Luttes des travailleurs

LES TRAVAILLEURS LUTTENT ET RESISTENT, Par Ali Bensaidane


LES TRAVAILLEURS LUTTENT ET RESISTENT
ECHOS DES LUTTES ET DES MOUVEMENTS SOCIAUX
(MOIS DE MARS 2017)



LA PREDOMINANCE DES EMPLOIS PRECAIRES DANS L’ECONOMIE DU PAYS :

L’emploi précaire est devenu légion dans le système économique algérien. Suite aux premières « recommandations » du F.M.I, les entreprises ainsi que les administrations algériennes ont abondé dans le sens de la précarisation par les dévalorisations des emplois, les licenciements massifs et l’introduction sans limites du système de contractualisation dans les relations de travail. Ainsi, la grande majorité des emplois nouvellement crées sont à durée déterminée que les employeurs publics et privés se permettent de renouveler de façon illimitée, sans gène et au-delà de la limite légale. Soit dit en passant le projet du code de travail se donne le droit d’introduire la légalisation de ce procédé. Les postes concernés par cette forme de flexibilité ne sont pourtant pas saisonniers, ni aléatoires et concernent même des emplois d’encadrement. Ce sont, en effet, des postes fixes, existants dans la nomenclature des entreprises et budgétés par les établissements, portant ainsi une entorse et sans vergogne, à la réglementation. Il est bizarre de constater que les Inspecteurs du Travail et même la tutelle du travail et même le syndicat national U.G.TA ne se soient jamais penchés sur ce cas qui a pris une dimension démesurée.
C’est ainsi que, entre autres cas, dans la wilaya de Boumerdès, plus de 80 pour cent des postes crées récemment sont de nature temporaires. Cette flexibilité a été même renforcée par les dispositifs mis en place par l’Etat en matière de création d’emplois qui bénéficient uniquement aux employeurs et non pas aux jeunes salariés. Ainsi, le dispositif à l’insertion sociale (D.A.I.P) est devenu une véritable aubaine pour ces employeurs qui embauchent des jeunes travailleurs et travailleuses dont le salaire est assuré par le Trésor Public et qui, au bout de contrat, après deux ans d’activité, les licencient pour ne pas être dans l’obligation de les reprendre à durée indéterminée, pour ensuite engager de nouveaux postulants et ainsi de suite afin de profiter au maximum du financement public et des avantages fiscaux et para fiscaux y afférent. A la léthargie de la première forme de précarité s’ajoute une autre forme plus nocive. Ce dispositif dont use notamment le secteur privé est ouvert à toutes les entreprises, y compris celles dont la situation financière est équilibrée. Il accroit par là, les rapports d’exploitation du travail. Ceci est valable aussi pour les établissements publics qui sous- paient, entre autres, des diplômés universitaires engagés à répétition, depuis plusieurs années, sans aucune confirmation à leur poste.
Cette politique de l’emploi s’inscrit en droite ligne dans l’orientation libérale dictée par les organismes internationaux dont la signification réelle se limite à prévoir un filet, juste un petit filet pour amortir les chutes.

LUTTES DES TRAVAILLEURS DE L’HOTEL SOFITEL :

L’employeur Sofitel tente d’imposer sa propre loi en passant outre les règles de licenciement de ses employés. Aussi, les travailleurs se demandent si cet employeur a obtenu des promesses du changement du cadre de loi régissant le travail en Algérie ? En tout cas celui-ci s’est permis d’utiliser des méthodes cavalières en matière de flexibilité en appliquant arbitrairement des transformations de contrats à durée indéterminée en contrat à durée déterminée et à imposer aux travailleurs concernés par une surcharge des tâches liés au poste, à user des transferts et des déclassements et à des harcèlements poussant des travailleurs vers la porte de sortie …
C’est ainsi qu’une dizaine des travailleurs en C.D.I ont été abusivement licenciés de leur poste de travail. L’artifice utilisé par Sofitel est de muter des travailleurs ciblés à d’autres postes ne correspondant pas du tout à leur profil, sous valorisant, en guise de sanction leur fonction. Les concernés sont licenciés dans le cas où ils s’opposent à cette affectation. Sofitel jouit, selon ces concernés, d’une certaine impunité étant donné que toutes les décisions de justice sont bafouées. Les cas de conflits sont fréquents dans cette entreprise qui n’entend pas respecter le cadre des lois existantes.  

LES TRAVAILLEURS DE SONELGAZ EN GREVE :

A l’appel du syndicat national des travailleurs de l’électricité et du gaz (la SNATEG), les travailleurs ont prolongé leur mouvement de grève en appelant à une manifestation à Tizi Ouzou. La marche a été réprimée par un imposant dispositif sécuritaire. Des syndicalistes ont été arrêtés puis relâchés. Les principales revendications des travailleurs s’articulent tout d’abord autour du libre exercice du droit syndical et aussi d’un accroissement de salaires à hauteur de cinquante pour cent, du règlement des primes non perçues. Le syndicat avance aussi la nécessité d’une plus grande équité dans l’affectation à des postes administratifs

LA RELANCE HYPOTHETIQUE DE LA PRODUCTION D’EL HADJAR : 

 
La remise en marche du complexe El Hadjar et notamment du haut fourneau, n°2 a été annoncée en grande pompe par le 1er Ministre en visite à Annaba. Rendu vétuste et en état de délabrement pour cause d’utilisation à outrance par l’ex partenaire Indien et ce, depuis septembre 2001, maximisation du profit oblige, les installations nécessitaient un besoin de réhabilitation de grande envergure.
Revenons sur le contrat signé en 2001 par les pouvoirs publics et Arcelor Mittal, qui en lui cédant 70 pour cent du Capital social, a permis tout bonnement à la multinationale, la mise à mort progressive de la production. En effet celle-ci n’était plus que de 300 000 tonnes alors que sa capacité est plus de 2 millions de tonnes. La multinationale s’est approprié tous les stocks acquis avant 2001 (notamment les minerais pour plusieurs millions de tonnes) et des équipements et matériels nouvellement acquis et destinés, à cette date, à la maintenance. Durant toute la période de 14 ans d’asservissement, Arcelor Mital s’est octroyé chaque année, 2O millions de $ qu’il mettait à la disposition de ses autres unités de production dans le monde, ceci afin de limiter leur baisse de performance causée par la crise du secteur. Du coup et pour palier la baisse de la production nationale, l’Algérie s’est vue obligée de procéder à des opérations d’importation de masse pour couvrir ses besoins. Le montant de dépenses a atteint près de dix milliards de $/an. A son départ, la multinationale a laissé une ardoise de dettes se chiffrant autour d’un milliard de $ que les pouvoirs publics auront à supporter.
Seulement, hélas, la relance, prévue en fin mars ne verra pas le jour. Elle est remise à une date incertaine, contrairement à l’annonce faite par le 1 er Ministre de la reprise imminente. L’opération de réhabilitation, menée par des entreprises étrangères, prévue au départ pour trois mois n’est pas terminée après dix sept mois de travaux. Soit dit en passant, cette expérience est à méditer notamment pour les farouches tenants de la privatisation à outrance. La réappropriation du complexe par l’Etat s’est avérer comme l’ultime et unique solution. Dans ce cas précis, Il continuera de payer avec les ouvriers du complexe les déboires d’une politique d’errance, hasardeuse.
Toutefois, face à l’arrêt incertain et prolongé du second haut fourneau, qui a rencontré des incidents qui ont entravé sa remise en fonctionnement, les travailleurs mobilisés maintiennent leur exigence de remise en route de l’activité. Ils exigent aussi le renouvellement de la section syndicale, action approuvée par l’U.G.T.A mais bloquée par la Direction qui préfère garder le statu quo pour éviter au collectif de demander des comptes et d’aborder la situation dramatique que traverse le Complexe. Elle tente d’aborder, par fuite en avant, le projet de production de « la gueuse de fonte », matière très prisée par les aciéries à l’’étranger.

POURSUITE DU MOUVEMENT DE GREVE A L’E T R A G CONSTANTINE :

Le collectif de 750 salariés de l’usine de fabrication des tracteurs agricoles (ETRAG) de Oued Hmimime de Constantine, poursuit un mouvement de grève générale qui risque de se voir prolongé et tient à faire connaitre les revendications des travailleurs qui s’articulent autour de nombreux points de nature socio professionnelle. Ils s’opposent aux mesures de licenciement déguisé de salariés en C.D.D, exigent le gel de l’activité syndicale qui a dépassé les limites de son mandat ainsi que la dissolution du C.P non représentatif et de procéder à de nouvelles élections syndicales et du C.P. Ils s’opposent aussi à la mise en congés annuels forcés et demande le départ du nouveau D.G.
Selon toujours l’avis des travailleurs, l’entreprise qui a enregistrée des déficits sur les 4 derniers exercices successifs est menacée de fermeture à cause d’une politique animée par des restructurations immatures et irréfléchies qui ont conduit à la situation présente et à l’état de déstructuration et de déséquilibre financier qui fait que cet ex fleuron de notre industrie, détaché de l’ex Sonacome, se trouve réduit à un état précaire qui menace les emplois préservés à ce jour et son savoir faire accumulé durant de dures années.
De son côté la Direction de l’entreprise oppose un avis contraire et veut faire admettre que celle-ci est bénéficiaires durant plusieurs années. Elle tente d’apaiser l’inquiétude des travailleurs en justifiant le non renouvellement des CDD et la mise en congés annuelles forcés par les sur stocks accumulés par la mévente et par les manques de liquidités.
C’est à se demander comment un collectif peut être dessaisi de la connaissance des résultats de l’entreprise. Qui dit vrai ? Qu’elle serait la nature réelle et non uniquement comptable du résultat de l’entreprise ? Comment peut-on expliquer le cumul de stocks, notamment des tracteurs invendus alors que notre agriculture accuse un niveau de mécanisation assez bas ?

ARRET DE LA PRODUCTION AU COMPLEXE S N T A D’EL KHROUB :

Un bras de fer est enclenché entre les travailleurs du complexe et la Direction après le refus de cette dernière d’accepter l’installation de la nouvelle section syndicale pourtant légalement élue lors d’une assemblée générale. Les travailleurs ont entamé une grève de 4 jours. Fait plus grave : le Secrétaire Général ainsi que le Chargé des Conflits dans la nouvelle structure ont été suspendus pour avoir procédé à l’affichage dans le site du P.V de l’A.G élective.
Ce mouvement de grève s’est élargi à l’U.T.C (Union Tobacco Company) d’El Khroub qui vient d’être rattachée à l’unité de l’Est de la S.N.T.A. Outre la protestation contre le refus de la Direction de procéder à l’installation des nouveaux élus de la section syndicale, les travailleurs ont établi une plate forme de revendications dans laquelle ils ajoutent les points concernant le sort réservé à leur Mutuelle et au Fonds de Solidarite. Ils exigent le versement des primes d’intéressement et d’inventaires ainsi que les frais de déplacement non perçus. De leur côté les 400 salariés de l’U.T.C demande des clarifications quant aux modalités de l’accord de partenariat signé avec la S.N.T.A et exigent par là même le paiement de leurs indemnités de fin de contrat ainsi que le solde de tout compte les liant à l’ancienne entité.

DES MOUVEMENTS DANS LE SECTEUR DU TRANSPORT :
LE SYNDICAT CNAN MENACE DE PASSER A L’ACTION :

A travers une assemblée générale, le syndicat de la CNAN Nord déclame sa colère contre les décisions anachroniques prises à l’égard de leur compagnie suite à la désignation du nouveau D.G. Les travailleurs, dans une lettre adressée au Ministre des Transports, menacent de passer à des actions de rue et à une grève illimitée, au cas où leurs doléances ne seraient pas prises en compte. Tout compte fait c’est l’avenir de l’entreprise qui préoccupe le collectif qui souligne que, une année s’est écoulée depuis que le Groupe et les filiales ont été installés. Or aucune mesure significative allant dans le sens de redressement, aucune réflexion n’a été menée pour arrêter des perspectives, encore moins une stratégie. Il ajoute que l’amorce d’une croissance de l’activité n’a pas eu lieu, et ce, malgré les récentes acquisitions renforçant la flotte. Cette dernière n’est pas utilisée dans sa pleine capacité. Il exige la prise en charge de cette préoccupation et de renforcer les compétences managériales des filiales. Le syndicat souligne que, pour se faire, la nécessité d’une pause et d’une évaluation des mauvais résultats doivent être entreprise, de prendre la peine d’en circonscrire les causes afin d’aboutir à dégager une stratégie de relance de l’activité sur une base saine. Il rappelle aussi, dans la foulée, que les différents plans de restructuration mis en œuvre à ce jour, lancés sans études de base préalables et sérieuses, n’ont pas permis l’atteinte des résultats escomptés.
Quant à la revendication du départ du nouveau D.G, elle est liée au fait que ce dernier se trouve en procès en 1er appel avec l’entreprise. Il est lié à une cession d’un navire, considérée par la section syndicale, comme douteuse. Toujours aux dires de la section, ce cadre aurait planifié une fragilisation de l’entreprise en ayant, avant son premier départ, mis en œuvre un plan de licenciement massif des travailleurs et notamment de l’encadrement technique (capitaines et mécanos … ). Les travailleurs se demandent alors quel est le but recherché ? Ils concluent en dénonçant l’entretien d’un état permanent poussant au pourrissement de la situation par des harcèlements répétés contre les travailleurs.

DEBRAYAGE A AIR ALGERIE :

Air Algérie a connu un débrayage de son personnel, suite à la décision de sa section syndicale,  en vue d’observer une action de protestation, à travers une grève de deux heures dans tous les aéroports du pays. Ce mouvement se poursuivra dans les prochains jours si nécessaire. L’action vise à affirmer la protestation des travailleurs quant au dégommage de l’ancien P.D.G, victime selon eux d’un arbitraire et de la nomination précipitée d’un nouvel encadrement dont notamment celui au poste de Directeur des Opérations et du nouveau D.G par intérim.
Les travailleurs tiennent aussi à protester contre l’attitude malveillante du Ministre des Transports critiquant fortement les agents de la maintenance aéronautique qui, à leur tour, suspectent une réduction éventuelle de la masse de leurs interventions professionnelles, prolongée par une baisse des effectifs programmée. Ils suspectent de même une opération tendant à la désaffection de la clientèle de Air Algérie, pour la détourner vers des concurrents à l’affût.
Le lendemain, un arrêt subit de travail a été observé par les pilotes de ligne à l’appel de l’U.G.T.A. Cette action « sur le tas », qui symbolise la capacité de réaction immédiate des travailleurs, a paralysé toute une journée le trafic aérien, et ce, pour les mêmes motifs invoqués précédemment. L’arrêt du mouvement n’a pu être possible que grâce à l’intervention du Secrétaire Général de l’U.G.T.A qui a apaisé les craintes du collectif.

GREVE DES TRAVAILLEURS DE L’E.T.U.B DE BOUMERDES :

Une grève a été déclenchée par les travailleurs de l’E.T.U.B (l’Entreprise de Transport Urbain) de Boumerdes. Ces derniers dénoncent les agissements des dirigeants qui tentent de bloquer la création d’une section syndicale dans leur entreprise. Ils s’opposent au licenciement de 17 salariés et protestent contre les inégalités de rémunérations liées à un même poste de travail.

DESAPPROBATION DES SYNDICATS AUTONOMES DU PROJET DE CODE DU TRAVAIL :

Le Ministère du Travail et de l’Emploi a sollicité les différentes organisations syndicales les invitant à se prononcer par écrit sur le nouveau projet de loi portant code de travail. L’inter syndical des syndicats autonomes, tenue au courant du mois de mars, marque son opposition totale à ce projet qui regroupe 661 articles dont près de 40 pour cent sont nouveaux.
Ce projet de code du travail constitue, selon le S.N.A.P.A.P, une menace réel au droit à la grève et aux libertés syndicales. Il remet en cause, selon ses propos, « la relation de travail et encourage la logique de la précarité de l’emploi ».
D’autres avis émanant d’autres syndicats autonomes évoquent le caractère dangereux de ce projet qui vise  la restriction des libertés individuelles et collectives des travailleurs ainsi que celle du rôle de l’inspection du travail. Ils affirment que ce projet abonde dans le sens des employeurs plutôt que de celui des travailleurs. Il cible aussi la restriction de l’activité syndicale, le droit d’ingérence dans les affaires internes des syndicats et bafoue le principe de négociation dans la relation de travail. Ces organisations évoquent la seule possible voie à la contestation sociale dans le cas où ce projet serait imposé de façon arbitraire.
Soulignons pour notre part que ce code s’inscrit en droite ligne dans le prolongement et l’approfondissement de la politique néo libérale, pour une grande flexibilité, abondant dans le sens des intérêts du patronat et des orientations des organismes internationaux.

MANIFESTATION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION CONTRE LA LOI SUR LA RETRAITE :

Une inter syndical regroupant une dizaine de syndicats autonomes et représentant une quinzaine de wilaya a organisé une marche à Tizi Ouzou. Ce regroupement a eu lieu malgré l’intervention des des services de sécurité empêchant l’affluence des bus à rejoindre la manif. La revendication principale de cette marche concerne le gel de la loi sur la retraite.
Cette action a été clôturée par la tenue d’un sit-in devant le siège de la wilaya. Auparavant l’inter syndical s’était fixée comme objectif de collecter un million de signatures pour appuyer leur revendication de gel de la loi sur la retraite. Cet objectif a été arrêté lors de la journée que l’inter syndical a organisé sur le sujet avec la participation de Nourredine Bouderba et de Rachid Ourari.

GREVE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A BEN AKNOUN :

Les syndicalistes du C.N.E.S de la faculté des Sciences Politiques et des relations internationales de Ben Aknoun à Alger se sont vus interdire la tenue d’une assemblée générale en vue de désigner leurs représentants. Cette assemblée a été considérée comme non autorisée par une décision administrative du Ministère de l’Enseignement Supérieur, qui décide de geler l’activité syndicale du fait du conflit qui oppose des enseignants à la direction syndicale ancienne. Les travailleurs ayant tenté de tenir cette assemblée ont été brutalement interrompus, malmenés et agressés par des agents de l’université mobilisés pour certains, au-delà de l’enceinte universitaire. Ces travailleurs réagissent en protestant contre ces intrusions et soulignent que toute interdiction de l’activité syndicale, et notamment pour un syndicat reconnu, ne peut être entravée par l’administration. Seule une décision de justice peut se prononcer sur la suspension de toute activité syndicale.
Les travailleurs ont décidé d’une grève de 3 jours et de maintenir le mouvement de protestation jusqu’à la prise en charge de leurs exigences, à savoir la tenue de leur A.G élective et la possibilité de relancer l’activité sans aucune entrave. Par ailleurs ils insistent pour démasquer les commanditaires de l’agression et de les traduire en justice. Les travailleurs agressés ont déposé plainte auprès du commissariat de police. Il convient de rappeler que ces travailleurs avaient auparavant, dans un communiqué, dénoncés des dysfonctionnements qui entachent le processus d’admission en mastère et en doctorat et des menaces de licenciement proférées contre des enseignants ciblés. De sont côté le rectorat rejette ces accusations et continue de contester la légitimité de la section syndicale.

MOUVEMENT DE PROTESTATION A L’ENTREPRISE AVICOLE DE BOUIRA :

Soixante six agents de sécurité et de gardiennage exerçant au niveau du complexe avicole et de l’abattoir de Bouira exigent une solution à leur situation. En effet, ces agents ayant été recrutés par une société de gardiennage (PROSEG) n’ont pas reçu de réponse à leurs attentes,, leur dernier contrat de travail en C.D.D vient d’expirer. La Direction du complexe refuse de prendre en charge le renouvellement alors que certains travailleurs ont été engagés depuis plus de 12 ans. Ils ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya. Leurs doléances exposées au Wali concernent leur statut d’emploi C.D.D répétitif, le niveau de salaires perçu n’ayant jamais dépassé le S.N.M.G, la non régularité des déclarations faites à la sécurité sociale, la non perception de leur allocation familiale et la nécessité de se faire directement embauchés par l’entreprise S.P.A Avicole.
N’ayant reçu aucune suite, après un délai de 3 semaines ni de la part de l’entreprise, ni du Wali, ils ont décidé de saisir le Ministre de l’Agriculture en rappelant leurs doléances et la situation précaires dans laquelle, en tant que père de famille pour la plupart, ils sont confinés.

MOUVEMENT DES PATRIOTES :

Plusieurs centaines de Patriotes se sont donnés rendez vous à Tidjelabine. Ils projetaient de marcher sur la capitale pour se faire entendre. Ils ont été bloqués au niveau de la RN 5 par la Gendarmerie Nationale mais aussi au niveau des villes de Blida, de Bouira et en d’autres lieux. L’organisation nationale de la défense des droits des Patriotiques (l’O.N.D.D.P) tiennent à souligner que leur marche est une «  marche de la dignité ». Dans une lettre remise au Wali de Boumeerdes et adressée au Ministre de l’Intérieur, il demande l’installation d’une commission nationale pour la prise en compte de leurs doléances et la reconnaissance aux droits de résistants conformément au décret présidentiel n° 77/192 , contre le terrorisme, leur permettant l’ouverture des droits à la retraite proportionnelle , la prise en charge de leurs problèmes de santé et la suppression de la distinction entre G.LD et Patriotes. Ils revendiquent en somme le droit d’être considérés comme de véritables résistants.

Ali Bensaidane

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