En hommage au camarade Sadek Chebchoub*, monté au maquis pour la libération de l’Algérie en 1952, suivi plus tard de son épouse Aïda, et tombé au champ d’honneur le 20 octobre 1961.
MES ALTIÈRES CRÊTES
J’écris ces mots face à tous les révisionnistes de l’Histoire
C’est avec sa femme qu’il est monté au maquis, ô! Vous qui tentez de
minorer la femme Algérienne, elle était au rendez vous du combat pour
la liberté, bien avant le premier novembre !
Gloire à nos martyrs à tous nos martyrs
Témoignez, Témoignez, témoignez
MES ALTIÈRES CRÊTES
Les venelles du pays vous respirent
Vous lâchant bulles écarlates
Dans son ciel
Dans ses ruches
Dans son miel!
Se confondant avec l’azur
Nos hésitations, et nos chemins moins surs!
Vous identifiant à nos rêves en jachère
À un retournement de terre
Où les sillons feront la fête
Au futur
Après la défaite !
Pour germer tonnerre
Mes camarades esthètes
Mes précurseurs de novembre
Mes altières crêtes.
© Fateh Agrane
Par Abdeltif Rebah :*Sadek Chebchoub (1914-1961) est né au douar Zellattou (commune
mixte de L’Aurès), il est un ancien ouvrier mineur de Terny (Tlemcen), syndicaliste et membre du comité central du Parti Communiste Algérien (PCA) vers 1948, monté au maquis des Aurès en 1952, tombé au champ d’honneur le 20 Octobre 1961. Il et surnommé « Gauzer ». Il s’était vu contraint de regagner le djebel dès le 26 Avril 1945, suivi plus tard de son épouse Aïda. Excellent fusil, après avoir tabassé un garde champêtre lors d’un conflit avec ses employeurs, il sera considéré le « premier révolutionnaire des Aurès, à la même époque que Grine Belkacem, Mostefa Reaâïli, Aissi Mekki, Messaoud Zelmati.
Sadek Chebchoub est monté au maquis dès l’année 1952, il se fait remarquer pour son courage et sa combativité sans limites.
La bataille d’El Karma au djebel Boukhil (Djelfa) n’est qu’un de ses
nombreux faits d’arme menés contre l’ennemi dans la wilaya VI.
Le 20 octobre 1961, en mission, dans la wilaya I, le lieutenant Sadek
Chebchoub, de la wilaya VI, était en réunion dans le PC de la zone 1,
au sud-est de Ras El Ayoun. Ils auraient été « donnés » à l’ennemi par
le propre fils d’un certain B. Ali, propriétaire des lieux.
Après un dur accrochage entre une armada de l’armée française qui
utilisa les hélicoptères de combat H34, Sadek Chebchoub, après avoir
tenu le maquis pendant plus de douze ans, tombe au champ d’honneur
avec neuf maquisards, dont : le lieutenant Djémaï Berhaïl ,
responsable militaire, le lieutenant Mohamed Kerouani, responsable ,
reconnaissance et liaison, Si Aissa Tolbi (dit Allal) , responsable
chargé de l’intendance, Slimane Aroua , secrétaire de zone, Cheikh
Saad Benzdira (cadi zonal), Mohamed Tahar Hamdi Cherif, Ayache et
Bouzid Derdar.
(sur la photo ,le camarade Sadek Chebchoub et à sa droite Aida sa femme,deuxieme et troisieme assis, au milieu de leurs compagnons et freres maquisards, tous unis les armes à la main pour l’indépendance de l’Algerie )