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POURQUOI « ILS N’INVESTISSENT PAS »

POURQUOI « ILS N’INVESTISSENT PAS »

Un discours récurrent dans les milieux d’affaires de chez nous et chez les élites qui s’en sont faits les porte-voix, revient à présenter un capital étranger qui ne demande qu’à investir productivement chez nous mais qui en est empêché par une caste de bureaucrates au service de compradores qui freinent des quatre fers.
Mais il n’y a pas d’un côté la face clean, transparente, industrielle du capital et de l’autre, la face obscure, compradore. C’est un même rapport gouverné par le taux de profit. Est-ce que sous la colonisation, il y avait des compradores algériens qui les empêchaient d’industrialiser le pays ?
Il y a un critère de zone d’accumulation rentable dans les décisions de localisation des multinationales. Mais pas seulement bien sûr, il y a les considérations de taille de marché, de conditions d’accueil, pas au sens de « climat des affaires » mais d’écrémage des potentiels scientifiques et technologiques et de qualification locaux dans une perspective de lutte concurrentielle à l’échelle globale. Il y a aussi la question de la visibilité à long terme c’est à dire un pouvoir tout à fait acquis comme dans les pays de l’Est, en Turquie, Maroc, Tunisie…
En vérité le rayon d’action du capitalisme algérien ne peut être déterminé que par le poids énorme du capital supranational et par la dépendance politique, militaire et idéologique de l’Algérie par rapport aux Etats-Unis, à l’Otan et à l’UE.

Abdeltif Rebah

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