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LES SECTEURS STRATEGIQUES DE L’ECONOMIE NATIONALE DANS LE COLLIMATEUR MUTINATIONALES

LES SECTEURS STRATEGIQUES DE L’ECONOMIE NATIONALE DANS LE COLLIMATEUR MUTINATIONALES

L’électricité et l’eau sont deux secteurs sensibles relevant de la souveraineté nationale ils doivent être propriété de l’état et gérés par des entreprises étatiques. C’est le cas dans les pays occidentaux et c’est aussi le cas au Qatar, mais pas en Algérie. Ici centrales électriques et usines de dessalement d’eau de mer sont devenues des sociétés mixtes. La gestion et la maintenance sont confiées à des sociétés étrangères pour de très longues périodes, 25 ans pour la plus grande usine de dessalement d’eau de mer du monde située à la Macta. Pour les centrales électriques, le ministère de l’énergie donne l’usine en concession à Kahrama (filiale de Sonelgaz) pour exploitation cette dernière donne la gestion et la maintenance à des sociétés étrangères. Il faut savoir qu’il existe un décret signé par Belkhadem (décret n°08-114 du 9avril 2008) qui défini le concessionnaire comme une «  personne physique ou morale titulaire d’une concession de distribution d’électricité et de gaz… », par ailleurs ce décret stipule que la concession peut être retirée en cas « …d’interruption totale prolongée d’alimentation des abonnés de la concession d’une durée excédant 48 heures pour des raisons imputable au concessionnaire » ou si  « les engagements d’amélioration de la performance ne sont pas respectés ». Avec un tel décret la concession peu à tout moment être retirée à kahrama et donnée à une société étrangère. Cela est d’autant plus inquiétant car pour la gestion et la maintenance de plusieurs usines on retrouve la Sogex une petite entreprise omanaise appartenant au groupe omanais Bahouane actionnaire majoritaire dans AOA (complexe ammoniaque et urée d’Arzew). Cette petite société recrute tout le personnel avec bien sur un pourcentage important d’expatriés asiatiques (indous…), une main d’œuvre pas chère et incompétente. En général ce sont les algériens qui font tourner les usines et règlent les problèmes techniques quand ils surviennent. Le plus grave dans ce système est qu’une société comme Sogex prenant en charge toutes les dépenses de fonctionnement (salaires, frais de maintenance…), fait des économies au détriment de l’entretient de l’usine, tous les travailleurs vous diront que l’état général de l’usine se dégrade et qu’en fin de contrat elle sera dans un état lamentable. Autre secteur stratégique, c’est celui des hydrocarbures et de la pétrochimie. Le débat sur la privatisation est dépassé puisque sur le terrain la privatisation avance à grands pas et juridiquement le terrain est préparé .Dans la nouvelle constitution le rôle de l’état entrepreneur c’est-à-dire investisseur et propriétaire a disparu on ne lui reconnait qu’un rôle de régulateur (qui se résume à rien). Dans la définition de la propriété publique, l’industrie et l’agriculture les deux piliers de l’économie ont disparu. Aujourd’hui des voies réclament ouvertement la privatisation de Sonatrach et le plan visant le dépouillement de Sonatrach de ses filiales a déjà commencé. En 2015 on lui a retiré sa filiale Asmidal qui est leader dans le domaine des fertilisants qui passe sous tutelle du ministère de l’industrie. A Arzew il y a trois complexes de production d’ammoniaque et d’urée. Le premier est celui d’Asmidal construit par Sonatrach dans les années 70. L’équipe qui avait géré ce complexe durant ces années avait accumulé une très riche expérience en matière d’ingénierie et était très compétente cette équipe avait été liquidé, aujourd’hui c’est une société espagnole qui s’est accaparée ce complexe en ayant la majorité des actions (66%) dans Fertial. Le deuxième complexe est celui de la Sorfert une société mixte entre Sonatrach et Orascom ce dernier possède la majorité des actions (51%). Le troisième complexe est celui d’AOA société mixte entre Sonatrach et le bédouin omanais Bahouane qui est majoritaire (51% du capital) il est aussi propriétaire de la Sogex chargée de la gestion et de la maintenance de ces deux derniers complexes. Comme on le voit dans les trois complexes ce sont des étrangers qui sont majoritaires dans le capital. Le gaz naturel qui est la matière principale est fourni sur la base d’un contrat de 20 ans pour une quantité de 35 milliards de M3 pour la Sorfert par exemple à des prix quatre fois moins cher qu’à l’international. Il faut aussi noter que ces projets avaient bénéficié d’un financement de banques nationales à hauteur de70% et plus sans que cela ne se reflète dans la répartition du capital. Ces groupes étrangers sont en réalité le cheval de Troie des multinationales : si l’on prend l’exemple d’Orascom Sawiris ne possède plus que 1,47 % du capital , 72,45 % des parts ont été racheté par Bank of New York Mellon cf. Le Soir d’Algérie du 13/01/2013. Beaucoup de projets qui touchent la souveraineté nationale sont engagés dans l’opacité la plus totale. Il faudra s’intéresser sur ce qui se passe dans cet autre domaine stratégique pour l’économie nationale qui est celui des phosphates Asmidal et pherphos et leurs filiales sont dans le viseur des qataris. .
RACIM .A
LE 1° SEPTEMBRE 2016

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