Société

L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a commémoré, hier à Alger, le 28e anniversaire de l’assassinat de son ancien secrétaire général, Abdelhak Benhamouda, par des terroristes, le 28 janvier 1997.

Comme à chaque année, la centrale syndicale a réuni, en son siège national, ses militants, ses cadres et une multitude d’invités pour la cérémonie habituelle qui constitue une occasion pour rappeler le par- cours, les positions et l’engagement du défunt au service des travailleurs, mais aussi et surtout de l’Algérie. «Abdelhak Benhamouda était un progressiste. Son combat pour la sauvegarde de la République, les droits des travailleurs et les réformes économiques et sociales sont, pour nous, un lourd héritage», affirme

l’actuel patron de l’UGTA, Amar Takjout, dans une allocution prononcée à l’occasion.

«NE PAS RESTER EN EMBUSCADE»

Selon lui, feu Abdelhak Benhamouda était appelé à prendre des positions courageuses dans des étapes cruciales, marquées par les réformes de 1988, la restructuration des entreprises publiques, les pressions du Fonds monétaire international (FMI) et la dégradation de la situation sécuritaire du pays. En rappelant le parcours de l’homme, Amar Takjout évoque la situation actuelle de la centrale syndicale et réaffirme sa volonté à changer les mauvaises pratiques. Il appelle ainsi la base militante «à la vigilance» et la «responsabilité» tout en adressant des messages à ses adversaires au sein de l’organisation. «Je demande à mes frères de ne pas rester en embuscade. La petite manœuvre ne sert à rien. Il ne faut donner de procuration à quiconque pour parler en notre nom», lance-t-il. Plus offensif, il menace d’écarter des responsables syndicaux récalcitrants et qui refusent d’assumer leurs responsabilités syndicales. «Je n’hésiterai pas à écarter les mauvaises personnes. Et si vous voyez que je suis mauvais, vous pouvez m’écarter aussi», déclare-t-il à l’adresse de ses militants. Selon lui, l’UGTA assumera désormais ses responsabilités.«Si le gouvernement fait quelque chose de bien, on le salue. Et si ne nous sommes pas satisfaits, nous le dirons. Nous assumons nos responsabilités jusqu’au bout», assure-t-il. Toujours dans le cadre de cet engagement à traiter les questions nationales, Amar Takjout annonce l’installation d’une commission pour se charger de l’examen de la situation des corps communs. Il fait part aussi de sa volonté de mettre en place un comité de réflexion sur des problèmes nationaux, notamment l’école publique et de la République, la santé publique, les questions économiques et la femme. Il invite, dans ce sens, les syndicats autonomes à rejoindre ces deux instances pour participer au travail.

Madjid Makedhi

EL WATAN 29/1/25

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