient partagés entre la réorganisation d’une session extraordinaire du Bac et la tenue d’une session pour les matières touchées par la fraude. Le CNAPEST a tenu une réunion extraordinaire de son bureau national pour dénoncer ce qu’il a qualifié de complot suite à la fuite des sujets et demande au gouvernement de prendre la décision qui préserve l’égalité des chances aux candidats. Le président de l’Union nationale du personnel de l’Education et de la Formation, a indiqué, avant la réunion avec la ministre, que le syndicat est pour la réorganisation des examens, dans les matières touchées par la fuite des sujets à travers les réseaux sociaux. De son côté, le Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la Formation (SATEF), a suggéré, selon l’APS, par le biais de son secrétaire général Boualem Amoura, « la réorganisation de l’examen dans les matières ayant fait objet de fuite et dans les régions où une fraude collective a été confirmée ». Il a proposé l’organisation d’une session spéciale, en juillet prochain, juste après la fête de l’Aïd el Fitr. Pour sa part, Ferhat Chabekh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’Education (FNTE), relevant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a appelé à veiller à la protection des droits de l’élève en matière d’égalité des chances

Suppression de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge

Les travailleurs de la SNVI protestent


De nombreux travailleurs dont des syndicalistes de la SNVI de Rouiba ont observé, hier, un arrêt de travail de plusieurs heures pour dénoncer la décision de la dernière tripartite portant abrogation de l’ordonnance 97-13 régissant la retraite proportionnelle et la retraite sans conditions d’âge. “La 97-13 est un acquis irréversible pour les travailleurs et leur famille, affirme un agent de l’unité carrosserie. Un autre travailleur s’interroge sur le rôle de l’UGTA qui a avalisé cette décision. “Si l’UGTA ne nous défend pas et laisse Haddad dicter sa philosophie au monde du travail, alors que son entreprise ne dispose même pas d’une section syndicale ni d’une convention de travail, nous préférons partir de l’organisation”, affirme un travailleur en colère. Selon nos informations, ce mouvement de protestation risque de s’étendre à plusieurs unités de la zone industrielle de Rouiba. Pour rappel, plus de 1 110 travailleurs de la SNVI ayant bénéficié de la retraite anticipée, dont 600 d’entre eux sont déjà sortis, les autres ont déjà déposé les dossiers au niveau de la CNR. Par ailleurs, on a appris hier que de nombreux syndicats autonomes ont rejeté la décision de la tripartite et invitent le gouvernement à renflouer les caisses de la CNR avec l’argent des 3 millions d’employés non déclarés au lieu d’opter pour des solutions de facilité, ajoutent-ils. L’on sait que le secteur de l’éducation enregistre le plus grand nombre de demandes de départ en retraite anticipée.

M. T.


Oran :

Caisse nationale des congés payés et chômage intempéries, CACOBATPH:
Un numéro vert pour répondre aux doléances des travailleurs affiliés

par J. Boukraa le quotidien d’Oran

Afin de répondre aux différentes préoccupations et réclamations, la caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries (CACOBATPH) relevant des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) d’Oran qui couvre les wilayas d’Oran, Saïda, Mascara et Mostaganem, annonce à ses affiliés l’ouverture d’un centre d’appel qui sera opérationnel à partir du 1er juin. Selon la chargée de communication de la CACOBATH Oran, il s’agit d’un numéro vert ( 021 470 470) relevant d’un centre d’appel national. «Cette initiative va faciliter la détention de l’information et les explications dans un laps de temps très court, sachant que les appels seront gérés et pris en charge par un groupe de spécialistes en temps réel ». Aussi, après le lancement d’un nouveau système d’indemnisation du chômage causé par la canicule au profit des travailleurs des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique exerçant dans le grand Sud, une réflexion est-elle en cours pour la généralisation de ce système au profits des travailleurs du BTPH dans les wilaya des Hauts-Plateau et du Nord. Cette décision a été prise en fonction du réchauffement climatique que connaissent ces régions, surtout que depuis 2 années même les wilaya du Nord connaissent des vagues de canicule qui dépassent les 46 degrés. La déclaration de l’indemnisation canicule se fera aux mêmes conditions que celles liées au chômage-intempéries. Il s’agit d’étendre les prestations d’indemnisation déjà en vigueur du chômage-intempéries (pluie, vent, neige) dans le secteur du BTPH, aux conditions climatiques causées par la canicule. Une fois opérationnelle, elle peut être faite via le portail « tasrihatcom ».

Rappelons que la CACOBATPH est placée sous la tutelle du ministère du Travail et ses missions principales consistent essentiellement à assurer les prestations de congés payés et du chômage-intempéries, dont bénéficient les travailleurs déclarés des secteurs du BTPH. Il s’agit d’un chômage forcé et momentané des travailleurs par des arrêts de travail liés aux conditions climatiques. La CACOBATPH a aussi pour mission de lutter contre le travail au noir dans les secteurs du BTPH, en œuvrant à la régularisation de la situation des travailleurs non déclarés, tout en intervenant dans l’envoi des dossiers des entreprises concernées à l’Inspection du travail. Ces entreprises sont assignées à verser les cotisations relatives à toute la période de travail non déclarée, ainsi qu’au paiement de pénalités de retard, car la loi sanctionne la non-déclaration des travailleurs.

SUITE À L’ENGAGEMENT DU MINISTRE DE L’AGRICULTURE
Les vétérinaires suspendent leur mouvement de grève


Les vétérinaires du secteur public ont suspendu, hier matin, leur mouvement de grève à travers toutes les wilayas du pays, après trois jours de débrayage pour faire aboutir leur plateforme de revendications socioprofessionnelles qui traîne, depuis plus de trois ans, au ministère de l’Agriculture. C’est ce qu’on a appris hier d’une source proche du ministère de l’Agriculture qui précise, par ailleurs, que les vétérinaires ont repris leur activité à travers toutes les wilayas. La grève lancée, à la veille du mois du mois de Ramadhan, par le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP), une organisation forte de 2 000 membres, avait paralysé toutes les interventions dans les abattoirs. Les pourparlers ont ainsi abouti à la satisfaction des revendications, notamment le chapitre lié à la prime de risque, la couverture sanitaire (la vaccination contre les maladies contagieuses), la révision des statuts de la profession et de la prime d’indemnité. Il aura fallu reconduire le mouvement de protestation observé au niveau national, les 11 et 18 mai, devant toutes les directions de l’agriculture des wilayas, mais aussi la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national consultatif du SNVFAP, pour que cette plateforme de revendications soit prise en charge par le gouvernement. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi, en déplacement à Constantine, a confirmé l’information précisant que “la série de réunions organisées entre la tutelle et les représentants du syndicat a conclu à la suspension de la grève. Je réitère notre engagement à résoudre graduellement les problèmes professionnels soulevés par les vétérinaires du secteur public”.

FARID BELGACEM

Sidi-Bel-Abbès
Les «résiliés» de l’Anem dans le désarroi



Le mouvement de contestation des résiliés de l’Anem ne fait que s’amplifier depuis une dizaine de jours. Une centaine s’était rassemblée devant le siège de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès à la fin de la semaine écoulée pour demander audience auprès du wali, une demande qui a été refusée par ce dernier selon les contestataires. En effet, les recrutés dans le cadre du dispositif de l’Anem qui ont été débusqués pour avoir suivi un cursus universitaire et bénéficié d’un contrat, ont vu ce dernier être résilié.
La loi était claire : tout(e) étudiant(e) à l’heure actuelle n’a pas le droit de se lier à un contrat de l’Anem. Après une enquête minutieuse, il s’est avéré que des dizaines d’étudiant(es) étaient liés par des contrats de l’Anem.
Les listes ayant été dressées, ces derniers(es) se sont vu résilier leur contrat mettant dans la gêne certains concernés et ils seraient des dizaines, voire plus d’une centaine.
Les concernés se regroupaient chaque jour pour tenter d’avoir une solution à leurs problèmes. La loi est claire, elle a été appliquée à leur grand dam.
Selon eux, cette décision pénalise beaucoup d’entre eux notamment les mères divorcées avec enfants. Ils ont déclaré : «On aurait dû nous demander de choisir entre les études et notre poste d’emploi. C’est certain, nous aurions opté pour la 2e solution car nous n’avons pas d’autre alternative pour faire vivre nos familles. C’est pourquoi nous sollicitons l’intewrvention de M. le wali pour nous soutenir dans notre demande : nous voulons abandonner nos études et garder nos postes d’emploi avec un espoir, celui d’être permanisés un jour», ont-ils insisté.
A. M. Le soir d’Algérie

La LADDH dénonce le refoulement de Mustapha Tlili


Le SG de l’Union arabe des syndicats autonomes, Mustapha Tlili. D. R.
Le SG de l’Union arabe des syndicats autonomes, Mustapha Tlili. D. R.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a vivement dénoncé le refoulement du secrétaire général de l’Union arabe des syndicats autonomes et membre exécutif au sien de la Confédération syndicale internationale (CSI), de l’aéroport international Houari-Boumedienne. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, la LADDH s’est élevée contre cet «acte arbitraire qui trahit la nature autoritaire du pouvoir politique». Mustapha Tlili était accompagné d’une importante délégation de représentants syndicaux italiens, français, espagnols et tunisiens. La police des frontières leur a signifié qu’ils ne rentreraient pas en Algérie et qu’ils prendraient le prochain vol. Pour la LADDH, c’est une atteinte à la liberté syndicale et une attaque contre l’autonomie syndicale. La ligue a assuré que Mustapha Tlili et ses compagnons étaient venus en Algérie pour permettre aux travailleurs sahraouis qui sont dans les camps des réfugiés de Tindouf d’avoir un syndicat autonome. Mais une telle initiative prise en dehors du circuit officiel semble avoir déplu aux autorités algériennes. La LADDH se dit convaincue que le refoulement de Mustapha Tlili vise à «casser» la solidarité syndicale internationale et à mettre hors circuit les syndicats autonomes qui restent très actifs en Algérie. Cela, estime Salah Debbouz, est motivé par la crainte que le «syndicat maison» soit surclassé sur la scène syndicale internationale au profit de l’émergence de syndicats autonomes de plus en plus actifs et très présents sur le terrain. Il s’agit donc pour la LADDH d’un comportement «irresponsable» et «immoral», considérant ainsi que le régime en place est «incapable de renoncer à ses pratiques répressives et à cesser de dresser des obstacles sur le chemin des syndicats autonomes aussi bien au niveau local, régional qu’international». Pour la LADDH, de tels comportements reflètent la vraie nature du régime autoritaire qui rejette tout ce qui ne vient pas de ses officines. Cette ligue regrette que «les invités des travailleurs sahraouis subissent un tel traitement», précisant que le refoulement de Mustapha Tlili et la délégation internationale a contraint les travailleurs sahraouis à tenir leur réunion «seuls», sans l’appui international.
Sonia Baker Algérie patriotique


Constantine – Formation professionnelle:
Sit-in des syndicalistes du Snapap

par A. Mallem le quotidien d’ORAN


Le conflit latent, opposant depuis plus d’une année la direction de la formation professionnelle (DFP) de la wilaya de Constantine au Snapap, semble avoir pris une autre tournure, hier, avec la menace de grève brandie par les syndicalistes et la demande de départ de la directrice de wilaya.

Ces deux exigences ont été brandies par les adhérents de ce syndicat qui ont tenu un sit-in, hier matin, devant le siège de la DFP à la zone industrielle le Palma. Au cours de cette manifestation, le Snapap a remis à la presse un communiqué dans lequel il dénonce « les pressions et les menaces exercées contre ses adhérents par les responsables de la DFP à plusieurs niveaux, notamment ceux des centres de Sidi-Mabrouk, Ali Mendjeli, Ziadia, El-Khroub, Aïn-Smara et d’autres ». Les responsables du Snapap se sont élevés aussi contre ce qu’ils ont appelé « les méthodes arbitraires et dictatoriales utilisées par l’administration pour casser les adhérents affiliés à leur organisation syndicale ». Ils ont reproché également à la directrice de wilaya son « incapacité à résoudre les problèmes posés à son niveau au prétexte que les centres et les instituts sont autonomes. « Nous ne faisons que demander la levée des contraintes qu’on fait subir aux travailleurs et cadres », nous a affirmé le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap, M. Amar Boureghda. Lequel a ajouté que ses représentants syndicaux sont visés et harcelés par des sanctions de toutes sortes. «C’est ça le fond du problème», a-t-il dit en assurant que si son syndicat n’obtient pas satisfaction pour la cessation de toutes les vexations envers ses militants, ils déclencheront la grève.

Mme Belmadjate Samira, directrice de wilaya de la formation professionnelle, qui nous a accueillis ensuite dans son bureau, a rejeté dans la forme et dans le détail les accusations dont elle est l’objet de la part des syndicalistes du Snapap. « Il faut que l’on sache, a commencé par expliquer la DFP, que je n’ai pas la latitude d’enlever ou de renvoyer tel ou tel directeur d’un centre ou d’un institut comme « l’exigent » les syndicalistes, car cette prérogative est détenue par la tutelle. Je reçois fréquemment le partenaire social et nous traitons ensemble les problèmes du personnel que nous réglons à notre niveau ou, le cas échéant, au niveau de la tutelle. Mais depuis le mois de novembre 2015, j’ai été surprise par une série de sit-in de protestation qui ont touché différents établissements fragilisés et gérés par des ordonnateurs. Et ces structures ont le statut d’Etablissement public administratif (EPA). Donc, je ne peux pas m’ingérer dans leur gestion. C’est le ministre en personne qui nomme et qui destitue leurs directeurs. Mais à chaque fois, les protestataires exigent le départ des gestionnaires », dira-t-elle. Et Mme Belmadjate d’estimer que « ces revendications ont commencé lorsqu’un membre du syndicat, une femme, n’a pas été satisfaite de sa notation annuelle pour le passage à l’échelon et ce, compte tenu de son rendement pédagogique ».

En fin de matinée, la directrice de wilaya a accepté de rencontrer une délégation de protestataires composée de quatre éléments, pour écouter leur doléance. Les syndicalistes ont confirmé cette information. La DFP, que nous avons contactée, a confirmé également la rencontre. Mme Belmadjate a expliqué avoir fait comprendre à ses interlocuteurs qu’ « il faut attendre les recommandations de la commission ministérielle d’enquête qui est passée dernièrement dans les établissements concernés par les problèmes évoqués pour pouvoir décider des mesures éventuelles à prendre contre les auteurs supposés des exactions signalées par les délégués syndicaux ».

Constantine – Renouvellement des instances locales de l’UGTA:
Un passage à vide qui aura duré 12 ans !

par A.El Abci le quotidien d’Oran


L’Union locale ‘Est’ de l’UGTA de Constantine a tenu son 3ème congrès jeudi dernier à l’Institut de chirurgie dentaire de la cité Emir Abdelkader, pour «dégager une nouvelle direction et mettre ainsi un terme à un passage à vide, qui a duré 12 ans», selon le secrétaire général de l’Union de wilaya, Boudjemaa Rahma. Et celui-ci d’indiquer dans son allocution d’ouverture des travaux du 3ème congrès de l’Union locale ‘Est’, qu’ «il est temps que les instances dirigeantes des Unions locales, et il y a en a six, qui sont en place depuis 2005, soient renouvelées par l’urne». Et qu’ «un nouveau staff avec un nouveau souffle, soit installé», ajoutera-t-il. «Aujourd’hui, les changements concerneront de l’UL Est et l’espoir est grand que cela sera une occasion pour relancer réellement le mouvement syndical dans la ville des ponts», a martelé le SG de l’UW. Selon Rahma, «l’une des missions principales du 10ème congrès de l’Union de wilaya d’octobre 2014, a consisté à mettre sur rail ce mouvement, qui a beaucoup pâti d’une anarchie qui a duré plus de 16 ans». Dans le cadre de ces renouvellements, dira-t-il, «j’ai le quitus de la Centrale syndicale pour procéder à la tenue des congrès de toutes les unions locales. Et je suis là pour appliquer les décisions du 10ème congrès qui m’a élu et c’est le seul prochain congrès qui doit me juger avec la Centrale syndicale, bien sûr, et pas un autre ou d’autres», lancera-t-il. Expliquant aux 77 délégués congressistes présents, que «vous allez élire aujourd’hui une commission exécutive (CE) de l’U/L Est, composée de 27 membres, dont émanera un bureau de 5 membres et ce, en toute transparence et démocratie». «Je suis un militant, qui a pour souci le travail dans le respect des statuts et du règlement intérieur de l’UGTA», notera-t-il, révélant dans ce sillage que «beaucoup d’eau a coulé depuis 2013, lorsque j’ai été contacté pour reprendre l’U/W de Constantine, où les travailleurs adhérents étaient de 13.000 et maintenant ils sont au nombre de 42.000». «Nous avons travaillé avec tous ceux qui le voulaient bien sur la base des principes de la Centrale, sans exclure personne et sans tirer de cartouches sur quiconque», a-t-il déclaré. Après cette allocution, un bureau de 05 membres a pris le relais à la tribune pour mener les travaux du 3ème congrès, avec lecture du rapport moral et financier et organisation des élections pour désigner la nouvelle direction. En marge des travaux, le SG de l’U/W, Rahma, fera savoir que ce congrès est le 2ème du genre après la tenue de celui de l’U/L de Hamma Bouziane qui a eu lieu début 2016, pendant que les unions d’El Khroub, Ain S’mara, l’U/L Ouest et Centre le seront après le Ramadhan.


KHENCHELA
Les professeurs, les étudiants et les travailleurs de l’université voient rouge



Rien ne va plus à l’université de Khenchela depuis des mois, puisque le climat de travail se détériore et le dialogue entre les différents partenaires s’est arrêté et les choses commencent à dévier du chemin ordinaire, selon les professeurs du Cnes, les étudiants et les fonctionnaires de l’université Abbès-Laghrour, et ce, dans leurs communiqués dont nous détenons des copies.
Les protestataires dénoncent l’absence de dialogue et le travail en solo du staff administratif chapeauté par le recteur qui, selon eux, prend des décisions, dans l’illégalité et sans consultation des partenaires, sans oublier la mauvaise gestion des différents dossiers et l’implication des personnes étrangères à l’université. Pour les différents bureaux des étudiants, on parle de l’illégalité des commissions de discipline et les sanctions enregistrées contre les étudiants grévistes malgré la légalité des revendications et le mouvement de grève, en plus l’absence du dialogue et la bureaucratie qui ont pris de l’ampleur et ont tué tout acte d’innovation et d’initiative, accusant le recteur et le directeur du personnel d’être derrière la non-tenue des différents concours et à la non-concrétisation des P-V d’arrangement et de travail signés depuis des mois.
Devant ce fait accompli, les protestataires lancent un appel au ministre,
M. Hadjar, et au wali de Khenchela afin de mettre fin à cette mascarade et de dépêcher une commission d’enquête pour déterminer les responsabilités, pour le bien du savoir et des étudiants.
Benzaïm A. le soir d’Algérie


Relizane:
LADDH et députés solidaires avec un syndicaliste licencié

par Mahi Ahmed le quotidien d’Oran


L’affaire du licenciement arbitraire de M. Rahal Abdellah, syndicaliste et représentant de la LADDH à Relizane, de son poste de travail au sein de la CNL de Relizane, ne cesse de susciter l’indignation du mouvement associatif, les syndicalistes. A ce sujet, deux sit-in ont été observés devant le siège de la direction de la CNL où la solidarité et le soutien à M. Rahal ont été très clairement affichés et dénonçant la décision prise par le directeur général de la CNL à l’encontre de ce syndicaliste et défenseur des droits de l’homme. Dans une lettre signée par le secrétaire général de la LADDH, celle-ci considère que M. Rahal est victime « d’une décision abusive en violation des dispositions de la loi 90-14 relatives aux relations du travail et celles encadrant et garantissant l’action syndicale ». La LADDH rappelle que l’Algérie est partie prenante de la convention n°87 sur les libertés syndicales et à ce titre elle compte interpeller le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail. Par ailleurs, deux députés de la wilaya de Relizane et un troisième de Mascara ont signifié leur entière solidarité, saisissant par correspondances le ministre de l’Habitat pour rétablir dans son droit M. Rahal et réintégrer dans son poste de travail au sein de la CNL de Relizane.


Praticiens de santé publique:
Le SNPSP promet une «rentrée sociale chaude»

par M. Mehdi le quotidien d’Oran


Devant le «refus de dialogue» du ministère de la Santé, et «si la situation perdure» encore, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) n’écarte pas de revenir à la charge lors de la prochaine rentrée sociale. Lors d’une conférence de presse, organisée hier au siège du syndicat, le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, est revenu sur la réunion du bureau national du 4 juin, au cours de laquelle a été dénoncée l’attitude «fasciste» du ministère de la Santé (MSPRH) en réaction aux revendications et aux mouvements de grève observés par les praticiens. Le bureau national du SNPSP estime que l’attitude «sans précédent» de la tutelle qui «a fermé les portes du dialogue avec le partenaire social, dont l’existence légale remonte à 25 ans, et l’empêche d’user de son droit de négociation». L’administration du MSPRH est accusée de «menaces» et de «répression» à «l’encontre des délégués et des adhérents du syndicat», de «tentatives de dénigrement» (du syndicat et de ses dirigeants) dans les médias, et de «recours à un syndicat imaginaire et préfabriqué (FNTS, affiliée à l’UGTA, ndlr) pour casser le mouvement de protestation» du SNPSP. Il a été également question de la «répression à l’encontre des adhérents et grévistes du SNPSP» matérialisée par des «suspensions» pour certains, des «mutations» pour d’autres et des «ponctions sur salaires». Le président du syndicat, Lyes Merabet, considère «qu’on ne peut pas dire que le ministre de la Santé ne soit pas au courant de tout cela».

«Le bureau national affirme, encore une fois, le maintien des revendications légales du SNPSP» et promet «que la prochaine rentrées sociale sera chaude et décisive». «Des AG vont être organisées pour préparer la rentrée», affirme le président du SNPSP.

Autre sujet évoqué par Dr Merabet, les dispositions «dangereuses» du projet de loi sanitaire «dont le but est de disloquer ce qui reste du secteur de santé publique». Le président du SNPSP rappelle que ce projet de loi sanitaire, «déposé par l’actuel ministre de la Santé devant le gouvernement et l’APN», a été conçu «sans consultation des syndicats et des associations activant dans le secteur de la santé». Il rappelle que cette démarche de ne pas consulter les concernés est contraire à ce «qui a été convenu lors des assises nationales de la santé, de juin 2014, au cours desquelles le ministre s’est engagé personnellement, lors de son discours de clôture, de revenir vers les partenaires sociaux avant de présenter le projet de loi au gouvernement». Le SNPSP «appelle l’ensemble des syndicats du secteur et des associations de malades à la vigilance et à la mobilisation pour repousser le danger de démantèlement du secteur de santé publique».

A propos de la dernière tripartite, le SNPSP condamne «l’exclusion constante des syndicats autonomes» à cette rencontre et dénonce «la décision d’annulation du droit à la retraite proportionnelle sans condition d’âge». Lors de leur réunion du 4 juin, les membres du bureau national du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) ont décidé de «maintenir ouverte» la session afin de «suivre l’évolution de la situation et réagir à d’éventuels nouveaux développements dans le secteur de la santé ou la fonction publique» au cours de l’été, en attendant la «réunion du 17 septembre 2016».

Reportage . De l’enfer des chantiers aux abris de fortune devant leur ambassade

Le calvaire des travailleurs chinois en Algérie


unnamed-60.jpg Livrés à leur sort et campant près de leur ambassade, ces ouvriers, qui ont servi dans les chantiers de construction, attendent désespérément leur rapatriement

Des dizaines de travailleurs chinois campent depuis plusieurs mois, dans des conditions inhumaines, à quelques encablures de leur ambassade dans une ruelle parallèle au boulevard des Martyrs, à Alger. Certains d’entre eux ont confié à El Watan qu’ils n’ont pas été payés et que leurs passeports leur ont été retirés. N’ayant plus de ressources, ils réclament de leur ambassade la prise en charge de leur rapatriement.

L’image est aussi déconcertante qu’impressionnante : une centaine de travailleurs chinois, manifestement en fin de contrat, livrés à leur sort, campant dans une ruelle parallèle au boulevard des Martyrs, à quelques encablures de l’ambassade de Chine, à Alger. Cela se passe exactement le long de la rue El Alem Abderrezak (ex-Lefebure), dans la commune d’El Mouradia, non loin du siège de l’ENTV.
Réduits au statut de SDF, ils végètent depuis plusieurs mois pour certains d’entre eux sous des abris de fortune, confectionnés à base de bâche en plastique. Ils sont obligés de s’entasser par petits groupes sous ces refuges improvisés, étrangement bas, où l’on ne peut entrer que pour s’allonger. Certains n’ont même pas droit à ce «luxe» et passent la nuit à la belle étoile, n’ayant pour toute literie qu’un matelas pourri et une couverture crasseuse, rongés par le froid et l’humidité.
Des cartons d’emballage, des bouteilles en plastique, des effets personnels ramassés à la hâte, du linge qui pendouille sur un fil de fer viennent compléter le décor. Sous-prolétaires oubliés du monde, ces travailleurs (dont certains enfilent dare-dare leur gilet de chantier vert fluo pour signifier qu’ils ont encore de la dignité) sont alignés les uns à côté des autres, de part et d’autre de l’étroite ruelle. Une partie de ces abris sont adossés au mur d’une école : le CEM Ibn Hazm Al Andaloussi. Et les élèves de se voir tous les jours confrontés à ce spectacle affligeant. On est en plein dans l’infrahumain, comme seule la mondialisation sait en fabriquer. Après l’enfer des chantiers, le ghetto.

«Nous n’avons pas été payés»
Mardi 17 mai. Un agent Netcom s’emploie à balayer sur un flanc de la rue El Alem Abderrezak, dans le giron de l’ambassade de Chine. Il témoigne : «Cela dure depuis plusieurs mois. Comme je travaille dans ce secteur, je les vois tous les jours. Il y a plusieurs vagues de travailleurs chinois qui vont et qui viennent. Ils attendent d’être rapatriés dans leur pays. Et quand ils partent, d’autres arrivent.» Et d’ajouter : «Dès qu’un chantier est achevé, ils sont obligés de rentrer chez eux. Apparemment, ils n’ont pas été payés. Ils viennent donc réclamer leurs droits auprès de leur ambassade. Sincèrement, je n’ai rien vu de mal de leur part.
Ce sont des gens tranquilles et sans histoires.» Une chaîne de demandeurs de visa pour la Chine (environ une cinquantaine) se forme comme chaque matin tout près du «campement». Parmi eux : Boubekeur, un brillant jeune homme de 24 ans, originaire de Sétif. Boubekeur parle parfaitement la langue de Confucius. Depuis 2011, il se rend régulièrement en Chine. Il s’est même établi pour un temps à Shenzhen, près de Hong Kong, et c’est ainsi qu’il a appris le mandarin. «A la base, je suis TS en informatique.
J’ai un oncle qui est dans le commerce. Il travaille beaucoup avec les Chinois. C’est lui qui m’a payé une formation de langue là-bas. J’ai fait sept mois de langue chinoise et business chinese», confie-t-il. Boubekeur est venu renouveler son visa. Il souhaite s’installer définitivement en Chine. Il faut dire que ses compétences linguistiques (auxquelles s’ajoute une bonne maîtrise de l’anglais) lui ont ouvert des perspectives insoupçonnées.
Il a travaillé comme traducteur pour des transitaires, des importateurs algériens et autres opérateurs économiques chinois qui traitent avec les pays arabes et francophones, du coup, il ne chôme pas. Boubekeur nous propose généreusement ses services d’interprète. Le fait est que tous ceux que nous avons approchés parmi les occupants du site ne parlent ni l’anglais, ni l’arabe, ni le français. Grâce donc à notre ami, nous en saurons un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. «Nous n’avons pas de ressources pour pouvoir rentrer chez nous», témoigne l’un des travailleurs.
«Je suis en Algérie depuis près de deux ans», précise-t-il. Parlant pour lui et pour deux de ses camarades qui se tenaient à côté de lui, il raconte : «Nous avons servi dans un chantier de construction de nouveaux bâtiments à Oran. Nous n’avons pas été payés. En plus, l’entreprise nous a retiré nos passeports.» Désormais sans travail, il espère retrouver au plus vite sa famille. «Cela fait plus de deux mois que nous sommes ici (dans la rue, ndlr). Nous attendons de notre ambassade qu’elle prenne en charge notre billet afin que nous puissions rentrer chez nous», clame notre interlocuteur. Il affirme dans la foulée que l’ambassadeur était venu s’enquérir à deux reprises de leur situation.

Ambassade de Chine : black-out total
Sur ces entrefaites, des représentants de l’ambassade, encadrés par des officiers de police, ont investi les lieux. Documents administratifs en main, l’un des émissaires se concerte avec un groupe de travailleurs. Chaque document est assorti d’une photo d’identité. «Wech, ça va se régler ?», lâche, à la cantonade, un gardien de l’école Ibn Hazm. Pas de réponse. Au demeurant, aucun membre de la «délégation» ne daigne répondre à nos questions.
A l’ambassade de Chine, black-out total : toutes nos tentatives d’obtenir une information officielle sur ce dossier ont été vaines. «Ma yaâtoukche les informations (ils ne vous donneront aucune info)», tranche un employé (algérien) officiant au service d’accueil de l’ambassade. Nous n’avons même pas eu droit à un petit «off» de la part du service de presse.
Selon une dépêche APS datée du 23 septembre 2015, qui rendait compte d’une visite de l’ambassadeur Yang Guangyu à l’automne dernier dans la wilaya de Tizi Ouzou, l’on apprend que quelque 40 000 travailleurs chinois sont recensés en Algérie. L’ambassadeur avait annoncé, rapporte la dépêche, que ce chiffre sera «très prochainement revu à la baisse». La même source indique que les entreprises chinoises allaient désormais recourir à la «main-d’œuvre locale» en précisant que les travailleurs chinois libérés seraient rapatriés.
Le calvaire que vivent les «SDF» chinois du boulevard des Martyrs serait-il à mettre sur le compte d’éventuels couacs survenus dans ce plan de rapatriement ? Mystère et boule de gomme. «Ça ne se fait pas de les laisser comme ça», s’indigne un riverain. «Ça devient gênant. Il y a une école, là. Il faut leur trouver un endroit décent pour s’abriter. Il faut que notre Etat leur trouve une solution. Mais que voulez-vous, makache doula (il n’y n’a pas d’Etat).»
Mustapha Benfodil EL WATAN





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