Histoire

M’hamed Rebah à Hollande : Où est le corps de Maurice Audin?

Là il rencontra celui qui fut l’un des militants du parti communiste algérien ayant connu personnellement Maurice Audin. Il s’agit de M’Hamed Rebah (écrivain et historien de 78 ans) venu spécialement pour l’évènement tellement que cela lui tenait à cœur …

Il était 12h35 lorsque le cortège ramena le président français François Hollande de son avant-dernière étape, du cimetière Bologhine à la place Audin, baptisée en 1963. Elle était ce jour-là bariolée de toutes les couleurs. Emblèmes dépliés depuis le haut des immeubles, de grandes banderoles aux couleurs nationales se déployaient jusqu’en bas. Foule immense agglutinée aux barrières de protection depuis la matinée de jeudi,une dizaine des troupes folkloriques de danses et de chants venues des quatre coins du pays. Sons de Bendir et zorna des différentes troupes s’entremêlaient et faisaient vibrer un public séduit pour la circonstance.Le président français qui descendait de sa voiture est allé directement se recueillir devant la plaque commémorative du militant de la cause nationale, Maurice Audin. Une plaque incrustée sur le mur de la sortie ouest du tunnel de la Faculté centrale, qui a été, heureusement, érigée il y a moins d’une année à l’initiative de quelques militants et l’ex-maire d’Alger-centre. Le président Hollande lisait ce qu’il y avait d’écrit sur la plaque dédiée à Maurice Audin, sous les cliquetis des appareils photos de photographes que les gardes rapprochés avaient du mal à maitriser. Ensuite, l’hôte d’Alger se dirigea vers la foule pour aller serrer les mains de citoyens.Là il rencontra celui qui fut l’un des militants du parti communiste algérien ayant connu personnellement Maurice Audin. Il s’agit de M’Hamed Rebah (écrivain et historien de 78 ans) venu spécialement pour l’évènement tellement que cela lui tenait à cœur. Tout en s’entretenant pour quelques moments avec le chef de l’Etat français, M.Rebah lui déclara qu’il était l’auteur de sa biographie et lui posa la question qui lui semblait la plus importante, celle concernant la dépouille de Maurice Audin. Il faut dire que le mystère de sa disparition le 11 juin 1957 n’a jamais été élucidé. Et la place qui porte bien son nom aujourd’hui, selon certains témoignages, était connu pour être un fief des partisans de l’Algérie française. Poursuivant son périple rue Didouche, il a fait plusieurs haltes pour serrer la main au public, surtout des jeunes qui étaient en effervescence. Puis Hollande pénétra dans la  » brasserie des facultés  » devenue aujourd’hui restaurant des facultés, un lieu qu’il avait fréquenté durant son séjour algérois en 1978.

A sa sortie, des coups de baroud sont tirés en son honneur, par 4 cavaliers sur le trottoir d’en face. Il reprit son périple en direction du sanctuaire des martyrs, à Riad El Feth, à bord de sa voiture, suivie par un grand cortège d’officiels français et algériens.

Article: le Qotidien d’Oran du 22/12/2012.

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