Ce matin parcourant la presse nationale qui titrait entre autre « La presse frappée au cœur » des images et des souvenirs me sont remontés en surface
C’était pour célébrer le triste et tragique crime à la bombe de la maison de la presse d’Alger
Notre journal Alger Républicain fut dévasté ce jour là autant que le soir d’Algérie avec moins de pertes humaines fort heureusement, notre camarade Mustapha Khelfallah est sorti des décombres par miracle
Je me souviens, le voyant sortir péniblement du siège du journal où de ce qui en restait couvert de plâtre et de débris, les yeux écarquilles l’air hébété lui ai crié de sortir vite, mais la déflagration la assourdie c’était un miracle de le voir vivant, je tremblais, j’avais peur et au même temps soulagé que mon camarade s’en est sorti sain et sauf, je l’avais palpé partout à la recherche d’une quelconque blessure, il n’avait que quelques égratignures au front et au bras rien de plus
Abdelhamid Benzine qui était en soins en France nous appela Mustapha et moi pour s’enquérir de la situation et nous avait demandé de proposer notre aide et solidarité, à savoir notre matériel du Journal Micro, moniteur etc. …. À Zoubir Souissi Directeur du Soir d’Algérie de l’époque pour ne pas cesser de paraître, ce dernier avait gentiment décliné l’offre et avait appelé Benzine pour le remercier
Aujourd’hui certains journalistes renommés qui avaient grâce à Benzine et Alger Republicain appris ce noble métier ont on dirait honte d’écrire sur l’épopée de notre journal ou simplement rappeler qu’il avait existé et c’était battu à fond contre les intégristes et ceux qui tenaient la bourse de la publicité
Notre journal est mort sous sa forme en papier asphyxié par le pouvoir, qui ne pouvait accepter un véritable journal de gauche éclaireur des exploités de tous genre.je m’incline à cette occasion à la mémoire des victimes de ce lâche attentat et de toutes celles du terrorisme intégriste islamiste
Fayçal Benzitouni
Militant Communiste
Alger le 11 FEVRIER 2016