Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°83

Le taux d’inflation à 5,2%:
La vie de plus en plus chère

par Yazid Alilat le quotidien d’Oran


Sans crier gare, le coût de la vie en Algérie est en train de gravir des niveaux inquiétants depuis le début de l’année, marquée par une hausse quasi générale des prix, autant des produits agricoles, agroindustriels que les services (transports, eau, électricité, gaz), l’habillement. L’inflation est dès lors en train de prendre des proportions alarmantes, avec les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS). ‘’C’est comme si on se dirige vers une inflation à deux chiffres », commente un sociologue. Selon l’ONS, le rythme d’inflation annuel en juin 2016 a augmenté à 5,2%, alors que la variation annuelle des prix à la consommation en juin 2016 par rapport à juin 2015 a bondi à 8%. C’est en fait une énorme hausse du coût de la vie en une année, constate l’ONS, alors que l’indice des prix à la consommation reste orienté vers une hausse permanente. Cet indice, qui permet de calculer les variations saisonnières des prix des grands produits de consommation courante, a enregistré en juin dernier, qui correspond au mois de ramadhan, par rapport au mois de mai 2016, a enregistré une hausse mensuelle de 1,4% (contre 0,5% en juin 2015 par rapport à mai 2015). Cette hausse de l’indice des prix est le résultat, selon l’Office, de l’augmentation de 2,6% des prix des produits alimentaires, dont une évolution remarquable de 5,21% pour les produits agricoles frais contre une très légère croissance de +0,07% pour les produits agroalimentaires. Cette tendance haussière des prix des produits agricoles frais avait été constatée durant le mois de ramadhan avec une croissance de 15,8%, ainsi que les fruits (+13,9%) dont le melon et la pastèque, qui avaient culminé à plus de 120 DA/kg pour le premier et jusqu’à 100 DA/kg pour la seconde. Les viandes rouges et blanches étaient également au rendez-vous de cette explosion des prix, dont le poulet (+9,5%), la viande ovine (+0,97%) et bovine (+0,86%) ainsi que les oeufs (+1,9%) en juin dernier comparativement au mois précédent. En variation annuelle, entre juin 2015 et juin 2016, la hausse des prix des grands produits de consommation est également orientée vers la hausse, plus que prévue d’ailleurs par la loi de Finances 2016.

Selon les dernières statistiques de l’ONS, les prix ont enregistré une hausse quasi-générale entre juin 2015 et juin 2016, à l’exception de la pomme de terre (-26,02%), la volaille et les oeufs (-8,75%). Dans le lot, la surchauffe a touché en particulier les fruits (+47,6%) avec la hausse des droits de douane pour les fruits importés. Plus que les poissons frais (+17,05%), qui ne sont pas le produit de consommation essentiel des Algériens, les prix des produits agricoles ont explosé durant cette période (juin 2015-juin2016): plus de 16%. Un record jamais enregistré depuis le début des années 2010. La hausse quasi généralisée des prix dénote un déséquilibre inquiétant de la sphère économique, avec une perte de contrôle des prix par l’Etat, qui n’arrive plus à maîtriser les tendances de plus en plus inflationnistes de son modèle économique, avec des déficits alarmants, autant budgétaire que de la balance des paiements.

Ce qui explique une hausse tendancielle du coût de la vie depuis au moins 2015, avec une inflation de 4,8%. La loi de finances 2016 prévoit une inflation de 4%, mais, déjà, il est quasi certain que sa hausse sera de plus de 8% à la fin de l’année avec une augmentation en cascade des grands produits de consommation dans le sillage des effets directs de la hausse des prix des carburants, de l’électricité et du gaz.


propos de sellal sur la révision du système de retraite:
Les syndicats dénoncent des «manœuvres»


La cohésion syndicale fait-elle peur au gouvernement ? C’est du moins ce que pensent les syndicats autonomes regroupés autour de la coordination contre la révision du système de retraite.

Au lendemain des déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, expliquant que les femmes et certains métiers pénibles ne seront pas concernés par la suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, les syndicats se sont réunis pour arrêter le programme de la journée d’étude prévue le 30 juillet. Une façon de «réitérer la détermination de l’ensemble des partenaires dans cet espace à aller de l’avant dans la défense de nos droits», fera savoir le docteur Lyes Merabet. Le président du Syndicat national autonome des praticiens de la santé publique (SNPSP), joint par nos soins, a accusé le chef de l’Exécutif «de chercher à diviser les rangs des syndicats et à casser la cohésion» née depuis des semaines. «Ces propos ne sont qu’un grain de sable à travers lesquels on veut tâter le terrain et sonder la réaction des acteurs sociaux», nous dira Dr Merabet. Le président du SNPSP fera remarquer qu’il y a désormais un changement de discours chez les officiels. «Maintenant, on baisse le ton et on parle de femmes et de métiers pénibles. Demain, on ne sait pas de quoi va-t-on nous parler», dit-il, estimant que cela «prouve que la décision prise lors de la dernière tripartite était irréfléchie». Et notre interlocuteur de rappeler, pourtant, que «le plan de réplique arrêté en prévision de la rentrée est maintenu». Il s’agit, en effet, d’aller vers des actions de protestation communes qui pourraient paralyser plusieurs secteurs de la Fonction publique, dont la santé, l’administration, l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, les postes… Plus que ça, la détermination des 17 syndicats va au-delà de leur regroupement contre la révision du système de retraite pour rejeter le projet du nouveau code du travail.
Après la retraite, le code du travail
«C’est notre objectif et il n’est pas question que ce projet passe sans notre consentement», tranche Merabet, estimant que le texte «remet en cause le droit de grève et le droit syndical, menace la pérennité de l’emploi et instaure des contraintes à la négociation».
Idir Achour plaide dans le même sens. Pour le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Premier ministre «manœuvre afin de casser la cohésion née entre les syndicats autonomes». Les propos de Sellal, tenus jeudi au Parlement, reflètent bien la peur du gouvernement de cette union sacrée née entre syndicats de différents secteurs. On imagine d’ores et déjà qu’une action simultanée fera sans doute tache d’huile, vu le nombre de travailleurs affiliés que drainent les 17 syndicats. D’où les inquiétudes d’une paralysie ou d’une explosion qui fera sortir les travailleurs dans la rue. En tout état de cause, rien ne semble fléchir les syndicats pour mener jusqu’au bout leur combat. «Le plan d’action de la rentrée est maintenu», affirme Idir Achour, ajoutant que la journée d’étude du 30 juillet aura à enrichir davantage les tenants et les aboutissants de la décision du gouvernement. Trois conférences sont programmées, nous dit-il, autour du «Code du travail et le système de retraite», animée par Noureddine Bouderba, «Risques de la réforme», par Nacer Djabi, ainsi que «Les solutions alternatives». La journée thématique sera organisée au siège du syndicat des paramédicaux (SAP).

le temps d’Algérie Aïssa Moussi

NOUVELLE LOI SUR LA RETRAITE

Pas avant 2017

La tant controversée nouvelle loi sur la retraite fixant le départ à la retraite à 60 ans sera de rigueur dès l’année prochaine. Le projet y afférent sera débattu tout prochainement en Conseil des ministres dans une mouture autre que celle esquissée lors de la dernière tripartite.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Pour le Premier ministre qui en a fait l’annonce, avant-hier jeudi, ce texte ne fait que consacrer un retour à la situation des années 1990 du siècle dernier, non sans souligner qu’il est le fruit de «discussions approfondies avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques».
Abdelmalek Sellal qui s’exprimait en marge de la séance de clôture de la session printanière du Parlement, a soutenu avoir tenu compte des doléances de certaines catégories de travailleurs, affirmant dans ce sens, que «les femmes et les métiers pénibles» ne seront pas concernés par la nouvelle loi puisque, selon lui, «ces deux catégories peuvent prétendre à la retraite anticipée», précisant que ladite nouvelle loi permet de travailler jusqu’à 65 ans». Et à Sellal d’appuyer la démarche de son gouvernement par le souci de «la consécration des principes de justice et de solidarité intergénérationnelle», soulignant que les travailleurs peuvent prétendre encore à la retraire anticipée avant la promulgation de la nouvelle loi. «Celui qui veut partir avant la fin de l’année est libre de le faire», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, lors de leur allocution à l’occasion, les présidents des Chambres haute et basse du Parlement ont, chacun à sa manière, défendu le président de la République et son programme. C’est ainsi que pour Abdelkader Bensalah, la présidence de la République «est un symbole inattaquable pour nous», ajoutant que «l’Algérie se porte bien et que ses difficultés sont limitées dans le temps».
Une réplique, encore une, du second personnage de l’Etat que l’Algérie, aux «prôneurs des thèses et visions erronées qui dressent un tableau sombre et chaotique de la situation», soutenant que «l’Algérie, en dépit de ce qui est rapporté ici et là, se porte bien et avance dans ses réalisations, tout en assurant la sécurité et de la stabilité pour son peuple». Ceci non sans les exhorter à «ne pas aller loin dans leurs jugements sur la situation en général que connaît le pays en évitant le dérapage verbal, notamment lorsqu’il s’agit des institutions de l’Etat et ses symboles».
De son côté, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa a mis son grain de sel, affirmant que le pays jouit de nos jours «de la sécurité et de la stabilité grâce à la mise en œuvre du projet de redressement national initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Et au président de l’APN de mettre l’accent sur la «volonté sincère» du chef de l’Etat de construire une économie émergente qui puisse répondre aux priorités de développement national et permettre aux citoyens de vivre dans la paix et la sérénité ainsi que ses efforts incessants visant à instaurer un Etat de droit et une démocratie participative, tout en œuvrant pour le renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale ainsi que la consolidation de l’identité unificatrice».
Pour lui, «on ne peut prendre conscience des grands progrès que l’Algérie a réalisés depuis le début du millénaire que si nous les abordons dans un cadre analytique objectif, en tenant compte des différentes menaces et des défis qu’elle a surmontés après une épreuve très dangereuse qui a duré toute une décennie face à un silence international douteux».
Ould-Khelifa rassurera quant à la capacité de l’Algérie de «venir à bout de la crise économique à laquelle font face également la plupart des économies mondiales y compris les plus puissantes et rebâtira une force économique diversifiée basée sur la création de la richesse, le développement de l’économie numérique du savoir, mais également en adoptant les critères du mérite».
M. K.


Devenir du système de sécurité sociale

Des débats de plus en plus passionnés

Les pouvoirs publics seront-ils dans l’obligation de repenser le système de la sécurité sociale à la lumière des bouleversements qui touchent l’économie nationale suite à la chute des prix du baril de pétrole ? Les artisans d’un système ultra-libéral à l’image de l’économiste Abderrahmane Mebtoul plaident pour un modèle social. Pour d’autres, «un simple réajustement du système social actuel sera à même d’éviter des bouleversements, voire des retombées néfastes».

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Le débat actuel portant révision de certaines dispositions du système de retraite pose plus que jamais la problématique du système de la sécurité sociale et ses répercussions sur les autres pans relevant de la protection sociale.
La principale question qui se pose aujourd’hui en Algérie est celle de savoir si une «régression» économique à moyen terme aura des conséquences «néfastes» sur le système de la protection sociale. Avant d’y répondre, il est important de noter que le système de sécurité sociale en Algérie est, dans l’opinion générale, identifié à travers la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas).
Cette dernière constitue la pièce maîtresse voire la pierre angulaire de tout le système algérien de protection sociale. Pour cause : elle concerne et protège plus de 80% de la population contre la quasi-totalité des risques de la vie quotidienne et verse des revenus substantiels de subsistance sous forme de prestations diverses à près de 10 millions de bénéficiaires directs. Mieux, c’est cette même caisse qui répartit l’argent des assurés selon des taux réglementés sur plusieurs caisses dont la CNR, la Cnac et le FNPOS.

«Pour éviter le FMI !»
En guise d’illustration du rôle important que joue la Cnas, cette dernière a augmenté la quote-part de la CNR de 16 à 18%, suite aux grosses difficultés financières qu’avait rencontrées la caisse de retraite à la fin de l’année 2015. C’est à la lumière de cette donne que se pose la problématique du devenir du système de la sécurité sociale actuelle et par voie de conséquence ses répercussions sur les autres structures sociales.
La question est plus que jamais soulevée depuis que le gouvernement avait décidé de suspendre tout recrutement «inutile» pour le secteur de la Fonction publique ou encore la baisse d’investissements directs ou indirects dans le secteur économique, principal pourvoyeur et créateur d’emplois et de richesses». Les premiers éléments de réponse ont été donnés lors de la dernière tripartite, où les trois partenaires (gouvernement – patronat et UGTA) ont convenu d’une révision de certaines dispositions du système de retraite. Professeur des universités et expert international en économie, Abderrahmane Mebtoul plaide pour «un nouveau système collant aux réalités économiques». Autrement dit, cet ex-ministre de la privatisation revendique «une révision profonde de l’actuelle politique socio-économique loin des schémas périmés du passé, passant par de profondes réformes structurelles, loin des aléas de conjoncture, conciliant efficacité économique et équité, par une solidarité sans faille».

«Réhabiliter le travail d’abord»
Il pousse plus loin son argumentaire sur la question en déclarant «qu’il y va de la sécurité nationale, si l’Algérie veut éviter le retour au FMI 2018-2019, avec des ajustements sociaux douloureux, une dévaluation importante de sa monnaie. La seule solution pérenne implique des intermédiations politiques et sociales crédibles afin d’éviter un affrontement direct forces de sécurité-citoyens avec des coûts colossaux».
Expert de la question sociale, Noureddine Bouderba plaide pour sa part «pour une réelle consolidation des acquis sociaux». Selon lui, «la solution est de faire supporter le fardeau d’une austérité qui ne veut pas dire son nom par ceux qui en ont les moyens, de relancer les investissements productifs et créateurs d’emploi tout en limitant les importations au strict nécessaire, tout en luttant contre les sur et les sous-facturations ainsi que les transferts illicites de devises, de lutter contre l’évasion fiscale et sociale et de mettre fin aux cadeaux fiscaux, de lutter contre la corruption, d’instaurer la transparence et de renforcer la démocratie et la justice sociale».
Pour cet ancien syndicaliste et militant des droits sociaux, la solution est simple : «Il faut d’abord réhabiliter le travail». En somme, contrairement aux thèses défendues par les libéraux, Noureddine Bouderba estime pour sa part que «toutes les mesures impopulaires contenues dans la LF 2016 portent l’empreinte des recommandations du FMI.» Question : Une éventuelle refonte du système de la protection sociale découle-t-il de ces recommandations ? «Ce dernier (FMI – ndlr) avait admis une première fois en 2002 s’être «trompé dans le choix des thérapies qu’il a proposées aux économies des pays en crise» et une autre fois en 2013 sur celles «proposées» à la Grèce. «Là où le FMI est passé, il n’a laissé que désolation et paupérisation», a-t-il conclu.
A. B.

Régions Est Biskra
Des indemnités de départ à la retraite surestimées


dans un document transmis à la presse et aux autorités concernées, les représentants syndicaux des travailleurs affiliés à l’UGTA de l’unité de Biskra du bureau d’études économiques et techniques (BEET), dont la direction générale est à Batna, dénoncent fermement la surmajoration des sommes allouées à une douzaine de leurs anciens collègues au titre des indemnités de départ à la retraite (IDR). Ce personnel sortant bénéficie d’un pécule variant de 2 à 3,5 millions de dinars, est-il précisé, mais «ces indemnités ne sont pas conformes aux articles 82 et 83 de la convention collective de l’entreprise, filiale de la société de participation Indjab, stipulant de respecter le taux de 3% sur le total des effectifs», constatent les plaignants.
Ceux-ci demandent au procureur de la République, saisi de cette affaire, d’ouvrir une enquête approfondie sur ce qu’ils considèrent comme «une malversation» ou du moins «une dilapidation de deniers publics» rendue possible grâce à la complicité de l’ancien directeur local, sorti à la retraite en octobre 2015, qu’ils accusent nommément d’avoir signé des décisions mettant gravement en danger l’équilibre financier de cette unité, qui frôle la dissolution, est-il précisé.
A noter que certains travailleurs concernés par ces «IDR surestimées», qui se sont eux aussi adressés à la justice, ont perçu leur dû en application du contenu de documents officiels en leur possession leur octroyant ce droit, alors qu’une correspondance datée de juillet 2015 de la direction générale du BEET-Batna a instruit la direction de l’unité de Biskra de surseoir aux payements de ces indemnités et d’en refaire le calcul conformément à la réglementation en vigueur.


ALGER
Nouveau sit-in des retraités de l’éducation



A l’appel du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), plus de cent retraités de l’éducation, menacés d’expulsion de leur logement de fonction et d’astreinte, se sont retrouvés, hier matin, lors d’un sit-in en face du siège de la daïra d’Hussein-Dey.
Ils ont été empêchés de déployer leur banderole par les policiers en faction avant que Boussac Maâmar,coordinateur de wilaya du SNTE, ne tienne un point de presse devant les médias présents.
A la question du pourquoi de cette manifestation et de ses objectifs, il déclare d’emblée : «nous en sommes à notre énième sit-in et nos revendications sont toujours les mêmes. Nous demandons la vente immédiate des logements de fonction à ceux qui sont en possession des désistements des APC et des académies et qui se sont acquittés de leurs loyers. Nous exigeons le relogement décent de ceux qui occupent des logements dits d’astreinte et la suspension de toutes les poursuites judiciaires.»
Puis il mettra en cause les administrations locales en disant : «Messieurs le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le wali d’Alger ont donné des instructions à travers des circulaires qui sont en notre possession pour que ces doléances soient étudiées et concrétisées, mais les présidents d’APC et walis-délégués ne bougent pas.»
Ensuite, il interrompra son intervention pour faire partie d’une délégation, composée de lui-même et de deux retraités, reçue par M. Malem Noureddine, en l’absence du wali-délégué qui est actuellement en congé. Après une heure de discussions, M. Boussac se présentera sur le perron de la daïra pour annoncer les résultats de l’entrevue. Il dira en substance : «Monsieur le représentant du wali-délégué nous a affirmé que les logements de fonction dont les occupants possèdent des désistements seront mis en vente, au plus tard, d’ici le mois de décembre prochain. Quand aux retraités qui habitent des logements d’astreinte, ils devront les libérer, mais ils seront tous relogés.»
H. B. le soir d’Algérie

ACTION MENSUELLE CYCLIQUE DU SNAPAP
Grève dans les APC dès demain


Les communaux montent au créneau et annoncent un nouveau bras de fer avec la tutelle. C’est ce qu’indique le syndicat des fonctionnaires de communes à travers leur fédération affiliée au Snapap. L’option d’une grève de trois jours chaque mois a été validée en mai dernier et entrera en vigueur à compter du 26 du mois en cours.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Les initiateurs de ce mouvement de débrayage sont catégoriques : «La grève de trois jours reste pour nous le dernier recours devant le refus de l’administration de donner suite à nos revendications».
Selon le président de ladite fédération, M. Azzedine H’lassa, «la plateforme de revendications a été portée à l’attention du ministère de tutelle (ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales) depuis longtemps, mais aucune suite favorable n’a été donnée».
Les contestataires revendiquent notamment «la révision du statut du fonctionnaire de la commune et l’augmentation des primes et indemnités». En d’autres termes, le Snapap appelle à l’augmentation de 40% de la prime indemnitaire au profit de l’ensemble des travailleurs, avait indiqué pour sa part le secrétaire national de la fédération, M. Djilali Hamrani, estimant que « les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins payées». Selon lui, «la tutelle s’était engagée, à l’issue de deux réunions avec le syndicat, à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un délai ne dépassant pas 30 jours, mais les délais n’ont pas été respectés».
Suite à cela, la fédération des fonctionnaires des communes convoque son Conseil national en session extraordinaire et décide «d’une grève de trois jours chaque mois». Pour le président de ladite fédération, le recours à une grève ouverte lors de la prochaine rentrée sociale, «au cas où la tutelle ne donne pas satisfaction à leurs revendications n’est pas à exclure».
Le Syndicat justifie ce recours à la grève par l’absence de réponse à ses revendications socioprofessionnelles. Les auteurs de la déclaration qui se sont référés à la résolution du Conseil national énumèrent six, dont notamment «la révision du statut général de la Fonction publique».
Autres revendications qui demeurent insatisfaites : révision de tous les statuts des travailleurs et employés des communes et des régimes indemnitaires alignés sur ceux appliqués aux employés de la Protection civile, respect des libertés syndicales, dont le droit à la grève et, enfin, la réintégration de l’ensemble des travailleurs contractuels et vacataires, notamment dans les contrats de pré-emploi et du filet social.
Pour rappel, le ministère de tutelle avait expliqué la raison du retard dans la promulgation du statut des travailleurs et des fonctionnaires de la commune par son souci «d’éviter les lacunes relevées dans les statuts des autres secteurs, outre le fait que ce dossier sensible nécessite un examen approfondi». L’Ugta avait aussi menacé, pour sa part, de recourir à la grève avant d´annuler le mot d´ordre.
A. B.

In Salah Gas : 40% des travailleurs étrangers libérés


Le président directeur général de la société « In Salah Gas », Maazou Slimane, a affirmé vendredi que le groupe Sonatrach, principal propriétaire de la société et ses partenaires British Petrolium (BP)et Statoil, ont décidé la compression de 40% des travailleurs étrangers d’ici la fin 2016. Lors de sa visite au site gazier de Krechba (Ghardaïa), M. Maazou a précisé que cette décision « a été prise de commun accord entre les trois actionnaires dans la société suite au recul des prix du pétrole en vue de réduire les coûts élevés en matière de salaires, de transport, d’hébergement et de protection ». La société emploie actuellement près de 1800 travailleurs au niveau de ses cinq gisements dont 400 travailleurs étrangers.

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