Société

LE DROIT A LA MEMOIRE: Ajouad Algérie Mémoires

Ajouad Algérie Mémoires

LE DROIT A LA MEMOIRE

Le défunt M’Hamed BOUKHOBZA écrivait : Le produit des valeurs culturelles, qui définissent l’identité d’un peuple, ne peut être que le résultat d’un effort constant de plusieurs générations * …A nous de savoir prendre le relais !

Chers adhérents, sympathisants

Pour la troisième année consécutive, Ajouad Algérie Mémoires était présent le 22 mars 2013 dans plusieurs villes pour lutter contre l’oubli !

Cette action faite de collecte d’informations, de noms et de photos de victimes, de noms de lieux, de témoignages et aussi d’archivage, est un engagement que nous avons initié en décembre 2010 et qui rejoint du reste celui déjà commencé par d’autres associations depuis bien des années. Nous tenons d’ailleurs à les saluer au passage.

Ce travail est un acte de résistance, une lutte contre l’oeuvre du temps, mais aussi l’accomplissement d’un devoir de mémoire en dépit des tentatives de négationnisme et des politiques de réconciliations.

Un devoir de mémoire que nous nous faisons un point d’honneur d’accomplir pour le souvenir de ceux qui, en nobles héritiers de leurs ainés, se sont battus et se sont sacrifiés pour défendre le droit à la liberté du peuple Algérien.

Nous n’avons jamais abdiqué, mieux encore, de nombreux citoyens, de même que plusieurs associations ont adopté et pris à leur propre compte la démarche de marquer la journée du 22 mars, agissant spontanément avec leurs propres moyens.

C’est ainsi que cette année, le 22 mars a été commémoré dans plusieurs villes en Algérie mais aussi à travers le monde. Cela a commencé par la ville de Tiaret qui a honoré ses personnalités aux valeurs reconnues et qui a intégré « la journée de la mémoire » dans son programme. Parmi les organisateurs, il y avait Missoum Boumediène, qui malheureusement décédera quelques jours plus tard et à qui nous rendons un hommage particulier.

La journée du 22 mars a également été célébrée à Bejaia, Oran, Montréal (Canada), Toulouse, mais aussi à Aokas, où les organisateurs ont réussi à regrouper 8 villages afin de commémorer leurs défunts. Puis Paris a vu sa journée organisée le 1er avril et Alger le 25 octobre 2013.

Ajouad Algérie Mémoires n’a pas la prétention de représenter qui que ce soit en particulier, car au-delà des sensibilités et des tendances, cette journée devient « citoyenne » et c’est en cela que nous sommes satisfaits.

En effet, chaque jour nous agrandissons notre réseau, à des familles directement ou indirectement touchées, se joignent des citoyens conscients de l’importance de ce travail pour la construction de l’identité des générations futures.

Toutes ces initiatives sont la preuve qu’en Algérie et ailleurs dans le monde, il y a encore des femmes et des hommes qui s’acharnent pour préserver la culture, la mémoire, l’identité, qui se battent pour le pays tout simplement.

Rendez-vous donc est pris pour l’année 2014, afin que nous affirmions notre droit à la mémoire à travers des actions, qui permettront de mettre en valeur la richesse des oeuvres et des parcours de nos disparus. Mais aussi de découvrir l’identité de celles et ceux qui constituent cette longue liste d’anonymes que l’histoire a laissé au bord de la route.

Nous profitons de ce message pour vous annoncer l’existence d’un blog : Ajouad Algérie Mémoires : http://ajouadmemoire.wordpress.com. Vous y trouverez nos travaux, nos actions mais aussi celles de citoyens, d’associations qui ont ce mérite de n’avoir jamais renoncé malgré les difficultés rencontrées. Nous invitons, ceux qui le souhaitent, à nous aider à l’enrichir.

Nazim MEKBEL

P/ Ajouad Algérie Mémoires

Decembre 2013

 Citation : M’hamed BOUKHOBZA : Octobre 88, dans Rupture ou évolution. éditions Bouchène 1991

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