Société

Zaafan ou Farhan?

Zaafan ou Farhan?

Le podcast d’Anes Tina intitulé « Rani Zaafan » diffusé sur Youtube n’a pas laissé indifférent des millions de personnes. Sur les réseaux sociaux, il a fait le Buzz. Si la quasi majorité des internautes ont aimé son contenu, l’on partagé et aidé ainsi à augmenter sa popularité, il se trouve aussi certains habitués de la toile qui ne l’avaient pas très bien apprécié. Un membre du gouvernement en l’occurrence le ministre de la communication l’a même accusé, à tort si on se fie à la réponse de Anes Tina, de gagner de l’argent sur le dos de ceux qui regardent sa vidéo, estimant ainsi, affaiblir la portée du message « rani zaafan » . D’autres internautes se sont aussi exprimés, peu nombreux ceux-là mais rejoignent au fond l’avis d’une majorité silencieuse, ne critiquent pas le message ni ne l’approuvent mais font des réserves sur son contenu de peur que cette colère n’aboutisse à déclencher des émeutes chez les jeunes et ils évoquent ce qui s’est passé en Tunisie, Libye, Égypte et Syrie. La réaction de cette dernière catégorie de personnes est compréhensible. Ils mettent la stabilité et la sécurité du pays comme la grande priorité. Ils estiment aussi c’est tout ce que le pays peut donner et il ne faut pas remuer les choses sinon c’est le chaos. Mais ce que ignore ces derniers est que cette manière de voir et d’aborder la situation s’appelle « la politique de l’autruche » . L’autruche, parait-il devant un danger enfonce sa tête dans le sable pensant de la sorte l’éviter. Rien ne sert de nier l’existence ou d’éviter les problèmes de notre société , il faut au contraire utiliser tous nos moyens et notre énergie pour les résoudre. L’attitude, consistant à les nier ou à éviter de les voir, met justement en danger, ce qui n’a pas de prix à leur yeux. La marginalisation et l’exclusion sous toute ses formes est le terreau de l’instabilité et de l’insécurité.
L’alerte est donc donnée par « Rani Zaafan ».

Ceux qui clament « Rani Farhan » comme à la chaîne de télévision privée ENNAHAR ne se sentent pas concernés, certainement, par les problèmes qui empoisonnent la vie des gens simples. Ils profitent à plein de ce système et le moment venu ils vont, sans doute, faire leur vie ailleurs.

M.Morsatt.

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