Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°97

Coût de la vie: L’inflation à 6,2%

par Yazid Alilat le quotidien d’Oran

  Le coût de la vie a encore augmenté au mois de novembre 2016, avec une hausse quasi généralisée des prix des produits de large consommation et une variation à la hausse de l’inflation.

Selon l’Office national des statistiques (ONS), le baromètre des prix des produits de large consommation s’affole en cette fin d’année, avec une hausse franche du rythme d’inflation en novembre 2016 comparativement à la même période en 2015. En clair, l’inflation a atteint un nouveau ‘’pic» en novembre dernier avec 6,2%, un niveau rarement atteint au cours des trois dernières années. Mais qui explique l’état du marché national des principaux produits alimentaires, frais ou industriels, qui a enregistré des hausses de prix soudaines de plusieurs produits de large consommation. Au mois d’octobre dernier, l’inflation en glissement annuel était déjà de 5,8%, alors que la variation annuelle des prix à la consommation s’est établie à 5,2% durant le même mois. L’ONS explique ainsi que la variation annuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire la hausse des prix en novembre 2016 par rapport à novembre 2015, a explosé à +7,5%. Cette variation des prix est d’ailleurs palpable ces deux dernières semaines sur les marchés des fruits et légumes, avec des prix astronomiques : la tomate entre 80 et 90 DA/kg, la pomme de terre entre 40 et 50 DA/kg, les fèves à 180 DA/kg, le navet, la carotte et les aubergines entre 80 et 120 DA/kg, ou le topinambour à 160 DA/kg et la laitue à 120 DA/kg. Bref, aucun produit de base du couffin de la ménagère n’est épargné par ce maelström des prix. Jusqu’à la patate douce, qui est cédée entre 160 et 220 DA/kg. Quant à l’évolution des prix entre le mois de novembre 2016 par rapport à octobre 2016, elle est de 1,5%, résultat de l’augmentation des prix des produits alimentaires (+2,3%). Les prix des produits agricoles frais ont enregistré une augmentation sensible de 4,1% en novembre 2016 par rapport à un mois auparavant. A l’exception des viandes rouges (-0,4%) et des légumes (-0,6%), le reste des produits agricoles frais a connu des hausses dont les plus importantes ont touché les œufs (+20,3%), le poulet (+18,2%) et la pomme de terre (+16%).

Même tendance à la surchauffe pour les produits alimentaires industriels, avec un relèvement accéléré des prix sur le sillage de la hausse des prix du sucre (+1,4%) et du café (+9,1%) par rapport à octobre 2016, alors que le sucre est un produit ‘’contingenté» par l’Etat. Autrement dit, le sucre comme l’huile ne doivent pas connaître de hausse, sauf autorisation du ministère du Commerce. Par rapport à novembre 2015, les prix en novembre 2016 ont pratiquement explosé pour tous les produits, autant agricoles, alimentaires ou des biens manufacturés. Mais les hausses les plus remarquables ont touché les produits alimentaires frais, là où les marges bénéficiaires sont les plus importantes, comme les œufs (+51,03%), les fruits frais (+26,15%), les poissons frais (+20%), le poulet (+10,56%), viande et abats de bœuf (+1,42%). Le niveau de l’inflation ‘’officielle» est ainsi bien supérieur aux prévisions de la loi de finances 2016, qui a prévu une hausse de l’inflation de 4% seulement. Quant aux prix réels pratiqués sur les marchés, ils restent encore plus angoissants. Car, c’était sans compter avec l’anarchie des prix des produits agricoles sur les marchés de gros, l’absence de contrôle des services concernés et, surtout, l’annonce pour 2017 du relèvement des taxes, dont celles sur la valeur ajoutée, des carburants, dont le fioul utilisé par les agriculteurs, et les prix des transports. Bref, tous les ingrédients d’une hausse encore plus prononcée de l’inflation en 2017 sont là. Selon le président de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mahdjoub Bedda, ‘’les taxes prévues dans le projet de loi de finances pour 2017 pourraient engendrer une inflation de 7 à 9%‘’. Le taux d’inflation prévu par la LF 2016 est de 4%, alors que le ministre des Finances a affirmé que ‘’l’Etat veillait à préserver le pouvoir d’achat du citoyen». ‘’Les tarifs des produits de première nécessité resteront inchangés», a-t-il affirmé au mois d’octobre dernier au moment du débat sur le PLF 2016. Depuis, la valse des prix a atteint son «pic» avec les fêtes de fin d’année.


Une moyenne de 50.000 accidents de travail déclarés annuellement à la CNAS

20.12.2016


Une moyenne de 50.000 accidents de travail sont déclarés annuellement à la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), dont plus de 600 accidents mortels, a annoncé lundi à Alger, le directeur général de la Caisse, Hassen Tidjani Haddam.

« Une moyenne de 50.000 accidents de travail dont plus de 600 accidents mortels, sont déclarés annuellement à la CNAS (moyenne enregistrée les cinq dernières années), a précisé M. Haddam, lors d’une journée de formation et d’information au profit des membres des commissions paritaires d’hygiène et de sécurité (CPHS) de la CNAS.

Le même responsable a ajouté que sur le total des accidents de travail déclarés, plus de 4000 sont des accidents liés aux trajets (de la maison au lieu du travail) qui affectent les travailleurs.

M. Haddam a également fait remarquer que le plus grand nombre de ces accidents déclarés survient dans le secteur du BTP avec un taux de 27%.

Ce même secteur (le BTP) enregistre aussi, un taux de 45% du nombre global des accidents de travail mortels déclarés à la CNAS, a-t-il ajouté précisant, dans un même contexte, que les hommes sont les plus touchés par les accidents du travail déclarés (89%) que les femmes (11%).

M. Haddam a souligné que les accidents du travail sont principalement concentrés dans les wilayas d’Alger (17%), Bejaia(7,7), Boumerdes (6,5%) et Sétif (6%) et ont lieu principalement dans le secteur privé qui enregistre le plus grand nombre.

« La CNAS donne l’exemple aux autres entreprises par le lancement prochain d’un programme au profit de ses travailleurs, qui s’appuie sur des actions de prévention et qui a pour objectif de maîtriser les risques et de réduire les accidents a « zéro »dans le futur, selon M. Haddam

APS


RETRAITE ANTICIPÉE ET CODE DU TRAVAIL

L’intersyndicale ne lâche pas prise

Par Abdellah BOURIM – 25 Decembre 2016 l’expression


La liste des métiers de haute pénibilité est toujours au niveau de l’Ugta

L’intersyndicale défend sa position et explique son recours obligé à la rue par la fermeture des voies du dialogue et de la concertation.

En conférence de presse, hier, les représentants des syndicats initiateurs du front contre la suppression de la retraite proportionnelle et la révision du Code du travail, étaient sur la défensive en expliquant leur action due à la fermeture des portes du dialogue et de la concertation avec le gouvernement qui «campe sur sa position en continuant à marginaliser les syndicats autonomes dans la prise de décisions concernant les travailleurs».
En signe de bonne volonté pour sortir de cette crise, les syndicats ont exprimé leur intention et disposition à résoudre cette problématique dans la sérénité loin de cette confrontation qui s’est imposée comme seule alternative après «l’adoption, par le gouvernement, de la politique de la marginalisation à l’égard des syndicats autonomes». Ces dernier, se sont dits en faveur d’un «débat sérieux, constructif avec le gouvernement pour arriver à un terrain d’entente», tout en mettant l’accent sur «la nécessité de la préservation des droits des travailleurs».
Le mot d’ordre maintenu, les syndicats indiquent qu’ils sont bien déterminés à aller encore plus loin dans leur mouvement de contestation pour faire entendre la voix des travailleurs. L’intersyndicale est dans la mobilisation de ses troupes pour réussir son pari en montrant ses muscles dès demain avec l’occupation de la place publique et des grèves cycliques paralysantes. Pour cette semaine, l’intersyndicale a décrété trois jours de grève et des rassemblements régionaux dans quatre wilayas du pays: Laghouat, Sétif, Oran et Boumerdès. Ce qui veut dire une paralysie générale dans plusieurs secteurs d’activité.
Pour les syndicats, il s’agit d’une forte mobilisation de la classe ouvrière pour la préservation de ses droits et «faire face aux manoeuvres du gouvernement menaçant les principaux acquis socioprofessionnels de la classe ouvrière», à savoir «l’abrogation de l’ordonnance 13-97 fixant les modalités de départ à la retraite proportionnelle et les nouvelles dispositions introduites dans le nouveau projet de Code du travail qui posent des entraves à l’exercice du droit syndical».Les porte-paroles de l’intersyndicale ajoutent que la proposition du gouvernement d’établir une liste des métiers pénibles n’est pas un «cadeau» et que cette démarche vise seulement à atténuer la colère des travailleurs «d’ailleurs, depuis plusieurs mois, on entend parler de cette fameuse liste dans les médias à travers les déclarations des différents responsables, mais à présent rien n’a été fait dans ce sens». Le gouvernement s’est engagé dans l’élaboration d’une liste des métiers pénibles bénéficiaires des mesures exceptionnelles dont le dossier est toujours dans les tiroirs du l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta). C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Mohammed El-Ghazi, lors de la Rencontre nationale des directeurs de l’emploi des wilayas, organisée hier au siège de son ministère. «La liste des métiers de haute pénibilité est toujours au niveau de l’Ugta», et «l’élaboration du nouveau Code du travail n’est pas à l’ordre du jour».
Pour les porte-paroles du mouvement pour la retraite proportionnelle, les syndicats autonomes sont une force non-négligeable et leur place dans le paysage syndical se renforce du jour au lendemain. Aussi, le gouvernement est dans l’obligation de les associer aux discussions au lieu de prendre des décisions unilatérales en comptant sur l’Ugta, ce qui enflamme le front social. Cette loi sur la réforme de la retraite et le projet de Code du travail auront causé des mois de confrontation sans faire plier l’Exécutif qui continue sur sa lancée et les syndicats de leur côté passent à la vitesse supérieure dans la mise à exécution de leur plan d’action avec des grèves et des rassemblements au menu, tout en brandissant la menace de la grève illimitée comme ultime arme pour placer le gouvernement devant le fait accompli.

SNAPAP: Grève de 5 jours dans le secteur des Finances

par R. N. le quotidien d’Oran



  La Fédération nationale des travailleurs du secteur de la finance entame à partir d’aujourd’hui une grève nationale de 5 jours. Cette annonce intervient après l’organisation, jeudi dernier, d’un sit-in devant le ministère des Finances. La fédération, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), réclame la satisfaction de ses revendications socioprofessionnelles et se dit «ouverte au dialogue et à la concertation avec le ministère des Finances pour négocier les moyens de satisfaire ses revendications».

Le président de la fédération, Laslaa Nacer, a indiqué lors d’une conférence de presse que «ce mouvement de protestation a pour objectif de sensibiliser à la nécessité de donner suite aux 22 revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur dont celles relatives à la révision des statuts et régimes indemnitaires, l’avancement automatique des travailleurs ayant cumulé 10 années d’expérience et plus ainsi que le calcul de la prime de rendement sur la base de 40%». La fédération exige également l’institution d’une «prime de souveraineté», ainsi que la «titularisation des travailleurs contractuels ou vacataires sur la base des diplômes». Sont également réclamées : l’attribution de la qualité d’officier de la police judiciaire pour certains postes supérieurs, la conclusion d’accord de formation au profit des fonctionnaires et l’organisation de session de perfectionnement.


Syndicat enseignant : Le CLA,
entre le souvenir de Redouane Osmane et l’inquiétude pour la retraite

dimanche, 18 décembre 2016
Écrit par Wafia Sifouane reporters

Organisée par le Conseil des lycées d’Alger (CLA), une table ronde sur la loi de la réforme des retraites et de la sécurité sociale a été animée, hier, par Bouderba Noureddine et Abdelmadjid Azzi au siège du syndicat.

Face à l’actualité marquée par l’adoption récente de la réforme de la retraite à l’APN et son étude en cours au Conseil de la nation, une loi décriée par un grand nombre de syndicats de travailleurs, qui comptent d’ailleurs reprendre bientôt le chemin de la contestation, le CLA a tenu à marquer le coup en abritant cette rencontre qui a pour but de mieux comprendre les systèmes de retraite et de la sécurité sociale, mais également, pour sensibiliser les travailleurs sur ces deux «acquis » aujourd’hui revus par l’Etat. Nouredine Bouderba, ancien syndicaliste spécialiste de la question sociale et, également, ancien cadre de la Cnas et après avoir qualifié l’actuel système de retraite algérien d’excellent, est revenu dans sa communication sur l’évolution de la loi sur la retraite depuis 1962.
Il a également mis en cause la gestion actuelle des différentes caisses de l’Etat. « Il y a des dépenses qui ne doivent pas être prises en charge par la caisse de retraite, mais plutôt par le gouvernement, comme les allocations familiales, les pensions des moudjahidine et de fils de chahid. Ces gens se sont sacrifiés pour l’Algérie et non pas pour la CNR », a fait savoir Bouderba. Tout en ajoutant : « Si la caisse de retraite se contentait de faire seulement son travail, le système aurait été bénéficiaire et on pourrait même avoir des réserves.
En 1986, les réserves pour la CNR se sont élevées à 12 milliards de dinars ». L’intervenant a aussi appelé les travailleurs à s’assurer de leur situation vis-à-vis de la Sécurité sociale sachant que « 4,5 millions d’entre eux ne sont pas déclarés ou sont sous-déclarés » et cela dans le « seul secteur privé ». Par ailleurs, Bouderba, en vue d’améliorer le système de sécurité sociale actuel, a appelé à assainir la CNR et la Cnas. Il a également appelé à dissoudre l’assurance chômage (Cnac) et à fusionner la CNR avec la Cnas. Pour sa part, Abdelmadjid Azzi, syndicaliste, a accusé la Cnac de détourner l’argent des travailleurs qui exercent au profit de personnes qui ne méritent pas cet argent, tout en affirmant que la prise en charge des chômeurs doit relever du ressort du gouvernement. Il a aussi été question, lors de ce débat, de dénoncer toutes fores de mauvaise gestion de l’argent des travailleurs et de renforcer les moyens de pression sur le gouvernement. Rappelons que cette table ronde a été organisée dans le cadre de la commémoration de la disparition de Redouane Osmane, militant syndicaliste hors pair et défenseur des causes des travailleurs.


Mohamed-Lakhdar Badreddine à la tête de l’union de wilaya UGTA d’Alger

Le FLN récupère la Centrale syndicale


Mohamed-Lakhdar Badreddine, ancien responsable syndical du secteur pétrolier, et ex-député FLN, aujourd’hui conseiller aux affaires économiques à l’UGTA, vient d’être désigné à la tête de l’union de wilaya UGTA d’Alger, a-t-on appris de sources syndicales.

Une décision prise par Abdelmadjid Sidi-Saïd, ajoutent nos sources qui précisent que l’ex-secrétaire général de la Fédération des pétroliers a remplacé Louassa Noreddine, actuel secrétaire chargé des finances de la Centrale syndicale et ex-secrétaire de l’union locale de Ben Aknoun, qui avait succédé l’année dernière à Salah Djenouhat poussé à la démission. Ainsi, Lakhdar Badreddine va gérer les affaires de l’union de wilaya d’Alger en attendant l’organisation du congrès de l’union de wilaya dont la date n’a pas encore été fixée bien que le mandat des responsables actuels ait expiré depuis une année. Mais connaissant le mode de fonctionnement de l’UGTA, cette désignation n’est pas limitée dans le temps, elle risque de durer jusqu’à l’organisation d’un nouveau congrès, nous affirme un syndicaliste. Si la désignation de Lakhdar Badreddine a surpris de nombreux syndicalistes, qui s’attendaient plutôt à l’organisation d’un congrès conformément aux statuts de l’organisation, certains observateurs voient en cette nomination, qui intervient à la veille des législatives, un message de soutien adressé par Sidi-Saïd à Djamel Ould Abbes.
D’autant plus que cette décision intervient quelques jours seulement après la visite effectuée par une délégation de la Centrale à Hydra où elle a été reçue par Ould Abbes et les membres du bureau politique du FLN. Une rencontre mise à profit par l’ex-ministre de la Santé pour rendre public un communiqué, qui met en évidence “le soutien indéfectible et inconditionnel de la Centrale syndicale UGTA au FLN, étant donné que la plupart des adhérents à cette organisation historique sont des militants structurés au sein du parti, et (que) la majorité écrasante des membres du secrétariat national de l’UGTA sont militants ou membres de la direction du parti”. Le communiqué ne tarit pas d’éloges sur l’UGTA qui a toujours été convoitée par les deux frères ennemis RND-FLN. Restée longtemps dominée par le RND avec ses ex-hommes forts comme Abdelkader Malki, Salah Djenouhat, Abdelali Meziani ou encore Boualem Bouzidi, l’UGTA est en passe de rentrer au bercail. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont été incapables d’attirer l’UGTA dans le giron du FLN ou de l’éloigner du RND, et qui n’avaient pas défendu des militants FLN à l’image de Lakhdar Badreddine écarté par Djenouhat successivement de la Fédération des pétroliers et du secrétariat de l’UGTA lors du 11e congrès. Djamel Ould Abbes, qui considère l’UGTA comme un enjeu politique important, a, cette fois-ci, supplanté Ouyahia en se rapprochant davantage de cette organisation dont la caution est jugée plus que nécessaire pour conforter le FLN dans son ambition de gagner les prochaines élections. Sa stratégie semble porter ses fruits avec la reconquête de l’union de wilaya d’Alger forte de ses 3 600 sections
syndicales.
À noter que Lakhdar Badreddine est l’un des rares syndicalistes à afficher publiquement son soutien au gouvernement sur la révision de la loi sur la retraite prônant l’instauration des métiers pénibles comme solution pour tenter de calmer la base qui lui reprochait une telle position.
Mais l’homme est connu surtout pour son attitude hostile à la loi sur les hydrocarbures proposée en 2002 par Chakib Khelil lorsqu’il était à la tête de la Fédération des pétroliers. Rares sont les syndicalistes à avoir osé, à l’époque, tenir tête à l’ex-ministre de l’Énergie en rejetant un projet jugé compromettant pour Sonatrach et le pays. Une attitude que Badreddine payera cher. Sa Fédération sera disloquée en plusieurs fédérations et lui sera éjecté de tous les postes de responsabilité au sein de l’UGTA.

M. T. Liberté


Oran :

Les élections des nouveaux membres des Commissions paritaires contestées:
Le Snapest dépose huit recours et accuse le jury de «partialité»

par S. M. le quotidien d’Oran



Les résultats des élections pour le renouvellement des membres des Commissions administratives paritaires du secteur de l’Education nationale, annoncés à la fin de la semaine écoulée, ne font pas l’unanimité.

Le Syndicat national autonome des professeurs de l’Enseignement secondaire et technique (Snapest) a énergiquement conteste les résultats «partiels» des élections pour le renouvellement des membres des Commissions administratives paritaires qui se sont déroulées, le 6 décembre, en cours, dans les établissements secondaires de la wilaya. L’organisation syndicale va plus loin, en accusant vertement le jury de «favoritisme», au profit des candidats affiliés à un autre syndicat. Le Snapest a, d’ores et déjà, déposé huit recours pour «fraudes et manœuvres, altérant la sincérité du scrutin». Une requête de contestation des résultats des élections a été adressée, dimanche 18 décembre, par le Snapest, au directeur de l’Education nationale et au DRAG, pour récuser la validité des résultats finals, annoncés, jeudi 15 décembre 2016. «Au vu des irrégularités qui ont entaché les opérations de vote, signalées par nos observateurs et qui ont été écartées pour non-fondées, nous estimons, avec assurance, que dans certains centres de vote, les conditions et les formes légalement prescrites n’ont pas été remplies et qu’au vu de la chronologie de déroulement des différentes opérations de vote, nous attirons, particulièrement, l’attention sur le fait que (…) seuls les électeurs peuvent formuler des réclamations contre les inscriptions ou omissions sur les listes électorales et non les syndicats», précise le syndicat dans sa requête. Le point qui a, en effet, provoqué l’ire de cette organisation syndicale est la décision du jury d’écarter un candidat du Snapest qui avait été, pourtant, élu par ses camarades et ce, après l’épuisement de la période des recours. «La liste des candidatures a été approuvée et arrêtée le 8 novembre dernier. Le lendemain 9 novembre celle-ci a été remise et affichée dans les centres de vote. Aucun recours n’a été déposé à cette date et de facto le recours sur les candidats a été définitivement clos. Cependant la commission de recours s’est permis, le 15 décembre, en cours d’annuler, non pas la candidature de notre collègue, mais sa victoire aux élections (…) de ce fait, le Snapest réclame l’intervention du directeur de l’Education nationale, pour surseoir à la décision de valider les résultats finals de l’élection des membres du jury n°8 et d’instituer une commission d’enquête, sur les fraudes signalées, dans certains centres de vote. Il y a eu des manœuvres altérant la sincérité du scrutin. Nos 78 observateurs ont relevé de nombreuses infractions à commencer par l’usurpation d’identité électorale et l’inscription d’absents (sans procuration) sur la liste des votants, ainsi que la remise de PV de dépouillement incomplet et parfois, sans la liste, des électeurs. Nous avons aussi constaté de nombreuses anomalies, dans certains centres de vote où la présidence a été assurée par des substituts qui n’ont pas vocation, en la matière (…) pour toutes les raisons invoquées, précédemment et pour cause de vice substantiel, le Snapest réclame la nullité de certains résultats de vote et le rétablissement de notre collègue dans ces droits», lit-on dans la requêté de cette organisation syndicale.


ls réclament leurs indemnités impayées:
Les retraités de l’éducation de Tlemcen en colère


La gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation est encore une fois pointée du doigt dans la wilaya de Tlemcen. Cette fois-ci, ce sont les retraités qui montent au créneau. Ils réclament leurs indemnités réglementaires, tout en dénonçant l’attitude de ceux qui les gèrent.

Ces cadres et enseignants, partis à la retraite en 2008, 2009 et 2010 n’ont pas perçu à ce jour leurs indemnités de départ à la retraite, comme le prévoit la réglementation. «Aujourd’hui, nous avons décidé de sortir de notre silence après avoir saisi tous les responsables du secteur de l’éducation et les autorités locales. Le bureau des œuvres sociales nous a déboutés et refuse de nous verser nos droits pour lesquels nous avons cotisé durant toute une vie professionnelle», affirment-ils. Et d’insister pour «qu’une commission d’enquête ministérielle soit dépêchée pour assainir les comptes des œuvres sociales du secteur de l’éducation qui sont loin d’être clairs». Dans une lettre adressée aux autorités locales et signée par les représentants de l’association des retraités du secteur de l’éducation nationale de la wilaya, il est spécifié «le refus de l’actuel bureau des œuvres sociales de leur verser leurs dus, qu’il justifie par le fait que c’est à l’ancienne équipe que revenait la charge de cette opération et que l’actuelle n’est nullement concernée par ce paiement». Pourtant à entendre les retraités, les comptes des œuvres sociales sont suffisamment alimentés et ce refus indique «qu’il y a anguille sous roche», avant de s’interroger sur «la façon dont sont gérés les fonds des œuvres sociales». Existe-t-il une malversation financière quelconque ? Où sont donc passés les fonds destinés au paiement des indemnités de ces retraités ? Autant de questions auxquelles les retraités tentent de comprendre. Du bout des lèvres, on laisse entendre que les dépenses annuelles effectuées par les œuvres sociales dans les voyages des Omra, les cadeaux, les gabegies et autres crédits laissent supposer des opérations irrégulières. Face à cette situation, les retraités sollicitent «l’intervention du ministère de l’Education et le gel de tous les comptes des œuvres sociales avec audit par un organisme indépendant».

B. Soufi le temps d’Algérie


Sports :

Couverture sociale des joueurs:
La CNAS impose aux clubs le plafonnement des salaires

par Kamel Mohamed le quotidien d’Oran

La convention que devrait signer la FAF et la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS) est à chaque fois reportée. On annonce une réunion entre le président de la FAF et le directeur général de la CNAS pour cette semaine, sachant que cette réunion a été reportée à plusieurs reprises. Les multiples reports de cette réunion sont dus au refus des clubs et des joueurs de se conformer à la règle de plafonnement des salaires. La FAF qui représente les clubs avait trouvé, dans un premier temps, un accord avec la CNAS de manière à ce que les clubs et les joueurs cotisent sur la base d’un forfait qui devrait être fixé d’un commun accord entre les différentes parties, FAF, clubs et CNAS. L’accord que devait signer la CNAS et la FAF le 6 décembre dernier, portait sur un accord pour la mise en œuvre des dispositions du nouveau décret qui plafonne la déclaration des joueurs à un salaire maximum de 270.000 de dinars (27 millions de centimes), selon la fédération. Toutefois, les présidents de club ont proposé un million de dinars (100 millions de centime), sachant que les salaires des joueurs dépassent la barre des 100 millions de centimes, alors que certains d’entre eux bénéficient de mensualités atteignant les 3 millions de dinars (300 millions de centimes). En ce sens, la signature de l’accord tend à amener les clubs à plafonner les salaires des joueurs, lesquels doivent régulariser leur situation, y compris le passif avec des facilitations qui leur seront accordées par la CNAS. Cet accord devrait être signé sur insistance des ministères des Finances et de la Jeunesse et des Sports. La déclaration des salaires des joueurs à la CNAS contraindra ainsi les clubs à plafonner les mensualités des footballeurs et à opter pour une gestion financière davantage transparente. Or, la quasi-totalité des clubs continuent de payer leurs joueurs cash pour éviter les déclarations au fisc et à la CNAS. Cependant, avec les mesures prises par le gouvernement à même de renflouer les caisses de la CNAS et des autres Caisses de retraite et contrôler chaque dinar qui est dépensé, il est exigé des clubs de déclarer les salaires des joueurs. Il faut relever que les clubs ont toujours recouru à différents moyens pour éviter ou reporter le plafonnement des salaires dans le but de persister dans leur gestion opaque. Pour le moment, ces clubs sont préoccupés par le mercato hivernal et il faut s’attendre à leur réaction au plafonnement des salaires par des contestations et des menaces de boycott de championnat.


Débrayage des chefs et des contrôleurs de train à Constantine

L’inspection du travail dépêche une commission


Des cadres de l’inspection du travail se sont déplacés, hier, au siège de la direction régionale de Constantine de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), situé à Bab El Kantara.

Une intervention qui survient suite au débrayage décidé par les contrôleurs et les chefs de train dans l’après-midi de dimanche dernier. La direction régionale connaît une effervescence particulière, après la protestation des employés du service de traction. Ces derniers ont suspendu la circulation des trains de voyageurs et de marchandises pendant deux heures, pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de dépassements de l’administration et d’abus à l’encontre des travailleurs, avec le consentement du directeur régional installé récemment.

Ce mouvement n’a pas tardé à avoir ses répercussions, puisqu’il a paralysé toutes les lignes desservant Skikda, Batna, Biskra, Sétif, et Bordj Bou Arréridj.

Rencontrés hier sur les lieux, les employés en colère réclamaient l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la direction et le départ du directeur régional. Ils affirment même qu’ils détiennent des documents et des preuves des dépassements signalés. «Le réglement intérieure de la société et les lois régissant ce secteur ne sont pas appliquées par les responsables. La direction transgresse le règlement intérieur de manière flagrante, lésant les employés et les privant de leurs droits. Nos réclamations ne sont jamais prises au sérieux», a fulminé Mohamed Lamine Tir, ancien chef de train, qui se dit victime d’une «mutation abusive». «Les procédures de mutation et de transfert se font de manière illégale», poursuit-il.

Les employés déplorent la situation dans laquelle se trouve leur entreprise, et qui risque de dégénérer, s’il n’y aura pas une intervention rapide, selon leurs propos.

Parmi les autres revendications des protestataires, on notera également l’amélioration des conditions de travail, le versement des primes des heures supplémentaires, le manque d’hygiène dans les postes de repos et les décisions abusives de l’administration à l’encontre des employés. Hier, et après une intervention du chef du cabinet du wali, les travailleurs ont décidé de reprendre leurs postes, mais la situation demeure encore tendue. Pour avoir sa version des faits, nous avons tenté de saisir le directeur régional de la SNTF de Constantine, mais en vain.

Yousra Salem el watan le 20 12 2016

El-Bayadh: Les travailleurs de l’ENIT en grève

par Hadj Mostefaoui le quotidien d’Oran



  L’état de santé de l’entreprise publique de construction «ENIT», en situation de faillite et dont la liquidation se profile à l’horizon depuis plus d’une année, risque bel et bien de laisser ses 600 travailleurs sur le carreau dans les semaines à venir. En ces temps difficiles, il est quasiment impossible pour l’entreprise de sortir la tête de l’eau. Sans salaire depuis plus de 9 mois, les travailleurs refusent catégoriquement de franchir le seuil de leur entreprise réclamant le versement de leurs dus. Revendiquant au plus haut niveau leurs droits légitimes, ils lancent un appel de détresse à leur tutelle qui se trouve à Bechar pour la régularisation de leurs antécédents financiers. Mais peine perdue pour eux, nous confie l’un des nombreux chefs de famille dans la détresse. Aucun écho ne leur est parvenu et ils comptent maintenir sans relâche leur piquet de grève devant le siège de l’entreprise.


Souk Ahras

Ras-le-bol des travailleurs des impôt


Les employés du secteur des impôts à Souk Ahras, d’habitude peu emportés par les protestations, viennent de sortir de leurs gonds pour crier leur ras-le-bol.

Dans une correspondance parvenue, hier, à El Watan et signée conjointement par la section syndicale de l’UGTA et celle du Snapap, il est fait état du mécontentement des travailleurs de la direction des impôts. Les griefs cités concernent huit revendications socio professionnelles restées sans réponse de la part de la tutelle administrative. Il s’agit, entre autres points, de la gestion approximative des carrières des travailleurs, de la non application de l’instruction du directeur général n°448 datant du 17 mai 2012, relative à la prime du fonds de revenu complémentaire (FRC), les entraves dressées à l’encontre des activités de la commission des œuvres sociales, le refus de valider les procès-verbaux des réunions avec le partenaire social, les conditions lamentables des structures de proximité et les comportements jugés attentatoires au personnel de ladite direction et des antennes de la périphérie.

Les deux entités syndicales demandent aux responsables centraux de remédier à ces problèmes par la désignation, dans les meilleurs délais, d’un directeur au lieu du directeur par intérim, et ce aux fins de réorganiser le secteur, et redonner à chaque partie les prérogatives prévues par les textes. «Nous avons de tout temps fait preuve de patience et de pondération par rapport aux préoccupations majeures des fonctionnaires et la portée de notre secteur, s’agissant de l’intérêt public. Nous sommes, toutefois, dans une situation des plus délicates dans la mesure où la gestion déjà chaotique empire chaque jour un peu plus», a déclaré un syndicaliste. Le préavis d’une journée de protestation, qui prendra la forme d’un sit-in devant le siège de la direction, connaitra une escalade cyclique et sans deuxième préavis dans le cas où les doléances précitées ne sont pas prises en charge.

Abderrahmane Djafri el watan


Oran :

Les agents de sécurité interne de Sonatrach reviennent à la charge:
Sit-in de protestation, devant le siège Aval

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran



Le combat des agents de sûreté interne de l’établissement (SIE) d’aval Sonatrach se poursuit. Un sit-in a été organisé, hier, devant le siège Aval, en signe de protestation contre le maintien du contrat à durée déterminée (CDD) depuis 1998. Malgré toutes les tentatives de ces travailleurs auprès de la direction pour ce qu’ils qualifient de régularisation de leur situation et bénéficier d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI), leur problème demeure entier. Les négociations avec la direction, en 2011, ont abouti au prolongement du contrat à 5 ans renouvelable, au lieu d’un an, ont expliqué, hier, les manifestants, « sans toutefois bénéficier des même avantages que les travailleurs permanents, notamment l’allocation de fin de carrière qui a été remplacée par la prime de cessation de relation de travail pour les CDD, alors que la loi 90/11 est claire sur ce point. Aucune discrimination entre un travailleur en CDD et un travailleur en CDI ». Le représentant des protestataires a tenu à préciser que leur mouvement ne se limite pas à Oran seulement mais il tend à devenir national avec la grève de la faim entamée par les DSP (détachement sécurité patrimoine) du Sud et les TRC (transport canalisation régionale). Ils sont 2.000 travailleurs concernés par ce problème et qui revendiquent des contrats permanents, sachant que pour certains, le départ à la retraite est dans quelques années. Ces travailleurs estiment que « après une période d’essai, le contrat à durée indéterminée devient un droit incontestable. Or, la direction ne veut pas reconnaître ce droit et utilise, tous les moyens, pour détourner le débat et priver ces travailleurs d’une sortie en retraite honorable ». Dans ce combat qui dure depuis des années, les protestataires le mènent sans casquette syndicale, « nous agissons de façon autonome bien qu’il y ait une section syndicale affiliée à l’UGTA. Mais elle reste absente pour défendre les droits des travailleurs. C’est pourquoi, nous comptons créer une section syndicale autonome », a souligné le représentant des SIE. Pour les manifestants, « il y a un problème d’interprétation des textes de loi et une discrimination flagrante exercée par la direction, entre les travailleurs ». En absence de dialogue pour résoudre, définitivement, ce problème, la protestation se poursuit pour les SIE et les DSP.

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