Histoire

Saci Belgat en réaction au dernier article de Sadek Hadjeres

Mon cher frère et camarade Fateh Agrane
j’allais dire,ouf, enfin une lettre écrite à chaud à l’encre et non trempé dans le
fiel de la haine. Elle est interrogative et c’est ton droit de
camarade et ta responsabilité.
Soumettre l’acte politique, et qui plus
est d’un dirigeant révolutionnaire, à la critique est une marque de
bonne santé et de loyauté au combat collectif que nous avons menés.
Cependant, loin de moi de m’ériger en avocat de notre frère et
camarade Sadek, nous pouvons lui reconnaitre qu’il est l’un des rares
à se soumettre à l’exercice de l’exégèse – que dire des autres, de
nous individuellement et collectivement.
Que lui vaut ces chapelets d’insultes, dont la majorité vient de camarades.
Au fond, ce que je comprends et je retiens, de ces commentaires sans intérêt idéologique
et politique c’est qu’on aurait voulu qu’il plombe sa parole, sa plume
aiguisée qui ne porte pas son âge biologique.
Passons et ne nous attardons pas sur les excroissances. Sadek comme nombreux de nos
anciens disparus ou vivants gardent les stigmates du politburo. Il
est, et surtout grâce à sa culture intellectuelle, aussi le seul à
vaincre par à coups sa solidarité dogmatique collective imposée, que
nous nommions abusivement discipline interne. Est ce ça qui bloque,
encore, la « sa » libération de la parole. Reconnaissons que face à la
RPI , il n y avait pas une ou deux positions. J’étais, et je reste
très convaincu, que dans le texte, ii en demeure des réflexions
progressistes, renouvelant la théorie Marxienne. Au demeurant le PAGS
et peut être plus que les autres partis communistes était traversé par
divers courants liés à l’histoire de ralliement de la gauche FLN et
d’autres gauches nationales. On ne peut pas détacher le parti de
l’histoire des femmes et des hommes qui le composent. À froid, comme
aujourd’hui, il est aisé de faire la critique – je retourne la
question si le parti était homogène comment se fait il qu’il ait
explosé- est ce le résultat du seul travail de la police politique-
encore, dans un système politique autoritaire et violent un parti de
gauche peut il existé, travaillé dans les masses sans courir le risque
calculé de l’infiltration et de la manipulation. Sadek notre camarade
ouvre le débat et c’est de sa responsabilité et de sa fidélité à son
combat au long cours. Mais l’âge biologique, la fatigue somme toute
évidente pour un médecin et un révolutionnaire pèsent. Ne perdons pas
de vue que ce camarade est sur le pont de la Nation Algérie depuis
1943. -Sa vie a été une vie jalonnée par des phases longues
clandestines. – je n’entends pas verser des larmes sur son choix, j’en
suis fier de compter comme ami, camarade, frère de ses géants de
l’histoire nationale. Ils sont les meilleurs qui ont rendu hommage aux
chouhadas.
Saci Belgat

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