Société

Le 8 mars revient que dire ?

Le 8 mars revient que dire ?

Cette journée des luttes des femmes a une histoire, celle magnifique des légendaires et courageuses militantes, qui à travers les siècles avaient mené des combats partout dans le monde pour l’émancipation, le progrès et la liberté.

Contre les systèmes de domination économiques, esclavagistes, féodaux et capitalistes qui perdurent jusqu’à ce jour dans le monde

Depuis l’adoption à Copenhague Suède en 1910 par l’internationale socialiste de l’idée d’une journée des luttes des femmes , sur proposition de Clara Zetkin (Parti social-démocrate d’Allemagne) et Alexandra Kollontaï (Menchevik du Parti ouvrier social-démocrate de Russie) lors d’une conférence réunissant des femmes venant de divers pays , beaucoup d’eau de larmes et de sang avaient coulés et coulent encore sous les ponts de ce monde inégal.

Les animatrices de cette conférence voulaient par cette proposition de journée à célébrer attirer l’attention de l’opinion mondiale sur le joug que subissent les femmes et sur leur combat continu, qui ne s’est pas arrêté et ne s’arrêtera qu’avec la fin des injustices sociales à travers le monde, la fin des colonisations et des idéologies qui minorent la femme et l’homme pour mieux les exploiter.19437546_10209184851610896_5817418135815372527_n.jpg

Le 8 mars revient que dire ?

Je m’arrête un instant en Palestine et en Syrie ces plaies que le sionisme et l’impérialisme ont ouvert au cœur de l’humanité, pour nier le droit des peuples à vivre en paix sur leurs sols…où le combat des femmes, des enfants et des hommes est celui de la survie.

Dans les pays du sahel c’est la famine qui détruit les peuples et les poussent à l’immigration, l’image de l’errance des femmes portant des enfants en bas âge est visibles dans nos villes et autoroutes. cette errance causée par le pillage des ressources naturelles de leurs pays par les multinationales qui sont aidés en cela par leurs serviles gouvernants locaux.

Le 8 mars revient que dire ?

Chez moi, « la femme est entièrement une voix (comme l’avait précisé une militante ) quand il s’agit de voter, et une demie devant la loi ! »

« Pour libérer le pays hier je fus entière, aujourd’hui on m’impose la camisole de force et la muselière »

Par un code de l’infamie.

Il y a deux jours je lisais qu’on venait de mettre sous scellé à Oran les locaux de deux associations féministes mais pas ceux des criminels blanchisseurs de l’argent sanguinolent du terrorisme criminel non repenti qui continue de prospérer et financer les compagnes contre tout progrès social et contre la femme car elle est située au cœur de la dynamique de tout progrès humain.

Chez moi où les femmes après avoir constitué des coopératives agricoles (l’exemple de Belghmouz Jijel) et conquis leurs espace de dignité retrouvée par le travail, après avoir terrassé le colonialisme et venues à bout de la longue nuit coloniale se retrouvent sommées par une idéologie intégriste au service du capital et de l’argent sale à choisir entre le sabre et la servitude.

Chez moi ou l’espoir que garde ces millions de femmes universitaires et autres travailleuses de ne jamais céder et de continuer les luttes me permet d’écrire pour ce 8 mars essayant de ne pas le travestir.telechargement_1_-18.jpg

Car en jetant un œil sur l’actualité, à la veille de cette journée internationale des luttes des femmes,

je constate qu’on nous invite à des activités lucratives dans des lieux luxueux et autres où le tout commercial fait loi, aux roses en plastique, à danser pour les tenants de l’ordre sur des airs de ZAYD ,BOUZAYD et autres chabbates !

Le tout pour dénaturer l’esprit pour lequel cette date a été retenue « contrecarrer l’influence des « féministes de la bourgeoisie » sur les femmes du peuple. »

Fateh Agrane

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