Société

Un transport à encourager: Prenez le bus, c’est écolo !

Un transport à encourager:
Prenez le bus, c’est écolo !



Les transports en commun ont commencé à se développer dans les grandes villes algériennes, notamment à Alger, mais sans arriver encore à décongestionner véritablement le trafic automobile. C’est pourtant la solution préconisée par les experts pour faciliter les déplacements en ville et pour réduire la pollution de l’air qui empoisonne le milieu urbain.

Ils proposent même aux pouvoirs publics de réfléchir à la réduction des tarifs pour inciter les automobilistes à laisser leurs voitures au garage, ce qui contribuera à réduire les nuisances liées aux gaz d’échappement. Les aménagements sur le réseau de voies de circulation, à travers, par exemple, la réalisation de trémies, n’ont pas donné de résultats tangibles. Par contre, le développement des transports en commun peut produite immédiatement son effet.
Des spécialistes étrangers, se basant sur des études faites dans leur pays, affirment que là où passe le tramway, la qualité de l’air a tendance à s’améliorer. Cette conclusion concerne particulièrement la concentration en dioxyde d’azote qui devient particulièrement faible grâce au tramway. En Algérie, l’absence de réseaux de surveillance de la qualité de l’air en milieu urbain ne permet pas de connaître l’impact des nouveaux transports verts mis en circulation à Alger et dans d’autres villes. Sans instruments de mesure de la pollution et sans études épidémiologiques qui établiraient leur impact, il est difficile d’affronter efficacement les problèmes de pollution créés par la circulation automobile.
Il y a une sorte d’insouciance pour les nuisances urbaines qu’il s’agisse de la pollution de l’air ou du bruit, dont l’impact sur la santé de la population est avéré, mais encore indéterminé. Les premières statistiques disponibles concernant la fréquentation des transports verts par les Algérois, montrent qu’ils ont du succès. Ainsi, 180 000 à 200 000 personnes utilisent le téléphérique de Oued Koreiche à Bouzareah (Alger), qui a été mis en service en septembre 2014, pour desservir trois stations en 12 minutes sur une ligne de 2,9 km à une hauteur de plus de 360 mètres, a affirmé le directeur technique des téléphériques de la wilaya d’Alger, Boumediène Larbi, cité par l’APS. La même source indique qu’entre 1500 et 1800 personnes ont emprunté quotidiennement le téléphérique d’El Madania contre 2000 pour celui de Riadh el Feth. Plus globalement, l’entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), qui gère les lignes de transports urbains à Alger par autobus et par câbles (quatre téléphériques et une télécabine), a transporté 22 millions de personnes en 2014 sur 72 lignes à Alger, dont 22 lignes pour le transport de nuit. Dans une démarche pragmatique, sans rapport évident avec les problèmes de pollution, des projets sont mis en œuvre pour améliorer le transport public en commun. On apprend que l’ETUSA disposera à l’avenir d’un total de 1000 bus contre 250 actuellement pour couvrir les 57 communes de la wilaya d’Alger. Par ailleurs, le leader mondial du téléphérique Poma a annoncé la création d’une société mixte algérienne, l’Entreprise de transport algérien par câbles (ETAC) sur la base de la formule 49/51 : 49 % pour le groupe italo-français, 41 % pour l’ETUSA et 10 % pour l’Entreprise du métro d’Alger (EMA). Elle est appelée à assurer la gestion de l’ensemble des appareils urbains de transport par câble du pays. Selon Poma, l’Algérie possède le plus grand nombre d’appareils de transport urbains par câbles au monde : onze en service à Alger, Blida, Constantine, Oran et Tlemcen et sept en projet.

M’hamed Rebah Reporters

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