Société

TOUTES LES VILLES D’ALGÉRIE PEUVENT MIEUX FAIRE …

TOUTES LES VILLES D’ALGÉRIE PEUVENT MIEUX FAIRE SI ON LES LAISSE «TRANQUILLES». ON TROUVE TOUJOURS DU PLAISIR À VISITER CETTE VILLE QUE LE POÈTE AGRANE FATEH CHÉRIT DANS SES POÈMES QU’IL A PARTAGÉS AVEC NOUS.

Paru dans Nouvelle République Quotidien d’information indépendant – n° 4714 – Lundi 19 Août 2013

C’est l’une des raisons pour laquelle on n’a pas hésité à revenir dans cette merveilleuse et charmante ville. Sauf que cette cité ne vit pas dans la quiétude totale. Bien que ce soit l’une des villes qui a subi les affres de la guerre coloniale, dont elle a payé l’un des plus lourds tributs pour l’accès à l’indépendance et à la souveraineté nationale. Cette souveraineté ne peut s’asseoir qu’avec une nouvelle indépendance, celle de l’économie et de la production nationale. Jijel peut mieux faire, elle peut même assurer l’alimentation de plusieurs wilayas limitrophes. A Jijel, il arrive que les pêcheurs jettent le poisson par manque de moyens de conservation ou de glace. Nous en témoignons : un préposé à la vente des brochettes et poissons à Bordj Blida avait refusé de griller pour notre compte des sardines pour la simple raison que ces dernières n’étaient plus comestibles par manque de glace. Lorsque l’on s’est rendu en ville chez les poissonniers, suite à nos questions sur le sujet, on nous informe qu’un responsable portuaire de Jijel avait talonné le secrétaire d’Etat à la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors de sa dernière visite de travail et d’inspection ; cet ancien «fissard», actuellement responsable du port de Djendjen, s’est collé à lui durant toute la visite. Il lui racontait des bobards sur ses ex-ennemis. Selon les témoignages, il aurait non seulement dérouté le responsable en visite mais il a causé du mal au secteur de la pêche dans sa wilaya. Pour les grossistes des produits de la pêche, s’il leur arrive de se rendre à Jijel pour s’approvisionner en poissons, ils doivent prendre des précautions en ramenant de la glace avec eux, car l’unique unité de production ne suffit même plus aux poissonniers locaux et celle qui devait produire 15 tonnes de glace par jour n’est toujours pas en fonction. Paraît-il qu’elle était destinée pour les produits exportables et comme ces derniers ne quittent plus le pays, la glace restera eau. Pour se rendre compte des dégâts, il faut visiter les différents marchés où aucun poissonnier ne s’aventure à exposer plus d’un casier de sardines, pardon de la «latcha et la tchelba», deux types de poissons bleus qui vieillissent dans les eaux territoriales de Jijel et que les spécialistes déconseillent de consommer la nuit car ils sont hallucinogènes. A-t-on offert au ministre ces poissons en grillade ?

DJILALI HARFOUCHE

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