Politique

Les manœuvres militaires, un message fort de l’unité du peuple et de son armée autour du président Maduro

Invité, hier, au Forum du Courrier d’Algérie, l’ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela, à Alger, José de Jesús Sojo Reyes a affirmé que les plus grandes manœuvres de l’histoire militaire en cours dans son pays sous l’appellation «Bicentenaire de l’Angostura 2019 » est un message fort, dira-t-il «pour réaffirmer l’unité du peuple vénézuélien, autour de son président et l’institution militaire à l’adresse des menaces de Washington et ses alliés d’autant plus, ajoute l’ambassadeur, que ces manœuvres se tiennent 200 ans, jour pour jour, du déclenchement de la révolution de Simon Bolivar contre l’occupation espagnole.

Dimanche dernier, le Président de la République Bolivarienne vénézuélien, Nicolas , a donné le coup d’envoi des plus grandes manœuvres de l’histoire militaire du pays, impliquant tant l’armée que des groupes d’autodéfense de la République. Ses exercices militaires de grande envergure, se dérouleront jusqu’ à vendredi prochain, devenant ainsi, selon les déclarations du président vénézuélien, Nicolas Maduro, «les plus grandes manœuvres militaires que le pays ait jamais connues au cours de son histoire de 200 ans». Destinées à répondre à toutes éventuelles menaces militaires extérieures avec les développements accélérés survenus sur la scène internationale, notamment avec la reconnaissance de pays européens : France, Espagne, Royaume-Uni, alliées des États-Unis, de Juan Guaido comme président-intérim, après que celui-ci «s’est auto-proclamé comme telle dans une des rues de Caracas» l’ambassadeur vénézuélien, à Alger, José de Jesús Sojo Reyes a dénoncé, hier, «le rôle que joue des médias occidentaux pour tromper l’opinion mondiale sur la réalité de la scène vénézuélienne». Pour l’invité du Forum, les sanctions économiques de Washington contre le Venezuela, se sont «un blocus qui dure depuis cinq ans», dont les conséquences ont impacté, poursuit-t-il «l’économie du pays, et par conséquent la vie des citoyens du pays, plus que la chute du prix du baril de pétrole» a-t-il souligné. Sur la question des aides humanitaires dont «mon pays a refusé l’accès et sont bloquées à la frontière du côté de la Colombie», le diplomate déclare que «les États-Unis envoient des aides humanitaires, alors que Washington bloque les avoirs financiers du Venezuela» en réaffirmant que «le peuple vénézuélien fait face, avec son gouvernement, aux retombées de la crise économique» avant d’ajouter «il n’y a pas une crise humanitaire au Venezuela» affirme, hier, le diplomate. Il est à rappeler que Washington dans son soutien à l’opposant Juan Guaido, a eu à exprimer que celui-ci a le droit à tous les revenus du Venezuela, ce qui a été traduit par la note du département d’État à l’adresse de la Réserve fédérale, dans laquelle il est indiqué que Guaido est le représentant qui peut accéder aux actifs vénézuéliens dans les banques nord-américaines. Après le blocus économique étatsunien contre Caracas, les tensions politiques se sont accentuées pour s’accélérer avec l’annonce de Washington de sa reconnaissance de Juan Guaido « président par intérim », la menace américaine d’intervenir militairement, ont propulsé son conflit avec Caracas, sur le plan militaire. Un processus sur lequel, l’invité du Forum a explicité amplement, en s’appuyant sur des faits, comme celui relative aux accointances et les liens qu’entretient Juan Guaido avec les responsables américains, en citant, notamment l’entretien qu’a accordé ce dernier à une chaîne américaine, lors de laquelle, Juan Guaido a fait savoir qu’il s’est entretenu avec les responsables américains, dont Pompeo, en indiquant que ces derniers lui ont réaffirmé leur soutien dans sa démarche contre le président vénézuélien, Nicolas Maduro. Concernant les deux projets de résolutions que comptent soumettre, au Conseil de Sécurité, Moscou et Washington, sur le Venezuela, l’invité du Forum, après avoir rappelé que les États-Unis ont opéré de la même manière, dans le passé, en citant plus récemment la Syrie, la Libye et l’Irak, le diplomate, dans sa réponse, a mis en avant la primauté de la Légalité internationale sur la politique promue par Washington au Conseil de sécurité, notamment par le rôle que joue les autres membres, dont la Russie et la Chine. Aussi dans ses réponses aux journalistes, l’ex-ambassadeur vénézuélien, à la Norvège, avant son poste à Alger, est revenu longuement sur «la résistance et l’unité du peuple vénézuélien contre la guerre économico-politique de Washington» laquelle unité «s’est consolidée davantage suite aux menaces américaines d’intervenir militairement» pour déloger le président Nicolas Maduro, du Palais présidentiel. Notre invité assure que le plan américain «subira un échec cuisant» comme ce fut le cas «à la baie des cochons et au Vietnam» cite-t-il.
Karima Bennour

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