Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°94

Réforme du système des retraites:
Concessions en vue


Le combat de l’intersyndicale autonome opposée à la réforme de la retraite est tout près d’aboutir, puisque le projet de loi qui sera voté aujourd’hui à l’APN va, sauf changement de dernière minute, subir un amendement qui maintient le droit à la retraite après 32 ans de service.

La commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de la Chambre basse du Parlement, s’est réunie lundi en présence du ministre du Travail, Mohamed El Ghazi. Ce dernier a promis «d’introduire un amendement qu’il va annoncer au plus tard demain matin (Aujourd’hui, Ndlr), après concertation du gouvernement», apprend-on auprès de Nadia Chouitem, députée du Parti des travailleurs (PT) et membre de la même commission. Bien que ce ne soit pas encore officiel, notre source affirme qu’«un accord de principe a été arraché pour que le droit à la retraite sans conditions d’âge, c’est-à-dire après 32 ans de service, reste inchangé». «L’espoir est permis», ajoute Nadia Chouitem. Cet amendement devrait figurer dans le rapport complémentaire de la commission ou, à défaut sera proposé, ce matin en séance plénière, par le ministre en personne qui va user de son droit.
Il ne restera, par la suite, aux députés de la majorité et de l’opposition qu’à l’approuver. «Nous avons proposé le même amendement que les élus des partis de l’opposition», assure d’ailleurs Mustapha Kehiliche, membre FLN, au sein de la commission.
Un recul ! Ça en a l’air en tout cas. Le gouvernement, face à la pression des syndicats autonomes qui ont démontré par le rassemblement, empêché à Alger dimanche dernier, l’adhésion des travailleurs et surtout leur détermination à aller jusqu’au bout du mouvement, a donc décidé de faire des concessions.
Depuis le 17 octobre, 12 syndicats autonomes de la Santé, de l’éducation, de l’administration publique et de la formation professionnelle sont engagés dans un mouvement pour amener l’Exécutif à retirer son projet mettant fin aux départs à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, entériné en leur absence, lors de la 19e tripartite. Finalement, seule, donc, la retraite proportionnelle, accordée actuellement à leur demande, aux travailleurs âgés de 50 ans au moins et justifiant d’un minimum de 20 années d’exercice et de cotisations, sera supprimée. Par contre, l’âge légal de 60 ans qui sera exigé à partir du 1er janvier 2017 aux travailleurs voulant faire valoir leur droit à bénéficier de la pension de retraite, ne concernera pas ceux qui justifient de 32 années de service.
Un succès pour l’intersyndicale dont les travailleurs et syndicalistes ont résisté à la pression, aux menaces de licenciement et aux poursuites judiciaires durant plusieurs semaines. «Nous avons réussi à nous imposer, en l’absence de tout espace de dialogue. C’est pourquoi, je pense que les travailleurs peuvent se féliciter d’une victoire si l’amendement qui maintient la retraite sans condition d’âge est voté», a réagi Boualem Amoura, secrétaire général du Satef. Après la démonstration de force du rassemblement de la Grande Poste, il semblerait que le gouvernement ait réfléchi par deux fois avant d’aller vers l’adoption du projet. Dans cette bataille des dernières heures, les rapports de forces ont fini par peser du côté des syndicats autonomes.

Aïssa Moussi le temps d’Algérie

Rassemblement des syndicalistes devant l’APN contre la réforme des retraites :
Alger quadrillée par la police


Par Hadjer Guenanfa | tsa


Actualisé à 11h15. Des dizaines de syndicalistes et de députés ont observé ce dimanche matin un rassemblement devant la Grande Poste pour protester contre la réforme des retraits qui doit être adoptée aujourd’hui par l’APN. Le rassemblement, qui a duré une heure environ, entre 10h et 11h, devait se tenir devant la Chambre basse du Parlement, mais la police a quadrillé les lieux.

En effet, dès les premières heures de la matinée, un important dispositif de police a été déployé aux alentours de l’APN. Des policiers antiémeute et des agents de la police en civil sont présents de la Grande Poste jusqu’au siège de l’APN, en passant par le boulevard Zighoud Youcef, interdits aux piétons, a-t-on constaté sur place.

Des automobilistes signalent aussi des embouteillages monstres sur les axes principaux qui mènent vers le centre-ville, notamment sur l’autoroute de l’Est. « Ce matin, j’ai mis trois heures de Bordj El Bahri aux Bananières. C’était complètement bloqué. Les véhicules avançaient très lentement », affirme une automobiliste, qui pense que la police a bloqué les accès à la capitale pour empêcher les syndicalistes hostiles à la réforme des retraites d’arriver jusqu’au siège de l’APN, dans le centre-ville.


Plusieurs syndicalistes ont été arrêtés un peu partout à Alger, selon Messaoud Boudiba du Cnapest.

Suite aux mouvements de grève :
Des syndicalistes «intimidés»

Après la grève enclenchée par les syndicats autonomes contre l’annulation de la retraite proportionnelle et anticipée et l’érosion attendue du pouvoir d’achat à l’effet de l’application de la nouvelle loi de finances en 2017, les pouvoirs publics ont répondu par la répression policière et les intimidations contre les leaders syndicaux.

A Béjaïa comme à travers toutes les wilayas du pays, des syndicalistes font l’objet de pression de la part de leurs tutelles, notamment dans le secteur de l’enseignement supérieur et des services communaux, attestent des membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap).

La coordination du Snapap de la wilaya de Béjaïa a organisé une conférence de presse, hier, au siège de la CDDH afin de rendre publiques certaines pratiques de l’administration qui visent «à faire taire les syndicalistes et qui remettent en cause la liberté syndicale». Dépôt de plaintes à l’encontre des syndicalistes à l’issue des mouvements de grève, défalcation sur salaire pour les fonctionnaires communaux grévistes, transferts, révocations et mutations abusives sont quelques mesures jugées «arbitraires, utilisées par l’administration pour dissuader et décourager les militants actifs».

Bien que la ponction sur salaire ne concerne pas les travailleurs des communes, certains présidents d’APC qui se comportent en «shérif» dans leur localité appliquent la note du wali qui a ordonné cette mesure à l’égard des travailleurs de certains secteurs. C’est le cas à l’APC d’El Kseur où des décisions de révocation ont été signées, à l’APC de Tazmalt où «des menaces de mort et harcèlement à l’égard de la responsable de la section du Snapap ont été de mise», selon les conférenciers. Ils ajoutent qu’à Barbacha, c’est le chef de daïra qui refuse de signer les demandes de départ en retraite anticipée avant l’entrée en vigueur de la nouvelle législation.

Par ailleurs, les travailleurs de la direction des œuvres universitaires de Béjaïa affiliés au même syndicat subissent, selon les syndicalistes, des pressions de la part des responsables de la direction des ressources humaines qui multiplient les sanctions à l’encontre du personnel gréviste. Les conditions de travail sont intenables pour les syndicalistes. Ces derniers ont demandé à maintes reprises audience à leurs responsables hiérarchiques ainsi qu’au wali de Béjaïa afin d’éviter le pourrissement de la situation, mais en vain, regrettent-ils.-

Nordine Douici el watan


UN NOUVEAU MOUVEMENT DE PROTESTATION EST PRÉVU DÈS DEMAIN
Veillée d’armes à l’Intersyndicale


L’intersyndicale aiguise ses couteaux à la veille de son nouveau mouvement de protestation. Les syndicats autonomes sont en conclave depuis hier, en vue de préparer leur mouvement de protestation de trois jours qu’ils entameront demain avec un rassemblement national devant l’assemblée populaire nationale. L’Intersyndicale qui explique le recul du taux de suivi de la grève par rapport aux ponctions sur salaires de grévistes ne compte pas, pour autant, revenir sur sa plateforme de revendications.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les membres de l’Intersyndicale sont en réunion depuis hier et jusqu’à aujourd’hui. Un conclave pour préparer leur prochaine action de protestation. Ils veulent surtout mettre les derniers points de leur stratégie pour réussir le sit-in national qu’ils comptent tenir demain, premier jour de la grève, devant l’APN.
L’intersyndicale organise ce matin, à Alger, une conférence de presse, à la veille du jour J pour rendre publiques ses résolutions. Les syndicats autonomes maintiennent ainsi leur programme d’actions initié depuis le début de ce mois. A savoir, une série d’action de protestation accompagnée de rassemblement de wilayas.
Contacté, Idir Achour-porte, parole du CLA, a indiqué que les membres de l’intersyndicale «sont en train de finaliser les derniers points techniques de la prochaine action».
Le coordonnateur du Snapest Meziane Meriane a souligné que le programme d’action de l’Intersyndicale reste inchangé. «Nous allons poursuivre notre débrayage pour cette semaine avec une série de rassemblements pour exprimer encore une fois notre détermination à aller jusqu’au bout de notre combat», a indiqué le syndicaliste.
Les syndicats autonomes ne désarment pas et continuent d’appeler les travailleurs à rejoindre ce mouvement de lutte contre la suppression de la retraite anticipée et sans condition d’âge. D’ailleurs, Idir Achour est catégorique : «Non, le mouvement n’est pas essoufflé et il ne le sera jamais», assure le militant. Les rassemblements de mercredi dernier dans les wilayas de Boumerdès, Oran, Sétif et Laghouat sont une preuve, disent-ils, de la mobilisation de la base autour de ce mouvement.
Les syndicats autonomes, contrairement aux déclarations du ministre du travail qui a indiqué que la Constitution n’oblige pas le gouvernement à associer les syndicats autonomes à l’élaboration de projets de loi, soutiennent qu’aucun article de loi ne les exclut. Ils ont des propositions et des alternatives à faire valoir que les pouvoirs publics refusent d’écouter, attestent-ils.
«La raison de ce mépris» s’exprime par le fait que le gouvernement veut imposer coûte que coûte son projet de loi, assurent les membres de l’Intersyndicale. Un constat qui ne semble pas affaiblir leur détermination à poursuivre la protestation jusqu’à l’aboutissement de leur plateforme de revendications.
Meziane Meriane, qui reconnaît un recul du taux de suivi du précédent mouvement par rapport à celui du mois d’octobre dernier, explique que «ce recul est tout à fait normal et s’explique par rapport aux ponctions sur salaire que subissent les grévistes».
L’intersyndicale


La ministre de l’éducation a appelé à partir de Béjaïa où elle a été en visite jeudi à

placer l’intérêt de l’élève au-dessus de toute considération.



L’hôte de la capitale des Hammadites qui s’exprimait au lendemain de la grève de l’intersyndicale qui a paralysé pendant trois jours les établissements scolaires de la wilaya mais aussi à travers le territoire national, a insisté pour la préservation des fondements de la société algérienne. «Tous les élèves n’ont pas les moyens de rattraper les retards par des cours de soutien», estime Nouria Benghebrit en réponse à une question sur les enseignements qu’elle tire de la charte de l’éthique signée avec les partenaires sociaux il y a exactement une année et qui revient sur le devant de l’actualité avec toutes ces actions de protestation constatées à travers le pays. La ministre de l’Education nationale qui se dit très compréhensive quant aux inquiétudes des enseignants en appelle néanmoins «à la sagesse de tout chacun pour élever la cause de l’élève au-dessus de tout autre intérêt», insiste-t-elle. Mais ce n’est pas toujours le cas, estime la ministre qui trouve que le taux de doublants enregistrés dans la wilaya de Béjaïa est au-dessus de la moyenne nationale. Nouria Benghebrit, qui s’en inquiète, invoque à ce propos l’instabilité comme principal facteur de ces échecs. L’instabilité, fera-t-elle remarquer, influe négativement sur l’élève. S’exprimant au sujet de la tribune parue sur la presse internationale dont les auteurs, un collectif d’intellectuels algériens de renom, s’élèvent contre l’incompétence qui marque l’école algérienne et la «néo-salafisation» qui frappe la langue arabe, Nouria Benghebrit estime qu’ «au nom de la liberté d’expression, les intellectuels ont le droit de donner leur point de vue sur l’école algérienne», pourvu qu’ils visent des objectifs positifs, ajoute la ministre. Notons enfin que Nouria Benghebrit qui a eu, au cours d’un périple qui l’a menée jusqu’à Draa El Caid, à inaugurer et baptiser officiellement des établissements aux noms des moudjahids Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumaza ainsi que d’autres chouhada, a rencontré dans la soirée les cadres de son secteur et les différents syndicats pour une séance de travail.

A. Arab le temps d’Algérie

SNVI-ROUIBA:
Les travailleurs reviennent à la charge


Il semble que la rencontre Syndicats-Sidi Saïd SG de l’Ugta n’a pas apporté de solutions à la crise qui ronge le groupe depuis plusieurs mois. La crise qui secoue depuis plusieurs semaines le fleuron de l’industrie mécanique algérienne, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) implantée dans la zone industrielle de Rouiba à l’est d’Alger est loin de connaître son épilogue. Hier, des dizaines de centaines de travailleurs ont manifesté leur colère devant le siège de la direction générale de l’entreprise dont ils ont interdit l’accès au staff dirigeant.

Les manifestants ont assiégé l’entreprise pour attirer l’attention des autorités du pays sur le marasme que traverse le groupe et le risque de disparition des acquis des travailleurs. «Nous avons rencontré le SG de l’Ugta, Sidi Said, qui nous a assuré que nos revendications seront prises en charge par les autorités au courant du mois de décembre», nous dira un membre syndical de l’unité mère de la société, division du véhicule industriel (VIR).
Notre interlocuteur ajoute : «Ce ne sont que des promesses et nous avons peur pour l’avenir du groupe». A cet effet, les syndicats du groupe notamment ceux de Sidi Moussa et de Tizi Ouzou ont organisé une réunion afin de décider des actions à suivre afin de se faire entendre. «Nos avons perçu difficilement nos dernières mensualités. Voilà une autre preuve que les autorités sont loin de résoudre nos problèmes et de répondre favorablement à nos revendications, particulièrement celles liées au lancement de la production et au maintien de la retraite anticipée», nous dira un autre syndicaliste qui affirme qu’une rencontre avec Sidi Said devrait se tenir aujourd’hui mercredi. Les manifestants dénoncent le ralentissement dans la production au niveau de leur entreprise en raison de la mauvaise gestion, estiment-t-ils.
«Comment expliquer les résultats mitigés de l’entreprise qui n’a réalisé que 25% de l’objectif, alors que les plans d’investissement injectés pas l’Etat ne manquent pas», s’explique un syndicaliste de VIR. Ce dernier affirme que les pouvoirs publics ont versé 17 milliards de dinars pour la société au début de l’année en cours, mais les résultats sont loin d’être convaincants. «Notre groupe se trouve dans l’incapacité de répondre aux besoins de nos clients et la majorité des appels d’offres sont infructueux», nous dira encore notre interlocuteur. En raison de la dégradation du groupe, les travailleurs ont réitéré leur revendication liée au départ des dirigeants de la SNVI.
Ces derniers, selon les manifestants qui ont paralysé l’activité, n’ont pas fait grand-chose pour sauver le bateau SNVI ; au contraire, ils ont contribué à cette situation calamiteuse que travers l’entreprise alors que l’économie du pays est dans le besoin de la diversification des rentrées, notamment en devises, afin de faire face à la crise du chute des prix du pétrole. L’ensemble des syndicats du groupe ont rendu hier un communiqué dans lequel un appel aux travailleurs a été lancé pour maintenir les actions de protestation et ce, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Amar Ouali le temps d’Algérie

Colère des syndicalistes du Snapap
Sit-in devant le siège du ministère des Finances le 30 novembre



A l’appel de la Fédération des travailleurs affiliée au Snapap (aile Felioune), un sit-in de protestation sera observé le 30 novembre prochain, devant le siège du ministère des Finances. La décision a été rendue publique hier, lors d’une conférence de presse animée par le SG de ladite fédération. Les syndicalistes comptent dénoncer le «mépris affiché à notre égard par la tutelle».
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – La décision d’observer un rassemblement devant le siège du département des finances «est la conséquence directe», a indiqué M. Laslaa, «du mépris et du manque de considération de la tutelle à l’égard des travailleurs du secteur d’une manière générale et leurs représentants syndicaux, d’une manière particulière».
En effet, dans une correspondance adressée au premier responsable du ministère des Finances, il a été énuméré plusieurs griefs à l’encontre de la partie concernée, dont notamment «le refus de donner suite aux doléances des représentants des travailleurs, refus de dialogue et de concertation avec le partenaire social, et rejet de la plateforme de revendications portée à l’attention du premier responsable du secteur».
Selon la même source, «la décision d’observer un sit-in de protestation devant le ministère des Finances avait été prise comme une des premières actions à entreprendre si la tutelle ne donne pas suite aux revendications des représentants des travailleurs».
L’option avait été prise lors de la dernière réunion du conseil nationale de la Fédération des travailleurs des finances qui s’est tenue en date du 22 septembre dernier. Dans sa plateforme de revendications datant de mai dernier, la Fédération des travailleurs des finances affiliée au Snapap a plaidé notamment «pour l’octroi de la prime née du redressement fiscal de l’opérateur de la téléphonie mobile Djezzy, la revalorisation des postes spécifiques, le respect de la loi du travail, l’octroi de la prime de région, la révision des horaires de travail pour les fonctionnaires de la région du Sud, l’ouverture du dialogue avec le partenaire social, l’octroi du statut judiciaire pour certains postes de responsabilité, etc.»
Selon la même source, dans le cas où «aucune suite ne sera donnée à nos revendications, la fédération usera d’autres formes de protestation qui seront définies lors de la prochaine réunion du conseil national».
Lors de son intervention devant les journalistes, le conférencier a rappelé les différentes démarches initiées par les représentants des travailleurs, mais «qui n’ont connu aucune suite favorable». «Au lieu d’ouvrir des canaux de communication et de dialogue, la tutelle n’a pas trouvé mieux que d’exécrer des pressions et des intimidations sur les représentants des travailleurs. La situation est au bord de l’explosion. Que chacun assume ses responsabilités», a-t-on indiqué.
A. B.

travailleurs de l ‘ANSEJ en grève


Les travailleurs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, jeudi, une journée de protestation pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles et surtout exiger «le départ immédiat» du directeur de l’antenne.

Regroupés dès la matinée devant le siège de leur agence située au niveau des ex-galeries algériennes au centre ville de Tizi Ouzou, une dizaine de travailleurs affiliés à la section syndicale UGTA ont observé un rassemblement suivi d’une journée de protestation pour exprimer une multitude de revendications liées à leurs conditions de travail avec comme principal mot d’ordre «le départ immédiat» du directeur de l’antenne, accusé par les protestataires de tous les maux. A travers des pancartes déployées à l’entrée de leur entreprise, les grévistes qui affirment «l’Ansej est une entreprise étatique et non une propriété privéé» ont tenu à travers leur action qui a suscité la curiosité de nombreux passants, à réitérer leur dénonciation de l’attitude du directeur à leur égard et contre qui plusieurs griefs ont été retenus, d’où leur exigence de son départ de la tête de l’Ansej de Tizi Ouzou. Dans un précédent préavis de grève adressé à la tutelle le 24 octobre dernier, la section syndicale UGTA de l’Ansej avait décidé d’un débrayage illimité à partir du 7 novembre dernier avant que le directeur, selon les contestataires, ne parvienne à geler leur mouvement en recourant à la justice. Dans ledit préavis, la section syndicale qui exigeait une seule revendication, à savoir le départ immédiat du directeur de l’antenne, a accusé ce dernier de «discrimination entre les travailleurs, de clanisme et copinage dans la répartition des postes de travail, de défaillance dans la gestion l’antenne et de manque de considération pour les travailleurs».

«Dix ans, barakat !»

Décidés à faire entendre leur voix, les travailleurs de l’Ansej de Tizi Ouzou, ont opté donc pour le passage à l’action en observant un rassemblement en lieu et place d’une grève illimitée suivie d’une journée de débrayage.
«Dix ans de mépris et d’intimidation, barakat !», «manque de considération pour les travailleurs, manque de communication et de réunion de travail, harcèlement moral et intimidations», lit-on sur la dizaine de pancartes déployées par les protestataires qui disent décidés à aller jusqu’au bout de leur action pour arracher leurs droits.
La section syndicale de l’Ansej de Tizi Ouzou, par la voix de son secrétaire général Rachid Madouche, tout en se disant respectueuse des lois de la République, affirme que le rassemblement tenu jeudi dernier «n’est qu’un prélude à des actions d’envergure dans les prochains jours jusqu’à voir notre principale revendication à savoir le départ du directeur satisfaite». Les grévistes ont tenu aussi à dénoncer le recours du directeur à l’intimidation contre les membres de la section syndicale en citant l’exemple de cet agent de l’annexe de Draâ El Mizan, affecté par le directeur à l’antenne de Tizi Ouzou, soit à plus de 50 kilomètres de son lieu de résidence en représailles, précisent les syndicalistes, d’avoir participé à une réunion de la section syndicale. «Ce directeur n’en fait qu’à sa tête. Il gère une entité étatique comme sa propriété privée et il refuse de tenir des réunions de travail avec les employés même lorsqu’il s’agit de décisions importantes pour l’avenir de notre antenne», affirme un travailleur qui dit ne pas comprendre l’attitude de son directeur qui accorde, accuse-t-il, des promotions «selon le degré d’allégeance et non pas de compétence».
A signaler que nous avons tenté de prendre attache avec le directeur de l’ANSEJ de Tizi Ouzou, mais un agent posté à l’entrée de l’antenne nous a annoncé que ce dernier était absent.

Ali Chebli le temps d’Algérie

Des jeunes du pré-emploi demandent leur titularisation

Recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi, emploi des jeunes et DAIP, des jeunes perçoivent un salaire mensuel variant entre 5 400 DA et 7 800 DA.
Notons que pas moins de 65% de ces jeunes, qui occupent des postes de travail dans différents services de la commune de Relizane, attendent toujours leur titularisation et considèrent le renouvellement par tacite reconduction de leurs contrats de travail, et après plusieurs années d’activités percevant toujours un salaire de misère, comme une forme d’injustice.
Ces employés souffrent en silence, ils n’osent pas se plaindre par crainte de perdre leur travail, il y a parmi ce personnel des mères et des pères de famille, il existe aussi des célibataires mais chargés de famille.
Dans ce contexte, nous avons rencontré des personnes concernées qui s’inquiètent de leur avenir «du fait que nous occupons les mêmes postes de travail depuis assez longtemps, on se demande pourquoi on n’est pas titularisés, vu ces renouvellements de contrats consécutifs. Pourquoi un tel traitement car le temps passe vite et nous pouvons finir sans avenir ni retraite, et finir au chômage en mendiant, alors que nous avons travaillé durement et fidèlement dans les administrations publiques pendant plusieurs années, n’est-ce-pas là une injustice ? N’est-ce-pas une forme d’exploitation», se demandent les gens que nous avons rencontrés.
Il est important de noter que cette catégorie de personnel, recrutée par la DAS ou par l’Anem, est mise à la disposition des APC selon les besoins exprimés, travaille 8 heures par jour au lieu d’une demi-journée, et ce, conformément à la réglementation.
A ce sujet, ces jeunes demandent auprès des services compétents du secteur en question la régularisation de leur situation qui dure depuis des années.
A. R. le soir

L’UGTA demande à Ooredoo de mettre en place la Convention collective de l’entreprise

Par Nacereddine Benkharef | tsa


L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a demandé à Ooredoo « de procéder à l’installation d’une commission paritaire » pour la négociation de la Convention collective de l’opérateur téléphonique, selon une lettre de la centrale syndicale, rendue publique ce mardi 29 novembre.

« Dans le cadre de la loi relative aux relations de travail, et à l’instar des entreprises de téléphonie mobile, publique (Mobilis), et privée (Djezzy), qui ont une convention collective en sus du règlement intérieur, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir procéder à l’installation d’une commission paritaire – Employeur / Partenaire Social, chargée de la négociation de la Convention collective de l’entreprise Ooredoo », écrit l’UGTA.
Faute de syndicat, la Fédération nationale des travailleurs du secteur des Télécommunications et de la Poste, affiliée à l’UGTA, se propose de représenter les employés d’Ooredoo.

« Compte tenu de l’absence d’un syndicat d’entreprise, notre Fédération nationale des travailleurs du secteur des Télécommunications et de la Poste… suppléera à cette absence », ajoute la même lettre.

Tunisie :
bras-de-fer entre le gouvernement et l’UGTT sur les salaires

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed.


Un responsable de la puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a déploré samedi un manque d’avancées dans les négociations avec le gouvernement sur les salaires, dont un gel est prévu dans le projet de budget 2017.

Cette déclaration intervient quelques jours avant une conférence internationale sur l’investissement qui rassemblera mardi et mercredi des responsables politiques et économiques étrangers. « Les négociations menées vendredi avec le gouvernement n’ont abouti à rien. Le gouvernement tient à sa position et nous tenons de notre côté à appliquer sans report les augmentations de salaires », a indiqué à l’AFP Noureddine Taboubi, secrétaire général adjoint de l’UGTT.

Le gouvernement de Youssef Chahed a approuvé début octobre un projet de loi de finances pour 2017, actuellement en examen par le Parlement, qui table sur une reprise de la croissance (2,5%) mais aussi sur un gel des salaires d’au moins un an dans la fonction publique.

L’UGTT a rejeté tout report des augmentations et menacé d’observer une grève générale le 8 décembre dans la fonction publique si le gouvernement persistait dans son projet sur les salaires.

Elle s’est dite toutefois ouverte à un dialogue avec les autorités. « Les travailleurs ne doivent plus assumer l’échec des politiques suivies. Nous n’allons pas céder ni changer notre position », a ajouté M. Taboubi qui préside également la délégation de l’UGTT chargée de mener les négociations depuis octobre.

M. Chahed a pour sa part souligné samedi sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM que le dialogue se poursuivait avec l’UGTT, précisant que le gouvernement se concentrait à la réussite du Forum international de l’investissement, les 29 et 30 novembre à Tunis.

Depuis son entrée en fonction fin août, M. Chahed et son équipe n’ont cessé de mettre en garde sur la situation financière du pays, qui ne parvient pas à faire redémarrer son économie.

Le déficit public atteint 6,5% du PIB et la Tunisie a dû signer en mai un nouveau plan d’aide de 2,6 milliards d’euros sur quatre ans auprès du Fonds monétaire international (FMI).

AFP

Les travailleurs « illégaux » peuvent quitter le Qatar

Dimanche 27 Novembre 2016 l’expression


Quelque 9.000 sans-papiers qui devraient quitter l’émirat grâce à une amnistie. La mesure, qui expire jeudi, permet à des « illégaux », comme les appellent les autorités, de quitter le Qatar « sans conséquences judiciaires ».Au Qatar, en vertu du système de la « kafala » toujours en vigueur, un travailleur migrant qui souhaite changer d’emploi doit au préalable obtenir l’autorisation de son « parrain ». Les dossiers d’amnistie sont traités par un service spécial, appelé « Search and Follow Up Department ».

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