Société

LES CHANGEMENTS A LA TETE DE SONATRACH SONT UN MAUVAIS PRESAGE

LES CHANGEMENTS A LA TETE DE SONATRACH SONT UN MAUVAIS PRESAGE



En changeant aussi fréquemment les responsables à la tète d’un secteur on ne peu qu’aboutir à sa déstabilisation et c’est l’objectif recherché. Déstabiliser un secteur pour ensuite le privatiser comme cela s’est fait pour l’agriculture. Cela correspond à la feuille de route américaine : depuis des mois les experts du FMI, de la banque mondiale, des sénateurs US, l’ambassadrice américaine tous répètent la même chanson à savoir : il faut privatiser, il faut vendre des actifs des entreprises publiques, il faut ouvrir le capital des banques publiques, il faut supprimer les subventions, il faut permettre aux entreprises étrangères de rapatrier leur bénéfice etc., le tout relayé par des journalistes à leur solde. Or le PDG limogé, Amine Mazouzi (c’est aussi le fils du regretté Mohamed Saïd Mazouzi) a selon plusieurs articles de presse redressé l’entreprise, augmenté la production, imprimé une orientation souverainiste de développement en optant pour une stratégie de transformation de la matière première produite par le groupe SONATRACH.

-Réhabilitation des deux raffineries d’Arzew et Skikda ce qui a permis de réduire la facture d’importation des produits pétroliers d’un milliard de dollars.

-Quatre raffineries en projet Skikda, Tiaret, Hassi messaoud, Arzew.
-Rénovation de la raffinerie d’Alger.

-Cinq autres projets : – Complexe craqueur éthane et GPL (1 million de tonnes d’éthylène).

-Complexe PDHP ;
-Complexe méthanol et dérivés (un million de tonnes).
-Complexe fabrication de caoutchouc synthétique
-Unité de fabrication de pneu. (Cinq millions d’unités).

– Trois autres projets pétrochimiques financés sur fonds propres.

Il faut ajouter à cela l’annonce d’un projet de dimension mondiale dans la pétrochimie avec TOTAL.

Comme on le voit c’est une orientation souverainiste, patriotique qui dérange aussi bien nos compradores que les firmes étrangères qui exportent vers l’Algérie leurs produits finis, de manière générale les occidentaux nous préfèrent comme fournisseur de matières premières brutes. Les statistiques de l’AIE sont à prendre avec des pincettes on a vu comment cette structure avait été manipulé par les américains contre l’IRAN. Dans un tel contexte ce limogeage qui risque d’être suivit de purges de cadres patriotes, signifie un rejet de cette orientation souverainiste par les force compradores bureaucratiques et prédatrices qui dominent l’état, c’est aussi la mise en pratique avec zèle des orientations du FMI. Ces complexes, ces raffineries, ces projets font baver ces charognards. Il faut rappeler aussi que la direction de SONATRACH n’était pas d’accord avec l’accaparement de deux de ses filiales NAFTAL et ASMIDAL transférées à IMETAL via le ministère de l’industrie et avait demandé à ce qu’ASMIDAL paie ses dettes à SONATRACH. Rappelons que même dans les monarchies du moyen orient les entreprises stratégiques (hydrocarbures, électricité, eau…) sont publiques ; rappelons aussi que dans le contexte international marqué par l’aggravation de la crise économique et financière avec l’énorme crash de l’économie occidentale qui s’annonce, vendre les actifs des entreprises publiques contre de la monnaie de singe devient une trahison nationale.

Abed Maradj

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