Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS NO :26

Ils le considèrent dangereux et très restrictif
Des syndicalistes dénoncent l’avant-projet du code du travail
le 06.12.14 | El watan
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Des syndicalistes affiliés à la CGATA au cours d’une rencontre

A près les experts, les juristes et les sociologues, des syndicalistes rejettent, dans le fond et dans la forme, l’avant-projet du code du travail. La Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), en partenariat avec la Confédération syndicale arabe (CSA), a organisé, hier à la Maison des syndicats (Alger), une rencontre-débat autour de cette nouvelle mouture.

Les participants s’en sont pris avec virulence aux rédacteurs de l’avant-projet, jugé encore plus «restrictif» que le précédent en matière de pratique syndicale. La CGATA, qui regroupe des syndicats autonomes du secteur économique ainsi que ceux de la Fonction publique, a décortiqué les textes de cet avant-projet du code du travail.
«La pratique syndicale actuelle a servi de référence non pas pour consolider, mais pour rendre encore plus difficile le libre exercice du droit syndical et le droit de grève», estime la Confédération. «Les ajouts opérés dans cet avant-projet montrent que les rédacteurs se sont basés sur la pratique syndicale des travailleurs et les organisations syndicales, qu’il s’agisse de la constitution d’organisations syndicales ou de l’exercice du droit de grève, pour ajouter des conditions supplémentaires à même de les entraver», dénonce la CGATA dans un rapport.
Selon elle, «l’avenir du syndicalisme dans notre pays a été fortement remis en cause dans les textes de cet avant-projet qui renforce plus le pouvoir des patrons au détriment des droits des travailleurs». «Il est à constater que la marge de manœuvre accordée aux organisations d’employeurs est élargie, que ce soit en matière de recrutements des travailleurs ou d’influence sur le cours des événements, comme les interventions lors des grèves», regrette la Confédération.
Pour sa part, le coordinateur du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS), Kadour Chouicha, appelle «avec force à la mobilisation des syndicalistes pour contrecarrer ce code». Pour lui, «cet avant-projet de code du travail est à rejeter pour deux raisons». A ses yeux, ce nouveau texte «vient consolider une pratique négatrice qui ne prend pas en compte les droits des travailleurs». «Nous devons donc nous attendre au pire», avertit-il.
Tout en qualifiant cet avant-projet de «dangereux», cet universitaire estime que «celui-ci vient aussi pour s’adapter à un nouveau climat qui est en train de s’installer graduellement, pour dire que maintenant ce qui compte c’est le profit mais pas la personne». Pour M. Chouicha, «c’est comme si les concepteurs de ce code avaient appelé les employeurs pour leur dire : ‘‘Faites-nous un projet qui vous intéresse’’».
Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Salem Sadali, partage l’analyse du coordinateur du SESS. «C’est un recul par rapport à ce qui existe déjà. Dans le nouveau texte, il y a de nouveaux dispositifs plus restrictifs», regrette-t-il.
Atteinte à la pratique syndicale
Pour lui, dans cet avant-projet de code du travail, «ils se sont attaqués au droit de grève et à celui de la pratique syndicale». «Aujourd’hui, nous demandons aux syndicats d’exister mais sans exercer. Il y a une volonté de momification syndicale», observe-t-il. M. Sadali critique également les conditions consacrées dans ce nouveau texte pour la création des organisations syndicales. Il estime, à ce titre, que «le récépissé d’enregistrement pour la création de syndicats est réellement un agrément déguisé». Il juge «excessif le critère de représentativité de 20% exigé dans les textes de cet avant-projet».
Ce qui l’amène à en déduire que «le gouvernement se donne tous les instruments pour asphyxier la scène syndicale pour créer des syndicats qui n’existent que dans les couloirs de l’administration, mais qui ne pourront pas avoir d’existence sur le terrain pour faire pression sur sa politique».
M. Sadali exhorte tous les syndicats à s’asseoir autour d’une table pour arrêter un plan d’action afin de faire barrage à ce nouveau code du travail. Enfin, le président de la Coordination nationale des droits de l’homme, Salah Debouz, estime, de son côté, que «le pouvoir utilise de beaux textes de loi, mais les mécanismes de garantie n’existent pas».
Rabah Beldjenna
01-12-2014
Secteur du BTPH
29 000 travailleurs non déclarés enregistrés en 10 mois

29 000 travailleurs du BTPH non déclarés ont été enregistrés durant les 10 premiers mois de l’année 2014, soit une baisse de 30% par rapport à la même période de l’année 2013, selon la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (CACOBATPH). «Des visites inopinées ont été effectuées par des contrôleurs de la Caisse dans plusieurs entreprises durant les dix premiers mois de l’année 2014, ont permis d’identifier 29 235 travailleurs non déclarés dans les secteurs du BTPH sur 215 633 effectifs contrôlés», a déclaré à l’APS Abdelmadjid Chekakri, le directeur général, de la CACOBATPH.
Il a indiqué que «la plupart des travailleurs non déclarés ont été récupérés et leur situation a été régularisée, afin qu’ils puissent bénéficier des prestations de cette Caisse relevant du système de sécurité sociale, notamment en ce qui concerne les congés payés et les indemnités servies au titre du chômage-intempéries». L’opération de contrôle a concerné 16 583 entreprises à travers 8485 chantiers.
M. Chekakri a souligné, dans ce sens, que «le travail de proximité de la CACOBATPH, le système de déclaration à distance, nouvellement installé, et les caravanes de sensibilisation, notamment sur les droits des travailleurs, ont permis de diminuer le nombre des travailleurs non déclarés».
«Les entreprises qui ne respectent pas la législation du travail sont dans l’obligation de verser les cotisations de toute la période non déclarée, en plus des pénalités de majoration de retard, car la non déclaration est sanctionnée par la loi», a-t-il averti.
«Les dossiers de non déclaration sont soumis à l’Inspection du travail, seule habilitée à les transmettre à la justice», a-t-il précisé.

21,374 milliards DA versés
Par ailleurs, le même responsable a indiqué que «plus de 21 milliards de dinars ont été versés par la CACOBATPH durant la même période, pour indemniser les travailleurs du BTPH déclarés à la Caisse.
«Les dépenses consenties par la CACOBATPH sous forme d’indemnisation dans le cadre des prestations au profit des travailleurs du secteur du BTPH déclarés à la Caisse, ont atteint 21,374 milliards DA recouvrés par les cotisations des entreprises affiliées à cette Caisse», a-t-il indiqué.
Il s’agit des prestations en matière de congés payés annuels et les indemnités servies au titre du chômage-intempéries, assurées par la Caisse, afin d’améliorer les conditions sociales des travailleurs exerçant dans le secteur du BTPH.
Concernant les congés payés, la CACOBATPH, placée sous la tutelle du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a versé plus de 21 milliards de dinars durant les dix premiers mois de l’année en cours pour indemniser 947 505 travailleurs relevant des secteurs du BTPH déclarés à la Caisse.
Ce droit au congé est déterminé en fonction de la période de travail effectuée dans une ou plusieurs entreprises appartenant à une activité professionnelle du BTPH. Dans ce contexte, le travailleur de ce secteur, et après avoir exercé 12 mois de travail cumulés, bénéficie d’une indemnité de congé qui lui est versée à partir du 1er juillet de chaque année.
«L’entreprise cotise à longueur d’année à la Caisse pour le travailleur salarié déclaré, le cumul de ces cotisations permet à ce travailleur de bénéficier d’un congé calculé sur la durée du travail exercée par le salarié», a expliqué M. Chekakri. A cet effet, le congé est considéré comme un élément de protection sociale et de préservation de la force de travail, a-t-il souligné.
S’agissant des prestations relatives aux chômage-intempéries, la Caisse a dépensé, durant la même période, plus de 309 millions de dinars pour indemniser 91 993 travailleurs du secteur du BTPH en chômage-intempéries.
Il s’agit d’un chômage forcé et momentané des travailleurs par des arrêts de travail du BTPH liés aux conditions climatiques.
En cas d’intempéries faisant obstacle à la poursuite du travail sur les chantiers, «les employeurs qui ne peuvent pas affecter leurs salariés à d’autres tâches, doivent leur verser une indemnité chômage-intempéries».
Le Temps d’Algérie N. K./Agence

Clonage, refus d’agrément, pressions

Le combat sans répit des syndicats autonomes

le 01.12.14 | El Watan
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Les syndicats autonomes ont multipliés les mouvements de protestations au grand dam du syndicat-maison UGTA

Si les partenaires du dialogue économique sont acquis à la cause des centres de décision politiques, que dire alors du dialogue social ? Dans la bataille de représentativité que mènent les syndicats autonomes face au principal syndicat des travailleurs, à savoir l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), cette dernière vient de laisser quelques plumes. En juin dernier, la Centrale syndicale, partenaire attitré du gouvernement, perdait son siège au sein du conseil d’administration de l’Organisation Internationales du Travail (OIT).

Une sanction après que l’Algérie ait été interpellée par l’organisation onusienne sur des entraves à l’exercice des libertés syndicales suite à des plaintes introduites par les syndicats autonomes. Il s’agit d’un «désaveu» pour l’UGTA, estime Stephane Enjalran, président du Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISAA). Car, parallèlement, les syndicats autonomes sont reconnus par la Confédération syndicale internationale (organisation comptant 325 syndicats affiliés, représentant 178 millions de travailleurs dans 161 pays dans le monde). L’UGTA «a perdu une bataille importante et à terme cela lui nuira», pense notre interlocuteur. Elle n’est certes «pas en reste» en termes de représentation, mais aujourd’hui elle «est inquiétée» par les syndicats autonomes. Mais pour ces derniers, la partie est loin d’être facile.
Le Syndicat national du personnel de l’administration publique (SNAPAP), qui se présente comme le principal syndicat autonome du pays avec 300 000 travailleurs représentés, ne fait a priori pas le poids devant une Centrale syndicale dont les nombres se comptent en millions. D’autant que les manœuvres tendant à museler les syndicats autonomes n’ont pas manqué, notamment à travers le clonage. Plusieurs de ces syndicats, eux, ont vu l’émergence de leur double. «Le clonage touche les syndicats jugés dangereux par le pouvoir et ceux-ci ont de l’audience», souligne Stephane Enjalran. Parmi les plus touchés, le Snapap. Son porte-parole, Rachid Malaoui, explique que la pratique consiste à «octroyer un récépissé par l’administration au syndicat factice reconnaissant son existence et le considérer dès lors comme le partenaire du dialogue du gouvernement». Le syndicat bis n’est visible que quand son rival «légitime» entame des actions sur le terrain.
Le but de la manœuvre est non seulement de discréditer le syndicat, mais également de «brouiller les repères et créer la confusion, surtout au niveau des salariés parce qu’ils ne savent plus qui est légitime». La technique n’est pas unique, les syndicats autonomes sont neutralisés de facto par le fait qu’on ne leur octroie pas d’agréments. Ceux qui le sont sont confinés à des secteurs précis et sommés de ne pas dépasser ses limites, explique Rachid Malaoui. Le secteur économique est, quant à lui, «verrouillé», observe le président du CISA. Si certains secteurs sont plus «combatifs» que d’autres, il est clair que l’éclatement des syndicats autonomes dont on retrouve plusieurs dans une même corporation comme la santé et l’éducation «facilite la neutralisation», estime le syndicaliste français.
Les acquis obtenus en faveur des travailleurs après des protestations lancées par les syndicats autonomes pourraient permettre à ces derniers de s’affirmer auprès du monde du travail en tant que dignes représentants. Quant à s’imposer comme partenaire social à part entière du gouvernement, il faudra sans doute plus qu’un coup de pouce de l’OIT.
Safia Berkouk

05-12-2014 Le temps d’Algérie
Sidi Saïd l’a déclaré à Skikda :
«Le dialogue, meilleure voie pour faire aboutir les revendications»

Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé, jeudi à Skikda, que le dialogue restait «la meilleure voie pour faire aboutir les revendications». L’UGTA «encourage le dialogue et la concertation qui permettent aux travailleurs de récolter des acquis», a soutenu Sidi Saïd qui présidait le congrès régional des wilayas de l’Est, organisé en prévision du 12e congrès national de la centrale syndicale en janvier 2015.
«Les syndicalistes sont fiers d’avoir inculqué cette culture du dialogue qui constitue un principe noble», a encore ajouté le secrétaire général de l’UGTA pour qui «la violence n’engendre que la violence».
Il est nécessaire, a également souligné Sidi Saïd, de savoir «prévenir les conflits par la consolidation de la confiance entre tous les partenaires», l’enjeu étant «d’éviter les troubles et (…) de préserver l’image de la République algérienne».
Le responsable de la centrale syndicale a également considéré que l’Algérie est aujourd’hui «un modèle de stabilité politique grâce à son peuple et aux décisions historiques du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a rétabli la confiance et la sécurité».
Les syndicalistes représentant 16 wilayas de l’est du pays ont appelé Abdelmadjid Sidi Saïd à présenter sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de la centrale.

Pré-congrès de l’UGTA: 16 délégués de Constantine à Skikda
par A. El Abci Le Quotidien d’Oran

En prévision de la tenue de son 12e congrès au mois de janvier 2015, la centrale syndicale UGTA entamera la tenue des pré-congrès régionaux des délégués par celui de Skikda, aujourd’hui jeudi 4 décembre, et qui regroupera les délégués de 16 wilayas de l’est du pays et l’opération se poursuivra pour les autres régions (Ouest, Sud et Centre) durant les semaines suivantes, avec pour objectif de la clôturer le 21 du mois de décembre en cours.

Selon le responsable de l’Union locale ouest de l’UW Constantine, M. Arafa, les bases des militants de la wilaya ont désigné 16 délégués pour la représenter à ce premier pré-congrès de Skikda, qui sera suivi par l’organisation des trois autres et dont la représentation sera comprise entre 08 et 16 délégués.

Et d’ajouter qu’il est prévu que la rencontre sera supervisée par le SG de la centrale syndicale, Sidi Saïd, qui sera accompagné de plusieurs responsables de la direction et il en sera également de même pour les autres pré-congrès, en considération de l’importance qu’ils représentent en tant qu’étapes cruciales dans la préparation du congrès. Et notre interlocuteur de souligner que l’objectif visé par ces pré-congrès est la présentation de documents et textes qui seront soumis aux congressistes pour débat et enrichissement.

Ainsi, dira-t-il, les congressistes discuteront de la révision du règlement intérieur et des statuts qui régissent la centrale syndicale, sans oublier les grands dossiers comme celui de la nécessité de la relance des secteurs de l’industrie et de l’agriculture, seuls à même de créer de la richesse par le travail permanent et en grand nombre. Mais également les dossiers de l’heure, à l’instar du code du travail, de la loi sur les investissements étrangers et d’autres encore.

Enfin, il est à indiquer que selon des sources concordantes, le 12e congrès de l’UGTA se tiendra au cours de la deuxième semaine de janvier prochain et probablement les 10 et le 11 de ce mois et cela après près de sept années du dernier congrès qui s’est tenu au mois de mars en 2008.

Un nouveau syndicat au secteur de la solidarité
par A. El Abci le quotidien d’Oran

Une assemblée générale de travailleurs de l’action sociale de 30 wilayas du pays a été organisée, jeudi dernier, au niveau du centre de formation CNFPH de Constantine pour la création du «Syndicat national autonome des travailleurs de la solidarité nationale», nouveau syndicat, dont le président élu est le responsable de la Fédération nationale des travailleurs du secteur de la solidarité et de la famille, affiliée au Snapap, Farid Bouguerra. Celui-ci, après la présentation, la lecture, débat, enrichissement et adoption par ladite assemblée des statuts et du règlement intérieur du nouveau cadre syndical, a fait savoir qu’il en fera le dépôt, dès dimanche prochain, au ministère du Travail et ce, pour un agrément officiel. Selon un des participants, il était prévu la participation à cette assemblée de représentants de pas moins de 40 wilayas, mais toutes celles de l’extrême Sud et extrême Ouest, parce que trop lointaines à l’instar d’Illizi, Béchar et Tlemcen, ont fait défaut à leur corps défendant et ont envoyé d’ailleurs des messages de justification de leur absence et de soutien à la rencontre. Il indiquera également que les travailleurs de l’agence de développement social (ADS), qui étaient traditionnellement écartés de toute représentation syndicale, ont été intégrés à celle-ci et y figurent désormais de plein droit. Notre interlocuteur précise aussi que la tenue de l’assemblée générale s’est faite en présence d’un huissier, qui a suivi les travaux de bout en bout et qu’elle s’est déroulée sans accrocs majeurs. Et d’expliquer que les participants déçus à la fois par les prestations autant de l’Ugta que du Snapap, qui à chaque mouvement de protestation des travailleurs des DAS revoient à la baisse et remodèlent les plateformes de revendications qui leur ont été soumises par les différentes sections syndicales. Déception et mécontentement, dira-t-il, qui sont partagés par certains cadres nationaux de ces syndicats et de citer pour preuve, le président du nouveau syndicat qui est un ancien du Snapap. Questionné sur ce sujet, le chargé de communication de la direction de l’action sociale de la wilaya de Constantine, M. Rahaïlia, confirmera les faits rapportés et soulignera que son administration est au courant et qu’il ne lui appartient pas d’être pour ou contre, car si des délégués de 30 wilayas se sont réunis officiellement au CNFPH, cela veut dire que c’est avec l’accord de la wilaya et de la DRAG. De toute façon, ajoutera-t-il, la direction de la DAS n’est pas gênée par ce nouveau venu sur la scène syndicale.
Praticiens de la santé : Une série de grèves à partir de décembre

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le 30.11.14 | El Watan

Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) poursuit son mouvement de protestation. Il organisera une série de grèves à partir du mois de décembre, après la journée de protestation qui s’est déroulée le 27 novembre.

Le syndicat observera ainsi deux jours de grève les 1er et 2 décembre, puis les 8, 9 et 10 décembre. Après cette date, des rassemblements auront lieu devant le ministère de la Santé et les directions de ce département dans plusieurs wilayas.
Ce sont là les décisions entérinées au début ce mois par le conseil national, explique le président du SNPSP, Lyes Merabet, lors d’un point de presse tenu hier à Alger. Le syndicat indique que «depuis plus d’une année, aucune promesse du ministre n’a été tenue». «Nous avons rencontré l’actuel ministre il y a une année. Il nous avait demandé une dizaine de jours pour étudier le dossier, suite à sa nomination. Il avait promis de répondre favorablement à nos revendications, qui sont les mêmes depuis l’ère de l’ancien ministre, Saïd Barkat», affirme M. Merabet.
Il constate qu’«à chaque nomination de ministre, le secteur de la santé enregistre une perte de temps, puisque chacun demande un délai pour étudier le dossier». Et d’ajouter : «Depuis un an, nous avons évalué la situation et elle est très négative. Le secteur se détériore. Le ministre ne veut pas recevoir le SNPSP. Il y a risque de pourrissement. Ils (les responsables du ministère) concluent des accords avec de faux syndicats, qui ne représentent aucunement la base. Ils véhiculent de fausses informations. Ils ont recours à des procédés qui ne respectent aucune éthique. C’est de l’intox. Nous déplorons ces tentatives de sabotage, au moment où nous défendons les intérêts des praticiens.
Un faux syndicat apparaît à chaque moment de protestation ; il est utilisé par le ministère pour dire que tout va bien. Notre syndicat n’est pas là pour plaire, il soulève des questions de fond, comme dénoncer les lobbys des médicaments, le manque d’infrastructures, etc. Nos revendications sont légitimes et fondées. Nous ne sommes pas satisfaits. Nous continuons à exiger une rencontre de conciliation, comme prévu par le passé, afin de résoudre tous les points en suspens. Le statut particulier doit être révisé et l’effet rétroactif respecté.»
Le docteur Merabet estime que «le ministère ne veut pas attribuer de dérogations, pourtant acceptées par la Fonction publique en 2011». «Nous avons accepté les concours, à condition de fixer le nombre de postes. Ce que la tutelle refuse», déplore-t-il. En outre, il regrette que «la commission chargée d’examiner les revendications fuit ses responsabilités en indiquant à chaque fois que des points ne relèvent pas de ses prérogatives». Selon le SNPSP, «le ministère prend à la légère le dossier, malgré cette situation chaotique». «Nous avons accepté de rencontrer, le 23 novembre dernier, le secrétaire général du ministère. Pour lui, c’était une rencontre ’conviviale’, rien d’officiel. Nous avons été optimistes, nous avons attendu qu’il propose du concret, bien que la commission de conciliation soit absente. Le secrétaire général a promis de programmer une rencontre de conciliation. Mais rien de tout cela n’a été respecté».
M. B.

Grève déclarée illégale par la justice : Le SNPSP «étonné»
par M. Mehdi le quotidien d’Oran

La grève enclenchée par le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a été déclarée «illégale» par le tribunal administratif près la cour d’Alger, a indiqué, mercredi, un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) qui fait état d’un «faible taux» de suivi de ce débrayage cyclique. Dans ce communiqué, la tutelle a appelé les praticiens grévistes à «se mettre en conformité avec la loi et à reprendre le travail», considérant également que cette grève est «infondée sur le fond dès lors que les principaux points contenus dans la plateforme de revendications de ce syndicat et d’autres instances syndicales représentatives de la corporation ont abouti à des résultats tangibles». Invité à réagir au communiqué de la tutelle, le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, se dit «étonné» par l’attitude du ministère de la Santé «dans la gestion du conflit de travail qui l’oppose aux praticiens médicaux de la santé publique». Il explique que dans la journée de mercredi 03 décembre, «le SNPSP a été reçu au ministère en réunion de conciliation et le même jour, un communiqué du MSPRH diffusé via l’APS fait état d’une décision de justice (encore une fois) qui aurait déclaré illégale la grève cyclique des praticiens».

«A croire qu’il y a deux courants qui se disputent la gestion du conflit au sein de la tutelle. Il y a ceux qui veulent trouver des solutions pour une sortie de crise et ceux qui veulent l’entretenir en poussant au pourrissement (d’ailleurs ce sont toujours les mêmes)», affirme Dr. Merabet.

Il ajoute que «l’administration sanitaire (DSP, directeurs d’établissements de santé) est en train de se substituer au rôle du représentant des travailleurs et faire le relais de ‘syndicat fantôme’ en distribuant un communiqué qui reprend notre plateforme des revendications et qui appelle à l’arrêt de la grève».

Selon notre interlocuteur, «le SNPSP réunira, aujourd’hui à Alger, son conseil national en session extraordinaire afin d’évaluer le compte rendu de la réunion de conciliation et décider des suites à donner. C’est pour dire que pour tout syndicat qui se respecte et quelle que soit la situation, la décision revient aux adhérents à travers les espaces organiques mandatés pour les représenter», conclut le président du syndicat.

Les praticiens de la santé veulent assiéger le ministère
par M. Aziza Le Quotidien d’Oran

Les praticiens de la santé publique des wilayas du centre du pays se sont rassemblés, hier, au deuxième jour de la grève, à l’intérieur du CHU Mustapha Pacha à Alger. Ils réclament une réunion officielle de conciliation avec la tutelle et des réponses concrètes à leurs revendications. Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a affirmé que «la grève a été largement suivie, ces deux derniers jours et ce, malgré l’intox, la désinformation, la manipulation et la trahison», a-t-il souligné. Il s’est interrogé devant les protestataires en blouse blanche, de quoi a peur le ministre puisqu’il a affirmé à travers «le syndicat maison» que toutes les revendications ont été satisfaites? Il poursuit, a-t-il peur de signer un PV de réunion concret qui clarifie les réponses ? Les grévistes exigent du concret « noir sur blanc ». Le Dr Merabet a précisé qu’on ne va pas au ministère de la Santé pour prendre du thé, mais pour sortir avec un PV de réunion contenant des engagements écrits. Un médecin généraliste à la clinique Naïma a affirmé : «Je suis ici pour la dignité des médecins généralistes et pour protester contre la destruction silencieuse du service public de santé». Elle précise encore que «les citoyens démunis sont orientés vers les cliniques privées et ceux ayant les moyens de payer leur soins sont traités dans les hôpitaux publics gratuitement». Elle poursuit en affirmant que le secteur de la santé est géré par une poignée de groupes qui utilisent les moyens du secteur pour servir leurs intérêts, ceux de leurs proches ainsi que leur entourage.

Un autre gréviste enchaîne en affirmant que certains professeurs bloquent la formation des médecins généralistes pour l’obtention d’un certificat d’études spécialisées. Les praticiens mis à la disposition de l’enseignement supérieur réclamaient, eux, la prime de contagion. «Le ministère des Finances a refusé de nous octroyer cette prime sous prétexte qu’on n’est pas en contact direct avec les malades dans les hôpitaux, mais le ministère de la Santé nous oblige à travers des circulaires à effectuer des vaccinations contre l’hépatite virale et d’autres formes d’infection», soutient un médecin. Une autre enchaîne : «On assure des soins à l’ensemble des étudiants et le personnel universitaire, on reçoit parfois des étudiants blessés suite à des altercations ou agressions, on est les premiers à les recevoir, comment ils nous privent de la prime de contagion ?» s’interroge-t-elle.

Ces praticiens mis à la disposition de l’enseignement supérieur se sentent délaissés depuis 1992, date de la création de ces postes. «Notre statut n’est pas clairement défini, on est ballottés entre trois institutions, le ministère de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances».

Les blouses blanches se sont dispersées en entonnant : «Notre syndicat est libre et démocratique». Les responsables du SNPSP ont appelé leurs adhérents à plus de vigilance et de mobilisation en maintenant le service minimum. Ils se sont donnés rendez-vous pour un rassemblement, le mercredi 10 décembre à 10 heures, «pour bloquer l’accès au ministère de la Santé». Un rassemblement qui se tiendra à la troisième journée de débrayage prévu les 8, 9 et 10 décembre.

Pour rappel, les praticiens de la santé publique réclament des réponses concertes sur certaines dispositions du statut particulier conformément à l’accord signé en 2011 dont l’accès au grade de «praticien principal» et «praticien en chef».

Grève dans le secteur de la santé
Le syndicat des médecins généralistes se démarque
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Le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) a affirmé qu’il n’entrera pas en grève aujourd’hui. L’annonce a été faite, hier, lors d’un point de presse tenu à Alger.
Pour justifier cette décision, les syndicalistes ont mis sur la table un nombre important d’arguments qu’ils considèrent positifs dans les négociations, ainsi que les concessions qu’ils ont pu obtenir du ministère de la Santé. Selon le syndicat, le point relatif au passage des grades du médecin généraliste vient d’être réglé de manière à assurer un passage massif au profit de l’ensemble des médecins généralistes, y compris ceux qui remplissaient les conditions mais qui n’avaient pas pu accéder aux grades supérieurs durant la période transitoire prévue par les statuts qui a pris fin en 2012. À ce propos, le syndicat a souligné qu’une concession a été obtenue pour pouvoir intégrer l’ensemble des médecins concernés avec le bénéfice de l’ancienneté acquise. “Les modalités pratiques seront discutées entre le syndicat et le ministère de la Santé pour que l’organisation du concours et le passage massif aux grades supérieurs soient effectifs début 2015 et que l’intégration de tous les médecins généralistes concernés se fasse avant la fin du mois de mai 2015”, ont encore indiqué les représentants du SNMGSP. Pour le syndicat, la concrétisation du passage massif aux grades supérieurs, tenant compte des injustices enregistrées au titre de la période transitoire, vient couronner nos efforts et concrétiser, après de longues négociations, la demande faite à cet effet à la tutelle. Concernant les autres revendications, le syndicat a souligné que la tutelle a accepté l’harmonisation au taux maximum de 30% de la prime d’amélioration des prestations des soins (Pasp), la mise en œuvre des dispositions relatives aux conditions de nomination aux postes supérieurs, l’assainissement de la situation d’avancement des praticiens et la mise à jour des commissions paritaires. Le syndicat s’est, également, félicité d’avoir arraché à la tutelle le paiement de toutes les primes et des arriérées, la généralisation, à compter de 2015, des bourses de courte durée pour les praticiens généralistes notamment au niveau des EPSP, l’élaboration d’un plan général de formation continue, le lancement de la formation de certificat d’études spécialisées (CES) à compter du 4e trimestre de l’année en cours, ainsi que l’intégration des praticiens de santé publique dans le domaine de la recherche en santé.
Par ailleurs, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) maintient le cap en décidant de poursuivre le mouvement de débrayage entamé la semaine passée et qui sera renouvelé par une grève de deux jours (lundi et mardi). Un rassemblement des praticiens de la santé est prévu, ce mardi, à l’hôpital Mustapha- Pacha. Le syndicat prévoit également trois autres journées de débrayage, les
8, 9 et 10 décembre. Il est également prévu l’organisation d’un rassemblement le dernier jour du débrayage devant le siège du ministère de la Santé.
D. S.

Le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) a affirmé qu’il n’entrera pas en grève aujourd’hui. L’annonce a été faite, hier, lors d’un point de presse tenu à Alger.
Pour justifier cette décision, les syndicalistes ont mis sur la table un nombre important d’arguments qu’ils considèrent positifs dans les négociations, ainsi que les concessions qu’ils ont pu obtenir du ministère de la Santé. Selon le syndicat, le point relatif au passage des grades du médecin généraliste vient d’être réglé de manière à assurer un passage massif au profit de l’ensemble des médecins généralistes, y compris ceux qui remplissaient les conditions mais qui n’avaient pas pu accéder aux grades supérieurs durant la période transitoire prévue par les statuts qui a pris fin en 2012. À ce propos, le syndicat a souligné qu’une concession a été obtenue pour pouvoir intégrer l’ensemble des médecins concernés avec le bénéfice de l’ancienneté acquise. “Les modalités pratiques seront discutées entre le syndicat et le ministère de la Santé pour que l’organisation du concours et le passage massif aux grades supérieurs soient effectifs début 2015 et que l’intégration de tous les médecins généralistes concernés se fasse avant la fin du mois de mai 2015”, ont encore indiqué les représentants du SNMGSP. Pour le syndicat, la concrétisation du passage massif aux grades supérieurs, tenant compte des injustices enregistrées au titre de la période transitoire, vient couronner nos efforts et concrétiser, après de longues négociations, la demande faite à cet effet à la tutelle. Concernant les autres revendications, le syndicat a souligné que la tutelle a accepté l’harmonisation au taux maximum de 30% de la prime d’amélioration des prestations des soins (Pasp), la mise en œuvre des dispositions relatives aux conditions de nomination aux postes supérieurs, l’assainissement de la situation d’avancement des praticiens et la mise à jour des commissions paritaires. Le syndicat s’est, également, félicité d’avoir arraché à la tutelle le paiement de toutes les primes et des arriérées, la généralisation, à compter de 2015, des bourses de courte durée pour les praticiens généralistes notamment au niveau des EPSP, l’élaboration d’un plan général de formation continue, le lancement de la formation de certificat d’études spécialisées (CES) à compter du 4e trimestre de l’année en cours, ainsi que l’intégration des praticiens de santé publique dans le domaine de la recherche en santé.
Par ailleurs, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) maintient le cap en décidant de poursuivre le mouvement de débrayage entamé la semaine passée et qui sera renouvelé par une grève de deux jours (lundi et mardi). Un rassemblement des praticiens de la santé est prévu, ce mardi, à l’hôpital Mustapha- Pacha. Le syndicat prévoit également trois autres journées de débrayage, les
8, 9 et 10 décembre. Il est également prévu l’organisation d’un rassemblement le dernier jour du débrayage devant le siège du ministère de la Santé.

Mme Benghebrit à Tizi Ouzou : «La grève des intendants est illégale»

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le 03.12.14 | EL WATAN

La ministre de l’Education nationale a effectué, hier, une visite de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Revenant longuement sur la grève du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) annoncée pour les 8 et 9 décembre, Mme Benghebrit menace de «procéder à des retenues sur salaire des enseignants grévistes». «La loi est au-dessus de tous. Je ne peux pas travailler dans un cadre non réglementaire. La grève des enseignants est un droit légitime, certes, mais qu’ils sachent que rien n’empêchera la tutelle d’appliquer la réglementation. La loi est claire, comment se fait-il que quelqu’un qui ne travaille pas puisse réclamer son salaire ? C’est injuste», a déclaré la ministre d’un ton menaçant.
En ce qui concerne la grève des intendants, Mme Benghebrit a précisé que quatre réunions ont été tenues avec l’ensemble des syndicats structurés autour de cette catégorie professionnelle. Elle estime cependant que «leur grève est illégale car elle est illimitée», arguant que cette question a été soumise à l’arbitrage auprès du tribunal d’Alger.
Interrogée au sujet de l’enseignement de tamazight, Mme Benghebrit répond : «Pour ce qui est de l’enseignement de tamazight à la demande et la généralisation de cette langue, j’ai été dès le départ claire par rapport à ma position sur la question. Elle demeure constante.» Et d’ajouter : «L’enseignement de tamazight est en recul si l’on tient compte du nombre de wilayas où cette langue est enseignée. Ce qui est négatif. Il s’agit pour nous de faire un véritable état des lieux et de lancer une analyse autour du contenu et des conditions dans lesquelles se fait son enseignement. Cela nous permettra de comprendre ce recul et d’assurer des réformes et des aménagements. Ce qui amènera vers une dynamique de sa généralisation.»
Elle justifiera son argument en estimant que «lorsqu’on parle de dynamique, cela signifie qu’il y a de la progressivité et de la réflexion, car décider de son enseignement par une décision de loi ne suffit pas pour généraliser son enseignement. Aujourd’hui, c’est une autre démarche qui a été prise, c’est la voie la plus simple. On va aller vers une meilleure réflexion sur la problématique de circulation entre les différentes déclinaisons de la langue amazighe. Nous allons approfondir la réflexion autour de la question avec des spécialistes du domaine. Pour cela, j’ai rencontré les responsables du Haut-Conseil à l’amazighité pour identifier ensemble un cadre de travail pour faire mieux que ce qui se fait actuellement», a-t-elle conclu.

Farid Guellil

Une réunion avec la tutelle tourne court : Le CNAPEST maintient sa grève
par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d ‘Oran

La rencontre devant regrouper jeudi les représentants du CNAPEST élargi et du ministère de l’Education a tourné court suite au retrait du syndicat en signe de protestation contre le changement à la dernière minute de son ordre du jour.

Selon le porte- parole du CNAPEST, M. Nouar, contacté hier, « le ministère continue d’utiliser des méthodes de ruse. Ce qui devait être une réunion de travail s’est transformé en réunion de médiation. Pourtant la loi 90/02 est claire à ce sujet. Tout changement doit être fait en concertation avec les parties concernées. Nous refusons d’être mis devant le fait accompli ». La grève, prévue par le CNAPEST élargi le 8 et le 9 décembre, sera maintenue, a affirmé le représentant du syndicat, même si le ministère avait fixé une autre réunion pour le dimanche 7 décembre.

« Nous considérons que le ministère a dépassé le seuil par ces agissements. Il est impossible de faire marche arrière concernant le mouvement de grève même si la rencontre de dimanche donnait des résultats positifs du fait que c’est le conseil national qui a décidé de la grève après consultation de la base et c’est à lui de l’annuler », a expliqué M. Nouar. La promotion des enseignants, le logement, la médecine du travail, les primes de zones et le statut particulier sont les dossiers restés en suspens malgré les multiples réunions avec le ministère de l’Eduction pour les étudier. Le porte-parole du CNAPEST considère qu’il y a des dépassements et la dignité de l’enseignant est touchée. De l’autre côté, la ministre de l’Education, Mme Benghebrit, a déclaré jeudi en marge de la séance plénière du Conseil de la nation qu’ « en cas de non aboutissement et d’insistance du CNAPEST à enclencher une grève à laquelle il avait appelé, le ministère de l’Education nationale recourra à des retenues sur salaires des grévistes et à la suspension de la prime de rendement».

Par ailleurs, Mme Benghebrit, cité par l’APS, n’a pas exclu le recours, à l’avenir, à une session de rattrapage à l’examen de baccalauréat «si les résultats de cette évaluation venaient à en confirmer la pertinence». Elle a réaffirmé le non recours cette année au rachat ou à une session de rattrapage à l’examen du baccalauréat, ni à la limitation du seuil des cours, «étant donné qu’il s’agit de mesures exceptionnelles prises auparavant à la faveur d’une conjoncture tout aussi exceptionnelle». Elle a, toutefois, annoncé le maintien cette année de l’option de deux sujets au choix pour les épreuves des matières essentielles à l’examen du baccalauréat.

Formation continue : 4000 enseignants concernés jusqu’à 2015

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le 30.11.14 | El Watan

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a souligné, hier à Alger, l’importance de la formation continue des enseignants pour assurer un enseignement de qualité aux élèves, notamment ceux du primaire et du collège.

«Il est très important d’assurer une formation continue aux enseignants pour parvenir à dispenser un enseignement de qualité», a déclaré Mme Benghebrit en marge de la clôture de l’examen final de la promotion de professeurs de l’enseignement moyen (PEM) et des maîtres d’école primaire (MEP). Elle a assuré que ceux qui n’obtiendraient pas cet examen auront la possibilité de le repasser à partir de janvier prochain, avec une session de rattrapage de trois mois, précisant que cette formation n’était pas une «corvée» mais visait le bien des enseignants et des élèves.
La ministre a ajouté que 4000 enseignants ne se sont pas inscrits au concours de promotion, précisant qu’ils avaient jusqu’à 2015 pour le faire, sinon ils perdraient la possibilité d’obtenir un grade supérieur. «Vous avez fait preuve de responsabilité et de sens de la rigueur en acceptant de vous soumettre à cette formation pour avoir un grade supérieur», a-t-elle félicité. Quelque 46 000 PEM et 24 000 MEP ont passé cet examen, entamé vendredi à l’échelle nationale, pour obtenir une promotion à un grade supérieur, a déclaré Mme Benghebrit, ajoutant que 101 000 enseignants avaient déjà bénéficié d’une promotion en 2012.
Cet examen entre dans le cadre de la mise à niveau des enseignants du primaire et du collège pour avoir le niveau universitaire (l’équivalent d’une licence). Ces derniers avaient suivi une formation d’une année à l’Université de la formation continue (UFC) pour concourir à cet examen, a précisé à l’APS Ahcène Labsir, directeur de la formation au ministère de l’Education nationale. Interrogé sur le comportement irresponsable des élèves dans certains établissements scolaires, créant ainsi l’anarchie et la perturbation des cours, Mme Benghebrit a indiqué que ce comportement «très grave» dénotait de la présence d’un problème au plan de la discipline. «C’est un comportement limité, mais nous avons les conseils de discipline (pour y remédier) et nous sommes en train d’intégrer dans la formation des enseignants la gestion de la classe.»
R. S.

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03-12-2014
Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest au Temps d’Algérie :
«La résolution des problèmes des enseignants est liée directement à l’intérêt de l’élève»

Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a remis en cause les propos tenus par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou. Visite au cours de laquelle elle a annoncé que son département ne doit pas s’attarder sur les problèmes socioprofessionnels des enseignants, mais de se concentrer sur d’autres obligations qui touchent de près l’élève. Selon lui, la résolution de ces problèmes est étroitement liée à l’intérêt des élèves, puisque l’actuel climat pédagogique se répercute négativement sur leur rendement en classe. Pour plus de détails, nous l’avons interrogé.

Le Temps d’Algérie : Que pensez-vous des déclarations de la ministre de l’Education nationale qui a affirmé que son département ministériel a besoin de se concentrer sur les obligations qui touchent l’intérêt de l’élève et non pas s’attarder sur les problèmes socioprofessionnels de l’enseignant ?
M. Meriane : J’ai suivi scrupuleusement les déclarations de la première responsable de l’éducation lors de son déplacement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Au nom de tous les adhérents du Snapest, je dirais, pour ma part, que la résolution des problèmes socioprofessionnels de l’enseignement est étroitement liée à l’intérêt de l’élève. Ceci dit que si on veut sauver l’enseignement des élèves, il faut tout d’abord s’engager à répondre favorablement aux préoccupations de celui qui les prend en charge.
Je pense que le meilleur engagement que doit mener ce ministère pour prouver son attachement à l’intérêt de l’élève, c’est bien de répondre aux doléances de l’enseignant. Il est temps de trouver la solution à ces problèmes afin de s’occuper définitivement de pédagogie. Si on met toutes les conditions idoines en faveur de l’enseignant, en l’occurrence l’amélioration de son pouvoir d’achat rongé par l’inflation et lui accorder un abri décent, à ce moment il s’occupera convenablement et uniquement de son travail.

La ministre s’est engagée à ouvrir le débat avec les partenaires sociaux. Quel est votre commentaire ?
Effectivement, les canaux du dialogue sont déverrouillés à notre égard depuis son installation à la tête de ce ministère.
Je tiens à souligner que la quasi-totalité des doléances non-satisfaites ne relèvent pas des prérogatives de son département, mais de celui de sa tutelle, soit le gouvernement. Mais nous avons sollicité la ministre afin qu’elle soit notre avocate auprès des pouvoirs publics pour défendre nos intérêts légitimes et sauver ce secteur névralgique. Le cycle de rencontres bilatérales (ministère-syndicats) prendra un terme dans quelques jours, alors, je saisis cette occasion pour appeler le gouvernement à procéder à la tenue de réunions mixtes regroupant les syndicats avec la Fonction publique et le ministère des Finances afin de pallier définitivement nos problèmes.

Quelle lecture faites-vous de la déclaration de la ministre concernant l’enseignement obligatoire de tamazight à l’échelle nationale ?
Cette doléance s’inscrit déjà dans la plate-forme de certaines sections syndicales de l’éducation. Donc, je pense que si nous voulons que l’enseignement de cette langue nationale soit édifié et qu’elle retrouve sa valeur dans la nation, il faut tout d’abord revaloriser le diplôme de tamazight et aussi qu’il puisse donner accès au monde du travail. Ce diplôme ne doit pas être facultatif. Ce n’est que lorsque nous réunirons toutes ces conditions que nous pourrons dire qu’il deviendra obligatoire à l’échelle nationale.
Z. C. H.

Oran :

Plus de 1.000 employés sur les 6.400 recensés ne sont pas affiliés à la CNAS : Des mises en garde contre les employeurs contrevenants
par Salah C. Le Quotidien d »Oran

Seuls 20% d’employés non déclarés recensés par les inspecteurs du Travail ont été régularisés auprès des services CNAS durant les 10 premiers mois de l’année en cours au niveau des 6 wilayas que gère l’inspection régionale du Travail.

C’est ce que nous a précisé le premier responsable de cette dernière en précisant que ces chiffres ont été dévoilés lors d’une rencontre de coordination tenue mercredi à Mascara et qui a regroupé les inspections du Travail des 6 wilayas et les agences CNAS, consacrée aussi bien à redynamiser l’action des brigades mixtes, créées depuis 2005, qui organisent régulièrement des sorties sur les lieux de travail pour plancher sur le phénomène du travail au noir pour, dans un premier temps, attirer l’attention des employeurs sur la nécessité de la déclaration des employés à la sécurité sociale ainsi que la sensibilisation et la vulgarisation de la réglementation en la matière et, dans un second, relever les infractions en cas de récidive. Cet axe, faisant partie des grandes missions des inspecteurs du Travail avec trois sorties hebdomadaires, s’impose désormais comme étant une priorité et les chiffres de l’inspection régionale sont éloquents pour cette période indiquée, étant donné que sur près de 6.400 employés activant dans 2.325 entreprises, 1.142 travailleurs n’étaient pas affiliés à la CNAS. Le même responsable explique que ces infractions ont été signifiées aux employeurs concernés et un délai leur a été accordé pour se rapprocher des services CNAS pour procéder aux procédures d’usage de déclaration. Cependant, 80% de ces derniers n’ont pas tenu compte de cette mise en garde et que par conséquent des procès-verbaux sont établis à leur encontre.

Cette négation, qui nuit énormément au système de sécurité sociale en tant qu’outil de solidarité et par équation au régime des retraites, est observée, en grande partie, dans le secteur des prestations ou règne l’instabilité du personnel. Par ailleurs, le bilan pour la même période concernant les sorties effectuées par les brigades mixtes au niveau de 586 lieux de travail où exercent 1.526 travailleurs, 634 d’entre eux ne bénéficiaient d’aucune couverture sociale. A cet effet, le même responsable a tenu à rappeler que la loi en matière de déclaration à la sécurité sociale stipule que tout employé dont le volume horaire de travail est égal ou supérieur à 50% de la durée légale, à savoir 40h par semaine, ouvre droit à la couverture sociale. Au cours de cette rencontre, il était question de faire le point sur cet axe et de définir d’autres démarches dans le but d’une meilleure efficacité en plus de quelques aspects liés aux conditions matérielles de travail des membres de ces brigades mixtes.

En raison des avantages qu’offre la sécurité sociale pour les assurés sociaux et les ayants droit, notamment après la mise en œuvre de la carte Chifa, les inspecteurs du Travail sont sur le point de proposer à la tutelle ministérielle de permettre une déclaration directe et systématique et de définir les mécanismes adéquats pour permettre à tout travailleur recensé non déclaré afin d’éviter la procédure administrative étant donné que les avantages sont attendus par le travailleur et ses ayants droit aussi bien pour le remboursement des frais médicaux que les allocations familiales.

Souk Ahras : Les employés du secteur des travaux publics se rebiffent

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le 04.12.14 | El Watan

Employés dans leur majorité depuis plus de 25 ans, une vingtaine de travailleurs contractuels du secteur des travaux publics ont récemment adressée une correspondance aux responsables centraux pour exprimer leur mécontentement quant à la décision interministérielle du 16 06 2013.

Cette dernière limite la durée du contrat des travailleurs qui exercent dans le cadre des activités de maintenance avec comme conséquence un classement en catégorie une, au lieu de la sixième. Une révision à la baisse de leurs salaires s’est répercutée sur leurs conditions sociales, déjà précaires, selon un communiqué rendu public par les protestataires.
«Est-il possible de mettre en application ladite décision en 2013 pour concerner des employés recrutés dans leur majorité en 1990 ?», s’est demandé l’un de leurs représentants. Lesquels représentants estiment qu’il s’agit là d’une décision hâtive et anti- sociale prise à l’encontre de ces travailleurs après tant d’années de sacrifices et de fidélité au secteur.
Abderrahmane Djafri

Le trafic ferroviaire entre Alger et l’Est du pays paralysé par des chômeurs à Beni Mansour

– le 5 décembre 2014 – Asssia Chibane. TS A

Le trafic ferroviaire entre Alger et l’Est du pays est paralysé. Une vingtaine de jeunes chômeurs ont procédé dès l’aube de ce vendredi 5 décembre à l’occupation de la gare ferroviaire de Beni Mansour à l’ouest de Béjaïa, d’où transitent les trains entre Alger et l’est du pays.
Aucun train n’a été autorisé à circuler par les manifestants qui réclament du travail et l’amélioration des conditions de vie dans cette région pauvre en infrastructure.
Il y a quelques jours, des contractuels de la SNTF avaient procédé à l’occupation de la gare ferroviaire de Beni Mansour pour réclamer le renouvellement de leur contrat de travail. Cinq d’entre-deux ont pu décrocher des contrats de travail pour une durée indéterminée (CDI) et les autres ont été réintégrés temporairement, selon une source proche de la SNTF.
Le directeur général de la SNTF : « Un nombre limité d’emplois… »
Yacine Bendjaballah, DG de la SNTF : « J’ai appris qu’il y avait un groupe d’habitants de Beni Mansour qui se sont mis sur la voie (ferrée) pour demander du travail (à la SNTF). Dans cette localité, la principale activité est celle des chemins de fer. D’après les dernières informations que j’ai obtenues, car je suis en déplacement, on leur a demandé de s’organiser et de constituer un groupe pour qu’ils viennent à Alger. Apparemment, on a pu leur offrir un nombre limité de postes d’emplois mais ils ne sont pas satisfaits. Il faut savoir que nous sommes limités en termes de postes d’emploi. »

05-12-2014 le temps d’Algérie
Débrayage national dans le secteur des forêts
Le mouvement de protestation suivi à 90% à Sidi Bel Abbès

Le mouvement national de protestation initié jeudi par la Fédération nationale des travailleurs des forêts de la nature et du développement rural a été suivi à 90% à Sidi Bel Abbès. En effet, pendant la matinée de jeudi, plusieurs travailleurs de la Conservation des forêts ont observé un arrêt de travail de deux heures au sein de leur établissement, pour réclamer leurs droits, notamment l’amélioration de leurs conditions de travail en leur fournissant des armes pour renforcer la sécurité lors de l’exercice de leur fonction qui porte sur la protection du patrimoine national, et faire face aux contraintes et aux risques possibles dans les forêts.
Ils ont demandé en ce sens la réhabilitation du rôle de la police forestière, pour assurer une meilleure protection des espaces forestiers, en réclamant également des uniformes.
Par la même occasion, les grévistes ont revendiqué la révision du statut particulier et l’amélioration des conditions de travail, sans pour autant négliger l’importance de la promulgation de la nouvelle loi forestière pour stopper toute forme de destruction commis contre ce patrimoine national qui doit être protéger, a-t-on conclu.

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