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Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie

Par Ahmed Bensaada.

Une foule dense, une ambiance festive, des jeunes dans la fleur de l’âge, des slogans incisifs, de l’humour subtil et corrosif, le « retiré » d’une charmante ballerine posant pour la postérité [1], des jeunes qui balaient les rues après les marches, d’autres embrassant des policiers ou leur offrant des fleurs, des bouteilles d’eau distribuées aux manifestants, un couple qui esquisse un pas de danse dans une rue d’Alger [2] …

ballerine2.jpgComment ne pas être fier de cette jeunesse algérienne débordante de vitalité, montrant aux yeux du monde sa maturité politique, sa discipline et son pacifisme?

Comment ne pas s’enorgueillir de ce réveil populaire susceptible de mettre fin à des décennies d’immobilisme politique qui a engendré la déliquescence de nombreux secteurs socioéconomiques, provoqué la fuite des cerveaux et jeté à la mer des cohortes de « harragas »?

Qu’on se le dise : cette révolte est bienfaitrice comme une pluie après la sécheresse, rayonnante comme la lumière après une nuit sombre et prometteuse comme un bourgeon qui pointe après un long hiver.

Mais au-delà de ces images idylliques de la contestation, plusieurs questions viennent à l’esprit au sujet de ces manifestations populaires.

Sont-elles spontanées? Comment se fait-il qu’elles soient aussi bien organisées? Est-ce naturel d’offrir des fleurs aux forces de l’ordre dans un pays où cette tradition n’est pas usitée même au sein des familles? Comment se fait-il que les jeunes nettoient les rues après les marches alors que les autres jours ces mêmes rues sont jonchées de détritus? Comment sont conçus les slogans et qui achemine, via les médias sociaux, les avis de manifestations ou de grève estudiantines à travers tout le territoire national et même à l’étranger? Pourquoi l’humour et le sarcasme sont largement surutilisé comme arme de revendication?

Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, il est nécessaire de revenir aux mouvements de contestation non-violente similaires qui ont secoué différents pays depuis le début du siècle.

Les révolutions colorées
Les révoltes qui ont bouleversé le paysage politique des pays de l’Est ou des ex-Républiques soviétiques ont été qualifiées de « révolutions colorées ». La Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizstan (2005) en sont quelques exemples.

…….

Lire la suite de ce long intéressant article sur le site de l’auteur. Voici le lien:

http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=475:2019-04-04-22-50-13&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

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