Politique

Une Syrienne aux Occidentaux : «Vous dépouillez la Syrie des gens qui peuvent la reconstruire»


«Nous étions un peuple aimé et respecté. Avant cette guerre, notre plus gros problème était la Palestine. En regard de ce que nous avons aujourd’hui, nos problèmes étaient minces : nous voulions alors trouver une solution à la bureaucratie, la corruption dans certains domaines. Nous ne connaissions pas l’injustice, le terrorisme ou la criminalité. Nous avons beaucoup travaillé ces dix dernières années, avant cette guerre, et nous avions fait de gros progrès. Il y avait des choses importantes que la Syrie n’avait pas avant cette guerre. Nous avions une profonde identité nationale. Les personnes que vous voyez (…) en route pour l’Allemagne ou la Hollande ne sont pas de vrais Syriens. Ne vous méprenez pas sur ce que je dis, j’aime mon peuple, ceux qui se battent, pour la Syrie, pour notre patrie. Oui, les civils souffrent de cette guerre, mais qui n’en souffre pas ? Pourquoi le reste des Syriens reste et résiste ? Laissez-moi vous poser cette question : si l’Occident ne veut pas que ces réfugiés périssent en mer, pourquoi ne lève-t-il pas les sanctions qui pèsent sur le peuple syrien qui ont déjà coûté 143 milliards de dollars à la Syrie ? Si ce n’est pas dans l’agenda de l’Occident, pourquoi n’aide-t-il pas les Syriens à rester [chez eux] en aidant l’armée syrienne à se débarrasser des terroristes et faire de la Syrie un pays sûr de nouveau ? Pourquoi n’aide-t-il pas à la reconstruction des maisons détruites avec l’argent qu’il dépense pour les réfugiés ? Il dépouille la Syrie des gens qui peuvent reconstruire le pays. Il veut briser la Syrie et le peuple syrien. D’un côté, il veut voler les docteurs syriens et les meilleurs étudiants, et cela entraînera une fuite des cerveaux. Et d’un autre côté, les multinationales veulent une main-d’œuvre bon marché de façon à baisser les salaires. Jusqu’à maintenant, nous avons perdu cent mille soldats qui se battaient contre les extrémistes. Je n’ai pas entendu l’Occident pleurer sur ceux qui ont donné leur vie pour défendre la nation et laissant derrière eux des familles éplorées qui ont besoin d’aide. Et d’un autre côté, il s’efforce d’aider des personnes qui fuient leur pays. Beaucoup d’entre eux sont des djihadistes et qui plus est sont payés des milliers d’euros pour cela. Laissez-moi vous dire que l’argent qu’ils dépensent pour venir est suffisant pour acheter une maison dans un endroit sûr en Syrie pour une famille de cinq personnes, et entreprendre un petit boulot et bien vivre. Ce ne sont pas des réfugiés. Ce sont des migrants économiques. Après quatre ou cinq ans, notre nation respecte toujours ses engagements internationaux. Nos côtes sont très bien gardées, et pas un seul bateau de migrants ne part d’ici. Un autre motif est de faire sortir les chrétiens de Syrie, historiquement l’une des premières terres chrétiennes. Ce que nous avons aujourd’hui en Syrie est similaire à ce que vous aviez en Serbie avant. Leur but : notre identité, notre unité et notre souveraineté.»
R. I. Algérie patriotique

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