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VENEZUELA : L’OPPOSITION « DÉMOCRATIQUE » AU VENEZUELA, PIRE QUE LE FASCISME

VENEZUELA : L’OPPOSITION « DÉMOCRATIQUE » AU VENEZUELA, PIRE QUE LE FASCISME

Publié le 25 Avril 2017 par Bolivar Infos
Par Atilio Boron

Les événements qui ont lieu en République Bolivarienne du Venezuela démontrent que la stratégie de la mal nommée « opposition démocratique » est une conspiration séditieuse pour détruire l’ordre démocratique, les libertés publiques et anéantir physiquement les principales personnalités du chavisme en commençant par le président Nicolás Maduro lui-même, sa famille et son entourage immédiat. Les opposants font méthodiquement les pas indiqués par le manuel de déstabilisation de « non violence stratégique » (sic !) du consultant de la CIA Eugene Sharp. Il ne peut y avoir le moindre doute que l’interprétation des intentions criminelles de cette opposition et de ce que, s’ils arrivent à triompher, ils seraient capables de faire. Si ses chefs arrivaient à impliquer militairement les Etats-Unis dans la crise vénézuélienne en favorisant l’intervention du Commando Sud – avec la collaboration traditionnelle des infâmes pions de Washington dans la région toujours disposés à soutenir les aventures de leurs maîtres du Nord – ils allumeraient une étincelle qui incendierait la prairie desséchée d’Amérique Latine. Les conséquences seraient catastrophiques non seulement pour nos peuples mais aussi pour les Etats-Unis qui certainement récolteraient, comme à Girón, une nouvelle défaite sur nos terres.

L’opposition a entamé à nouveau une méthode de violence ouverte, de destructions, de confrontation de rue et de confrontation politique.

C’est e pari de l’opposition, abjectement exalté par la presse hégémonique mondiale – comme ils l’ont fait auparavant avec « les combattants de la liberté » au Nicaragua et ensuite, en Libye et en Syrie- et qui ment de façon scandaleuse en présentant ce qui se passe réellement au Venezuela. La tentation de la droite vénézuélienne d’internationaliser le conflit et d’amener les muscles de l’Empire a pris un nouvel entrain après la révélation des récentes déclarations du chef du Commando Sud, l’amiral Kurt Tidd devant la Commission des Forces Armées du Sénat des Etats-Unis et surtout quand a été rendu publique la désignation de Liliana Ayalde au poste de vice-chef civil du Commando Sud. Celle-ci a été ambassadrice des Etats-Unis au Paraguay à la veille du « coup d’Etat parlementaire » contre le Gouvernement de Fernando Lugo, une occasion à la quelle elle a agi en coulisses pour garantir le succès du coup d’Etat. Après de courtes vacances, elle est revenue dans la région pour occuper la même charge mais cette fois à Brasilia où elle s’est occupé du « renversement institutionnel » de Dilma Rousseff et l’a favorisé. Son travail terminé, elle est rentrée aux Etats-Unis pour chercher de nouvelles missions de déstabilisation et on la retrouve au Commando Sud. En d’autres termes, la numéro 2 de cette organisation est beaucoup plus dangereuse que son chef : fille d’un médecin colombien résidant aux Etats-Unis, Ayalde est une terrible experte en démolition politique et elle a été désignée (certainement par hasard!) au pose qu’elle occupe actuellement en février de cette année, juste au moment de l’intensification des protestations violentes contre le Gouvernement bolivarien. Selon ce qu’on peut lire sur le site du Commando Sud sa mission est de « contrôler le développement et le perfectionnement de la stratégie régionale du Commando Sud et de ses plans de coopération en matière de sécurité. » Ce que souhaite l’opposition « démocratique » vénézuélienne, c’est précipiter une « transition » violente vers l’après-chavisme en rééditant dans la patrie de Bolívar et de Chávez la tragédie qui a eu lieu en Libye ou en Irak. C’est ça, son plan, le modèle qui se dégage des harangues furieuses et violentes de ses dirigeants et ce que le Commando Sud et sa ténébreuse vice-chef ont mis sur le tapis. Peu de nominations auraient pu être plus opportunes que celle-là pour encourager les secteurs violents du Venezuela. Et peu d’attitudes seraient plus suicidaires de la part du gouvernement vénézuélien que de prétendre apaiser les violents avec des concessions de différentes sortes. Malheureusement, « l’heure des fours est arrivée » et on en pourra voir la lumière, comme disait José Martí, que si l’Etat applique toute la rigueur de la loi et fait appel à l’efficacité de sa force pour soumettre sans ménagements le vandalisme de la droite et écraser l’œuf du serpent avant qu’il ne soit trop tard.

Fascistes ? Oui, par leurs méthodes, identiques à celles employées par les bandes armées de Mussolini et d’Hitler pour terroriser les Italiens et les Allemands en semant la destruction et la mort grâce à la nouvelle vague de terrorisme, fascistes par leur contenu politique car leur proposition est intrinsèquement réactionnaire en prétendant barrer d’un trait de plume comme ils n’y sont pas arrivés lors du coup d’Etat du 11 avril 2002, toutes les conquêtes obtenues depuis 1999. Fascistes aussi à cause de l’absolue immortalité et absence de scrupules de leurs leaders qui alimentent le feu de la violence, incitent leurs bandes de petits bourgeois et de paramilitaires attenter à la vie et à la propriété des Vénézuéliens, des agences et des institutions – hôpitaux, écoles, édifices publics, etc… – de l’Etat et qui ne reculent pas devant la possibilité de soumettre le Venezuela à une cruelle guerre civile ou, dans le cas improbable où ils gagneraient, de convertir ce pays en un abominable protectorat nord-américain.

Etant donné tout ce qui précède, les opposants vénézuéliens sont pires que les fascistes dans la mesure où ceux-ci conservaient, au moins un certain sentiment national. Leurs congénères italiens et allemands ne se absolument pas traînés dans la fange de la politique internationale pour offrir leur pays à une puissance étrangère comme le fait, plongée pour toujours dans une éternelle ignominie, la droite vénézuélienne qui régit ou hurle alternativement pour que sa patrie, la patrie de Simón Rodríguez et de Francisco de Miranda, de Simón Bolívar et d’Hugo Chávez, devienne une abjecte colonie nord-américaine. Les traiter de fascistes serait leur faire honneur. Ils sont bien pires et plus méprisables.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :
http://www.telesurtv.net/bloggers/La-oposicion-democratica-en-Venezuela-peor-que-el-fascismo-20170425-0001.html
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/04/venezuela-l-opposition-democratique-au-venezuela-pire-que-le-fascisme.html

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