Société

LES GARDES COMMUNAUX L’ONT ENTONNÉ À BATNA : Le «statut de criminel pour Madani Mezrag»


Les gardes communaux, les Patriotes et les membres des GLD revendiquent ni plus ni moins qu’un statut de «criminel» au chef de la tristement célèbre AIS (Armée islamique du salut) qui nourrit le rêve de revenir par la grande porte sur la scène politique.
Une doléance qui sonne comme une «réplique» au statut opposé, honorifique celui-là, celui de personnalité nationale, que Madani Mezrag s’est vu attribuer, lui qui a été reçu comme tel par le directeur de cabinet du président de la République dans le sillage des conciliabules autour du projet de révision de la Constitution. Elle a été portée à tue-tête, hier dimanche, dans une marche à Batna. Une manifestation à laquelle ont répondu quelque 400 personnes, entre gardes communaux, Patriotes, membres des Groupes de légitime défense (GLD) et membres des victimes du terrorisme. Tout ce beau monde venu des quatre coins du pays a d’abord observé un rassemblement sur la place de la Concorde civile de la capitale des Aurès avant de se diriger vers le siège de la Wilaya. Avec comme mot d’ordre phare entonné bruyamment, un statut de criminel pour l’ex-chef de la tristement célèbre AIS, bras armé du parti dissous.
Une doléance aux côtés de bien d’autres comme «non à l’assassinat de l’Algérie pour la seconde fois», «ne pas vider le sacrifice des patriotes de son contenu» , «constitutionnaliser la résistance et la lutte antiterroriste», et que l’on retrouve, par ailleurs, dans une déclaration rendue publique à l’occasion et remise au secrétaire général de la wilaya qui a tenu à recevoir une délégation des manifestants, à sa tête Aliouet Lahlou, le porte-parole du mouvement national des gardes communaux libres.
Un document à forte consonance politique puisque les organisateurs de la manifestation considèrent cette dernière comme un «hommage rendu aux victimes du terrorisme» et dénoncent dans la foulée, ce qu’ils estiment être un «deal convenu à l’insu à Jijel que le pouvoir s’évertue à mettre en œuvre et qui constitue une menace et terrorise encore une fois la société algérienne. Une menace qui se traduit par des sorties médiatiques et de ballon-sonde politique de Hamadache et son compagnon de sang, le tristement célèbre criminel, Madani Mezrag, en remettant en selle leur projet rétrograde».
Se considérant comme une force patriotique en «devoir de vigilance et d’indignation face à tout compromis allant contre les intérêts de la nation, les gardes communaux libres interpellent le pouvoir en l’invitant à prendre «ses responsabilités et à capitaliser les acquis de la lutte antiterroriste et valoriser les sacrifices consentis de ses enfants qui ont sauvegardé la République».
Estimant que «le blason de la lutte antiterroriste se doit d’être redoré», ils appellent à instaurer la «résistance et la lutte antiterroriste comme fondements de la République, lister tout crime terroriste comme crime contre l’humanité et attribuer le statut de criminel à Madani Mezrag…».
M. K. le soir d’Algérie

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