Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°87

Suppression de la retraite avant 60 ans
Les syndicats de plusieurs secteurs y sont opposés



Plusieurs syndicats de différents secteurs ont affirmé, samedi dernier, lors d’une réunion à Alger, leur attachement à la retraite proportionnelle en tant qu’acquis pour les travailleurs. Selon une source proche de la réunion, les 17 syndicats de ce collectif, qui regroupe certains syndicats de l’éducation, de la santé et d’autres secteurs économiques, «ont convenu de revendiquer le maintien de la retraite proportionnelle en tant qu’acquis des travailleurs». Dans ce contexte, le collectif a décidé d’une grève nationale les 17 et 18 octobre prochain, selon la même source. Le collectif a réitéré son exigence d’associer tous les syndicats à l’élaboration du Code du travail et de préserver la pouvoir d’achat, mettant en garde contre les effets «négatifs» des mesures contenues dans le projet de loi des finances 2017.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué fin août que le projet de loi relatif à la retraite vise à «garantir la pérennité du système et les droits des travailleurs ainsi que ceux des jeunes qui intégreront dans le futur le marché du travail». Il avait rappelé que dans les années 80 «on avait sept travailleurs pour un retraité. Aujourd’hui, ils sont moins de trois à cotiser pour chaque pensionnaire», affirmant que «l’Algérie a amélioré en un temps record les conditions de vie et la couverture sanitaire de sa population et faire ainsi progresser l’espérance de vie dans un cadre de justice sociale et de solidarité intergénérationnelle». «Aujourd’hui, nous ne faisons que revenir à la situation de 1996, après un profond dialogue entre toutes les parties concernées par ce dossier», avait-il expliqué, déplorant que «certaines personnes veuillent politiser cette question». Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite propose l’abrogation des dispositions de retraite sans condition d’âge, instituées par l’article 2 de l’ordonnance du n° 97-13 du 31 mai 1997, modifiant et complétant cette loi.

Sérieux préjudice pour les équilibres financiers de la CNR
Les dispositions de retraite sans condition d’âge et de retraite proportionnelles ont été mises en place dans la cadre du programme d’ajustement structurel, à l’effet de prendre en charge les compressions d’effectifs qui ont suivi la fermeture de bon nombre d’entreprises nationales.
En dépit du dépassement de cette période, le système national de retraite continue à enregistrer un nombre important de départs volontaires à la retraite avant l’âge de 60 ans sur la base de ces dispositifs de 1997, ce qui a entraîné un sérieux préjudice pour les équilibres financiers de la Caisse nationale de retraite (CNR). Le projet de loi soumis à l’APN propose «la suppression de ces dispositifs exceptionnels» conçus pour une période transitoire et le retour à la règle de l’âge minimum de la retraite à 60 ans en vigueur depuis 1983 afin de sauvegarder le système national de retraite basé sur le principe de solidarité intergénérationnelle.
Le texte en question propose, par ailleurs, le droit des travailleurs à poursuivre volontairement leur activité au-delà de l’âge de 60 ans, dans la limite de cinq années. Cette disposition permettra aux travailleurs concernés de valider notamment des années de travail supplémentaires au titre de leur retraite. Cette loi qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017 intègre des règles spécifiques concernant les travailleurs occupant des postes de travail à haute pénibilité, qui pourront bénéficier de la retraite avant l’âge de 60 ans. Il intègre également des dispositions pour les travailleurs exerçant des professions hautement qualifiées ou des métiers déficitaires qui pourront bénéficier, à leur demande, d’un recul de l’âge de leur retraite.

Une nouvelle fournée de dépôts des dossiers pour les enseignants depuis le 25 septembre
Le ministère de l’Education nationale a ouvert, officiellement, la voie au dépôt des dossiers de retraite, y compris la retraite anticipée sans condition d’âge. Les travailleurs concernés peuvent procéder au dépôt de leur demande au niveau des bureaux de retraite des directions de wilaya de l’Education nationale depuis le dimanche 25 septembre 2016. Ces derniers recevront les décisions de mise à la retraite à partir du 31 août 2017. Selon la circulaire ministérielle datée du 15 septembre dernier, tous les travailleurs de l’Education nationale répondant aux conditions peuvent déposer une demande. Ainsi, la première catégorie concernée par la retraite est celle des travailleurs nés entre le 1er janvier 1957, et le 31 décembre 1957, qui atteindront l’âge légal de 60 ans de départ à la retraite entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.
La retraite sans condition d’âge, ou départ volontaire, concerne, toutefois, tous les travailleurs, qui ont cumulé au moins 32 ans de service. Quant à la retraite proportionnelle, celle-ci exige deux conditions : avoir 55 ans pour les hommes et 20 ans de service, et pour les femmes, avoir 45 ans et 15 ans de service.

Départs massifs en perspective
Concernant le dossier, il est composé, en plus des documents d’état civil et de l’assurance sociale, d’une demande manuscrite contenant toutes les informations de la personne concernée, et d’une déclaration sur l’honneur où il est indiqué que le prétendu à le retraite proportionnelle ne reviendra pas sur sa décision de partir à la retraite quelques soient les raisons invoquées. Ces deux derniers documents doivent être légalisés par les services de l’APC.
Il faut souligner, à ce titre, que depuis l’annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, il y a quelques mois, que la loi fixant l’âge de départ à la retraite à 60 ans entrera en vigueur l’année prochaine, le nombre de dépôts de dossier de retraite anticipée ne cesse de croître.
Le Conseil des ministres qui a examiné en juillet dernier l’avant-projet de loi «rétablissant l’obligation d’un âge minimal de retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes» confirme la constatation d’une forte augmentation des départs à la retraite sans condition d’âge ou en retraite proportionnelle. Il faut savoir également que pour l’année en cours, 96% des départs à la retraite d’enseignants sont des retraites anticipées, si l’on comptabilise les autres catégories de ce corps, le taux a atteint les 93%. C’est le constat fait par Mme Nouria Benghebrit, ministre de l’Education nationale, qui explique les raisons de ce phénomène par «l’amélioration des conditions financières» des enseignants suite à l’augmentation des salaires intervenue depuis 2010. Rien que pour l’année 2016, plus de 50 000 fonctionnaires de l’Education nationale — des enseignants essentiellement — partiront à la retraite. Une «saignée» qui mettra à mal le secteur.
LSR le soir d’Algérie


Enseignants et retraite anticipée
La décision du gouvernement a vidé les établissements


Des dizaines de milliers d’enseignants ont fait leur demande de départ à la retraite anticipée. Le secteur de l’éducation voit ses fonctionnaires déposer leur dossier de retraite avant l’amendement de cette procédure dans le code du travail.

La décision du gouvernement de supprimer la retraite anticipée, avec l’amendement de la législation qui est en cours, a eu pour effet de vider le secteur de ses effectifs. Une ruée vers les directions des établissements pour déposer les dossiers de demande de départ en retraite anticipée est constatée par les représentants des travailleurs, qui s’inquiètent de l’énorme manque d’effectifs dans le corps enseignant qui risque de se répéter l’année prochaine.

Le délai nécessité par la procédure de l’amendement du code du travail est exploité donc par les fonctionnaires de l’éducation comme une dernière chance de bénéficier d’une retraite sans condition d’âge, en l’absence de visibilité sur les métiers considérés à haute pénibilité dont les travailleurs continueront à pouvoir partir plus tôt à la retraite que les autres Algériens. Les représentants des travailleurs de ce secteur expliquent que, contrairement à ce qui se faisait auparavant, les dossiers portant demande de départ en retraite sont à déposer à la direction des établissements au lieu de la direction de l’éducation, ce qui empêche d’avoir des chiffres actualisés sur le nombre de dossiers déposés. «Nous pouvons par contre constater la ruée sur les bureaux des directeurs pour ce motif.

Le phénomène se généralise chez les enseignants dont la tranche d’âge est concernée», explique Boualem Amoura du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Le directeur des ressources humaines a révélé, il y a quelques jours, que 30 000 fonctionnaires sont partis en retraite en 2016, dont une majorité en retraite anticipée. Selon les syndicats du secteur, le nombre de demandes de départ pour 2017 sera de plus de 20 000.

Le même chiffre se renouvellera l’année prochaine, s’attendent les représentants des travailleurs. L’ouverture de 28 000 nouveaux postes d’enseignant au recrutement par concours, qui a nécessité une procédure supplémentaire consistant à puiser de la liste d’attente 33 746 enseignants, «ne sera pas suffisante» pour faire face au manque. «Cela n’a rien à voir avec le phénomène de manque d’enseignants dans certaines matières constaté habituellement, il s’agit en fait d’un phénomène suscité par l’amendement du code du travail que le gouvernement a lancé à l’issue de la dernière tripartite.

La mauvaise gestion du dossier des contractuels en est également une des causes», soutient pour sa part Idir Achour du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), qui estime que 800 000 élèves sont actuellement sans enseignant. Le syndicat rappelle le récurent problème de refus des enseignants de rejoindre leurs postes dans les régions déshéritées. Le Satef évoque les mêmes contraintes dans les wilayas de l’intérieur du pays. «Rien que dans le primaire dans la wilaya de Djelfa, il y a un manque de 66 enseignants de langue arabe, ceci après l’affectation des nouvelles recrues», souligne Boualem Amoura.

Les syndicalistes pointent du doigt des dysfonctionnements dans la planification de l’organisation du concours de recrutement, à l’instar de l’affichage de la liste d’attente. «Des irrégularités ont été soulignées, ce qui suscite le doute sur la transparence de la procédure, comme cela a été dénoncé dans les wilayas de Tizi Ouzou et Sétif», précise M. Amoura. «Il y a un fossé qui sépare l’ambition affichée par la tutelle sous Nouria Benghebrit à professionnaliser le secteur avec la primauté de la compétence, et les pratiques au niveau local qui ont du mal à rompre avec le clientélisme», dénonce M. Amoura.

Les représentants des travailleurs appellent à la récupération des Instituts techniques de formation (ITE) «pour former le nombre nécessaire des enseignants qualifiés». Le CLA déplore cependant que le ministère n’ait pas procédé à la régularisation des contractuels, ce qui aurait permis de maintenir des enseignants dans les régions boudées par les nouvelles recrues.

Fatima Arab el watan

Oran : Algérie Poste va procéder à des licenciements



Des primo-demandeurs d’emploi placés par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) sont menacé de rupture de contrat par leur employeur, alors qu’ils s’attendaient à être recrutés de manière permanente (CDI).

Après avoir totalisé plusieurs années d’expérience et une maitrise de tous les services, des employés d’Algérie Poste vont être licenciés début octobre. En fait, ce sont des primo-demandeurs d’emploi placés par l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) qui se retrouvent menacés de rupture de contrat par leur employeur alors qu’ils s’attendaient à être recrutés de manière permanente (CDI).

«J’ai été insérée en 2000, j’ai fait 2 ans dans le cadre du DAIP et 3 ans de CTA (contrat de travail aidé), j’ai 16 ans d’expérience, je connais tous les rouages de la poste et je peux même tenir un bureau de poste», confie une de ces employées qui ne trouve pas logique d’être «remerciée» avec tout le capital expérience qu’elle détient et le sérieux avec lequel elle a accompli toutes les tâches qu’on lui a confiées. Selon ces employés sous la menace d’une rupture de contrat imminente (4 octobre prochain) puisqu’une liste les concernant a été affichée, ils sont une trentaine au niveau de la wilaya d’Oran qui vont se retrouver du jour au lendemain au chômage. Pis encore !

Ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre, c’est, qu’en parallèle, leur employeur (Algérie Poste) a procédé, ces derniers temps, à des recrutements de nouveaux primo-demandeurs, mais aussi, selon leurs dires, à des postes permanents sans aucune expérience. «Alors que logiquement, nous sommes prioritaires pour ces postes permanents puisque nous disposons de l’expérience requise», se désole un des concernés comptabilisant une dizaine d’années de présence. «La poste nous a formés et maintenant elle nous jette.

A quoi alors a servi tout cet investissement ?» se demande un autre. Ces «employés» qui ne savent plus à quel saint se vouer, font appel à l’employeur (Algérie Poste) pour reconsidérer leur cas ainsi qu’au directeur de l’Emploi puisqu’il est partie prenante dans l’établissement de leurs contrats d’insertion.
Milagh Mankour el watan


Ils dénoncent la non-tenue des promesses faites par les autorités
Tizi Ouzou : sit-in des gardes communaux devant le siège de la wilaya


Plusieurs dizaines de gardes communaux ayant exercé dans les quatre wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa et Boumerdès ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour dénoncer la non-tenue des promesses faites par les autorités concernant la prise en charge de leurs revendications exprimées depuis déjà plusieurs années.
“Nous n’allons pas mettre fin à notre mouvement de protestation avant que la plateforme élaborée lors de l’assemblée tenue à Aïn Defla le 14 juin 2015 ne soit prise en charge dans son intégralité”, a réaffirmé le coordinateur des gardes communaux, A. Yahia, qui déplore la non-concrétisation de l’instruction adressée, le 7 avril dernier, par le ministre de l’Intérieur, Bedoui, aux walis, et portant sur la prise en charge des revendications à caractère local.
Tout en réclamant la mise sur pied d’une commission de wilaya libre et indépendante qui aura pour mission d’étudier et de prendre en charge les dossiers des gardes communaux, le même coordinateur dit être opposé catégoriquement à la démarche suivie, jusque-là, par les autorités de wilaya, notamment en ce qui concerne la réintégration des gardes communaux radiés. “On nous a remis un imprimé où on nous demande de préciser si le concerné a démissionné ou abandonné son poste, ou encore s’il a été révoqué par la commission alors qu’il n’y a jamais eu d’existence de commission”, a-t-il noté tout en déplorant le sort réservé aux 38 000 gardes communaux qui ont largement contribué à ce que l’Algérie reste debout face au terrorisme islamiste et qui, une fois blessés ou tués, étaient enregistrés comme “victimes d’un accident de travail”.
Pour rappel, depuis le lancement de leur mouvement de protestation en 2011, les gardes communaux réclament, entre autres, la réintégration des éléments radiés, la titularisation des agents transférés vers d’autres secteurs, la révision de la pension de retraite de cette catégorie, la reconnaissance du sacrifice consenti par cette frange et son accès au logement social.

liberté S. LESLOUS

Confédération générale autonome:
Démission collective de syndicats

par M. M. le quotidien d’Oran

Plusieurs syndicats autonomes ont annoncé, dans un communiqué diffusé hier, leur «démission collective» de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA).

Les syndicats signataires du communiqué annon çant le retrait de la CGATA sont : le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz – Sonelgaz (SNATEGS), le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE), le Syndicat algérien des travailleurs des transports (SAATT), et le Syndicat national des travailleurs du nettoiement et d’assainissement (SNATNA).

Ces syndicats affirment s’être réunis le samedi 24 septembre 2016 «avec l’intention» de rencontrer «la direction de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie CGATA». «Nous constatons avec regret que cette dernière continue de négliger les préoccupations des syndicats affiliés, et celles des travailleurs, et ceci après avoir passé à côté de la rentrée sociale sans pouvoir nous réunir».

Selon la même source, leurs demandes de «tenir une session du Conseil national» de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie ont été refusées à plusieurs reprises.

«Ces comportements ne sont qu’un petit exemple du fonctionnement non démocratique et non transparent de la CGATA, et la détention du pouvoir de décision par un groupe restreint», accusent les signataires : Lotfi Allam (Président du SAATT), Mahmoud Sifouane (SNATNA), Abdellah Boukhalfa (Président du SNATEGS), et Fawaz Bouafia (SAPAE).

Le communiqué fait état également d’autres «points noirs» dans la gestion de la CGATA. Ils affirment que «les instances de la confédération ne sont pas démocratiques» et que les membres de la Confédération n’ont «jamais élu ni le président ni les membres du bureau exécutif, tout est fait avec l’auto proclamation et la désignation». Selon eux, les syndicats affiliés «ne sont pas représentés au bureau exécutif» et «n’ont pas d’informations sur les activités à l’étranger du président et de certains membres de la confédération».

Si ces syndicats «annoncent leur démission collective» de la CGATA, ils affirment continuer «le travail de coordination afin de trouver une issue à la situation très critique que vit le syndicalisme autonome en Algérie» et «s’occuper des vrais problèmes des travailleurs».

À L’APPEL DU SNAPAP
Plusieurs centaines de manifestants à la marche nationale


Ils réclament un salaire décent, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11 et le maintien du régime de la retraite sans condition d’âge. Plusieurs centaines de travailleurs ont pris part hier à la marche nationale organisée au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa par le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap).
Des syndicalistes d’une dizaine de wilayas ont pris part à la manifestation nationale de rue qui a enregistré néanmoins une importante présence du personnel des communes de la wilaya de Béjaïa.
Il s’agit des syndicalistes du Snapap des wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou, Souk-Ahras, Batna, Oum-El-Bouaghi, Bouira, Oran et ceux de Béjaïa avec comme mots d’ordre majeurs, le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l’intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste et l’amélioration du pouvoir d’achat.
La marche du Snapap s’est ébranlée de la Maison de la culture Taos-Amrouche vers la place de la Liberté de la Presse Said-Mekbel en passant par le tribunal administratif situé dans le quartier Edimco.
Arrivés devant le tribunal administratif, les manifestants ont marqué une halte en signe de soutien aux syndicalistes de la section Snapap de la mairie d’El-Kseur qui a fait l’objet d’un dépôt de plainte par le P/APC.
Tout au long du trajet de la manifestation, les marcheurs ont repris à tue-tête des slogans dénonçant «les atteintes aux libertés syndicales, la dégradation du pouvoir d’achat et la précarité de l’emploi».
Lors d’une prise de parole observée sur la place Saïd-Mekbel, les syndicalistes du Snapap ont appelé à la révision du projet du code du travail «selon les amendements apportés par les experts du département du code du travail du BIT», à l’abrogation de l’art. 87 bis de la loi 90/11 et au maintien du régime de la retraite sans condition d’âge. Il convient de signaler que la marche nationale du Snapap à Béjaïa a enregistré aussi le soutien de partis politiques à l’image du RCD et du MDS ainsi que des militants de la LADDH et du comité de solidarité aux travailleurs de la wilaya de Béjaïa.
A. Kersani le soir d’Algérie

Blida : Abdelmadjid Tebboune interpellé par les travailleurs de l’Urbab


A l’Urbab, aucune note n’est affichée pour informer les travailleurs sur le fonctionnement de cette entreprise.

Incroyable mais vrai, les salariés du centre public d’études et de réalisation en urbanisme de Blida (Urbab) ne savent pas qui est leur responsable ! Il y a quelques mois, leur PDG a été installé à la tête de l’établissement de la ville nouvelle de Sidi Abdellah, et ce, avant qu’il ne soit muté à la ville nouvelle de Bouinan.

Selon un PV d’installation signé par Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Slimani Madani est installé directeur général de l’établissement de la ville nouvelle de Bouinan, le 8 septembre 2016. Mais rien n’est mentionné pour ce qui est de son poste de PDG de l’Urbab ! «On le voit venir de temps à autre dans son bureau, mais personne ne sait quelle est sa fonction au sein de l’entreprise après sa désignation ailleurs ?», s’interrogent des travailleurs de ce centre d’études et de réalisation en urbanisme. Pour eux, l’Urbab est comme un bateau sans navire…

«Notre centre va à la dérive, pas de plan de charge, pas de transparence dans la gestion, trop de dépenses inutiles au moment de la crise, et surtout pas de directeur général qui se consacre entièrement à l’entreprise. Slimani Madani peut-il être à la tête de deux établissements publics, franchement on ne comprend rien. On est livrés à nous-mêmes et nos tutelles, qui sont l’Anurb et le ministère de l’Urbanisme, semblent carrément démissionnaires», ajoutent-ils, craignant surtout pour leur avenir. Pour la responsable des recouvrements au sein de l’Urbab, c’est l’anarchie qui règne au sein de cette entreprise.

«L’IGF est venu pour enquêter et contrôler, mais aucun résultat pour le moment. Un commissaire aux comptes, qui devait assumer honnêtement ses services, a proposé deux personnes à l’administration pour qu’elles soient recrutées. Chose faite et pas de rapport objectif du commissaire, et c’est logique», insiste-t-elle. Notre interlocutrice nous fera savoir qu’un simple agent au niveau limité s’est retrouvé du jour au lendemain le DRH de l’Urbab, lequel se permet, d’après elle, «de licencier abusivement et semer la zizanie au sein de l’entreprise et faire barrière à l’activité syndicale.

A recruter aussi inutilement les proches des responsables. On est à plus de 200 salariés, alors qu’on est en pleine crise financière. Et pour vous dire que l’Urbab a déboursé plus de 100 millions de centimes auprès d’un cabinet privé pour revoir son organigramme, en vain. Nos responsables ont juste jeté l’argent par les fenêtre».

A l’Urbab, aucune note n’est affichée pour informer les travailleurs sur le fonctionnement «transparent» de cette entreprise, alors que son site internet est piraté. Les travailleurs de l’entreprise en question interpellent le ministre de l’Habitat pour dépêcher une commission sur place afin d’enquêter sur les nombreux dépassements qui se produisent au sein de l’Urbab et y installer un climat de transparence.Mohamed Benzerga

Constantine –
CNAS: Les syndicalistes dénoncent, le directeur répond

par A. El Abci Le quotidien d’Oran


Le conseil syndical de l’agence locale de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), composé des sections syndicales du siège, des centres de paiement de Bouchama, de Daksi, de Kaddour Boumedous, le centre de recouvrement de Bab El Kantara, etc., ont dénoncé hier lors d’une conférence presse tenue à l’union de wilaya Ugta de Constantine, «la non concertation du partenaire social par le premier responsable de l’agence ainsi que sa mauvaise gestion». Selon le membre de la fédération des travailleurs de la Cnas, Rabah Boudjil, l’agence de la ville des ponts qui était classée parmi les premières dans le pays, occupe ces derniers temps une place en queue de position, dira-t-il. Et de soulever plusieurs autres points en matière de gestion, à l’instar de «la suspension depuis une semaine des analyses de mammographie concernant le dépistage du cancer du sein pour les femmes, la non nomination de chef de centre de l’agence et du médecin chef, qui sont vacants depuis plus d’une année». Des centres de paiement et de diagnostic (Bellevue) qui sont toujours fermés alors que les travaux de réhabilitation sont achevés depuis également plus d’une année.

En sus, notera-t-il, «de nombreux médecins sont mutés de façon arbitraire, pendant que la mise à jour de la carte Chifa se fait dans tous le pays au niveau des pharmacies, à Constantine l’application de cette mesure se fait toujours attendre et même son activation dans les centres de la Cnas pose problème». Egalement on affirmera que «les recrutements se font en dehors de l’agence de l’emploi (Anem), dont la loi en fait pourtant un passage obligé». Et pour le marasme réel existant, dira-t-il, «je n’en veux pour preuve que la visite à l’agence pour inspection de deux commissions au mois d’août écoulé, une envoyée par la tutelle ministérielle et une autre par la direction générale de la Cnas, dont les rapports sont très attendus». Et de souligner encore que «tout cela s’est fait sans concertation avec le partenaire social», dont la section syndicale est «complètement ignorée par le directeur».

Questionné sur ce sujet, le directeur de la Cnas de Constantine, Said Allami, fera savoir qu’il ne reconnaît pas la nouvelle section syndicale, pour la simple raison qu’«il est en possession de document du secrétaire général de l’union de wilaya Ugta Constantine, qui prouve qu’ils ont été désignés et non élus et que par conséquent ils ne représentent qu’eux-mêmes».


Suite au blocage du dialogue social:

Le Snpsp renoue avec la protestation


Les praticiens de la santé publique comptent investir de nouveau le terrain pour dénoncer le blocage du dialogue par la tutelle et la lenteur prise dans la satisfaction de leurs revendications. Sur fond de blocage du dialogue social, le Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) annonce deux actions de protestation.

Il s’agit d’un sit-in, le 19 octobre devant les différentes directions de la santé de wilaya et un autre le 26 du même mois devant le siège du ministère à Alger. «Notre action se veut une protestation contre la politique de marginalisation, suivie par la tutelle à l’encontre de notre corporation», a déclaré Lyes Merabet, président du Snpsp. En effet, c’est lors de la réunion extraordinaire du conseil national, vendredi, que cette décision a été prise. «Le conseil national a adopté par voie de vote le retour à la protestation à travers l’organisation d’un sit-in devant les directions de la santé de wilaya, le 19 octobre 2016, et devant le siège du ministère de la Santé, le 26 octobre 2016 à 11h», indique le syndicat dans un communiqué. Son président a, toutefois, affirmé que toutes les réunions avec l’administration seront boudées par sa corporation. C’est ce qui a été formulé dans une lettre adressée au premier responsable du secteur. «Devant cette situation, nous avons le regret de porter à votre connaissance notre gel de toute réunion avec votre administration jusqu’au rétabl

Constantine –
CNAS: Les syndicalistes dénoncent, le directeur répond

par A. El Abci Le quotidien d’Oran


Le conseil syndical de l’agence locale de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), composé des sections syndicales du siège, des centres de paiement de Bouchama, de Daksi, de Kaddour Boumedous, le centre de recouvrement de Bab El Kantara, etc., ont dénoncé hier lors d’une conférence presse tenue à l’union de wilaya Ugta de Constantine, «la non concertation du partenaire social par le premier responsable de l’agence ainsi que sa mauvaise gestion». Selon le membre de la fédération des travailleurs de la Cnas, Rabah Boudjil, l’agence de la ville des ponts qui était classée parmi les premières dans le pays, occupe ces derniers temps une place en queue de position, dira-t-il. Et de soulever plusieurs autres points en matière de gestion, à l’instar de «la suspension depuis une semaine des analyses de mammographie concernant le dépistage du cancer du sein pour les femmes, la non nomination de chef de centre de l’agence et du médecin chef, qui sont vacants depuis plus d’une année». Des centres de paiement et de diagnostic (Bellevue) qui sont toujours fermés alors que les travaux de réhabilitation sont achevés depuis également plus d’une année.

En sus, notera-t-il, «de nombreux médecins sont mutés de façon arbitraire, pendant que la mise à jour de la carte Chifa se fait dans tous le pays au niveau des pharmacies, à Constantine l’application de cette mesure se fait toujours attendre et même son activation dans les centres de la Cnas pose problème». Egalement on affirmera que «les recrutements se font en dehors de l’agence de l’emploi (Anem), dont la loi en fait pourtant un passage obligé». Et pour le marasme réel existant, dira-t-il, «je n’en veux pour preuve que la visite à l’agence pour inspection de deux commissions au mois d’août écoulé, une envoyée par la tutelle ministérielle et une autre par la direction générale de la Cnas, dont les rapports sont très attendus». Et de souligner encore que «tout cela s’est fait sans concertation avec le partenaire social», dont la section syndicale est «complètement ignorée par le directeur».

Questionné sur ce sujet, le directeur de la Cnas de Constantine, Said Allami, fera savoir qu’il ne reconnaît pas la nouvelle section syndicale, pour la simple raison qu’«il est en possession de document du secrétaire général de l’union de wilaya Ugta Constantine, qui prouve qu’ils ont été désignés et non élus et que par conséquent ils ne représentent qu’eux-mêmes».

Suite au blocage du dialogue social:

Le Snpsp renoue avec la protestation


Les praticiens de la santé publique comptent investir de nouveau le terrain pour dénoncer le blocage du dialogue par la tutelle et la lenteur prise dans la satisfaction de leurs revendications. Sur fond de blocage du dialogue social, le Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp) annonce deux actions de protestation.

Il s’agit d’un sit-in, le 19 octobre devant les différentes directions de la santé de wilaya et un autre le 26 du même mois devant le siège du ministère à Alger. «Notre action se veut une protestation contre la politique de marginalisation, suivie par la tutelle à l’encontre de notre corporation», a déclaré Lyes Merabet, président du Snpsp. En effet, c’est lors de la réunion extraordinaire du conseil national, vendredi, que cette décision a été prise. «Le conseil national a adopté par voie de vote le retour à la protestation à travers l’organisation d’un sit-in devant les directions de la santé de wilaya, le 19 octobre 2016, et devant le siège du ministère de la Santé, le 26 octobre 2016 à 11h», indique le syndicat dans un communiqué. Son président a, toutefois, affirmé que toutes les réunions avec l’administration seront boudées par sa corporation. C’est ce qui a été formulé dans une lettre adressée au premier responsable du secteur. «Devant cette situation, nous avons le regret de porter à votre connaissance notre gel de toute réunion avec votre administration jusqu’au rétablissement du dialogue avec notre instance syndicale», lit-on. Le syndicat instruit, dans ce sens, ses bureaux locaux et ceux des wilayas de justifier le dépôt de cet écrit au niveau de l’administration locale, les directions de la santé publique, l’inspection de travail territorialement compétente et le ministère. Dans la même correspondance, le même syndicat dénonce avec fermeté la situation de blocage induite par la fermeture des voies du dialogue et le «mutisme méprisant» instauré par le département de Boudiaf depuis le mois de mai. Comme il dénonce l’exclusion des élus du bureau national des réunions de travail, de dialogue et de négociation, conformément aux dispositions de la loi 90-14 du 2 juin 1990, relative aux modalités d’exercice du droit syndical. Il était aussi question, lors de la même réunion, de trancher la position du Snpsp quant à son adhésion à la grève annoncée par les syndicats automnes, opposés à l’avant-projet de loi relatif au départ à la retraite anticipée. «L’engagement du Snpsp dans le cadre de l’intersyndicale est entier et le conseil national a voté à l’unanimité des membres présents le recours à la protestation pour dénoncer les décisions de la dernière tripartite», souligne-t-il dans son document.

le temps d’Algérie Karima Adjemout

À l’appel du CDDC
Rassemblement des chômeurs demain à Ouargla


Après leur dernière réunion qui s’est soldée par la décision d’opter pour le retour à la protestation comme seul et unique moyen de briser le mur du silence dressé à leur encontre par les autorités locales et dénoncer certaines personnes voulant exploiter le dossier de l’emploi à des fins électorales, les membres du Comité pour la défense des droits des chômeurs (CDDC) semblent prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications et ce, en organisant des sit-in et des marches à travers tout le territoire de la wilaya d’Ouargla. D’ailleurs, une réunion qui regroupera les membres du CDDC et des chômeurs de la région d’Ouargla est déjà programmée pour demain. Elle sera suivie d’un sit-in dimanche prochain.
Contacté par téléphone, le leader du mouvement de protestation des chômeurs, Tahar Belabes, promet d’accentuer le mouvement de protestation et tient à dénoncer certains dépassements dont est entaché le dossier de l’emploi.
Selon Tahar Belabes, certaines personnes proches de circuits politiques veulent récupérer le mouvement des chômeurs pour anticiper leur campagne électorale. Et pour y parvenir, ces personnes ne cessent de le traiter, lui et ses camarades, de tous les noms, notamment d’éléments perturbateurs, de semeurs de zizanie et d’agents au service de l’Occident, mais, en réalité, ce sont eux qui devraient être traités de traîtres, d’opportunistes.
En outre, ils ne peuvent sentir la souffrance des chômeurs. Notre interlocuteur est convaincu que son comité est le noyau solide et réel de la société civile. La preuve, depuis sa création, le comité ne cesse de lutter contre la partialité de l’administration, de défendre les droits des sans-emploi et d’apporter son soutien sans faille à toutes les questions concernant l’intérêt des citoyens.
Le numéro un du mouvement des chômeurs a, aussi, remis en cause l’efficacité du logiciel Elwasit mis, dernièrement, en service pour la gestion et le traitement des offres d’emploi en affirmant que ledit programme n’a rien apporté au dossier et que l’enveloppe financière de 20 milliards de centimes qui a été allouée pour sa conception était de l’argent perdu. Il conclura : “Cet outil est un moyen de donner une certaine crédibilité à la gestion des postes d’emploi au niveau local, mais, en réalité, les chiffres avancés par les employés de l’Anem sont trompeurs et fantaisistes.”

Liberté Ammar Dafeur

DANS LE MONDE
Inde: 150 millions de grévistes (oui, vous avez bien lu !) contre des projets de privatisations

150 MILLIONS SE TRAVAILLEURS EN GREVE EN INDE LE MËME JOUR

Ils se sont mis en grève pour montrer leur opposition aux projets de réformes et de privatisations d’entreprises publiques, conduits par le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.

Ils sont professeurs, infirmiers, ouvriers, mineurs, marchands ambulants, journalistes, ou encore employés de banque. Des millions d’Indiens se sont mis en grève, vendredi, pour protester contre des projets de réformes et de privatisations du gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.
Des travailleurs liés à plusieurs syndicats sont dans la rue, ce vendredi, ici à

Ahmedabad.
REUTERS/Amit Dave


Ils seraient même près de 150 millions à participer à cette grève nationale de 24 heures, selon les organisations syndicales à l’origine du mouvement.

Privatisation d’entreprises déficitaires

« Cette grève est dirigée contre le gouvernement central. Cette grève est pour la cause des travailleurs », a déclaré Ramen Pandey, membre de l’opposition et du syndicat national indien affilié au parti du Congrès, qui ambitionne « la plus grande grève de tous les temps ».

Le gouvernement du Bharatiya Janata Party (BJP, « Parti du peuple indien ») du Premier ministre Narendra Modi a été largement élu en 2014 sur la promesse de relancer la croissance, et créer de l’emploi en libéralisant l’économie.

Dans son budget 2016-2017, New Delhi prévoit de lever quelque 560 milliards de roupies, soit environ 7,5 milliards d’euros, grâce à la privatisation ou à la fermeture d’entreprises publiques lourdement déficitaires. Les organisations syndicales craignent des pertes massives d’emplois.

Des banques, des magasins, des écoles et des gares sont fermés en Inde pour cause de grève, le 2 septembre 2016, à Bombay.

REUTERS/Danish Siddiqui

Bâtiments fermés, transports publics désertés

Des magasins, des banques, des écoles et des gares sont fermés, ou désertés, dans plusieurs parties du pays, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les transports publics ne fonctionnent pas dans les Etats du Karnataka et du Kerala, et les télévisions indiennes diffusent des images de voies de chemin de fer occupées par des manifestants dans les Etats du Bengale occidental et de l’Orissa.

Parmi les principaux points de dissension figure également le niveau de la hausse proposée du salaire minimum. Le gouvernement propose de l’augmenter pour les travailleurs non-qualifiés de 6 396 roupies à 9 100 roupies par mois, soit de 85 à 121 euros. Une revalorisation jugée insuffisante par les syndicats qui réclament l’instauration d’un salaire minimum fixé à 18 000 roupies par mois (240 euros), ainsi que la création d’une sécurité sociale universelle. En septembre 2015, des millions de travailleurs s’étaient déjà mis en grève pour contester les réformes économiques du gouvernement de Narendra Modi.

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