Contributions

La souveraineté Nationale avant toute autre considération.

C’est un constat avéré et admis, sauf pour ceux qui ne veulent pas l’admettre, que l’Islam Wahhabite et Salafiste, tel qu’il est professé et propagé par les monarchies du moyen Orient, est devenu le moyen le plus efficace pour annihiler toutes formes d’organisation militant pour le progrès social et la démocratie dans les pays musulmans. L’impérialisme et ses suppôts trouvent dans ces mouvements obscurantistes l’allié objectif pour réaliser leur politique pour le contrôle des richesses des ces pays et écraser par la violence toute velléité de résistance de leur peuple. L’activisme de ces mouvements dans un pays présage souvent le chaos qui prépare le terrain à l’intervention militaire étrangère. C’est presque aussi régulier que le vent présage la tempête. Depuis des décennies nous assistons à cette mise en scène qui se joue dans différentes régions du monde musulman. Les Salafistes Djihadistes occupent la scène et installent la violence et le chaos et appellent, par la suite, l’intervention étrangère pour le dénouement du spectacle.

Les exemples, des régions où s’est joué et se joue encore une telle partie, ne manquent pas. Il ne faut pas perdre la tête et if faut rester vigilant et noter que l’impérialisme ne recule devant rien pour asseoir son hégémonie sur le monde. Depuis longtemps, les régimes d’Arabie Saoudite et des émirats arabes constituent l’exemple que les américains et ses alliés souhaiteraient généraliser à tout le monde musulman. Des pouvoirs serviles et garants des intérêts économiques et stratégiques de la grande finance mondiale, on ne trouverait meilleur exemple. Ils ne les gêneraient nullement qu’il soient despotiques oppresseurs et qu’ils violent même les plus simple droits de l’être humain. Pourquoi voudriez vous que les impérialistes reculeraient à voir s’installer un régime de ce type au Sahel. Il ne faut pas être naïf pour penser, un bref instant, qu’il y’a une contradiction fondamentale entre leurs intérêts et les organisation comme Al Qaida et aussi toutes celles qui lui font allégeance.

Aujourd’hui, les hauts responsables américains déclarent haut et fort qu’Al Qaida est leur propre création. Personne aussi n’ignore combien l’activisme de cette organisation et son investissement dans la violence et le terrorisme, a freiné dans le monde arabe le développement des luttes pour la démocratie. Les problèmes de stabilité et aussi de sécurité ont relégué au second plan les luttes pour le progrès et le développement. Cette situation a été aussi instrumentalisée par tous ceux qui avaient intérêt à spolier les richesses de leurs peuples.

Depuis l’invasion militaire étrangère de la Libye, notre pays, sans la condamner, avait officiellement émis des réserves et aussi mis en garde sur ses conséquences sur la stabilité de la région. La sécurité des frontières sud de notre pays est devenue un enjeu majeure pour les responsables du pays mais aussi tous les citoyens algériens qui ont à coeur l’intérêt de l’Algérie. Les principales richesses de notre pays proviennent de l’exploitation pétrolière de cette région. On ne peut ignorer les graves conséquences sur les plans économiques et humains si un mouvement terroriste sur-armé conquiert tout le Mali et s’installe durablement à notre frontière. Les multiples incursions de ces terroristes venus du Sahel ont déjà semé la terreur par ses prises d’otages et ses victimes humaines. Le développement économique de ces régions reste encore tributaire de leur sécurisation. L’attaque terroriste de Ain Amenas nous donne une idée de leur détermination à provoquer le chaos à l’intérieur de notre pays. Une fois leur rôle terminé, ils laisseront la place à leur maître et commanditaire. Le même scénario et les mêmes scènes (violence-chaos-insécurité-intervention étrangère) se joueront sur notre propre sol.

La question pour ou contre l’intervention française au Mali n’est pas aujourd’hui la question fondamentale pour laquelle il faut s’attarder. La question principale et essentielle est celle pour ou contre la défense de la souveraineté nationale et des intérêts vitaux de notre pays. Il se trouve qu’aujourd’hui certains, qui n’ont rien retenu comme leçon de notre passé, profitent de cette situation pour encore brouiller la lecture de la scène politique algérienne. Au lieu de partir d’une analyse lucide à la lumière des événements qui ont secoué le monde arabe ces dernières décennies, ils reviennent au concept de « éradicateurs » et bientôt sûrement à celui « qui tue qui »? Ceux qui ont cru et aussi ceux qui continuent à croire que l’Islamisme politique (Wahabiste et Salafiste) est compatible avec la démocratie et, peut être mobilisé, pour défendre la souveraineté nationale porteront une lourde responsabilité. L’expérience de ces dernières décennies a apporté la preuve de son alignement à la stratégie des néolibéraux et de leurs suppôts.

La contradiction fondamentale est aujourd’hui plus que jamais entre l’intérêt des peuples et les tenants du néolibéralisme mondiale. Cette contradiction ne pourra se résoudre en faveur des peuples que par la lutte pour la défense de la souveraineté nationale dans toutes ses dimensions politique et économique. Ceci n’est possible qu’à la condition d’un front intérieur mobilisé et conscient des enjeux et des défis que la situation actuelle impose. Pour rendre ceci possible il faut:

1. Clarifier les enjeux politiques de la libéralisation de notre économie.

2. Apporter des solutions aux problèmes sociaux économiques des travailleurs ( le droit au travail, le droit à la santé et à l’école moderne)

3. Apporter notre solidarité à ceux qui luttent pour la démocratie et l’émancipation des droits de l’homme.

Mohamed Benbrahim.

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