Société

Les apprentis- sorciers; fossoyeurs du système de santé nationale

Les apprentis- sorciers; fossoyeurs du système de santé nationale

Hamid Ferhi est parti après des semaines de souffrance et d’errance dans les hôpitaux.Nous sommes tristes et révoltés, il aurait pu vivre encore. Comment ne pas voir que Hamid est une victime des politiques de destruction libérale menées au nom du « basculement ç l’économie de marché », qui ont fragilisé à l’extrême le système national de santé depuis le début des années 90.
Depuis les années 1990, le secteur de la santé a connu une dégradation continue, caractérisée par des phénomènes de baisse de la qualité des soins, de montée criante des inégalités d’accès à la santé et de déperditions grandissantes des compétences. Les dépenses nationales de santé qui représentaient 5 % du PIB en 1987 ont connu une chute drastique en 1994 du fait du programme d’ajustement structurel imposé par le FMI. En 1995 elles s’élevaient à peine à 3.7 % du PIB. Entre 1995 et 2007 ce rapport a oscillé entre 3.2 % et 3.8 %
Avec un taux de 9,9% en 2015-2016, l’Algérie est loin derrière la Jordanie, 14,8%, la Tunisie, 13.7 %, le Cap vert, 11.7 %, le Lesotho, 13.1 % , la Thaïlande, 13.3 %, l’Iran, 17.5 %, Cuba18 % et les Maldives 26.59%. Pour les 34 pays de l’OCDE la moyenne a été de 17.83 %. Pour les pays africains la moyenne était supérieure à 10 %
Aujourd’hui, les des traits caractéristiques dominants dans le système de santé algérien est, avec la tendance accrue à la privatisation de la médecine spécialisée, le phénomène des inégalités à la fois financières et territoriales, croissantes, d’accès aux soins. 61% des hôpitaux sont dans le Nord, 27% dans les Hauts-Plateaux et 11,7% dans le Sud ; d’autre part, 73% des cabinets privés sont dans le Nord ; 21% dans les Hauts-Plateaux et 5% dans le Sud.

Abdeltif rebah

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