Histoire

L’Ecole Polytechnique d’Oran sera baptisée au nom du martyr Maurice Audin le 16 avril

telechargement_5_-5.jpgL’Ecole Polytechnique d’Oran (EPO) sera baptisée officiellement au nom du martyr de la révolution algérienne, Maurice Audin, le 16 avril prochain, lors de la célébration de la journée du savoir (Youm Ilm), nous a révélé Benahmed Boubekeur, Professeur en mathématiques et Directeur général adjoint de la formation doctorale , de la recherche scientifique et du développement technologique , de l’innovation et de la promotion de entrepreneuriat à l’EPO.

« Nous allons baptiser notre Ecole du nom du martyr Maurice Audin, en présence de son fils Pierre, des autorités locales et centrales. Nous allons lancer d’ici là des invitations à toutes les parties et officiels concernés par l’évènement ».

Outre la présence des autorités locales à leur tête le wali, il est attendu la présence des ministres des moudjahidines, Tayeb Zitouni, et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar ainsi que d’autres personnalités politiques, scientifiques et économiques, avons-nous appris.

Pour le devoir de mémoire, il s’agit de rappeler le combat libérateur de ce martyr de la cause nationale. Maurice Audin, né à Beja en Tunisie le 14 février 1932, d’origine européenne qui a embrassé la cause de l’Algérie algérienne, libre et indépendante durant la guerre de libération nationale. Il était un brillant assistant en mathématiques à la faculté d’Alger.
Outre son militantisme pour l’indépendance de l’Algérie au sein du PCA, Maurice Audin donnait gratuitement, chez lui, à Alger-centre, des cours de soutien en mathématiques aux Algériens, témoignent encore ses anciens élèves, lors des événements de commémoration. Il fut assassiné par les parachutistes français, il y a cinquante- sept ans, le 21 juin 1957 dans un centre de tortures que dirigeait le sinistre tortionnaire Paul Aussaresses. Comme des milliers de disparus durant la bataille d’Alger, son corps n’a pas été retrouvé.

Afin de perpétuer le souvenir du brillant mathématicien, symbole de l’intellectuel engagé, mort pour que vive l’Algérie, son pays, la république algérienne reconnaissante donna, le nom de Maurice Audin à la place centrale d’Alger, en contre- bas de l’Université d’Alger où il mena de brillantes recherches. Faut-il souligner que son épouse, Josette Audin interpelle souvent les autorités françaises sur la question et cherche toujours l’endroit ou son défunt mari avait été enterré, en vain à ce jour.
MEZIANE ATMANI – ALGÉRIE ECO du 16 mars 2017

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