Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES TRAVAILLEURS Bulletin N° 23

ECHOS DES TRAVAILLEURS Bulletin N° 23

Financement de la santé et accès aux soins
Menace sur les caisses de la sécurité sociale



unnamed-17.jpgEn dépit de l’augmentation de la dépense, l’accès aux soins dans le secteur public est en deçà des attentes. La part des ménages est passée de 10 à 40%.

En matière de soins, les hôpitaux sont accessibles aux riches et aux connaissances. Seulement quelques Algériens bénéficient de la sécurité sociale», une déclaration du Pr Ahmed Bendib, chef de service de sénologie au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) qui résume la situation actuelle du système de santé en Algérie. Ils sont de plus en plus nombreux les Algériens à payer de leurs poches, en plus cher, leurs soins de santé. 70% des actes médicaux se font chez le privé, et ce sont généralement les classes défavorisées qui recourent au secteur privé car elles n’ont pas toujours accès aux hôpitaux. Un constat fait par de nombreux professionnels de la santé.
La gratuité des soins n’est en fait qu’un mythe. Les examens nécessaires pour le diagnostic et le suivi d’un cancéreux se chiffrent en millions de dinars. Outre la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie — lorsque cela est possible —, tout le reste est à la charge du patient. «Les malades doivent débourser au minimum entre 100 000 et 200 000 DA entre la première consultation, le diagnostic, les examens d’exploration, et ce, tout au long du suivi de la maladie sans être remboursés par la sécurité sociale», fait remarquer Mme Kettab Hamida, secrétaire générale de l’association El Amel d’aide au personnes atteintes de cancer.
Une fois diagnostiqué, une batterie d’examens radiologiques, biologiques, médecine nucléaire (scintigraphie) et autres analyses est effectué, et ce, généralement en dehors de l’hôpital en raison des pannes répétitives des machines dans les services hospitaliers, a-t-elle ajouté. Le recours aux établissements privés, notamment l’imagerie médicale, laboratoires d’analyses médicales et même pour l’exploration anatomopathologie est donc systématique. «J’ai eu à faire trois scanners (thoracique, abdominal et pelvien) avant de commencer le traitement dont le prix varie entre 20 000 et 30 000 DA avant de faire d’autres examens radiologiques et biologiques», signale un patient rencontré au CPMC souffrant d’un cancer du poumon.
«Pour certains malades, une biopsie au scan guidé qui se fait uniquement chez le privé revient à 15 000 DA, le bilan biologique est entre 8000 à 10 000 Da. Pour assurer le suivi de la maladie, des examens complémentaires sont indiqués tous les trois mois (scanners, IRM, examens biologiques, etc)», a souligné Mme Kettab. Il en est de même pour le cancer du sein, où souvent des femmes sont contraintes de vendre leurs bijoux pour avoir accès à ces examens (IRM, scanner, microbiopsie, échographie), surtout lorsque l’on sait que la maladie n’attend pas.
Les différents acteurs du secteur — médecins de santé publique, hospitalo-universitaires, syndicats —, que ce soit dans le public ou le privé, sont unanimes à dire qu’en dépit de l’augmentation de la dépense, l’accès aux soins dans le secteur public est en deçà des attentes.
Ainsi, la part des ménages dans le financement est passée de 10 à 40% aujourd’hui, ce qui indique clairement que les Algériens sont de moins en moins couverts par le système mutualisé de la protection sociale. L’Etat s’est progressivement désengagé de ce secteur, obligeant en quelque sorte la Sécurité sociale à prendre le relais et les ménages à y contribuer, même de façon symbolique. La part des ménages est devenue ensuite de plus en plus importante malgré les dotations budgétaires multipliées par quatre entre 2000 et 2010.
La part de la CNAS a progressivement augmenté comparativement à l’apport de l’Etat à travers le ministère de la Santé, bien que le remboursement par la Sécurité sociale des coûts des prestations fournies par le privé restent dérisoires voire inexistants. «Les moyens de diagnostic et les traitements dispensés aujourd’hui ne sont plus ceux pratiqués dans les années 70’. Ils sont devenus de plus en plus performants et sophistiqués, donc onéreux», fait remarquer un professionnel de la santé. «A cela s’ajoute le fait que le patient algérien devient de plus en plus exigeant , à juste titre, mettant les praticiens devant une obligation de résultats qui les force à s’entourer du maximum de précaution pour assurer des soins sans risque ; cela a également une incidence sur le coût des soins. Des coûts qui ont doublé en raison de l’augmentation de l’espérance de vie de la population algérienne et l’apparition des maladies chroniques (diabète, HTA, pathologies cardio-vasculaires etc.», signale notre interlocuteur.
Pour ce qui est de l’imagerie médicale spécialisée où le patient algérien est obligé de débourser des sommes colossales sans que celles-ci soient remboursées, elle est de plus en plus onéreuse. «L’augmentation des investissements et le coût très élevé en charges d’entretien que nécessitent ces nouveaux outils de diagnostic en imagerie (IRM, scanner, PET CT) vont inévitablement contribuer à augmenter les coûts de revient des actes de diagnostic quel que soit le secteur public ou privé, et donc pousser les tarifs vers le haut», a-t-il ajouté avant de signaler que pour le bilan d’extension d’un cancer, par exemple, il faudra très certainement prévoir un budget de plusieurs centaines de milliers de dinars par patient sans compter les traitements. Il est donc exclus de continuer à offrir des soins à tous avec les mêmes moyens.
Qui va payer, s’interroge-t-on. Outre les caisses de la sécurité sociale, les mutuelles et les assurances complémentaires inexistantes en Algérie, ce sont plutôt les ménages qui payent la grosse facture, notamment dans le secteur privé pas toujours conventionné avec les caisses. Les remboursements des actes sont dérisoires. «L’Etat doit réguler justement à ce niveau en garantissant un partenariat entre le public et le privé et apporter des solutions en définissant un cahier de charges aussi exhaustif que possible et un champ d’intervention pour chaque secteur», estime notre interlocuteur et de plaider pour la révision de la nomenclature et la tarification des actes. Comme il est temps, selon lui, d’aller vers la contractualisation des hôpitaux et vers l’accréditation des structures privées et publiques suivant des référentiels qui correspondraient aux standards mondiaux des bonnes pratiques.
Une augmentation exponentielle des dépenses qui ne sont pas forcement puisées des caisses de l’Etat puisque ce dernier s’est contenté de rester sur un schéma classique, sans prendre en compte tous ces changements qu’il (l’Etat) est censé prendre en charge des dépenses de santé à hauteur de 75% contre 25% par la sécurité sociale. Aujourd’hui, nous assistons à l’effet inverse et la sécurité sociale est pratiquement seule en charge des problèmes de santé. Un fardeau qu’elle ne pourra plus supporter et qui risque de la mettre à genoux.
Le conventionnement avec les cliniques privées, notamment pour la chirurgie cardiaque et l’hémodialyse, avec les pharmacies, les médecins généralistes et les laboratoires d’analyses sont autant d’initiatives venues soulager les hôpitaux où les prestations laissent à désirer, que ce soit dans les services de chirurgie, les urgences, les maternités, etc. Selon une étude sur l’analyse des dépenses de santé en Algérie réalisé par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), les dépenses de santé par habitant «ont été multipliées par sept pour la période 1995-2011».
Cette étude montre que la part des ménages dans le financement du système de santé a augmenté au cours des années 2000.
En 2005, elle représentait un quart des dépenses totales de santé. «Les patients algériens ont de plus en plus recours au secteur privé de prestations de soins, dont le financement est en grande partie à la seule charge des ménages», note l’étude.
Interrogés sur ce déséquilibre, les responsables de la sécurité sociale affirment avoir engagé depuis plusieurs décennies des systèmes de sécurité sociale en faveur des assurés sociaux et ayant droits d’assurés sociaux. «Outre la contribution annuelle des organismes de sécurité sociale (forfaits hôpitaux, près de 60 milliards de DA) aux budgets des établissements publics de santé où sont assurés les soins gratuitement, la sécurité sociale est en train de développer le système du tiers payant qui permet de dispenser les assurés sociaux de l’avance des frais de soins de santé», nous confie une source proche de la sécurité sociale.
A ce titre, ce système a été déjà généralisé pour le médicament pour plus de 10 000 officines pharmaceutiques conventionnées sans limite de montant pour les malades chroniques et avec un seuil de 6000 DA par personne et par trimestre pour ceux qui ne souffrent d’aucune maladie chronique. «Ce qui couvre largement les besoins en médicaments de cette population. Si ce seuil de 6000 DA par trimestre et par personne est dépassé pour les personnes non malades chroniques, ces dernières avancent les frais et seront remboursées par la sécurité sociale, selon les modalités usuelles, notamment du contrôle quand cela est nécessaire. Cette démarche devient ainsi exceptionnelle mais reste un levier idoine pour la lutte contre les abus et les fraudes», ajoute notre source avant de préciser qu’ en appui à la gratuité de soins dans les hôpitaux, le système du tiers payant est appliqué actuellement au secteur privé pour la chirurgie cardiaque et les actes de cardiologie vasculaire, l’hémodialyse, le transport sanitaire, l’appareillage médical auprès de l’Onaaph et les consultations et actes médicaux chez près de 3000 médecins conventionnés pour les retraités et membres de leurs familles sachant que «ce système se généralisera à tous les malades chroniques au plus tard début 2015.
«Ce système de tiers payant, nous a-t-on expliqué, permettra l’accessibilité aux soins, aux médicaments et à de multiples actes médicaux intégrés dans les conventions avec les médecins traitants et les conventions futures avec les laboratoires de biologie.» Notre source estime que les mutuelles sociales dont la nouvelle loi est soumise à l’APN permettront un plus grand accès aux soins et à leurs corollaires, et les assurés sociaux qui y adhèreront bénéficieront de multiples avantages et d’une meilleure couverture socio-sanitaire.

Djamila Kourta


ARCELORMITTAL EL-HADJAR
Laborieux redémarrage du haut-fourneau



À l’arrêt depuis le mois de juin dernier, suivi de l’incident majeur qui s’est déclaré en son sein il y a une vingtaine de jours, le haut-fourneau (HF) n°2 du complexe ArcelorMittal El Hadjar a connu, ce dernier week-end, un laborieux redémarrage, redonnant de l’espoir à ses milliers de salariés dont la majorité était en congé spécial.
Ces congés, pour les 5 000 salariés, étaient incontournables vu la situation financière de l’entreprise. Celle-ci manquait cruellement d’entrée d’argent frais, tiré de la commercialisation de ses produits. Il faut dire que le HF n°2 constitue le cœur de la zone chaude, sans laquelle point de coulée de fonte destinée à l’alimentation de l’ensemble des aciéries et autres laminoirs.
Le redémarrage progressif, suivi d’essais, a été effectué par des techniciens nationaux, cadres du complexe, aidés en cela par une expertise russe. Cette opération permettra, avant la fin de cette semaine, la production d’une coulée estimée par la direction générale à quelque 2 000 tonnes par jour. Le «gueulard» reprendra ainsi ses fonctions.
Les 350 salariés en poste dans la zone chaude sont mobilisés pour faire en sorte qu’à l’issue de cette période, le liquide prenne, via le chemin de fer, la destination de l’aciérie à oxygène.
La remise en exploitation, presque à plein régime, du haut-fourneau n°2 évitera à l’entreprise ou du moins réduira considérablement les importations en billettes et en brames, imposées ces derniers mois pour cause d’arrêt du haut-fourneau mais pour une durée limitée, ne dépassant pas les onze prochains mois pour cause de sa réhabilitation totale. Du côté de la direction générale, on affirme que toutes les étapes préliminaires à la réhabilitation du haut-fourneau ont été respectées. Sauf imprévu, son exploitation à plein rendement aboutirait en octobre 2015 à la mise à l’arrêt du haut-fourneau.
Cette démarche applicable durant 100 jours, est un préalable à toute opération de réhabilitation pour que le haut-fourneau réhabilité puisse reprendre sa fonction nominale environ trois mois après cela.
Par ailleurs, et selon la direction générale, le planning des investissements est rigoureusement respecté au regard de la signature, ces dernières quarante-huit heures, de la totalité des contrats de fourniture des équipements indispensables pour la réhabilitation des installations de production.
Le fournisseur ayant été déjà retenu, la phase investissement est bien avancée, fait-on savoir, sans donner plus de précisions sur l’identité du fournisseur.
A. Bouacha le soir d’Algérie


Manifestations des chômeurs
Les principaux axes routiers bloqués à Ouargla


unnamed-1-5.jpgAprès l’échec des négociations avec les autorités, les jeunes chômeurs poursuivent leur mouvement de protestation autour de la ville de Ouargla.
Les protestataires continuent, en effet, de barrer les entrées principales de la ville de Ouargla et cela du matin au soir, notamment la RN49 au carrefour menant à Hassi-Messaoud, Saïd-Otba, Sidi-Khouiled, Mekhadma, Soukra et la nouvelle route des poids lourds.
Toutes les routes ont été fermées au moyen de grosses pierres, de branches de palmiers et de pneus, mais c’est lorsque les chômeurs se sont emparés de plusieurs camions-citernes transportant des produits inflammables, en menaçant de tout faire sauter si les autorités ne répondent pas à leurs préoccupations, que les actions ont atteint un seuil alarmant. Une situation qui risque donc de dégénérer, devant le silence persistant et l’inertie des autorités face à cette situation.
Après l’échec des négociations avec les autorités, les jeunes chômeurs poursuivent leur mouvement de protestation autour de la ville de Ouargla.
Les protestataires continuent, en effet, de barrer les entrées principales de la ville de Ouargla et cela du matin au soir, notamment la RN49 au carrefour menant à Hassi-Messaoud, Saïd-Otba, Sidi-Khouiled, Mekhadma, Soukra et la nouvelle route des poids lourds.
Toutes les routes ont été fermées au moyen de grosses pierres, de branches de palmiers et de pneus, mais c’est lorsque les chômeurs se sont emparés de plusieurs camions-citernes transportant des produits inflammables, en menaçant de tout faire sauter si les autorités ne répondent pas à leurs préoccupations, que les actions ont atteint un seuil alarmant. Une situation qui risque donc de dégénérer, devant le silence persistant et l’inertie des autorités face à cette situation.


SANTÉ
Les médecins en grève à partir du 24 novembre

Par Idir TAZEROUT – Dimanche 09 Novembre 2014
L’expression



Après le paramédical c’est au tour des médecins
Le Snpsp annonce une journée de grève le 24 novembre, deux jours de grève les 1 et 2 décembre et trois jours de grève les 8, 9 et 10 décembre.

unnamed-2-5.jpgLes médecins ont décidé de jeter leurs blouses et poser leurs scalpels. La nouvelle maladie vient d’être révélée: le secteur de la santé sera paralysé prochainement. En effet, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a appelé, hier, à une grève cyclique à partir du 24 novembre prochain.
Les médecins ont annoncé qu’ils vont protester contre la non-prise en charge de leurs revendications.
Le syndicat a souligné «qu’après avoir passé en revue les différents procès-verbaux des assemblées générales des structures de santé sur le territoire national, il a été établi la non-prise en charge de l’ensemble des points relevant de la plate-forme des revendications des praticiens de santé publique», précisant que ce mouvement sera accompagné par des sit-in locaux et nationaux.
Le Snpsp exige la révision du statut et du régime indemnitaire, l’harmonisation de la prime d’amélioration de prestation de soins, l’alignement des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes généralistes sur le nouveau diplôme de doctorat, l’accès aux grades supérieurs et la mise en application des arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs». Le même document précise que «ce mouvement de grève sera accompagné par l’organisation de sit-in locaux et nationaux dont les dates seront communiquées ultérieurement».
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique réclame notamment la «révision du statut et du régime indemnitaire, l’accès aux grades supérieurs». Les médecins comptent s’élever contre les «entraves à l’activité syndicale et l’insécurité dans les établissements de santé». Ainsi, c’est le secteur de la santé qui convulse compte tenu des protestations qui le secouent ces jours-ci. Cette sortie, quoique attendue, intervient au même moment où les enseignants du paramédical menacent de radicaliser leur mouvement de grève cyclique de trois jours entamée la semaine dernière. Déjà lors de la semaine en question, presque la majorité (80%) des enseignants du paramédical a répondu à l’appel de grève lancé par le Syndicat national des enseignants du paramédical. Le syndicat a entamé son mouvement de grève cyclique de trois jours par semaine. Un mouvement qui doit se radicaliser cette semaine. Les enseignants du paramédical ont décidé de maintenir leur appel à une grève de trois jours par semaine, entamée la semaine passée, après l’échec des négociations avec le ministère de la Santé lors de la réunion de conciliation qui a eu lieu samedi dernier entre les deux parties. «Le ministre de la Santé se contente de nous faire des promesses, une politique qui dure depuis trois ans», a déploré le secrétaire général du Snpepm, Derris Anouar, Pour leur part, ces grévistes exigent «une prime de contagion élargie à l’ensemble des professeurs en paramédical en activité, la titularisation des stagiaires, l’ouverture de postes supérieurs, la reconnaissance pédagogique du diplôme de professeur de l’enseignement en paramédical, la prise en charge du dossier de formation des formateurs et des filières paramédicales, un statut pour les instituts de formation et la mise en place de primes d’encadrement des mémoires».
Selon M.Derris, la Fonction publique ne va pas dégager des postes budgétaires pour ces 45.000 diplômés. «La formation paramédicale est toujours au stade de projet et ne figure pas encore dans la nomenclature de la Fonction publique», regrette-t-il.
C’est aujourd’hui que le bureau national du syndicat va décider de la forme à donner au mouvement. «Nous allons voir si nous allons maintenir trois jours par semaine ou décider d’une grève illimitée», a souligné le syndicat.
Enfin, avec ces deux mouvements, médecins et professeurs du paramédical, c’est tout le secteur qui se métastasera si aucune solution n’est trouvée en toute urgence. Nous sommes déjà dans l’incapacité d’imaginer les conséquences de tels mouvements sur le malade.


Dialogue : Le pacte économique et social déposé mercredi au BIT

par Ghania Oukazi le quotidien d’Oran

Le ministre de l’Industrie et des Mines déposera ce mercredi le pacte national économique et social auprès du Bureau international du travail (BIT).

Comme il l’a promis mardi dernier, jour de l’ouverture au Palais des Nations de Club des pins des travaux de la conférence sur le développement économique et social, le 1er ministre vient de charger Abdesselem Bouchouareb de diriger une délégation tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat) et se déplacer à Genève le 12 novembre, c’est-à-dire ce mercredi, afin de déposer le pacte national économique et social auprès du BIT. L’objectif du gouvernement étant de « labéliser » le pacte en question de la griffe de cette institution internationale. Label qui fera de ce document officiel un instrument « certifié » et certifiant le respect et la préservation du dialogue social en Algérie. Le tout garantira par ailleurs au document tripartite, «une dimension légale et institutionnelle reconnue à travers le monde, ceci pour être considéré comme un acte du BIT et une référence internationale». Ce sont les responsables de 8 organisations patronales cosignataires du pacte qui accompagneront le ministre de l’Industrie à Genève en plus des représentants du gouvernement et de la délégation syndicale avec à sa tête le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Pour rappel, le pacte a été signé en 2013 et c’est Abdelmalek Sellal qui a promis de le faire parapher par un notaire et d’en faire un acte du BIT. Le 1erministre pense qu’ainsi, les partenaires sociaux seront tenus de le respecter et surtout de l’appliquer à la lettre «pour le bien-être de l’économie et du social». Le 1er ministre doit savoir pourtant que ce n’est pas tant «l’officialisation» d’un document qui fait de lui un texte «sacré» mais le suivi, le contrôle, l’obligation de résultat ainsi que la sanction en cas de manquements aux obligations à charge des uns et des autres partenaires.


Emploi : Fin de mission pour la CNAC ?


De sources crédibles, le dispositif de soutien à la création d’activité en faveur des chômeurs promoteurs âgés de 30 à 50 ans, géré par la CNAC, sera transféré à l’Ansej à partir de l’année 2015.

Cette décision intempestive des pouvoirs publics ferait suite à une recommandation des instances financières internationales, précisément le FMI. Ce Fonds aurait soutenu que la gestion d’un dispositif de soutien à la création d’activité pour les chômeurs promoteurs par deux entités (Ansej et CNAC) serait «incongrue», d’une part, et l’utilisation par la CNAC des cotisations sociales de tous les travailleurs déclarés pour financer des activités économiques au profit des chômeurs (non cotisants) serait en porte-à-faux avec les lois internationales et nationales, d’autre part.
A ce propos, la CNAC serait conviée à se concentrer sur sa principale mission, à savoir l’assurance-chômage sous toutes ses facettes. Dans ce sillage, des groupes de travail seraient installés au sein des deux entités (Ansej et CNAC) pour formaliser ce transfert dans de bonnes conditions. Pour rappel, la vocation initiale de la CNAC est l’assurance-chômage. Cette caisse, sous tutelle du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, a été créée en 1994 avec pour mission d’atténuer ou d’amortir les effets sociaux consécutifs aux licenciements massifs de travailleurs salariés du secteur économique décidés en application du Plan d’ajustement structurel de l’époque. C’est en 2004 que la CNAC a commencé à soutenir la création d’activités en faveur des chômeurs promoteurs âgés de 30 à 50 ans.
Mohamed Benzerga


Education : Le ministère joue la carte de l’apaisement avec les syndicats

par Yazid Alilat Le Quotidien



Le ministère de l’Education nationale joue l’apaisement, et ne veut plus aller à l’affrontement avec les syndicats, dont ceux des enseignants. C’est la lecture que des milieux proches du secteur ont faite, hier, après la conférence de presse, animée par des responsables du secteur, en réponse aux dernières sorties des syndicats, qui ont demandé l’application des accords de juillet 2014. L’inspecteur général du ministère, Mesguem Nedjadi et le directeur des Ressources humaines, Abdelhakim Bousahla, ont confirmé cette tendance à l’apaisement, dans une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont annoncé que quelque 240.000 fonctionnaires, du secteur de l’Education nationale, vont bénéficier, avant la fin de l’année, d’une promotion, soit près de 40% de l’ensemble des personnels du secteur.

La ministre du secteur Nouria Benghebrit avait annoncé, vendredi dernier, que près de «35% d’enseignants (150.000), des 3 cycles, bénéficieront de promotions, à des grades supérieurs». «Le secteur de l’Education est en passe de concrétiser les accords conclus entre le gouvernement et les syndicats, portant intégration et promotion de 150.000 employés (35% de l’ensemble des employés du secteur), conformément à la circulaire interministérielle d’application, n° 4, datée du 6 juillet 2014», avait-elle ajouté, dans une déclaration à l’APS. Ces promotions vont s’effectuer dans le cadre d’inscriptions sur les listes de qualifications ou de concours professionnels ou internes, et visent, ont par ailleurs, précisé, hier mercredi, les deux responsables du ministère, à améliorer les conditions des travailleurs du secteur, tous corps confondus. Pour le corps enseignant, 800 enseignants de l’Enseignement technique bénéficieront d’une promotion directe au grade d’enseignant du secondaire. Pour le corps des intendants, en grève illimitée depuis septembre denier, il y a du nouveau. Près de 6.000 postes budgétaires ont été ouverts, dans le cadre de la promotion aux différents grades d’intendants, selon les revendications de ce corps, qui compte 14.400 fonctionnaires. L’incidence financière de cette promotion est de plusieurs milliards de dinars, selon les représentants du ministère.

Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale compte promouvoir, à la fin de l’année, 118.734 postes dont 17.066, à travers l’inscription par concours internes, prévue le 4 décembre 2014 et 101.668 postes à travers l’inscription sur la liste des qualifications. En plus, il a été décidé d’intégrer, systématiquement, des enseignants des cycles primaire et moyen et leur promotion au grade d’enseignant principal, selon un document distribué à la presse. Cette revendication figurait dans la plate-forme de l’Unpef, notamment, l’application de la directive ministérielle 004/2014, qui stipule d’intégrer les enseignants du primaire, ayant 10 ans d’expérience, au grade de professeur formateur ainsi que le droit aux nouveaux grades pour les licenciés et les ingénieurs, exerçant le métier d’enseignement. Cette circulaire, datant du 6 juillet dernier, stipule l’intégration des enseignants du primaire ayant 20 ans de service jusqu’au 31 décembre 2011, dans le grade d’enseignant formateur, ainsi que l’intégration des enseignants de l’école primaire, ayant suivi une formation, avant juin 2012 ou ayant obtenu, avant cette même date, une licence dans la spécialité.

Le deal de Benghebrit

Pour autant, le dialogue entre le ministère et les syndicats se poursuit, et un nouveau round est prévu, samedi prochain. «Cette 3ème rencontre du genre vise, essentiellement, à résoudre les problèmes que connaît le secteur et les différends qui minent la relation tutelle-partenaires sociaux», a-t-on estimé. M. Mesguen a, ainsi, confirmé la tenue de cette réunion avec les partenaires sociaux, le 15 novembre, estimant que «le dialogue est en cours et se tient de façon continue, en vue de régler tous les problèmes soulevés». Quant au problème de la surcharge des classes, il a expliqué que ce phénomène était répandu dans les régions urbaines, les villes et les nouvelles villes «où la priorité a été accordée à l’attribution de logements, au détriment de la finalisation des travaux de réalisation d’établissements éducatifs». Le problème de la surcharge touche «près de 2% des classes du cycle primaire, 4% des classes du cycle moyen et 10% des classes du secondaire», a t-il dit, estimant nécessaire «la révision de la liste des projets relative aux établissements éducatifs et de respecter les délais de réception des projets entamés».

Le ministère a fixé, au 30 novembre prochain, la date-butoir de la mise en œuvre des clauses de l’accord (avec les syndicats), à travers la finalisation du traitement de tous les dossiers d’intégration et de promotion, en coordination avec les directions de l’Education et les services concernés, dans les wilayas, avait expliqué la ministre, vendredi dernier, dans une déclaration de presse. A tout le moins, la ministre est en quête de «paix sociale» et veut conclure un deal de longue durée avec les syndicats, avant l’approche des vacances d’hiver, et veut régler les dossiers en suspens, au cas par cas.

Le CLA appelle à «sauver l’école algérienne»

Le CLA (Conseil des lycées d’Algérie) lance un appel au secours à la société civile, aux enseignants et aux parents d’élèves pour sauver l’école algérienne de sa « sinistre situation». La tutelle serait incapable d’accomplir cette tâche, selon le syndicat.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – C’est via un communiqué que le syndicat a lancé un appel à l’aide. Alarmé par la situation qui prévaut au sein des établissements scolaires, le syndicat appelle à une large mobilisation de la famille éducative, parents, élèves, syndicats, société civile et l’ensemble des intervenants dans le secteur à faire front commun. Leur mission : «sauver l’école algérienne du sinistre».
Le CLA, qui dénonce des réformes «improvisées» et «incapacité de la tutelle à rétablir la situation», appelle à une journée de mécontentement demain dans les établissements scolaires. «Le sauvetage de l’école algérienne est une responsabilité nationale et ne doit pas reposer uniquement sur une partie ou un secteur, le danger nous guette tous, c’est pourquoi, nous lançons ce cri de détresse pour sortir notre école de cette sinistre situation», écrit le syndicat dans son communiqué. Ce dernier refuse, dit-il, de continuer de cautionner cette politique marquée par l’absence de bonnes conditions de scolarisation, la mauvaise gestion et absence de stratégie de gestion du secteur, absence de compétences professionnelles, suppression de l’enseignement technique, corruption, surcharge, manque d’infrastructures, recrutement par contrat, propagation de la violence et harcèlement sexuel. Selon le CLA, «l’Etat algérien s’est démis de ses responsabilités dans le plus grand secteur du pays».
Le CLA, qui compte faire entendre son mécontentement, estime que le changement est possible.
S. A. Le Soir d’Algérie


75% DES ENSEIGNANTS L’AVAIENT SUIVIE DANS UNE TRENTAINE DE WILAYAS

Le CLA réussit sa grève


La journée de mécontentement initiée par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), a connu, hier, l’adhésion d’une centaine de militants au rassemblement tenu devant l’annexe du ministère de l’Education. Idem pour la journée de grève dans les lycées qui a connu un taux de suivi de près de 75%, selon ses initiateurs.

Rym Nasri – Alger (Le Soir)
Malgré les fortes pluies qui se sont abattues sur l’Algérois, le CLA a tout de même tenu son rassemblement devant l’annexe du ministère de l’Education, aux Annassers, à Alger. Près de 120 militants ont été hier, au rendez-vous, de 10h 30 jusqu’à midi. Le syndicat veut tirer la sonnette d’alarme sur le danger qui menace l’école publique. Les protestataires appelaient pour «sauver l’école publique». Ils scandaient : «Le CLA existe encore et ne cèdera pas les acquis de l’école publique».
Outre le sit-in, une journée de grève était également au programme. Un débrayage qui a d’ailleurs connu, selon le porte-parole du CLA, Idir Achour, un taux de suivi de près de 75% dans le cycle secondaire, à travers une trentaine de wilayas.
Ces deux actions de protestation s’inscrivent ainsi dans le cadre d’une journée de mécontentement initiée par le CLA. «La journée de mécontentement vise à sensibiliser l’opinion publique sur la situation que vit le secteur de l’éducation nationale», explique le porte-parole du syndicat. Pour le CLA, c’est aussi l’occasion pour «relancer les revendications socioprofessionnelles du secteur et exiger la réouverture du débat autour du statut particulier».
Le syndicaliste rappelle à cet effet, qu’une rencontre avec la ministre de l’éducation nationale est prévue pour le 15 novembre prochain. Une rencontre qui sera décisive pour la suite à donner à leur mouvement.
«Dans le cas où la ministre continue à tourner le dos à nos revendications, le CLA se retournera vers les assemblées générales qui vont décider des actions à entreprendre», précise encore le porte-parole du syndicat.


Education : L’UNPEF répond à Benghabrit

par Abdelkrim Zerzouri le Quotidien d’Oran

Les syndicalistes de l’Unpef ont été, vraisemblablement, touchés dans leur amour-propre, par les déclarations de la ministre de l’Education nationale, à partir d’Oran, qui a lancé, lundi dernier, aux économes grévistes, que la faute incombe aux syndicats qui ont, en 2008, négocié en leur nom et qui ont approuvé, au bout le statut particulier. L’Unpef relève, sur un ton amer, dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, que «la ministre a été induite en erreur», car l’Unpef n’a jamais négocié ni cautionné le statut particulier. «C’est le ministère de l’Education qui a négocié, en solo, les termes du statut particulier, et nous mettons au défi quiconque peut exposer le document afférant signé par notre syndicat», peut-on lire sur le communiqué.

Mieux encore, relève le communiqué, l’Unpef a manifesté son rejet du statut particulier, en lançant une grève, vers la fin du mois d’avril 2012, suivie par un sit-in, le 6 mai de la même année. Une sortie de la ministre de l’Education nationale qui a été très mal appréciée par les syndicalistes de l’Unpef, qui parraine la grève des économes, lancée, depuis 3 mois, et qui se réfère à l’histoire, pour tirer son épingle du jeu. Les termes du communiqué rappellent que la grève, en question, a lourdement pénalisé les élèves, qui demeurent sans livres scolaires, jusqu’à présent. L’Unpef s’inscrit en porte-à-faux contre d’autres propos tenus par Mme Noria Benghebrit, notamment lorsqu’elle a signifié que le dialogue est suspendu, tant que la grève se poursuit. «La grève n’a jamais été un obstacle au dialogue et la concertation», précise l’Unpef, dans son communiqué, tout en rappelant, dans ce sens, l’article 45 de la loi 02/90, qui incite, plutôt, les parties en conflit, à recourir au dialogue pour désamorcer la crise. Aussi, on ne manquera pas de signaler que la prime pédagogique n’a rien à voir avec le statut particulier, «il s’agit d’un point qui relève du régime indemnitaire», précise-t-on.

Pour le moment, l’Unpef veut croire que la ministre a été induite en erreur, et ne pas verser dans d’autres considérations…, nous a-t-on confié.

Cinq syndicats (UNPEF, CNAPEST, FNTE, SNAPEST, SNTE) activant dans le secteur de l’Education de Sidi Bel Abbès ont rendu public, lundi, un préavis de grève prévu pour le 18 novembre.

Dans le document dont une copie a été transmise au bureau d’El Watan, les signataires précisent que ce débrayage est motivé par le silence observé par l’administration quant aux exigences formulées par lesdits syndicats qui réclament, depuis quelques temps, le départ de deux chefs de services de la direction de l’Education.
Il y a lieu de signaler que la réaction des syndicalistes a eu pour origine un différend ayant opposé, voilà quelques semaines, les deux cadres en question à des enseignants. Une commission d’enquête avait, alors, été dépêchée par la tutelle pour tirer les conclusions de cette affaire qui, selon les signataires du préavis de grève, est restée jusqu’alors sans suite.
M. Habchi El Watan


Après sept jours d’arrêt de travail

Le Cnes de Béjaïa suspend son mouvement de grève


unnamed-3-3.jpgLa suspension de la grève fait suite à la décision du ministère de tutelle de diligenter une commission d’enquête sur le dossier de logements de fonction.
Les membres de bureau de la section Cnes de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont décidé, hier, à l’issue d’une réunion extraordinaire élargie aux enseignants ayant adhéré à leur mouvement de protestation, de suspendre leur action consistant à observer un piquet de grève pendant sept jours devant le siège de leur organisation syndicale, sis au campus de Targa Ouzemour. Selon le coordinateur de la section Cnes de Béjaïa, Abdelmalek Azzi, cette décision de geler le mot d’ordre de grève, prise à l’unanimité des membres présents à la réunion d’hier, a été motivée par le fait que le ministère de tutelle a fini par accéder à la revendication principale des enseignants protestataires, à savoir la mise en place d’une commission d’enquête qui se chargera de faire la lumière sur cet épineux dossier de logements de fonction qui empoisonne depuis quelques mois les relations entre la corporation des enseignants et l’administration rectorale de l’université de Béjaïa. “Nous venons d’apprendre auprès de nos camarades du bureau national du Cnes que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a confirmé sa volonté de diligenter une commission d’enquête sur cette affaire de sept logements de fonction affectés abusivement aux enseignants hospitalo-universitaires exerçant au CHU Khellil-Amrane de Béjaïa”, nous a confié M. Azzi qui tient à nous assurer que “les membres de la section Cnes de Béjaïa resteront mobilisés et déterminés à continuer leur combat jusqu’à la satisfaction de notre doléance”. Par ailleurs, notre interlocuteur affirmera que “notre débrayage a été vraiment chamboulé par l’action des étudiants qui ont procédé au blocage du campus de Targa Ouzemour, durant les journées de lundi et mardi derniers”. À noter que les étudiants protestataires exigent la réintégration de leurs camarades exclus, alors que le conseil de direction de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a tenu à rappeler dans un communiqué rendu public, avant-hier, que “la décision d’exclusion pour retard pédagogique est conforme aux dispositions de l’arrêté ministériel n°712 du 03/11/2011 fixant les modalités d’évaluation, de progression et d’orientation dans les cycles d’études. Cette décision est irrévocable”.

La suspension de la grève fait suite à la décision du ministère de tutelle de diligenter une commission d’enquête sur le dossier de logements de fonction.
Les membres de bureau de la section Cnes de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont décidé, hier, à l’issue d’une réunion extraordinaire élargie aux enseignants ayant adhéré à leur mouvement de protestation, de suspendre leur action consistant à observer un piquet de grève pendant sept jours devant le siège de leur organisation syndicale, sis au campus de Targa Ouzemour. Selon le coordinateur de la section Cnes de Béjaïa, Abdelmalek Azzi, cette décision de geler le mot d’ordre de grève, prise à l’unanimité des membres présents à la réunion d’hier, a été motivée par le fait que le ministère de tutelle a fini par accéder à la revendication principale des enseignants protestataires, à savoir la mise en place d’une commission d’enquête qui se chargera de faire la lumière sur cet épineux dossier de logements de fonction qui empoisonne depuis quelques mois les relations entre la corporation des enseignants et l’administration rectorale de l’université de Béjaïa. “Nous venons d’apprendre auprès de nos camarades du bureau national du Cnes que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a confirmé sa volonté de diligenter une commission d’enquête sur cette affaire de sept logements de fonction affectés abusivement aux enseignants hospitalo-universitaires exerçant au CHU Khellil-Amrane de Béjaïa”, nous a confié M. Azzi qui tient à nous assurer que “les membres de la section Cnes de Béjaïa resteront mobilisés et déterminés à continuer leur combat jusqu’à la satisfaction de notre doléance”. Par ailleurs, notre interlocuteur affirmera que “notre débrayage a été vraiment chamboulé par l’action des étudiants qui ont procédé au blocage du campus de Targa Ouzemour, durant les journées de lundi et mardi derniers”. À noter que les étudiants protestataires exigent la réintégration de leurs camarades exclus, alors que le conseil de direction de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a tenu à rappeler dans un communiqué rendu public, avant-hier, que “la décision d’exclusion pour retard pédagogique est conforme aux dispositions de l’arrêté ministériel n°712 du 03/11/2011 fixant les modalités d’évaluation, de progression et d’orientation dans les cycles d’études. Cette décision est irrévocable”.
Liberté K. O.

La direction de l’UGTA ne badine pas avec la «politique».

La section syndicale de la télévision publique, qui a osé dénoncer le fonctionnement de l’ENTV, est gelée jusqu’à «nouvel ordre».

La décision, annoncée le 29 octobre, est justifiée par le caractère «politique» d’un communiqué diffusé la veille par les journalistes du média public. «Nous avons décidé de geler l’activité de la section syndicale de l’ENTV. Nous reprochons à cette structure le contenu d’un communiqué qui n’a rien à voir avec l’activité syndicale», explique Youcef Djidi, secrétaire de la section locale de Sidi M’hamed (Alger).
A la question de savoir pourquoi la direction nationale de l’UGTA fait de la politique malgré l’interdiction des statuts, notre interlocuteur se justifie : «C’est une question de prérogatives.» Pourtant, les statuts de la centrale syndicale sont les mêmes pour toutes les structures du syndicat. «Le contenu du communiqué de la section syndicale n’a rien à voir avec les revendications syndicales», indique, pour sa part, un haut cadre de l’UGTA qui préfère garder l’anonymat.
Représailles
Interrogé, lui aussi, sur les pratiques de la centrale syndicale qui fait plus de politique que de syndicalisme ces derniers temps, le responsable, un des plus influents du syndicat officiel, botte en touche : «Cela est une autre question. Mais je répète que le communiqué de la section syndicale de l’ENTV n’a rien à voir avec le travail syndical.» Mais quel crime a donc commis la section syndicale de l’ENTV pour mériter ce «gel» ? Le 28 octobre dernier, un groupe de journalistes de l’Unique diffusent un communiqué pour dénoncer la situation de leur entreprise, décrivant une chaîne «recroquevillée sur elle-même alors que le champ médiatique audiovisuel connaît une ouverture sur la société».
Il dénonce également «le flou et la duplicité dans le traitement des grandes questions posées sur la scène nationale, ce qui est contraire aux exigences du service public». Plus loin, le communiqué des travailleurs de la télévision met en cause «la mainmise d’un appareil bureaucratique sur le travail d’information de terrain qui est son rôle» et «l’absence d’une vision sérieuse en mesure de définir les grands objectifs pour l’avenir de la Télévision algérienne et la marginalisation des compétences au profit d’une infime minorité qui accapare les rares projets existants».Ce n’est pas la première fois que la direction de la centrale syndicale met fin à une section «rebelle».
En 2011, la Fédération nationale des journalistes, affiliée à l’UGTA, a été neutralisée, accusée d’avoir soutenu des journalistes de la Radio publique qui avaient observé un mouvement de protestation pour dénoncer leurs conditions de travail. Il s’agit notamment de journalistes qui travaillaient «au cachet».
Trois de ces victimes du média public n’ont jamais été réintégrées. Le syndicat, lui, n’a plus jamais activé parce qu’il avait agi sans le consentement de la direction de Sidi Saïd. Nous avons essayé de contacter ce dernier mais il n’a pas répondu à nos appels. Pour l’heure, les journalistes de la télévision publique attendent les résultats du recours introduit. «Nous avons introduit un recours. Nous attendons la réponse des instances concernées. Après, on décidera de la suite», indique un journaliste de la télévision. En 2010, la direction de l’UGTA avait déjà dissous la section de la télévision publique. Franchira-t-elle le pas cette fois encore ?
Ali Boukhlef El Watan


L’UGTA suspend la section syndicale de l’ENTV, le CDLS dénonce

| 10. novembre 2014 – Algérie patriotique


Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l’UGTA. Sid-Ali/New Press
«La machine bureaucratique et répressive de l’UGTA vient de frapper une nouvelle fois par le gel de la section de l’ENTV pour avoir publié un communiqué jugé politique par la Centrale syndicale qui, elle, n’a cessé de faire de la politique en violation des dispositions statutaires, en soutenant le régime en place, en défendant le système plutôt que de défendre les intérêts des travailleurs», dénonce le Comité de défense des libertés syndicales (CDLS) dans un communiqué parvenu à notre rédaction. «Cette décision surprenante, illégitime et illégale du fait que cette direction est en dépassement de mandat et que, de ce fait, toutes ses décisions sont frappées de nullité, sanctionne arbitrairement le droit d’expression d’une section soucieuse de faire de la télévision en tant que média public l’outil d’émancipation du peuple», s’indigne le CDLS qui estime qu’elle (la décision) «entre (…) dans les luttes déchirant les différents clans se disputant le pouvoir, en mettant en évidence la volonté hégémonique du régime, qui a toujours considéré les médias publics comme sa propriété personnelle et inaliénable». Pour le CDLS, conduit par le syndicaliste Ahmed Badaoui, le gel du syndicat de l’ENTV par l’UGTA «illustre la conception archaïque du syndicalisme au sein de cette organisation, toujours inféodé au régime en place, au lieu de militer pour une existence autonome, au service exclusif des travailleurs et de leurs intérêts». «Elle met à nu, ajoute le CDLS, la volonté des forces de la stagnation et du statu quo au sein du pouvoir de régenter, sans débat ni résistance, la conduite des affaires de l’Etat et d’étouffer dans l’œuf toute velléité d’expression autonome des organisations sociales». Le Comité de défense des libertés syndicales considère que «ce mode de gouvernance totalitaire et despotique ne sert pas les intérêts du pays, des travailleurs et des citoyens et, encore moins, le mouvement syndical». Il estime, enfin, que le «gel» de la section syndicale de l’ENTV «est significatif de la volonté de glaciation de l’ensemble des forces vives du pays, de la gestion autoritaire de l’organisation et de la violation par la direction actuelle des statuts et du règlement intérieur». Le CDLS dénonce ce qu’il qualifie d’«action illégitime» et «soutient le combat mené par la section UGTA de l’ENTV, preuve vivante qu’au sein de l’organisation syndicale subsistent des noyaux de résistance et des forces saines à la base, exigeant le changement». Il demande, enfin, à tous les syndicalistes «dignes» de «dénoncer la décision du secrétaire général de l’UGTA, de soutenir l’action de la section ENTV et d’exprimer leur solidarité aux membres du conseil syndical».
Lina S.

Le Syndicat des postiers adhère à la CGATA

| 9. novembre 2014 – Algérie patriotique

Les postiers lors de leur protestation en 2013. New Press
Le Syndicat national autonome des postiers (SNAP) a décidé d’intégrer la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). C’est là une des principales résolutions du conclave tenu vendredi à Alger par le Syndicat autonome des travailleurs d’Algérie Poste qui a, en outre, exprimé sa détermination à poursuivre son combat pour arracher son agrément. Sous les mots d’ordre «Sortir de l’expectative» et «Le temps est à l’action», le SNAP appelle d’ailleurs les travailleurs d’Algérie Poste à prendre part à des sit-in périodiques, à raison d’un sit-in par mois, devant le siège du ministère du Travail jusqu’à, assure-t-il, l’obtention du récépissé d’enregistrement du Syndicat. Le SNAP leur demande aussi de se tenir prêt «à mener une action d’envergure d’ici la fin de l’année dans l’éventualité où leurs revendications ne seraient pas satisfaites». Qualifiant de «critique» la situation des postiers et d’Algérie Poste, le SNAP appelle, par la même occasion, les postiers à «bannir le spectre de la résignation et à se mobiliser pour faire valoir leurs droits légitimes». Mettant en exergue «le bridage du champ des libertés syndicales et des persécutions dont ont été victimes les membres du SNAP», le Conseil national du Syndicat prend acte de «l’incurie de la direction générale et des pouvoirs publics face à la déliquescence qui règne à Algérie Poste», tout en dénonçant «le mépris affiché envers les postières et les postiers et la sourde oreille appliquée vis-à-vis de leurs préoccupations socioprofessionnelles légitimes».
Amine S.


Les travailleurs de la justice s’organisent pour des actions de protestation dès le mois de décembre



Les travailleurs de la justice affiliés à la fédération nationale du secteur de la justice s’organisent en vue de protester dès le mois prochain contre des conditions socioprofessionnelles défavorbales et un secteur dominé par “une classe totalitaire, soucieuse uniquement de son devenir”.

Parmi les revendications de la fédération qui dépend du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), on retient : le départ immédiat et le jugement des responsables auteurs de graves dépassements à l’égard des travailleurs du secteur. On cite comme exemple dans le communiqué rendu public , dimanche 09 novembre ,le cas de Boudjmaa Oudia ,directeur général des ressources humaines, victime de ces dépassements car suspendu depuis février 2011.

Une autre revendication dans le communiqué concerne les syndicalistes suspendus qui n’ont pas été réintégrés…Rappelons qu’en 2011 et à l’occasion d’un large mouvement de protestation dans les corps communs de la justice et les grefiers, des syndicalistes, notamment des greffiers ont été suspendus et ils se retrouvent au chomage jusqu’à ce jour.

D’autres revendications, plus materiels sont listés dans le communiqué. Il s’agit notamment de la revendication d’un saliare à 90 000 da, que le statut des corps communs de la justice soit reconsidéré et leur salaire de base augmenté de 100 %. Le syndicat demande aussi des facilitations d’accès pour les travailleurs de la justice, aux différentes formules de logement… Ils veulent aussi la révision du système disciplinaire , de la promotion et de la répartition des postes de responsabilité … En outre parmi les 18 revendications, le syndicat demande à ne plus dépendre de la fonction publique mais du ministère de la justice.

Le responsable de la fédération Mourad Gheddia, demande, enfin à ce que les voix de dialogue soient ouvertes aux « vrais représentants des travailleurs du secteur de la justice ».
Hamida Mechaï


Les travailleurs de l’APC sans salaires

par A.Mallem Le quotidien d’Oran

Les travailleurs de l’APC de Constantine ont exprimé hier leur mécontentement et leur ras-le-bol devant le retard pris par leur administration pour le versement des salaires du mois d’octobre 2014.

« Cela devient insupportable !», ont crié des travailleurs de la mairie, des fonctionnaires et même des cadres rencontrés au boulevard Zighoud-Youcef, devant l’hôtel de ville. Et d’ajouter qu’en ce 9 du mois de novembre ils n’ont aucune information sur l’établissement de la paie, et encore moins sur la date de son virement. « Le dernier salaire que nous avons touché, ont affirmé nos interlocuteurs, c’était le 2 octobre dernier, autrement dit deux jours avant l’Aïd El-Adha. Ensuite, le nouvel an de l’hégire est passé, puis Achoura et toutes ces fêtes nous ont saignés à blanc, et nous sommes sans le sou pour nourrir nos familles ». D’autres affirment que la paie a été établie et les états se trouvent sur le bureau du maire. « Ils ne les a pas signés ou il refuse de le faire, allez savoir ! », ont-ils ajouté avec dépit en faisant part de leur intention de ne plus supporter des journées d’attente supplémentaires.

Des membres des deux syndicats représentatifs à l’APC de Constantine, l’Ugta et le Snapap en l’occurrence, que nous avons rencontrés à midi devant la porte de l’entrée réservée au personnel et au public, se sont montrés inquiets de la situation et ils nous ont confié que la colère gronde parmi les 4000 employés, toutes catégories confondues, constituant le personnel des démembrements de la municipalité du vieux rocher, à savoir une dizaine de secteurs urbains, et dont l’établissement et le virement de la paie est centralisé au niveau de l’administration de l’hôtel de ville. « Au bout du rouleau question dépenses, ont-ils annoncé, les travailleurs mettent la pression et nous avons convenu de réunir demain, lundi, le bureau de la section syndicale pour prendre les mesures qui s’imposent vis-à-vis de notre administration », nous ont déclaré des syndicalistes de l’Ugta. Et ce qui rend la situation opaque est ce manque de communication de leur administration et des responsables de celle-ci.

A notre tour, nous avons essayé, au cours de l’après-midi d’hier, de joindre au téléphone le président de l’APC de Constantine, mais en vain. En tout cas, les travailleurs qui vivent dans des conditions très difficiles n’excluent pas de recourir aux moyens musclés pour que le virement des salaires soit effectué sans délai


Oran : Les communaux en colère



Près de 8000 travailleurs relevant des différentes divisions communales observeront, aujourd’hui, une journée de protestation pour dénoncer la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles.

La non-prise en charge de leurs doléances, par l’APC d’Oran, est à l’origine de ce mouvement de contestation qui, selon des sources syndicales, intervient dans une conjoncture difficile pour le partenaire social. Les travailleurs dénoncent l’absence d’un service de médecine de travail. Plusieurs accidents surviennent chaque jour sans qu’un service soit créé pour répondre aux doléances des travailleurs.
Ils signalent, également, le problème d’approvisionnement des travailleurs en lait, un produit indispensable pour ceux qui sont en contact permanent avec la poussière et les détritus. Ce produit doit être donné quotidiennement aux effectifs chargés de la collecte. Les contestataires soulèvent d’autres problèmes relatifs à la titularisation, la formation et la promotion. Aucune mesure d’encouragement n’est prise pour motiver le personnel.
Autant d’insuffisances que le conseil syndical, chapeautant 24 sections, a dénoncées lors de la dernière assemblée générale tenue en présence de M. Mentfekh, président du conseil. Ce mouvement de contestation qui paralysera tous les services de la commune d’Oran montre, selon les syndicalistes, le marasme des communaux. Un délai de huit jours sera accordé aux responsables pour satisfaire les revendications. Faute de quoi une grève sera observée.
F. A.

Tipasa: Les travailleurs algériens d’une entreprise chinoise en grève illimitée



Humiliés et très mal payés par une entreprise chinoise chargée de la construction de plus de 1000 logements sociaux dans la commune de Hadjout, une centaine de travailleurs exerçant pour le compte de ladite entreprise se sont mis en grève illimitée depuis hier, a indiqué une source locale. Selon la même source, les grévistes revendiquent la révision de leurs salaires et indemnités mensuelles, une tenue de travail et des casques de sécurité, ainsi que la présence d’infirmiers sur le chantier en cas d’éventuelles blessures des maçons et ouvriers exposés au quotidien au danger. Les grévistes interpellent les pouvoirs publics sur le comportement irrespectueux des cadres chinois envers les ouvriers algériens. Plusieurs chefs de famille qui n’ont pas pu supporter l’humiliation ont été abusivement expulsés.

Un rapport alarmant a été adressé par le représentant des travailleurs au wali de Tipasa et à l’inspection du travail de la wilaya sur leurs conditions inhumaines de travail.


grève des conducteurs de train

Algérie patriotique| 11. novembre 2014


unnamed-6-2.jpgGhoul saura-t-il convaincre les conducteurs de train ? New Press
Le ministre des Transports, Amar Ghoul, fait face à la colère des conducteurs de train qui viennent d’entamer, aujourd’hui mardi, une grève illimitée pour dénoncer l’injustice qu’ils subissent, a-t-on appris d’une source syndicale. Répondant massivement à l’appel de la section syndicale du dépôt d’Alger, les conducteurs de train se disent solidaires avec leur camarade qui conduisait le train qui a déraillé la semaine dernière à Hussein-Dey, estimant «excessive» la sanction qui lui a été infligée. Mais leur acte de solidarité avec ce conducteur n’est en réalité, affirme notre source, qu’un prétexte pour aborder «les nombreux problèmes» non réglés auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il faut souligner que la même section syndicale a déclenché un mouvement de grève en 2012 pour exiger, entre autres, la sécurisation des lignes ferroviaires pour mettre un terme aux agressions récurrentes que subissent les travailleurs dans le cadre de l’accomplissement de leur travail. A l’époque, ils avaient également protesté contre le licenciement d’un conducteur accusé d’avoir provoqué un accident de train le 22 août 2011. Une contre-enquête avait été demandée par la section syndicale. Pour les grévistes, il est facile de jeter la responsabilité sur le conducteur du train. Mais la sécurité des lignes ferroviaires ne dépend malheureusement pas d’un simple conducteur. Ils réclament une enquête approfondie pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles s’est produit l’accident qui a coûté la vie à trois passagers. Amar Ghoul va-t-il trouver les bons mots pour convaincre ces grévistes de renoncer à leur action et aller à la table des négociations ? Pas sûr. Car, en excellant dans le bavardage, il oublie souvent l’essentiel, à savoir gérer un secteur névralgique comme le transport (ferroviaire, maritime, terrestre et aérien) dont les prestations de services se dégradent de jour en jour au moment où les Algériens espèrent tout le contraire.
Rafik M.

Les conducteurs en grève de la SNTF demandent la réhabilitation des équipements de signalisation des trains

le 11 novembre 2014Massisslia Chafai. tsa


Les conducteurs de la SNTF, qui ont entamé ce mardi matin une grève, réclament la réhabilitation des équipements de signalisation des trains qui sont, selon eux, la « cause » du déraillement de mercredi dernier, affirme un syndicaliste.
« Nous demandons un minimum de sécurité pour nous et les passagers. Ils sont en train de jouer avec des vies », souligne-t-il. « La lampe qui ne fonctionnait pas et qui a causé l’accident, ne coûte que 950DA », s’indigne notre interlocuteur. La vitesse du train qui a déraillé n’est « nullement la cause de l’accident », affirme-t-il, contredisant ainsi les conclusions préliminaires de la Commission d’enquête.
Les grévistes demandent, également, la révision de la loi 75 du code de la route qui autorise les poursuites judiciaires à l’encontre des conducteurs de train en cas de heurts ou de suicide. « Le chauffeurs de bus ou de taxis n’est pas comme le chauffeur de train. Si une personne se met sur la voie on ne peut pas l’éviter. Comment punir un conducteur de train pour un acte dont il n’est pas fautif », s’interroge le syndicaliste.
Une réunion entre des représentants des employés de la SNTF et le P-DG de l’entreprise se tient actuellement. « Si nos revendications ne sont pas satisfaites la grève continuera. Il s’agit là d’une grève illimité », ajoute notre source.
Saïd Bouzar


Le train Oran-Alger bloqué à Chlef par des cheminots grévistes


La desserte Oran-Alger programmée à 12h30 a été carrément annulée. New Press
Le train de voyageurs en partance à 8h25 d’Oran à destination d’Alger a été bloqué à la gare de Chlef par des cheminots grévistes, a-t-on appris mardi auprès du bureau de renseignements de la gare ferroviaire d’Oran. Partant de ce constat, la desserte Oran-Alger programmée à 12h30 a été carrément annulée, a-t-on appris d’un agent de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), qui déplore les désagréments causés aux usagers du rail. Le trafic ferroviaire à l’ouest du pays, assurant les dessertes Oran-Tlemcen via Sidi Bel-Abbès et Oran-Aïn-Témouchent, est maintenu, a-t-on indiqué, soulignant que les cheminots de cette région n’ont pas observé de grève. A la gare d’Oran, des passagers devant prendre le rapide Oran-Alger programmé pour 15h sont dans l’expectative, déplorant le fait qu’ils n’ont pas été informés préalablement de cette grève, a-t-on remarqué sur place.
R. N. Algérie patriotique

La SNTF débloque les salaires des cheminots

Reprise du trafic ferroviaire



Après deux jours de grève, les cheminots ont repris, hier, le travail. La réunion, qui a regroupé le PDG de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et les représentants des cheminots, s’est achevée par un accord entre les deux parties. Cette réconciliation est intervenue après que la direction de la SNTF ait pu convaincre les responsables de la Banque nationale d’Algérie (BNA) de lui octroyer un crédit afin de débloquer les salaires des cheminots en attente d’être payés depuis presque 15 jours. Les cheminots n’ont repris le travail qu’après une longue attente devant le guichet de l’agence de la BNA d’Agha (Alger-Centre) qui n’avait pas assez de liquidités. Une situation qui a provoqué la colère du syndicat des cheminots. « Il est inconcevable qu’une agence de la BNA n’ait que 10 millions de centimes dans les caisses », a lancé El-Hadi Chemoune, membre de la section syndicale des cheminots. A 15h25, le directeur régional de la SNTF, Abdelmalek Hamzaoui, annonce la reprise du trafic ferroviaire, mettant fin à la souffrance des centaines de milliers d’usagers de train. « Nous demandons pardon à nos clients pour cette grève inattendue. Si nous avons agi de la sorte, c’est pour forcer la direction à nous payer », explique le syndicaliste qui s’excuse auprès des voyageurs pour ne pas avoir assuré le service minimum. Sur ce sujet, il explique que la décision de la grève a été prise hâtivement sans même déposer un préavis car il s’agit d’une urgence afin de mettre fin au retard de paiement des salaires des travailleurs. « C’est une question de survie », souligne El-Hadi Chemoune. Pour rappel, au lendemain du débrayage des conducteurs de train qui avaient exigé la mise à niveau du réseau de la banlieue d’Alger pour éviter qu’un autre drame se produise suite au déraillement du train Alger-Thénia, les travailleurs de la SNTF ont adhéré à la grève pour réclamer leurs salaires. Ils ont paralysé le trafic ferroviaire pendant deux jours.
M. Benkeddada


Grève de tramway à Constantine : les cheminots interpellent la DG


Une action pour l’amélioration des conditions de travail. Moh-Ali/New Press
Comme nous l’avons annoncé hier, les conducteurs de la Société d’exploitation des tramways d’Algérie (Setram) de Constantine sont entrés en grève ce matin pour une durée illimitée. «Nous voulons par cette action améliorer nos conditions de travail», soulignent les conducteurs du tramway qui se disent lésés par rapport à leurs collègues d’Alger et d’Oran. «Nous avons demandé, il y a quelques mois, un changement dans le programme de roulement qui est de 4/1, et parfois de 3/1, pour un 4/2 comme c’est le cas à Alger et Oran», explique l’un d’eux. Et d’enchaîner : «Ils nous ont promis de revoir cela, mais nous apprenons qu’un nouveau programme va entrer en vigueur ce vendredi, auquel aucun changement n’a été apporté.» Les conducteurs du tramway de Constantine ont refusé de discuter avec les responsables locaux et exigé des pourparlers avec les dirigeants au niveau d’Alger. «Nous refusons de discuter avec les responsables d’ici ainsi qu’avec le syndicat qui ne nous représente nullement, car nous avons appris qu’au niveau d’Alger, les responsables ne sont pas au courant de tout ce qui se passe ici, alors que nous avons fait plusieurs protestations par le passé», affirme notre interlocuteur. Selon lui, les conducteurs sont décidés à continuer la protestation jusqu’à obtenir satisfaction, tout en assurant le service minimum. Pour rappel, les conducteurs du tramway de Constantine avaient protesté le jour de l’Aïd El-Fitr pour dénoncer ce qu’ils ont appelé «un esclavagisme professionnel» dont ils sont l’objet depuis l’arrivée du nouveau responsable du transport. Les conducteurs s’étaient plaints du nombre d’heures de travail, notamment pendant le mois du Ramadhan, de l’inexistence des pauses, des primes promises et non reçues, et le refus par ledit responsable du roulement 4/2 (quatre jours de travail et 2 jours repos), alors que les conducteurs de tramway d’Alger et d’Oran y ont droit. Les protestataires ont dénoncé, entre autres, la distribution non équitable de la prime d’entretien d’appréciation professionnelle (EAP) ainsi que la non-application de la réglementation. Par ce mouvement de protestation, les conducteurs veulent attirer l’attention de la direction mère sur leurs droits qui, selon eux, «sont bafoués». Ils réclament des primes, un roulement de travail adapté et l’application de la convention collective.
Houneïda Acil


Rassemblement devant la wilaya des travailleurs de la briqueterie NBS d’Amizour



Les travailleurs de la Nouvelle Briqueterie Soummam d’Amizour (NBS) se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour réclamer la réouverture de leur entreprise, fermée il y a trois mois par son patron, qui a mis en même temps les cinquante briquetiers de l’unité au chômage. «Le propriétaire de la Sarl NBS a procédé à la liquidation de l’entreprise et au licenciement de son personnel d’une manière unilatérale, sans dialoguer avec le partenaire social et en violation totale du code du travail», a fulminé un membre de la section syndicale de l’entreprise, rencontré hier sur le lieu du rassemblement.
Le patron de cette entreprise de fabrication de briques, affirme-t-on, a violé le protocole d’accord signé avec les travailleurs en 2012, qui porte sur le redressement de l’entreprise et la rénovation de son matériel, en obtenant un crédit.
«Le responsable de la briqueterie n’a pas honoré son engagement en vertu du protocole qu’il a signé en 2012 de maintenir l’entreprise en marche en procédant à son redressement et au renouvellement de son matériel via le prêt qu’il a obtenu», a constaté un membre de Laddh du bureau de Béjaïa, qui a reçu un dossier de ces travailleurs incriminant le patron de la briqueterie NBS.
Pour les militants du Mouvement démocratique et social (MDS), bureau de Béjaïa, venus soutenir ces travailleurs, il y a une politique de désindustrialisation de la région.
«Après la fermeture de l’entreprise publique d’Amizour Socerca, spécialisée dans la fabrication des carreaux au sol, la briqueterie de la même commune est menacée de liquidation, ce qui hypothéquerait l’avenir de dizaines de familles. Nous, militants du MDS de Béjaïa, dénonçons avec force cette velléité de fermeture illégale de cette usine et soutenons l’ensemble de travailleurs qui résistent», a affirmé le MDS de Béjaïa dans une déclaration rendue publique.
Par ailleurs, ces travailleurs appellent l’Inspection du travail et les autorités locales à prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre du propriétaire de l’entreprise.
«Comment se fait-il que le patron ferme son entreprise sans même déposer le bilan et avoir la certification d’un commissaire aux comptes ? C’est contraire aux lois de la République. Il doit être poursuivi au pénal», a-t-on dénoncé.
Riad Madi

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