Économie

Les victimes collatérales de la mafia de la steppe à Tiaret

La loi du silence
Les victimes collatérales de la mafia de la steppe à Tiaret
El watan 20.01.2013
Trois personnes, H. A., G. L. et A. A., employées dans le cadre du gardiennage des mises en défens steppiques dans la commune de Sidi Abderahmane, à 100 km au sud de la wilaya de Tiaret, viennent de faire les frais de leur dévouement au travail en se faisant congédier, sans aucune chance de renouvellement de leurs contrats, par la section locale du Haut-commissariat au développement de la steppe (HCDS).
Leur tort est d’avoir osé dénoncer le pacage illicite par certains grands barons de la steppe, que des membres de la commission dépêchés pour la circonstance ont pu d’ailleurs vérifier. Les victimes de cette grave dérive ont adressé une lettre aux responsables concernés (wali, services de gendarmerie, HCDS, chef de daïra et presse) pour attirer leur attention, non sans apposer au bas du document leurs empreintes digitales. Au lieu de les encourager, leur employeur les a mis au chômage parce que certaines castes qu’on affuble du titre de «mafia» continuent d’imposer leur diktat et ont juré de se payer leurs têtes.

Voilà comment on protège la steppe, ses mises en défens et l’interdiction des labours dans ces contrées à Tiaret. Evoquer la mafia de la steppe, ce n’est malheureusement pas une simple vue de l’esprit mais une cruelle réalité qui caractérise les vastes parcours de la wilaya. Dans la commune de Feïdja, certains protagonistes en sont venus aux armes pour régler un litige non sans la perte d’une personne, morte sur l’autel d’intérêts étroits. Jusqu’à quand ? *
Fawzi Amellal

Les commentaires sont clos.